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En Côte d'Ivoire, l'Etat est le principal bailleur de l'éducation à hauteur de 90% (Etude)

La Côte d’Ivoire dispose désormais d’une cartographie du financement de l’éducation grâce à la toute première étude consacrée aux comptes nationaux de l’éducation dont les résultats ont été présentés, jeudi, lors d’un atelier, à l’Ecole normale supérieure de statistiques et d’économie appliquée d’Abidjan.

Ce projet de collecte, de traitement et d’analyse des données sur le financement de l’éducation vise à mettre à la disposition des décideurs, des informations fiables, à évaluer la nature et l’amplitude des contributions du gouvernement, des partenaires et des ménages, à fournir une base de données pour éclairer et contribuer à une meilleure gestion de l’école ivoirienne face aux défis de l’éducation obligatoire et gratuite de six à 16 ans, a indiqué le directeur de cabinet du ministère de l’Education nationale, Kabran Assoumou.

Les résultats des travaux relèvent principalement que le gouvernement reste le principal bailleur de l’éducation ivoirienne avec 90% suivi par les ménages dont la part de la contribution de 30%, même si elle est très forte, est en baisse. A ce niveau, le rapport mentionne, toutefois, que « l’utilisation actuelle des ressources publiques est en contradiction avec la logique d’équité qui voudrait que les ménages contribuent moins aux niveaux inférieurs et de manière plus prononcée au niveaux supérieurs ».

Cette étude devrait permettre au gouvernement de mieux orienter ses réponses aux problématiques de la scolarisation obligatoire en matière d’infrastructures, d’outils pédagogiques ou encore de ressources humaines en répondant aux questions concernant les flux financiers, leur origine, leur affectation, leur utilisation.

Financée par le Fonds mondial de l’Education et menée par l’Institut des statistiques de l’UNESCO, l’étude, lancée en 2013, a porté sur les Comptes nationaux de l’éducation de 2006 à 2015.

Satisfait du professionnalisme, de la compétence, de la disponibilité, de la qualité et de la pertinence du travail abattu par les experts ivoiriens, le représentant-résident de l’UNESCO, Ydo Yao, a noté que la fiabilité des résultats obtenus est corroborée par leur conformité aux standards et normes internationaux.

Huit pays en Afrique et Asie dont le Zimbabwe, l’Ouganda, la Guinée, le Sénégal et la Côte d’Ivoire participaient à ce programme.

AIP

Auteur:
Armand Tanoh