Lors de la cérémonie de commémoration de l'an 1 de la libération de Kidal, le 19 novembre 2024 au CICB, un fait inattendu s'est produit, dénotant de l'engagement des partis politiques et de la société civile, notamment de l'Alliance pour la Refondation du Mali (AREMA). 

Bien que l'événement ait pour objectif de célébrer une avancée historique pour le Mali, il a pris une tournure politique, se transformant en un meeting où la principale exigence exprimée par les participants était la démission du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.

Les militants de ce parti ont investi la salle de 1000 places, mais aussi la cour du CICB, brandissant des banderoles avec des messages comme « Choguel le peuple vous demande de démissionner » et appelant le président Assimi Goïta à mettre un terme à la mandature du Premier ministre malien. 

 Cette mobilisation faisait suite à des propos de Choguel Maïga jugés préjudiciables à la bonne marche de la Transition, qu'il avait tenus lors d'un meeting le 16 novembre 2024. "La transition était censée prendre fin le 26 mars 2024, mais elle a été reportée sine die, unilatéralement, sans débat au sein du gouvernement", avait-il clamé. 

Le retour de l'État à Kidal, suite à la reprise de la région par les Forces armées maliennes (FAMA) le 14 novembre 2023, est un événement que le gouvernement entendait célébrer. Cependant, certains, comme le président de l’AREMA, Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune, a dénoncé la façon dont Dr. Choguel Maïga a transformé cette commémoration en une campagne électorale à son profit. M. Mohamedoune a reproché au Premier Ministre son incohérence et ses ambitions personnelles, en contradiction avec l'intérêt national du pays.

La journée a également été marquée par la projection d'un film sur les réalisations du gouvernement de la transition, témoignant des succès obtenus par les autorités. Face à la position actuelle du Premier ministre, le public présent sur les lieux, a clairement affirmé son soutien aux FAMA et à la présidence, tout en faisant entendre son mécontentement.

Cet événement souligne les tensions croissantes au sein du paysage politique malien et les défis auxquels la Transition est confrontée.