La directrice du centre de développement de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Ragnheiôur Arnadottir, a présenté le rapport de l’indice Institutions sociales et égalité des genres de l’année 2023 (SIGI 2023) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le vendredi 13 septembre 2024 à Cocody-Abidjan. Il ressort que la Côte d’Ivoire est le pays africain le mieux classé dans la lutte contre les discriminations à l’égard des femmes et des filles, avec un score de 17,3 sur 100 au niveau mondial.
À l’échelle mondiale, où le chiffre zéro représente le meilleur score pour l’égalité femmes-hommes et 100 le pire, ce classement met en lumière l’engagement du pays pour une lutte effective à l'effet d'aboutir à une égalité de genre.
En Afrique, notre pays est devant plusieurs pays tels que le Rwanda et le Mozambique, qui affichent tous deux un score de 19.
Au niveau mondial, il devance également des nations de premier plan telles que le Canada (17,5), les États-Unis (19,1), le Brésil (21,6) et Israël (31,6).
Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a exprimé sa satisfaction quant à cette position de premier plan, soulignant que ce score place désormais la Côte d’Ivoire parmi les 55 pays les mieux classés au niveau mondial.
Il a aussi salué cette performance qui, selon lui, est un reflet du niveau très faible de discrimination au sein des institutions sociales ivoiriennes.
Le Premier ministre a également indiqué que ces résultats sont le fruit d’un travail collectif et des réformes significatives dans le cadre normatif et juridique réalisées au cours des années.
Le chef du gouvernement a exprimé sa gratitude au président de la République, Alassane Ouattara, qui a fait de la promotion de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes une priorité de son programme de gouvernance.
M. Mambé a promis que les conclusions de ce rapport permettront au pays d’identifier, de planifier et de corriger les lacunes existantes, tout en fournissant une cartographie précise des défis régionaux et des moyens pour y remédier.
La cheffe de la division réseaux, partenariats et genre du centre de développement de l’OCDE, Bathylle Missika, a salué les réformes juridiques récentes à l’origine des progrès observés, notamment sur les successions, le mariage, les mesures de protection des victimes de violences domestiques, le domaine foncier rural, la représentation de la femme dans les assemblées élues et la loi n°2021-893 du 21 décembre 2021 modifiant la loi n°2019-574 du 26 juin 2019 portant code pénal.
Elle a recommandé aux populations d’amender les lois discriminatoires, de garantir leur application et leur vulgarisation, de transformer les normes sociales en renforçant le système éducatif et en impliquant les hommes et les garçons, ainsi que de continuer à investir dans la collecte de données désagrégées par sexe et à assurer le suivi et l’évaluation des projets et politiques.
Mme Euphrasie Kouassi Yao, experte internationale en genre, développement, justice sociale et paix a supervisé l’élaboration de l’étude sur l’indice SIGI pour la Côte d’Ivoire en tant que présidente du groupe technique consultatif de septembre 2020 à juin 2022.
Le SIGI est l’indice de référence mondial qui analyse les lois formelles et informelles, les normes sociales et les pratiques qui limitent les droits des femmes et des filles.
Auteur: Pacôme Kouassi