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Côte d'Ivoire : La médecine légale se veut incontournable dans la résolution des conflits en Afrique

La 5e conférence de la médecine légale tenue à Yamoussoukro a pris fin samedi avec l’invitation faite aux gouvernements africains à reconnaître la médecine légale comme une discipline incontournable à placer au cœur des résolutions des conflits sur le continent, afin de permettre à la discipline de remplir sa mission de recherche de preuves de poursuite judiciaire.

Les médecins légistes, juristes et forces de police réunis depuis mardi dans la capitale politique ivoirienne ont demandé aux États africains de mettre à la disposition de la médecine légale des moyens, des infrastructures et d’équipements et de favoriser la mutualisation des médecins légistes.

« Ce, pour renforcer les procédures d’identification des corps avec des éléments techniques médicaux, évaluer le dommage corporel des personnes victimes de tueries à travers une autopsie pour déterminer avec certitude les causes de la mort en vue de donner des conclusions crédibles », a souligné le médecin légiste ivoirien Pr Hélène Yapo Etté, présidente du comité d’organisation de la 5è conférence annuelle de la médecine légale.

Les experts et anthropologues légistes ont également demandé à la Société africaine de médecine légale (ASFM) d’adopter deux langues officielles, l’Anglais et le Français, d’instituer des rencontres biennales et de créer une revue de médecine légale africaine.

La 5e conférence annuelle de l’ASFM a pour thème « Résolution des conflits en Afrique : le rôle de la médecine légale ». Cette rencontre scientifique est la première du genre en Côte d’Ivoire et en Afrique francophone. Elle a réuni 126 participants de 26 pays dont 21 pays africains et la France, l’Australie, le Canada, la Colombie et l’Argentine.

AIP

Auteur:
Armand Tanoh