François Fillon annonce maintenir sa candidature pour la présidentielle française 2017, malgré sa mise en examen prévue par les juges d’instruction , le 15 mars prochain dans l’affaire supposée d’emploi fictif impliquant sa femme Penelope.
Et pourtant, le candidat des Républicains avait, le 26 janvier dernier, déclaré qu’il démissionnerait s’il venait à être mis en examen dans cette affaire.
Il ressort donc de la déclaration de M. Fillon qu’il maintient sa candidature à la présidentielle. "Oui, je serai candidat", a clamé François Fillon ce mercredi annonçant sa mise en examen «le 15 mars par les juges d’instruction ».
Cependant, le maintien de sa candidature n’est pas du goût d’une partie de son camp qui réclame son retrait dans la course à la présidentielle.
Démission de Bruno Le Maire
Face à ce maintien de candidature, Bruno Le Maire a décidé de quitter ses fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon. Selon lui, «la parole donnée est indispensable à la crédibilité de la politique. Elle est la condition nécessaire pour mener sereinement les efforts de redressement de la France». «En accord avec mes principes, ajoute-t-il, je démissionne donc de mes fonctions de représentant pour les affaires européennes et internationales de la campagne de François Fillon», insistant que «Je crois au respect de la parole donnée», et est soutenu par plusieurs autres compagnons.
L'UDI «suspend» sa participation à la campagne de Fillon
Après s'être réuni à 15h30 pour fixer le sort de sa participation à la campagne de François Fillon, l'UDI(L'Union des démocrates et indépendants) a annoncé qu'elle suspendait sa participation à la campagne de François Fillon. La formation centriste indique se mettre «en position d'attente», a annoncé son président Jean-Christophe Lagarde à l'AFP. Selon RTL, l'UDI va convoquer un bureau exécutif exceptionnel la semaine prochaine pour trancher définitivement la question.
(Toujours pas) de plan B, selon un journaliste sur France24.com
Il n'aurait toujours pas de plan B chez les Republicains, raison pour laquelle François Fillon a maintenu sa candidature, selon le journaliste Bruno Jeudy, rédacteur en chef de Paris Match invité sur le plateau de France 24 à l’issue de l’intervention de François Fillon.
"il serait de toute façon trop tard pour la droite pour changer de candidat", estime-t-il.
Le journaliste rappelle que l’ancien Premier ministre n’a pas pris cette décision seul, mais en concertation avec son camp : "Quand François Fillon a reçu cette convocation de la justice qui va aboutir à une mise en examen, il a consulté les barons de la droite qui lui ont donné quitus (pour se maintenir)." À l'exception, toutefois, de Bruno Le Maire, qui a démissionné de ses fonctions dans l'équipe de campagne de François Fillon.
Le rédacteur en chef de Paris Match fait observer que la convocation de M. Fillon par les juges d'instruction le 15 mars, se situe soit deux jours avant la date limite pour recueillir les 500 signatures d’élus nécessaires pour valider les candidatures à la présidentielle.
Alain Juppé pas "chaud" pour remplacer François Fillon
Dès le début du "Penelopegate", Alain Juppé, arrivé deuxième à la primaire de la droite et du centre, avait fait savoir qu’il ne souhaitait pas être candidat si François Fillon était contraint de se retirer de la course. Par la suite, aucun remplaçant sérieux n'était parvenu à se dégager.
Auteur: Daniel Coulibaly
