Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi la mort de 4 personnes tuées par balles dans les évènements liés à la révolte des mutins. Il s’agit de militaires, civils, mais aussi des blessés. Il a aussi fait cas de l'origine de ses soldats issus des ex-Fafn sollicités à l'époque pour la sécurisation de sortie de crise de 2007 à 2011.
« Les évènements du mardi 17 janvier 2017 ont occasionné 4 décès et plusieurs blessés. Le gouvernement exprime toute sa compassion aux familles de toutes ces victimes. Des enquêtes sont en cours pour situer les responsabilités (…) », a confié Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication, de l'Economie Numérique et de la Poste, faisant lecture d’un communiqué au sortir du conseil des ministres.
L'origine des soldats mutins
Le communiqué fait également mention de l’origine des mutins. Il s’agit de soldats issus des ex-FAFN(Forces armées des forces nouvelles) qui avaient été sollicités pour le processus de sécurisation de sortie de crise de 2007 à 2011. Et selon les dispositions à l’époque, ils devraient être pris en charge par le budget de l’Etat. Mais, il s’est trouvé « qu’ils n’ont perçu ni primes ni salaires durant toute cette période », souligne Bruno Koné.
Afin donc d’apporter des solutions durables à cette crise militaire, le Président a instruit les grands commandements de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police nationale ainsi que le ministre chargé de la Défense d’initier des rencontres avec toutes les composantes des forces de Défense et de sécurité afin de « recenser toutes leurs préoccupations», a-t-il indiqué, avant de souligner qu'il demande à l’ensemble des militaires, des gendarmes, des policiers, des douaniers de contribuer à l’apaisement de la situation, car il les rassure sur sa ferme volonté d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, et de construire des forces républicaines au service de la Nation. «Les dispositions ont commencé à être prises pour améliorer les conditions de vie et de travail de l’ensemble des militaires, des gendarmes et des policiers conformément à la loi de programmation militaire et à la loi de programmation des Forces et de sécurité intérieure votée le 11 janvier 2016 à l’Assemblée nationale», a insisté le porte-parole du gouvernement.
"Supposée prime Ecomog"
Lors de sa déclaration le porte parole a relevé que les soldats ont entammé leur manifestation pour reclamer le paiement de leur prime, l'amélioration de leurs conditions de vie. Mais de son côté, le gouvernement a voulu aussi avoir des précisions sur "une supposée prime Ecomog", a-t-il dit.
Auteur: Daniel Coulibaly
