Les ministres de l’Aviation, les directeurs généraux de l’Aviation civile, des responsables gouvernementaux et des acteurs de l’industrie de la CEDEAO organisent une série de réunions stratégiques, afin de définir une nouvelle orientation pour le transport aérien en Afrique de l’Ouest , du 5 au 8 novembre 2024 à Lomé(Togo), selon un communiqué de la CEDEAO rendu public le 5 novembre 2024.
Ces sessions, précise le communiqué, organisées en réponse à une directive du 65e Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de la CEDEAO tenu en juillet 2024, visent à relever les défis persistants dans le secteur de l’aviation, en mettant l’accent sur la réduction des coûts opérationnels et l’harmonisation des protocoles de sécurité pour améliorer la connectivité régionale et promouvoir la coopération économique.
«Les redevances perçues dans la région par les opérateurs aéroportuaires, les prestataires de services de navigation aérienne et les autorités de l’aviation civile ainsi que les taxes imposées par les gouvernements ont de graves impacts négatifs sur l’industrie du transport aérien de la région. Ils ont également un impact négatif important sur la compétitivité des compagnies aériennes de la région qui luttent pour survivre et font face à une concurrence féroce de la part des transporteurs étrangers », explique la CEDEAO dans son communiqué.
Ces déclarations confirment les conclusions de précédents rapports du Conseil international des aéroports (ACI-Airports Council International) publié le 9 octobre 2023, selon lesquels les pays africains appliquent les taxes et redevances aéroportuaires les plus élevées au monde, pouvant dépasser 100 USD par passager, ce qui augmente le prix des billets d’avion et rend ce mode de transport moins abordable.
Ainsi, lit-on, le secteur de l’aviation en Afrique de l’Ouest, actuellement parmi les plus coûteux du continent, pourrait bénéficier considérablement de ces réformes. La réduction des coûts des voyages aériens devrait ouvrir de nouvelles perspectives dans des secteurs clés tels que le tourisme, l’éducation, la santé et le commerce, tout en favorisant la libre circulation des personnes, conformément aux cadres du Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA) et de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAf).
Notons que les attentes sont élevées quant aux résultats de la réunion de Lomé, qui seront essentiels pour la session de décembre 2024 du Conseil des ministres de la CEDEAO et le Sommet des Chefs d’État et de Gouvernement, où des stratégies de réduction des coûts devraient être adoptées.
Auteur: I Khalil