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Une prime de deux millions F CFA sera reversée à toute personne qui arrivera à capturer un corbeau vivant, énonce une note d’information affichée depuis le début du mois de mars, à l’université Félix Houphouët Boigny de Cocody (Abidjan), a constaté l’AIP dimanche sur place.
« Celui qui capture un corbeau vivant, recevra la somme de 2.000.000 F CFA », affiche cette note qui lance la chasse à ces oiseaux présents en grand nombre dans cet établissement.
Certains étudiants ont déjà manifesté leur intérêt pour cette chasse en développant plusieurs techniques en vue de remporter ce prix.
Les initiateurs de cette chasse sous le couvert de l’anonymat expliquent que ce prix du corbeau va permettre de réguler les populations d’oiseaux noirs qui dévastent certaines cultures.
AIP
Bientôt, les producteurs ivoiriens vont mettre sur le marché du cacao à haut rendement et, de meilleure qualité, grâce à l’usage de phytosanitaires aux normes écologiques et européennes, assurent des représentants de la firme allemande BASF, une multinationale spécialisée dans l’agrochimie, qui appuie la filière, par l’entremise de l’OMCC, l’organisation mondiale des cultivateurs de café-cacao, à la base du projet.
D’après des études de la firme BASF, si leur gamme de produits est utilisée de façon efficiente, elle assure efficacement la protection des végétaux, et fait gagner en productivité (oscillant entre 500 kilogrammes et 1,5 tonne à l’hectare) ; celle-ci ayant été évaluée sur des exploitations-pilote à Divo (région du Lôh-Djiboua), dans le Sud-Ouest du pays.
Premier exportateur mondial de fèves de cacao, avec un peu plus de 1,7 million de tonnes, la Côte d’Ivoire a vu son verger être confronté, il n’y a très longtemps, à une vague d’épizootie végétale(Swollen Shoot et attaque de chenilles ravageuses). Le pays y tirant près de 20% de ses rentrées de devises représentant avec le secteur agricole, dans son ensemble, 40% du PIB, le produit intérieur brut national, soit près de 1000 milliards de francs (1 milliard d’Euros). De plus, quelque 800.000 personnes exercent dans les diverses activités de la filière, et près d’un tiers de la population en vit, directement ou indirectement.
Une vaste campagne de vulgarisation a été lancée à cet effet, le 22 février, à Tiassalé (150 Km à l’ouest d’Abidjan), dans le cadre d’un atelier de formation d’applicateurs qui devront en assurer l’implémentation auprès des producteurs locaux. Le lancement de cette campagne a essentiellement consisté à donner un aperçu sur les directives édictées en matière de sécurité sanitaire en vigueur, le maniement des produits phytosanitaires, ainsi que les techniques d’application y afférentes.
Selon M. Toussaint N’Guessan, président de l’OMCC, ce projet vise à favoriser et à améliorer l’accès aux intrants et aux fertilisants, de même l’accroissement de la productivité et la qualité du cacao, base de l’engagement au partenariat négocié par son organisation auprès de la firme allemande. Il a fait savoir que les délégations régionales de son organisation assureront le relais de cette campagne auprès de l’ensemble des cultivateurs du cacao sur le territoire national ivoirien. Le directeur-pays de BASF, Diallo Mamadou, expliquant les spécificités des types de fongicides et d’insecticides proposés à l’usage, a pour sa part recommandé l’observance et le respect des prescriptions, notamment la posologie, aux fins d’obtenir les résultats attendus.
AIP
Le ministre britannique pour l’Afrique et le Moyen Orient, Tobias Elwood, a déclaré lundi à Abidjan, que la Grande-Bretagne veut renforcer sa coopération avec la Côte d’Ivoire.
«Le point de notre rencontre aujourd’hui c’est de voir comment on peut élargir cette coopération et amener de nouvelles entreprises ici», a déclaré M. Tobias, au sortir d’une audience avec le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly.
Il a précisé que lui et le Premier ministre se sont mis d’accord pour organiser des rencontres à Londres avec des ministres ivoiriens pour expliquer les opportunités qui existent aux autres entreprises britanniques.
Il a rappelé que de grandes entreprises britanniques sont établies en Côte d’Ivoire spécifiquement dans le secteur minier et dans le secteur énergétique.
AIP
Le projet de sauvegarde et de valorisation de la baie de Cocody a franchi une étape importante de maturité, a estimé lundi le directeur général de Marchica med, Saïd Zarou lors de la visite du projet par le président Alassane Ouattara et son hôte, le Roi du Maroc, Mohammed VI, ponctué par la signature d’un mémorandum d’entente pour ce projet.
Saïd Zarou a indiqué que ce projet structurant dans son ensemble, est prévu pour être livré en 2020. « En 2020 on aura terminé mais on aura terminé la baie de Cocody avant », a-t-il insisté. Il a expliqué que la première phase du projet concerne le dragage et le confortement des berges de la baie de Cocody.
La seconde phase concerne le barrage écreteur de Williamsville, la réalisation de la copulée verte entre Abobo et la baie de Cocody, l’ouverture des embouchures dont celle de Grand-Bassam, la construction du pont à haubans reliant les communes du Plateau et de Cocody, le réaménagement du carrefour de l’Indénié, a-t-il ajouté.
Pour M. Zarou « le projet est aujourd’hui le symbole même d’une Afrique qui fait confiance à l’Afrique et constitue aussi un modèle de référence pour la coopération Sud-sud ». Il a insisté sur le respect des délais par ses services qui y travailleront jour et nuit. « Nous allons respecter le délai de 2020 et un autre délai celui du 07 août 2017 pour la livraison de la marina », a-t-il insisté.
Le projet de valorisation et de sauvegarde de la baie de Cocody ambitionne de résoudre durablement les problèmes d’inondation et de circulation au niveau du carrefour de l’Indénié. Il inclut la dépollution du plan d’eau lagunaire et l’aménagement paysager des berges de la baie. Le coût total a été évalué à 280 milliards de FCFA.
La Côte d’Ivoire s’est repositionnée comme l’une des principales puissances économiques de l’Afrique de l’Ouest et a vite regagné son attractivité auprès des investisseurs étrangers, grâce à des résultats économiques positifs au cours des cinq dernières années, selon un rapport économique annuel d’Oxford Business Group (OBG), un cabinet d’intelligence économique et de conseil.
Le nouveau rapport « The Report : Côte d’Ivoire 2017 » indique que le pays est sur la bonne voie pour continuer sa croissance avec une hausse du PIB en 2016 se situant entre 8 et 10 %.
« Au cours des dernières années, la Côte d’Ivoire a maintenu un taux de croissance impressionnant en raison des dépenses d’infrastructures importantes et de la stabilité du secteur agricole. Le gouvernement a défini une stratégie claire de développement économique et, bien qu’il reste encore beaucoup à faire, les perspectives de croissance pour l’année à venir sont positives », a expliqué le président directeur général d’Oxford Business Group, Andrew Jeffreys.
Le rapport explique que le Plan national de développement 2016-2020, rendu public par le président ivoirien à la fin de 2015, mise sur une transformation structurelle de l’économie fondée sur un rôle accru du secteur privé. À l’opposé du plan précédent basé sur les infrastructures publiques, cette nouvelle stratégie doit jouer un rôle clé dans le développement du pays en encourageant l’investissement privé, la diversification, l’industrialisation et la création de plus de valeurs ajoutées, ainsi que les réformes destinées à améliorer le climat des affaires.
Pour ce document, la politique de développement des infrastructures publiques des dernières années a néanmoins permis au pays de se doter de l’un des réseaux routiers les plus étendus de la sous-région. Les projets de développement qui sont en cours au niveau des ports d’Abidjan et de San Pedro intensifieront le rôle de plaque tournante de la Côte d’Ivoire. D’autres projets dans les secteurs des transports et de l’énergie permettront également de maintenir un rythme de croissance élevé. Il est notamment prévu que la capacité de production électrique du pays passe de 2000 mégawatts (MW) en 2015, à 4000 MW en 2020 et à 6000 MW en 2030.
Compte tenu des coûts de production élevés et de la forte croissance de la demande en électricité, l’ouverture du marché à la concurrence, estime le rapport, à travers une libéralisation du secteur énergétique, devrait favoriser l’électrification du pays. En ce sens, le développement de nouvelles sources de production à travers le pays, notamment au Nord et à l’Ouest, où les énergies renouvelables ont un potentiel de réussite, pourraient devenir intéressantes pour des investisseurs privés.
« Contrairement à une bonne partie du reste de l’Afrique de l’Ouest, où les économies stagnent ou ont du mal à se remettre de la récession, la Côte d’Ivoire a connu une expansion constante de son économie, en particulier dans les secteurs primaire et secondaire. Le pays a des objectifs ambitieux de croissance d’ici à 2020, ce qui nécessitera l’accélération des réformes structurelles », a ajouté le Directeur Editorial pour l’Afrique d’Oxford Business Group, Robert Tashima en concluant que la performance économique des derniers mois confirme la tendance.
AIP
Cette infrastructure sera le plus puissant et le plus grand centre de production électrique d’Afrique de l’Ouest avec une puissance installée de 275 MW et un productible annuel de 1.100 gigawatt/heure (GWH). Le gigantesque barrage de Soubré, dont les traveaux de constructions avaient été lances par le president ivoirien Alassane Ouattara en 2013, est désormais achevé et prêt pour le service.
Mise en eau réussie
Le lundi 6 mars 2017, les dirigeants de Côte d’Ivoire Energie (CI-Energie) et du groupe chinois Sinohydro, en charge de la realisation de l’ouvrage, ont procédé avec succès à sa mise en eau, a constaté La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net). Ainsi, après une période d'essai jusqu'à fin mars, la Côte d’Ivoire vera sa capacité de fourniture en électricité renforcée.
Le barrage de Soubré, long de 4,5 km, prévoit la réalisation d’un réseau d’évacuation de l’énergie associée. Son objectif est d’arriver à couvrir tous les villages en besoin énergétique d'ici 2020. Avec un coût de 338 milliards de FCFA, le projet est financé à 85% par la Chine et à 15% par l’Etat ivoirien.
Vaste projet énergétique ivoirien
Depuis 2012, la Côte d’Ivoire a est engagée dans un vaste projet de construction d’ouvrages de production pour porter la puissance installée de la Côte d’Ivoire à environ 4000 MW en 2020 et plus de 6000 MW en 2030. Dans ce cadre, le pays a conclu, en 2016, deux accords de prêts d’un montant global de 809 millions de dollar (environ 470 milliards FCFA) avec la Chine, en vue du financement d’un projet de développement et de réhabilitation du réseau électrique de la Côte d’Ivoire. Ce projet porte sur la construction de 14 nouveaux postes de haute tension, la réhabilitation de 13 postes de haute tension, la réalisation de 1555 km de lignes de transmission et de fourniture d’équipements électriques sans compter l’électrification de 500 localités rurales.
Plusieurs projets d’énergies renouvelables, notamment solaire, éolienne, mais aussi thermique et à charbon sont également en vue. A cela s’ajoute le renforcement de la capacité de fourniture électrique dans le district d’Abidjan, avec la mise à disposition de nouvelles centrales électriques, dont des turbines à vapeur de la société Ciprel et de la centrale thermique d’Azito.
L’enjeu pour le pays est de soutenir sa croissance retrouvée au taux moyen de 9% depuis quatre ans, de réaliser son objectif d’être autosuffisant et exportateur d’électricité dans la sous-région ouest africaine. La Côte d’Ivoire fournit de l’électricité au Ghana, au Togo, au Bénin, au Burkina Faso, au Mali et à terme à la Sierra Leone, au Liberia et à la Guinée.
La Responsable marketing de la marque de produits cosmétiques DOVE, Yvonne Paraiso, étaient face à la presse récemment à Abidjan pour le lancement de la deuxième édition des « Egéries DOVE ». Un concours de beauté destiné à sélectionner des femmes pour représenter la marque. En marge de ce rendez-vous avec les hommes de médias, Mme Paraiso a accepté de s’ouvrir à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) pour évoquer sa vision de la beauté féminine en Afrique. Entretien.
Comment se comporte la marque DOVE en Afrique ?
Nous avons de très bons retours et à la fois sur les ventes et les valeurs véhiculées par la marque. En Afrique actuellement, nous avons le savon bain de toilette qui est très très bien perçu par les consommatrices.
Comment expliquez-vous cet intérêt de DOVE pour l’Afrique qui est un savon originellement conçu pour l’occident?
Alors, le succès de la marque se repose sur deux plans. La qualité de la nutrition avec un quart de crème hydratant contenu dans le produit, nous avons donc un produit de qualité qui répond au besoin d’hydratation et de nutrition des peaux africaines qui sont à tendance sèches, voire très sèches. C’est un produit adapté et en plus c’est sans para belle, très naturel beaucoup apprécié par les femmes africaines.
Il y a aussi les valeurs véhiculées par la marque, nous avons quitté toutes les stéréotypes de beauté classique. Nous avons adapté la campagne à l’Afrique, nous avons pris des égéries africaines pour qu’elles répondent au mieux les consommatrices qui utilisent les produits.
Avec une routine de soins réguliers avec Dove, nous constatons que toutes les femmes qui utilisent ce produit ont généralement une très très belle peau.
Que représente la marque Dove aujourd’hui en Côte d’Ivoire?
La marque Dove fait partie des leaders au niveau du cosmétique, au niveau des soins de la personne en Côte d’Ivoire.
Les femmes s’adonnent beaucoup plus à la dépigmentation de la peau. Aujourd’hui Dove fait la promotion du teint naturel
Ça fait partie de la cohérence des valeurs véhiculées par la marque. Il y a le projet « Dove estime de soi » qui répond au besoin de toutes les femmes de se sentir belles que la beauté ne doit pas source d’anxiété. Nous constatons que les femmes qui se dépigmentent ont l’esprit vraiment fomenté par les campagnes publicitaires qu’elles voient aussi par un état d’esprit qui estime que le teint clair est plus valorisant. Nous avons un rôle à jouer en tant que marque qui fait la promotion du naturel. Nous essayons au mieux de montrer des femmes avec des incarnations de peau très différente, afin de montrer que toutes les femmes mises en avant ne sont pas une catégorie de personnes qu’elles soient grandes ou petites de taille, minces ou grosses, ou enveloppées ou un peu plus âgées, elles peuvent être très belles et cela se voit les campagnes. A ce niveau, la marque Dove joue un rôle social, parce qu’en voyant toutes ces femmes différentes sur les affiches chacune d’elles qui pourrait être tentées de se dépigmenter réfléchit mieux et estime qu’il faut prendre soin de sa peau plutôt que de l’éclaircir.
C’est donc ce message que vous voulez traduire à travers le concours « Egéries DOVE » ?
En effet. Le concours a été créé pour permettre aux jeunes femmes, les vraies consommatrices, c’est-à-dire les vraies utilisatrices des produits Dove de représenter la marque sur ce qui a de plus visible les campagnes d’affichage, la télévision, parler de la marque, de leur expérience, etc. Il a donc pour but de créer un lien avec la cible avec toutes les consommatrices et à la foi leur permettre de véhiculer cette confiance en soi. Concrètement, le concours va permettre de mettre en lumière dix femmes et parmi elles une sera choisie pour être l’ambassadrice de la marque et trois autres femmes, selon la campagne qui pourront être aussi présentes sur les affiches pour montrer la beauté plurielle. C’est pourquoi, nous avons fait le choix de ne pas mettre ce concours au singulier mais au pluriel, parce que chaque femme est potentiellement une égérie.
Les perspectives de DOVE en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire
Nous allons continuer le développement, continuer à mieux faire connaitre la marque à ceux qui pourraient être tentés de prendre les produits un peu moins onéreux, mais pas spécialement pour leur peau et continuer à véhiculer les valeurs jouer un rôle social pour pouvoir permettre à toutes les femmes d’avoir davantage confiance en elles.
Interview réalisée par Abdoul Razak Dembélé
L’ambassadeur de la Corée du Sud en Côte d’Ivoire, Rhee Yong Il, a réitéré, à l’issue d’une audience avec le vice président, Kablan Duncan, l’engagement de son pays à promouvoir sa coopération avec la Côte d’Ivoire, à travers notamment les constructions prochaines du métro d’Abidjan et d’un hôpital de renom en Côte d’Ivoire.
Pour l’ambassadeur sud coréen, les relations entre la Corée du Sud et la Côte d’Ivoire sont excellentes. Il a salué la promotion de son hôte du jour, en qualité de vice président de la troisième République de Côte d’Ivoire, lui souhaitant plein succès dans l’exercice de sa nouvelle mission.
La première ligne du projet Métro d’Abidjan dont les travaux de construction n’ont pas encore démarré, sera réalisée par un consortium franco-coréen formé de Bouygues Travaux Publics et DTP Terrassement d’une part, et de Dongsan Engineering et Hyundai Rotem d’autre part, rappelle-t-on.
Le président de la République, Alassane Ouattara a reçu, le 30 mai 2016, au palais de la présidence de la République, les lettres de créance de l’ambassadeur de la Corée du Sud en Côte d’Ivoire, Rhee Yong Il, indique-t-on.
AIP
Comment la science peut-elle aider à lutter contre la consommation de la drogue et la criminalité qu’elle engendre ? "C’est exactement de la même façon que lorsqu’on a recours à la science pour traiter le cancer, le diabète, l’hypertension, les maladies infectieuses", répond sans hésitation le psychiatre Igor Koutsenok, enseignant à l’université de Californie à San Diego (Etats-Unis) et directeur du centre de recherche sur la criminalité et l’addiction, logé dans cette université.
"Dans toutes les disciplines de la médecine, on ne peut rien faire si on ne dispose pas de données objectives. Nous avons donc besoin de la science pour trouver la meilleure manière d’aider les sujets, de sorte qu’ils soient exposés au risque minimum afin d’en tirer le meilleur avantage", ajoute-t-il.
Les experts en la matière étaient réunis à Abidjan (Côte d’Ivoire) les 20 et 21 février derniers à la faveur de la "Conférence scientifique sur la prévention et le traitement des troubles liés aux addictions et aux drogues".
Pour eux, la première étape de cette participation de la science dans le combat contre les drogues est le développement de l’épidémiologie afin de disposer de données fiables sur le fléau.
"Il faut faire des enquêtes, des études pour savoir exactement quelle est la réalité de l’étendue du problème des usages de drogues. Et à partir de là, vous basez votre politique sur ces faits, et vous pourrez allouer des budgets", explique Jallal Toufiq, directeur de l’Observatoire marocain des drogues et des addictions, et membre de l’Organe international du contrôle des stupéfiants à Vienne (Autriche).
En effet, regrette ce dernier, "le plus gros problème qui se pose dans nos pays en développement, c’est que les décideurs politiques sont coupés des académiques qui détiennent la connaissance et le savoir".
Jallal Toufiq enchaîne d’ailleurs avec ce qui est à ses yeux un paradoxe. "Plus les pays sont riches, plus ils basent leurs politiques sur la science ; plus les pays sont pauvres, plus ils basent leurs politiques sur des approximations ou des a priori. C’est absolument le contraire qu’on devrait faire. C’est justement parce qu’on est un pays sans ressources qu’on ne peut pas se payer le luxe de baser notre politique sur rien", dit-il.
Cependant, le tableau n’est pas totalement sombre ; de l’avis de Cheikh Touré, coordonnateur du "Programme régional de la CEDEAO* relatif au trafic illicite des drogues et du crime organisé. Pour lui, il y a un changement de comportements qui amène de plus en plus de décideurs à considérer ce fléau comme un problème de santé publique.
"Il est à espérer que dans quelques années, à travers le réseau ouest-africain d’épidémiologie mis en place par la CEDEAO, il y aura beaucoup plus de données, et que ces données seront analysées pour permettre à un pays de pouvoir choisir une politique adéquate pour tacler ce phénomène"
Prise en charge médicale
Dans cette démarche, l’expérience de pays un peu plus avancés dans la lutte contre la consommation des drogues et la criminalité associée peut être d’une grande importance.
Sur ce point, Olivier Lacombe, policier français en service à la Brigade des stupéfiants à Paris, confie : " Ce que la science nous a appris, c’est que les consommateurs de drogues ne sont pas uniquement des délinquants qui méritent d’être sanctionnés ; mais des personnes malades pour lesquelles la solution principale est une prise en charge médicale et un accompagnement social".
Dès lors, l’intéressé propose que les policiers africains en charge des questions de lutte contre la drogue soient formés par des scientifiques, notamment des médecins, addictologues, psychologues, qui "leur permettront de prendre du recul pour mieux connaitre le problème".
Sur ce point qui touche à la police scientifique à la criminalistique et à la balistique, Cheick Touré précise que les éléments de ces forces de sécurité, dans l’espace CEDEAO, sont généralement formés en modules pour pouvoir faire des tests.
Toutefois, il souhaite que les universitaires des départements de chimie et de biologie soient davantage impliqués. "Afin de permettre aux étudiants de ces filières de savoir qu’il y a des débouchés dans les corps de police qui peuvent se servir de leur profil et de leur formation, pour une justice plus efficace".
Selon le rapport mondial 2016 sur les drogues de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), environ 5% de la population adulte mondiale, soit près de 250 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans, ont consommé au moins une drogue en 2014. Avec comme conséquence quelque 207 400 décès.
Voir l'article original sur SciDev.net
Des femmes ont manifesté devant la direction régionale Abidjan Yopougon Wassakara de la Sodeci (Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire) pour réclamer de l’eau courante, devenue une « denrée rare » à Micao depuis 6 mois, un quartier situé en zone industrielle.
Ces manifestantes munies de bidons, casseroles, cuvettes, bois, feuilles etc, ont exprimé leur mécontentement en scandant: « On veut de l’eau, on veut pas de citerne d’eau ».
« On veut de l’eau à Micao », pouvait-on lire aussi sur les pancartes que brandissaient ces manifestants en majorité des femmes qui ne supportent plus, selon eux, de payer les factures d’eau sans que l’eau ne coule dans leur robinet. « On n’a pas de l’eau, mais on paie les factures, ce n’est pas normal », déplore une manifestante.
Espérant une solution de la part de la direction régionale de la Sodeci, ces manifestants disent avoir attendu pendant 6 mois. Ils ont donc fini par perdre patience qui a débouché sur cette manifestation.
« Ca fait 6 mois qu’on n’a pas l’eau. On est obligé de payer l’eau avec les jeunes qui la vendent dans des bidons à 200F l’unité », fait savoir une autre tenant une cuvette en mains.
Des policiers candiraient cette manifestation pour éviter tout débordement de la part des manifestants visiblement prêts en découdre avec la direction régionale Abidjan Yopougon Wassakara.
Daniel Coulibaly