Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN

Joseph Dja Blé, l’inspecteur général des services de police, a indiqué que tout policier qui s’adonne au racket sera radié des effectifs de la police nationale.

«Un policier qui s’adonne au racket sera radié », a-t-il prévenu, le mercredi 13 juin 2018, lors de la cérémonie d’installation du 17ème comité communal de lutte contre le racket, à la salle des fêtes de la mairie de Yopougon.

L'inspecteur général des services de police a également soutenu que "c’est parce que les populations ne connaissent pas leurs droits qu’elles se font racketter".  Et d'expliquer: "Un national doit savoir que sa carte d'identité suffit dans le cadre d'un rafle. Pour un non national, sa carte consulaire ou sa carte d'identité suffit. Donc, il n'a plus besoin de présenter une attestion de résidence. Un policier qui la lui demande outrepasse les règles de la Cedeao".


Installation Comite Lutte Rackette Yopougon 0019Au sujet d’autres services, l’inspecteur général des services de police a souligné qu’aucun retrait de plainte n’est payant et non plus une sortie de garde à vue après un retrait de plainte.

Dans le cadre de la lutte contre le racket au niveau communal, il a remis "le bulletin de mission"  ou  "l'ordre de mission" qui détermine la mission précise des policiers. 

 

Daniel Coulibaly

 

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Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Sidiki Diakité a procédé à l’installation du comité communal de lutte contre le racket(CCLR) de la commune de Yopougon, le mercredi 13 juin 2018, à la salle des fêtes de la mairie.

Ce 17ème comité local fait partie de l’ensemble des comités communaux qui représentent des cadres d’échanges et de concertation de tous les acteurs sur les questions liées à l’amélioration des indicateurs clés, à savoir le contrôle de la corruption, les libertés publiques et les droits civiques. Il s’inscrit parfaitement dans le cadre des défis de développement de notre pays afin d’améliorer les indicateurs liés au programme d’aide au développement du Congrès américain appelé le Millénium challenge corporation(MCC). Composé de 25 membres (un représentant des transporteurs, chauffeurs, commerçants, médias, élus locaux, la police nationale, chefferie, société civile, ONG, secteur privé, etc), il représente de ce fait le dispositif local de veille dans le cadre de la bonne gouvernance et plus spécifiquement dans le contrôle de la corruption et la lutte contre le racket à travers des actions de sensibilisation et d’éducation des populations.

Pour Sidiki Diakité, il constitue « une réforme majeure et une opportunité » pour assurer l’action gouvernementale au plan local. C’est pourquoi, il l’a qualifié de « comité de bonne gouvernance ». Par ailleurs, M. Diakité reste convaincu que l’Ivoirien nouveau et l’émergence auxquels nous espérons ne seront possibles que si chacun décide de changer de mentalité. « Il faut avoir le courage de prendre la décision de changer individuellement. », a-t-il exhorté. Car le pays fait partie des plus grands réformateurs au niveau international, saluant l’implication des mairies dans la mise en place de ce comité.

De son côté Lazare Dago Djahi, le directeur général de la décentralisation et du développement local, point focal du MCC, a indiqué que « lutter contre le racket et la corruption, c’est lutter contre la pauvreté ». Pour lui, la réussite de cette lutte exige la conjugaison de l’effort de tous, le gouvernement et les communautés à la base à travers une stratégie de mise en œuvre bâtie sur une approche participative impliquant tous les acteurs.

« L’Etat gagne de l’argent en luttant contre le racket. Ce n’est donc pas seulement une affaire de l’agent public, mais cela implique la responsabilité collective », a relevé, pour sa part, le commissaire Oura Alain, commandant de l’unité de lutte contre le racket, soulignant que depuis la mise sur pied de cette unité les tracasseries ont considérablement chuté à travers la levée des barrages et la fin des bavures policières sur nos routes.

Le premier magistrat de la commune Gilbert Kafana Koné, et par ailleurs président de ce comité, a salué son installation dans sa commune. Il a, au nom des membres, pris l’engagement d’œuvrer à la mise en œuvre de ses missions. « Le racket et la corruption doivent être bannir de nos communes pour des sociétés plus meilleures. », a-t-il ajouté.

Mme Silué Assata de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, représentant M. Coulibaly N’Golo, et Joseph Dja Blé, inspecteur général des services de police, étaient à cette cérémonie.

 

Daniel Coulibaly

 

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