Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a exhorté lundi à la 7ème session du Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS), à plus d’ardeur au travail pour atteindre l’objectif des « 90-90-90 », essentiel pour une réponse à cette pandémie.
Il s’agit de dépister 90% des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), de mettre 90% de ces PVVIH dépistées sous traitement antirétroviraux (ARV) et d’obtenir une charge virale (virus dans le sang) chez 90% des personnes sous traitement ARV.
Pour Kablan Duncan, les efforts consentis par le gouvernement et ses partenaires notamment l’ONUSIDA sont à saluer en matière de lutte contre la maladie. Il s’est félicité de l’implication du chef de l’Etat Alassane Ouattara et de son épouse Dominique qui ont poussé à un bilan « satisfaisant » de l’année 2016.
Le premier ministre Amadou Gon Coulibaly s’est félicité de la tendance à la baisse de cette épidémie en Côte d’Ivoire. Il a indiqué que la baisse de la prévalence de la population en générale est passée de 3,7% en 2005 à 4,7% en 2012. « La Côte d’Ivoire pourrait être un des premiers pays dans la sous-région à atteindre cet objectif 90-90-90 », a-t-il estimé.
Pour le premier ministre, la problématique de la pandémie de la santé en général et de la pandémie du Sida en particulier sont au cœur de l’action du gouvernement. C’est pourquoi, a-t-il indiqué que le président Ouattara a fait passer le budget de 4,2 milliards de FCFA en 2016 à 21,3 milliards de FCFA pour 2017.
La ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Raymonde Goudou Coffie, a fait savoir que pour le Plan stratégique national (PSN) 2016-2020, son département entrevoit d’accélérer la réponse aux infections sexuellement transmissibles et au Sida pour parvenir à l’atteinte des objectifs 90-90-90, soulignant que le coût du s’élève à 556,327 milliards de FCFA.
Elle a expliqué que relativement à l’objectif 3X90, en septembre 2016, le nombre de personnes vivant avec le VIH connaissant leur statut est évalué à 70%, le nombre de PVVIH actives sous traitement ARV, de 43% et ceux chez qui il y a suppression de charge virale 12 mois après l’initiation de traitement ARV, de 36%.
AIP
Auteur: Armand Tanoh