Nicolas Dupont-Aignan, député Debout la France, connu pour son franc-parler, n’est pas passé par quatre chemins pour dénoncer l’attitude du président français Emmanuel Macron face aux autorités burkinabés le mardi 28 novembre 2017.
"A la limite raciste"
« Si un homme de droite, le président Sarkozy ou Donald Trump, s’était comporté au Burkina Faso comme Emmanuel Macron, toute la presse, ce matin ne parlerait que de ça. Il (Macron) a été d’une arrogance, d’une violence à l’égard des autorités du Burkina Faso, (…) et à la limite du racisme », a notamment dénoncé Nicolas Dupont-Aignan, invité, mercredi, de l’émission matinale de la radio française Europe 1.
Pour rappel, alors qu’il effectuait une visite officielle au Burkina Faso, Emmanuel Macron a, lors d’une séance d’échange avec des étudiants du Faso, lancé des plaisanteries, jugées de mauvais goûts par certains observateurs, à l’endroit de son homologue Roch Marc Christian Kaboré. Toute chose qui a précipité le départ de ce dernier de la salle.
Mais au-delà de ce fait, d’autres incidents, tel que celui
"Grand gâchis"
« Moi je ne l’accepte pas, j’estime qu’un chef d’Etat ne peut pas se comporter comme ça. C’est dommage, parque c’est un grand gâchis. L’idée de départ de cette tournée était bonne, mais de grâce, qu’on soit sur le fond », a-t-il ajouté.
Même réaction du côté du Front national dont le vice-président Nicolas Bay qualifie le discours prononcé par Macron à Ouaga de « mépris incroyable ». Emmanuel Macron a « créé un incident diplomatique en critiquant le président du Burkina dans son propre pays », a estimé Bay sur France 2.
Un discours de jeune à jeune
À l’inverse, le nouveau porte-parole du gouvernement français, Benjamin Griveaux, salue plutôt, quant à lui, le discours du chef de l’Etat sur sa politique africaine. « C’est le discours d’un jeune président à un jeune continent », déclare le secrétaire d’Etat sur BFMTV. « Ce passé doit passer pour réconcilier les mémoires », ajoute-t-il.
AT
Auteur: LDA Journaliste