Les campements de la région du Worodougou souffrent de la pénurie d’eau potable depuis le mois de décembre, rapporte l’AIP. Les plus chanceux ont pu bénéficier de pompes d’eau grâce au Programme présidentiel d’urgence (PPU). Les autres, les plus nombreux, attendent encore leur tour.
Dans cette longue attente, ils se ravitaillent en eau dans des puits à ciel ouvert qu’ils creusent dans les lits de ruisseaux taris. Les eaux de ces retenues sont boueuses, infectes à cause de toutes sortes d’insectes ou vers qui y pataugent.
Même des serpents y viennent comme à Yaokro 3, gros campement de plus de 200 âmes, situé à 13 km de Wongué et à 42 km de Séguéla dans la sous-préfecture de Kani. Yaokro a deux principaux problèmes à savoir le manque d’eau et d’école.
Là-bas, population creuse des trous à la recherche d’une éventuelle eau. Si l’eau boueuse est trouvée, les hommes la partagent avec divers animaux de sorte que cette denrée, source de vie, leur devient au contraire une source de maladies. Quant à l’école, les enfants sont obligés de parcourir plus de 5 km pour aller soit à Paulkro ou à Lazarekro. Du coup, certains qui ont l’âge d’aller à l’école restent dans le campement.
Yao Kouamé, chef du campement, venu de son Béoumi natal en 2001 à la recherche du « bonheur », a souhaité que le gouvernement fasse tout possible pour doter son campement de pompe hydraulique et d’une école pour que la politique de l’école obligatoire y soit effective. « Nous voulons une pompe d’eau et une école pour être dans le train de l’émergence », a-t-il dit à l’AIP.
D’autres campements sont dans les mêmes situations à cause de la très longue saison sèche dans la région.
AIP
Auteur: Armand Tanoh