La ville de Grand-Bassam, environ une trentaine au sud-est d’Abidjan, a accueilli mercredi et jeudi un atelier sous-régional sur l’éradication de la rage en Afrique.
Selon le directeur du Centre Suisse de recherche scientifique, Bassirou Bonfoh, cet atelier sous-régional qui a eu pour cadre l’hôtel Nsa de Grand-Bassam, a servi de cadre à des discussions sur les moyens et méthodes de lutte contre la propagation de la rage dans les pays francophones de l’Afrique de l’ouest et centrale, notamment l’évaluation des recommandations issues de la rencontre qui a réuni 33 pays en juin 2015 à Gauteng, en Afrique du Sud, pour mesurer les progrès effectués dans la lutte contre cette maladie mortelle pour l’homme, indique-t-on.
Pour le Pr Nel, l’objectif premier de l’Alliance mondiale contre la rage (GARC) est de ramener à 0% le taux de personne touchée par la rage dans le monde d’ici à 2030, ce à travers la stratégie directive, « Blue Print », une coordination d’actions inter-états et des journées de lutte contre cette maladie endémique.
Près de 59.000 personnes victimes de morsure de chiens décèdent toutes les 10 minutes, selon les estimations de l’Alliance mondiale contre la rage, travaillant avec les gouvernements, les vétérinaires, les communautés et les experts de la santé publique et de l’éducation, en vue de faire évoluer les politiques et développer des modèles pour éradiquer la rage dans les zones les plus durement touchées.
Comité national de lutte contre
Pour lutter avec efficience contre la rage en Afrique, la direction du Centre suisse de recherches scientifiques en relation avec les structures spécialisées du ministère de la santé envisage la mise en place d’un comité national de lutte contre cette maladie mortelle pour l’homme.
Le directeur du Centre suisse de recherches scientifiques (CSRS), Bassirou Bonfoh a indiqué la mise en place, au niveau national, d’un dispositif d’évaluation de la population canine, de la couverture vaccinale et de la mise en place d’un comité national de lutte contre la rage.
Pour M. Bonfoh, « il suffit de contrôler la maladie avec une couverture vaccinale de 70 % des chiens » pour rompre la transmission des animaux vers l’homme et éviter les morts ».
Des mesures additives, à savoir, rendre accessibles les vaccins et les anticorps destinés à l’être humain, s’assurer que les personnes mordues soient traitées promptement et procéder à la vaccination de masse des chiens pour combattre la maladie à la source, ont été préconisées à cette rencontre régionale.
Chaque année dans le monde, des dizaines de milliers de personnes meurent de la rage, et quatre personnes sur 10 mordues par des chiens suspects sont des enfants de moins de 15 ans. Une personne en meurt toutes les 10 minutes, l’Asie et l’Afrique payant le plus lourd tribut, indique-t-on.
AIP
Auteur: Armand Tanoh