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Côte d'Ivoire: La Journée de l’enfant africain planche sur des pratiques affectant les enfants

La 32e édition de la Journée africaine de l’enfant africain a été célébrée, jeudi, sur le continent autour du thème, «élimination des pratiques néfastes affectant les enfants: progrès sur les politiques et pratiques depuis 2013 ».

En Côte d’Ivoire, cette Journée a été marquée par une déclaration du Forum des ONG et associations d’aide à l’enfance en difficulté, selon qui ce thème de cette année appelle toute l’opinion continentale à faire le bilan des actions posées en vue d’éradiquer les pratiques néfastes contre les enfants.

En effet, des millions d’enfants sur le continent continuent d’être la cible de diverses pratiques néfastes, explique le président du Forum des ONG et associations d’aide à l’enfance en difficulté dans sa déclaration, Dagnogo Ouayara.

Il cite notamment la mutilation génitale féminine, le mariage précoce, le mariage forcé, le repassage des seins, la préférence pour les fils, l’infanticide féminin, le test de virginité, les crimes d’honneur, le travail servile, l’alimentation forcée et les tabous nutritionnels, les accusations de sorcellerie et d’autres pratiques moins connues, quoique nombreuses et cela malgré les politiques mises en place et les actions posées.

Les pratiques néfastes peuvent être traditionnelles ou émergentes, mais reposent généralement sur des facteurs culturels, sociaux ou religieux. Dans la plupart des cas, elles ont des conséquences dévastatrices sur la vie, le développement, la santé, l’éducation et la protection des enfants, souligne M. Dagnogo.

La société civile ivoirienne travaillant dans le domaine de la promotion, la défense et la protection des droits de l’enfant avec à sa tête, le Forum des ONG, un réseau pour la défense des droits de l’enfant, salue l’effort sans cesse croissant de l’Etat ivoirien afin de garantir à tous les vivants sur son territoire dans un cadre sain et sécurisant notamment par la lutte contre toutes les formes de pratique néfastes.

A ce propos, le Forum cite notamment  des textes de loi pris par l’Etat ivoirien en vue d’empêcher le mariage précoce et/ou forcé, la pratique de l’excision, l’harmonisation du mariage à 18 ans pour tous les sexes, la pénalisation de l’infanticide par le Code pénal ivoirien. Ce corpus ivoirien cible les pratiques les plus récurrentes dans nos communautés.

Cependant, force est de constater que certaines pratiques telles que l’excision persistent. Face à ce constat, la société civile recommande à l’État d’accentuer les campagnes de vulgarisation en vue de mieux faire connaître à la population toutes ces lois et prendre des mesures nécessaires pour leur applicabilité effective en vue d’un impact réel sur l’épanouissement de l’enfant ivoirien, ajoute M. Dagnogo Ouayara.

Le Forum proposé également de médiatiser tous les procès contre tous les contrevenants aux textes de loi portant interdiction des pratiques néfastes afin de servir d’exemple. Enfin, il propose de

construire des centres de transit et d’apprentissage pour les enfants extraits des milieux familiaux favorables aux pratiques néfastes et de poursuivre les démarches pour la prise de loi sur les pratiques néfastes non encore visée par la législation ivoirienne.

La Journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine (OUA) devenue l’Union africaine (UA), en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto en Afrique du Sud par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976. Elle est célébrée chaque 16 juin.

Source: Top News Africa

 
 
Auteur:
LDA Journaliste