Le ministre Souleymane Diarrassouba du Commerce et de l’Industrie s’est exprimé sur la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, à l’occasion d‘une conférence de presse, le dimanche 18 juillet 2021. L’objectif était de rassurer les populations, et surtout démentir les informations relatives aux prix des denrées alimentaires publiées sur les réseaux sociaux.
A cette conférence, Souleymane Diarrassouba s’est livré à un exercice important pour rétablir la vérité sur les prix des produits alimentaires de grande consommation et autres produits sur le marché de la construction.
Le ministre ivoirien du Commerce et de l'Industrie a indiqué que les augmentations constatées ne sont pas spécifiques à la Côte d’Ivoire. Au plan mondial, après une année 2020 marquée par la pandémie à coronavirus, et les tensions sur les matières premières, l’inflation a repris de la vigueur. Et même l’Indice des prix alimentaires de la FAO a progressé pour le 12eme mois consécutif et s’établit à 127,1 points, avec un bond de 5,8 points, la plus forte hausse mensuelle depuis 2010.
Par exemple, le prix du maïs a été multiplié par plus de deux ; ceux du soja, du sucre et du blé ont augmenté respectivement de 61%, 52% et 26%. « La forte demande d'aliments pour animaux en Asie et les contraintes sur la croissance de la production agricole mondiale ont alimenté la hausse des prix », a-t-il précisé.
C’est pourquoi, dans un souci de rétablir la vérité sur les prix de plusieurs denrées alimentaires et autres produits de consommation, il s’est évertué à donner les vrais prix des différents produits ; afin de mettre fin aux fake news des réseaux sociaux.
Pour « l’huile de palme brute, le prix est passé de 399F/kg en décembre 2020 à 497 F/kg en janvier 2021, puis à 627 F/kg en juillet 2021, soit une hausse de 57% tandis que le prix de l’huile raffinée de 25L est passé de 19600 F en décembre 2020 à 22500 F en juillet 2021, soit une hausse de 14,79%. Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros en janvier 2021 à 300 euros en juillet 2021, soit une hausse de 20%, combinée à une hausse du coût de fret de 20% alors que le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021 ».
« Le sac de riz de 22,5 kg rizière vendu à 12.900 FCFA en 2020 coûte aujourd’hui entre 12.425 FCFA et12.600 FCFA. Le bidon d’huile de 20 L qui coûtait 16.500 FCFA est vendu aujourd’hui (selon la marque) entre 17 975 et 18 000 FCFA pour Palme d’Or, entre 18 200 FCFA et 19 100 FCFA pour AYA et entre 20 200 FCFA et 20 400 FCFA pour Dinor »
« Le prix de la tonne de blé est passé de 250 euros en janvier 2021 à 300 euros en juillet 2021, soit une hausse de 20%, combinée à une hausse du coût de fret de 20% alors que le prix de la tonne de farine de blé n’a augmenté que de 5% entre janvier et juillet 2021 ».
Sur la question de la viande avec os ou sans os dans nos marchés, Souleymane Diarrassouba a précisé que les prix maxima à Abidjan et ses environs en vigueur sont de 2600 FCFA/kg pour la viande de bœuf avec os au détail et 2800 FCFA/kg pour la viande de bœuf sans os au détail. « Le prix ne doit pas excéder 3000 FCFA », a-t-il insisté.
« A Bouaké, le kilogramme de viande avec os est vendu au prix de référence de 2000 FCFA et la viande sans os à 2200 FCFA/kg; à Korhogo, le kilogramme de viande avec os est à 1700 FCFA et la viande sans os à 1800 FCFA/kg ».
« La botte de fer qui était vendue à 52000 FCFA en 2019, puis à 47000 FCFA en décembre 2020, entre 52000 FCFA et 54000 FCFA de janvier à avril 2021, puis entre 56000 FCFA et 60000 FCFA pendant le rationnement a baissé à 54000 FCFA aujourd’hui. Le sac de ciment CPJ 42.5 au détail coûtait 4200 FCFA en décembre 2020, puis 4000 FCFA entre janvier et avril 2021 et entre 5000 FCFA et 6000 FCFA pendant la période de rationnement de l’électricité, est vendu aujourd’hui entre 4200 FCFA et 4500 FCFA, presqu’au prix de décembre 2020 ».
Il a par ailleurs, annoncé que des mesures seront prises en tenant compte de la dynamique économique et la protection des consommateurs, soulignant que la mission du gouvernement est d’assurer la surveillance du marché et d’encadrer les prix en cas de dysfonctionnements du marché et de pratiques spéculatives ; et protéger l’outil de production et les emplois.
Souleymane Diarrassuba a également indiqué que les agents contrôleurs du ministère au nombre de 300 ne pourront pas à eux seuls faire le travail de surveillance des prix. D'où l'invite aux populations, associations de consommateurs etc à s’impliquer davantage dans ce contrôle.
« Nous poursuivons la concertation avec les différents acteurs. Les échanges avec les différents acteurs permettront de trouver des solutions durables qui n’obèrent pas le pouvoir d’achat des populations.(…) J’invite les populations au calme et à la sérénité, à ne pas céder à la panique et éviter de diffuser des informations qui sont de nature à perturber le marché », a conclu Souleymane Diarrassouba.
Auteur: Daniel Coulibaly