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En Afrique, seulement moins de 10% des propriétés foncières appartiennent à des femmes

Abidjan, la capitale économique ivoirienne abrite depuis jeudi novembre un Forum regroupant des experts de la Coalition internationale du foncier (ILC) pour l'accès à la terre ou en anglais "International Land Coalition''. Au centre des débats, la politique de gestion foncière dans le monde, plus particulièrement en Afrique. Ce, avec la participation de 200 acteurs du foncier venus de 26 pays.

« En Afrique, moins de 10% des propriétés foncières appartiennent à des femmes. La situation est encore plus dramatique si on va sur les terres communautaires », a dénoncé Martin Romuald Otongo, l'un des participants, appelant les gouvernant africains à revoir redresser cette courbe, d'autant plus que les femmes jouent un rôle important dans la sécurité alimentaire du continent.

Pour le spécialiste Ward Anseeu, la question foncière reste l'un des enjeux majeurs du moment, ce qui demande plus d'attention à l'égard des femmes. C'est pourquoi, a-t-il justifié, ce forum a permis à plusieurs intervenants sur le foncier d'échanger et de partager leurs expérience, mais surtout pour faire des récommandations aux dirigeants africains. 

Un plaidoyer appuyé par Ramata Thioune, une spécialiste de programme au Centre de recherches pour le développement international du Canada : « La situation des femmes par rapport au foncier, c'est un défi pour nos communautés en Afrique. Et il y a beaucoup de solutions que nous avons proposées. Il faut faciliter l'accès des femmes au crédit et il faut surtout qu'on ait des législations foncières plus favorables aux femmes surtout en milieu rural », a-t-elle dit. 

Ces spécialistes s'exprimaient lors d'une conférence de presse sanctionnant ces deux jours de travaux, autour du thème « renforcement du secteur foncier en Afrique : comment la transparence de la gouvernance foncière peut soutenir les efforts de développement ».

Armand Tanoh

Auteur:
LDA Journaliste