Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Vincent Biruta, a rejeté en bloc toutes les accusations de soutien à la rébellion du Mouvement du 23 Mars (M23), portées par la République Démocratique du Congo (RDC).
Le chef de la diplomatie rwandaise, cité par la presse locale, a parlé “d’accusations sans fondement” et accusé son voisin de soutenir un autre groupe rebelle, les FDLR, composé d’Hutus rwandais partis dans l’Est de la RDC après le génocide de 1994 contre les Tutsis.
Le mouvement des FDLR est toujours considéré comme génocidaire par Kigali et représente aujourd’hui, selon Vincent Biruta, une menace sécuritaire pour le Rwanda.
S’agissant de la question du M23, le ministre rwandais a assuré qu’il s’agit d’un problème strictement congolais tout en accusant Kinshasa de ne pas négocier de manière équitable avec tous les groupes armés dans le cadre du processus de paix de Nairobi.
Le M23, défait par l’armée congolaise en 2013, a été exclu du processus de paix sous la médiation du président kényan Uhuru Kenyatta, qui assure la présidence tournante de la Communauté des États d’Afrique de l’Est, après la reprise des combats dans le territoire de Rutshuru.
Les autorités congolaises avaient décidé samedi de suspendre les vols de la compagnie Rwand’Air pour protester contre le soutien que Kigali apporte, selon elles, à la rébellion du M23. Le gouvernement congolais a également décidé de convoquer l’ambassadeur du Rwanda pour lui notifier la “désapprobation totale du gouvernement congolais”.