Une experte indépendante en droits humains de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Marie Thérèse Kéïta, préconise un retour aux valeurs traditionnelles et communautaires africaines, estimant qu’elles sont porteuses de la cohésion sociale tant recherchée dans maints Etats du continent.
L’experte onusienne a partagé son point de vue avec les populations du village de Boussoukro, dans la sous-préfecture de N’Douci, qu’elle entretenait de la question, samedi.
Elle a souligné, à l’occasion, le caractère « endogène et inclusif» du processus conduisant à une meilleure cohésion sociale qui selon elle tire son essence dans la vie communautaire traditionnelle dans laquelle l’éducation des enfants est l’affaire de la communauté et non dévolue uniquement à la seule famille nucléaire ou à l’enseignant.
Mme Marie Thérèse Kéïta se fondant sur son assertion a ainsi appelé l’ensemble des responsables communautaires de Boussoukro avec en tête les chefs traditionnels à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants.
Selon l’experte, il s’agit ainsi pour ces responsables de communautés de prendre toutes leurs places afin de pérenniser la chaîne des valeurs. « Si tout cela est intégré dans nos comportements, on arrive à se former mutuellement, pour acquérir et apprendre la responsabilité », a-t-elle laissé entendre.
Historienne de formation, l’Ivoirienne Marie Thérèse Bocoum Kéïta, est en fonction en République Centrafricaine. Elle a également travaillé au Darfour (Soudan).
AIP
Auteur: Armand Tanoh