Print this page

Les dirigeants de l'AES veulent renouer le dialogue avec l’UA, après des mois de tensions

Abidjan, le mercredi 24 septembre 2025(LDA)-Les ministres des Affaires étrangères de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) ont rencontré le président de la Commission africaine pour renouer concrètement le dialogue, en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies marquant un tournant dans les relations entre l’Union Africaine et l’AES, le lundi 22 septembre 2025, au siège de l'ONU. Cette rencontre arrive deux mois après la désignation du Burundais Évariste Ndayishimiye, envoyé spécial de l’UA pour le Sahel, selon un communiqué officiel rapporté par le ministère burkinabé des Affaires étrangères.

 « Après une période marquée par des incompréhensions et un déficit de dialogue », souligne le communiqué, et s’inscrit dans la dynamique de la médiation initiée en juillet par le président de l’UA João Lourenço avec la nomination du président burundais comme médiateur pour renouer avec les pays sahéliens.

Concrétisation de la médiation angolaise

Les ministres Abdoulaye Diop (Mali), Bakary Yaou Sangaré (Niger) et Karamoko Jean Marie Traoré (Burkina Faso) ont exprimé « dans une parfaite convergence de vue » leurs attentes face à la crise sécuritaire sahélienne, lors de l’entretien avec Mahmoud Ali Youssouf. Cette rencontre au siège de l’ONU constitue une étape importante de la dynamique de rapprochement initiée par l’Angola avec les pays de l’AES, suspendus par l’UA après des coups d’État, mais confrontés à une urgence sécuritaire majeure.

La désignation d’Évariste Ndayishimiye en juillet dernier s’inscrit dans cette médiation angolaise plus large. João Lourenço s’était déjà entretenu le 4 juillet par téléphone avec le général Abdourahamane Tiani, président du CNSP du Niger, faisant suite à la mission de son ministre des Affaires étrangères Tete António, qui avait visité en juin les capitales sahéliennes. Ce dernier avait alors souligné que la situation constitue une « véritable urgence continentale » nécessitant une mobilisation africaine collective.

Auteur:
LDA Journaliste