Le ministre de la Poste et de l’Economie numérique, Bruno Nabagné Koné, a expliqué, vendredi, à Abidjan, sa position donnant « tort » aux partis politiques partisans du rejet du projet de nouvelle constitution, soutenant que contrairement aux griefs formulés, la procédure engagée par le président de la République est « plus efficace » que ce que proposent ces partis qui pour lui relève plutôt du « folklore ».
Une coalition de 23 partis politiques a rejeté, jeudi, à Abidjan le projet de nouvelle constitution, demandant au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de le retirer, sur la base notamment de ce que la démarche adoptée par celui-ci en vue de passer à une 3ème République en Côte d’Ivoire est « autoritaire, antidémocratique unilatéral ».
Commentant la décision, le porte-parole du gouvernement avait estimé que ces partis ont « tort ». Une position qu’il a réitérée alors qu’il rencontrait vendredi différentes couches de la société, dans le cadre de la 2ème édition des « Echanges avec le porte-parole du gouvernement », une tribune de communication dite d’échanges directs avec les populations, mise sur pied par les services du porte-parolat du gouvernement. La plateforme se veut notamment un cadre d’ »échanges sans protocole, les yeux dans les yeux » avec les populations pour débattre de toutes les questions qui les préoccupent, a rappelé le ministre Nabagné Koné.
Interrogé sur le sujet de la nouvelle constitution notamment la dernière évolution dans les débats autour de la procédure devant permettre d’y parvenir, celui-ci a soutenu que la démarche du chef de l’Etat est « plus efficace » au contraire des larges consultations souhaitées par une partie de l’opposition.
« Ils souhaitent un grand rassemblement public où on va débattre idéologiquement, philosophiquement pendant des jours. A la fin on va chanter l’hymne nationale », a présenté le porte-parole du gouvernement y percevant du « folklorique ». « En 2000 il y a eu une assemblée constituante mais cela n’a pas empêché qu’en une nuit un homme seul change le OU en ET », a-t-il fait remarquer en sus avant d’affirmer que la procédure devant conduire à la nouvelle constitution inclut tous les Ivoiriens, à travers les différentes couches consultées par le chef de l’Etat.
La procédure, selon lui, est aussi démocratique et non autoritaire parce que le Président Ouattara n’a rien imposé, mais a seulement fait part de convictions devant être traduites en acte avec d’autres propositions par un comité d’experts, avant le passage du projet devant le gouvernement puis à l’Assemblée nationale et sa validation définitive dans le cadre d’un référendum.
Outre des question relevant de la politique, les sujets de la Santé, de l’Ecole, de l’Emploi et de la vie chère ont été abordés au cours de ce 2ème numéro des « Echanges avec le porte-parole du gouvernement ». Les « Echanges avec le porte-parole du gouvernement » ont été lancés le 11 mars 2016, rappelle-t-on.
Source : AIP/ Titre: LDA
Auteur: Armand Tanoh