Le gouverneur militaire du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo RDC, a indiqué mercredi 8 fevrier 2023 que huit personnes avaient été tuées et 28 blessées la veille dans l’attaque d’un convoi de l’ONU, touchées par des “tirs de sommation” des Casques bleus.
La Mission des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco) avait indiqué mardi que trois manifestants avaient été tués dans la soirée dans “l’attaque violente” d’un de ses convois, au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu.
Selon l’ONU, le convoi, qui venait du nord et se dirigeait vers Goma, a été stoppé et “assailli par des manifestants”, qui ont mis le feu à quatre camions. “Trois personnes ont malheureusement perdu la vie durant les échauffourées”, avait expliqué la Monusco, ajoutant qu’une “enquête conjointe avec les autorités congolaises” devrait “déterminer les circonstances de ces décès regrettables”.
Dans un communiqué diffusé mercredi, le lieutenant-colonel Guillaume Ndjike, porte-parole du lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur de la province, précise les circonstances de cet “incident grave”, survenu au niveau de Kanyaruchinya, en territoire de Nyiragongo, où sont réfugiés des milliers de déplacés.
Le convoi, note le communiqué, a été arrêté par les déplacés de guerre (…) au motif de vouloir connaître le contenu des véhicules”. “Devant le refus de la Monusco, la population a barricadé la route, empêchant ainsi” le convoi de poursuivre sa route vers Goma, explique-t-il.
“Devant cette situation”, indique encore le porte-parole du gouverneur, “les militaires de la Monusco chargés de la sécurité ont procédé aux tirs de sommation, qui ont malheureusement causé la mort de 8 de nos compatriotes parmi les déplacés ainsi que 28 blessés”.
“L’autorité provinciale a instruit les services spécialisés de mener urgemment des enquêtes pour faire toute la lumière sur cet incident déplorable (…) afin que les responsables répondent de leurs actes, selon la même source.
hn