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Le français Suezvient de décrocher neuf contrats pour un total de 56 millions d'euros (36,680 milliards FCFA) pour développer des infrastructures de production d'eau dans quatre pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire.
L’entreprise, selon ses dirigeants, va réaliser trois projets de réalisation d’usines d’eau dont deux pour Abidjan et sa périphérie et un dans la ville d'Odienne. Ce, pour un montant global de 6,5 millions d'euros, soit 4,257 milliards de FCFA. A Odienné spécifiquement, Suez va installer une unité dite "compacte" adaptée à l'alimentation en eau en milieu rural ou pour les petites villes, qui est un système rapide à installer.
Par ailleurs, au Mali, Suez va construire une usine de traitement de l'eau potable destinée à la capitale Bamako, pour 17 millions d'euros (11,135 milliards FCFA). Au Burkina Faso, le groupe français construira une usine qui permettra d'alimenter la ville de Ouagadougou. Ce contrat s'élèvera à 16 millions d'euros (10,480 milliards FCFA). Au Kenya, Suez va construire, pour 15 millions d'euros (9,825 milliards FCFA), la première phase d'une usine de traitement d'eau potable qui alimentera Nairobi.
Au Nigeria, Suez a remporté deux contrats de construction d'usines pour 1,2 million d'euros (799 millions FCFA), une à Lagos pour la ville nouvelle Eko Atlantic City et une dans la ville d'Itigidi dans l'Etat de Cross River.
Enfin, au Bénin, Suez sera chargé de la construction d'une usine pour la ville de Djougou. Le montant du contrat n'a pas été précisé. Présent sur le continent africain depuis 1952, Suez indique y avoir construit depuis plus de 500 usines d'eau potable et d'assainissement.
Armand Tanoh
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a déclaré mercredi que près d’un million d’enfants ont besoin d’un traitement pour la malnutrition aiguë sévère en Afrique orientale et australe, en raison de la sécheresse prolongée et des conditions extrêmes liées au phénomène météorologique El Niño.
« Les pluies irrégulières et la sécheresse des deux dernières années, doublées de l’influence d’El Niño la plus forte enregistrée en 50 ans, ont eu des conséquences désastreuses sur la vie des enfants les plus vulnérables », a déclaré la Directrice régionale de l’UNICEF pour l’Afrique orientale et australe, Leila Gharagozloo-Pakkala, dans un communiqué de presse.
El Niño est un facteur qui contribue aux conditions météorologiques extrêmes. Ce phénomène naturel résulte de l’interaction de l’océan et de l’atmosphère dans le centre-est du Pacifique équatorial. Il a des répercussions sur toute la planète, affectant la pluviométrie et les températures, notamment dans les régions tropicales d’Afrique, d’Asie-Pacifique et d’Amérique latine. L’influence d’El Niño constatée au cours de la période 2015-16 est d’une intensité comparable à celle de la période 1997-98, qui a eu de lourdes conséquences en matière de santé à travers le monde.
Selon Mme Gharagozloo-Pakkala, des millions d’enfants à travers la région sont menacés par la famine, la soif et la maladie, une situation d’autant plus grave que la hausse des prix des denrées alimentaires oblige les familles à adopter des mesures drastiques, telles que sauter des repas et la vente d’actifs. Le Lesotho, le Zimbabwe et la plupart des provinces d’Afrique du Sud ont déclaré l’état de catastrophe face à la pénurie croissante des ressources, a précisé Mme Gharagozloo-Pakkala. En Ethiopie, a-t-elle ajouté, il est estimé que le nombre de personnes ayant besoin d’une aide alimentaire passera de plus de 10 millions à 18 millions d’ici la fin de l’année 2016.
Dans le cadre du procès de l’assassinat du général Robert Guei, son épouse et des membres de sa garde rapprochée, le tribunal militaire d’Abidjan, dans sa délibération de ce jeudi, a reconnu le capitaine Anselme Seka Yapo dit Seka Seka et le général Dogbo Bruno Blé coupables de meurtre et les a condamnés à la prison à vie.
A l’issue de l’audience présidée par le juge Tahirou Dembélé au tribunal militaire à Abidjan – Plateau, les membres du jury, dans leur intime conviction, ont reconnu le capitaine Seka Seka et le colonel Dogbo Blé coupables de la mort du Gl Guei et certains de ses proches.
Le juge Dembélé Tahirou a prononcé, par conséquent, la condamnation à perpétuité à l’encontre des deux officiers. Huit autres militaires ont aussi été reconnus complices et condamnés à 10 ans de prison.
Ce procès a commencé le 25 janvier à Abidjan, 14 ans après la mort du général Robert Guei, tué le 19 septembre 2002. Au total, 19 personnes étaient jugées pour assassinat et complicité d’assassinat de l’ex-chef de la junte militaire de 1999 à 2000, son épouse et des membres de sa garde rapprochée.
AIP
La Compagnie ivoirienne de production d’électricité (CIPREL) a inauguré mercredi une turbine à vapeur dénommée CIPREL IV, caractérisée par un cycle combiné portant à 556 MW les capacités de production de cette compagnie qui produit de l’électricité depuis 1995.
L’entreprise a commencé ses activités de production d’électricité en mars 1995 avec la tranche CIPREL I, d’une puissance de 100 MW comprenant trois turbines à combustion d’une capacité individuelle de 33 MW. Ensuite, une deuxième tranche (CIPREL II) en 1997, composée d’une turbine à combustion de 111 MW a été mise en service, portant ainsi sa capacité à 210 MW.
Avec CIPREL III, une nouvelle turbine à combustion de 111 MW vient compléter la centrale en décembre 2009 amenant la capacité de production totale à 321 MW. Enfin, CIPREL IV avec un investissement total d’environ 225 milliards F CFA pour 222 MW additionnels en cycle combiné.
La centrale thermique de CIPREL IV, implantée dans la zone industrielle de Vridi à Abidjan, est la centrale de production d’électricité la plus puissante du pays. La production est assurée par des turbines à combustion (turbines à gaz) qui utilisent comme combustible le gaz naturel extrait au large des côtes ivoiriennes. L’électricité livrée au réseau électrique est issue d’une production propre qui valorise de surcroît une ressource naturelle nationale.
Le principe du ‘’cycle combiné ’’consiste à récupérer les gaz chauds d’échappement des turbines à gaz et les diriger dans les chaudières où l’on fait circuler de l’eau pour produire de la vapeur. Cette vapeur est ensuite envoyée dans une turbine à vapeur qui va produire de l’électricité sans consommer de combustibles supplémentaires.
Ce système de cycle combiné présente également une avancée environnementale. Il permet de produire plus d’électricité́ sans consommation additionnelle de gaz. Cela induit une optimisation du coût de production de l’énergie électrique, l’économie des ressources gazières nationales et permet d’éviter le rejet de 500 000 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère. Ce système constitue ainsi un véritable facteur de progrès et de lutte contre le réchauffement climatique, qui optimise le coût de production d’énergie électrique grâce à une amélioration du rendement thermique.
Cette centrale permet une production de 556 mégawatts (une évolution de plus de 70%), soit une production additionnelle d’électricité de 1 600 gigawatts-heure (GWh) par an donnant l’accès à l’électricité à un million de personnes supplémentaires.
AIP
Feux de brousse, vie chère, manque d’eau, crises sociales, la Côte d’Ivoire, au rythme des catastrophes et inflation, est durement frappée par une sécheresse due au phénomène El Niño, qui sévit dans le pays depuis fin décembre 2015.
El Niño
Cette sécheresse, constatée dans diverses régions du pays, notamment au Nord, Nord-est, Nord-ouest et Centre, se manifeste depuis lors par des effets désastreux sur l’agriculture, l’élevage, la foresterie, malgré des campagnes de sensibilisation et les actions d’anticipation entreprises ça et là pour amenuiser son impact.
Approchée par l’AIP, la Société d'exploitation et de développement aéroportuaire, aéronautique et météorologique (SODEXAM), indique que ce manque de pluie est dû au phénomène « El nino » qui, depuis 2015, a persisté et tendait à se renforcer jusqu'en décembre 2015.
El Niño, ou littéralement "l’Enfant Jésus’’ - car apparaissant peu après la fête de Noël, désigne, à l'origine, un courant côtier saisonnier chaud au large du Pérou et de l'Equateur, mettant fin à la saison de pêche.
Le terme désigne maintenant, par extension, le phénomène climatique particulier différent du climat usuel, qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie Est de l'océan pacifique sud.
C’est un phénomène qui bouleverse le climat du monde entier. Il affecte le régime des vents, la température de la mer et les pluies. Dans l’océan pacifique, autour de l’équateur, les alizés soufflent d’est d’Amérique à l’Ouest d’Australie et d’Asie.
El Niño fait partie des anomalies dans la circulation atmosphérique qui peuvent dérouter les cyclones tropicaux de leurs routes habituelles, déplacer les zones de précipitations et de sécheresse.
Trois à quatre mois
En Côte d’Ivoire, la SODEXAM estime que cette situation de sécheresse devrait durer trois à quatre mois (à compter de décembre 2015) selon les localités.
Les régions situées sur la côtière ont connu des périodes moins longues suite à la remontée de vents humides sur le continent, qui sont allés progressivement jusqu’à atteindre les régions du Nord du pays.
Pour les populations de Nassian (Nord-est), par exemple, leur région subit en ce moment l’une de ses sécheresses ‘’des plus longues et destructrices’’ jamais vécues.
Débutée au mois de novembre, elle a atteint son paroxysme vers fin janvier, là où, habituellement, les premières pluies s’annonçaient et permettaient aux paysans de préparer les parcelles pour la culture de l’igname.
Faute de pluie, la saison sèche prolongée retarde les périodes de préparation de terrain pour la culture de ce tubercule et de l’arachide, principales cultures vivrières du département de Nassian.
Ainsi, l’on y assiste, depuis ces dernières semaines, à divers dégâts qui pourraient constituer une menace sérieuse contre la biodiversité. Il s’agit notamment de l'extinction de certaines espèces végétales (arbres et plantes), et la mort de diverses espèces animales vivant en forêt, la dureté des sols les rendant stériles, le bouleversement dans la saison, la pollution de l'air.
Au-delà de la perte de la biodiversité, il en résulte des risques d’impacts indirects : assèchement des cours d’eau en saison sèche, appauvrissement des sols, accélération du processus de déforestation), augmentation de l’érosion des sols, phénomènes d’hyper sédimentation. Les conséquences les plus ressenties par la population sont celles qui concernent l’agriculture, l’élevage et les ressources forestières.
Secteur agricole, le plus touché
L’économie de la Côte d’Ivoire repose essentiellement sur l’agriculture qui est de type pluviale, d’où sa vulnérabilité face à la sécheresse. L’impact agricole de cette sécheresse se traduit par l’appauvrissement des terres, la modification de l’écosystème et la disparition de l’humus.
« Les feuilles sèchent et les pieds de cacaoyers vont mourir s’il ne pleut pas d’ici peu », s’alarme, Kouakou Francis, planteur de cacao à Lakota (Sud Ouest), qui faisait visiter sa parcelle à l’AIP, quand son voisin souligne que depuis le mois de décembre, il ne pleut pas et la chaleur est très forte.
Chez les producteurs de cultures de rentes, cacao, café, anacarde, l’inquiétude monte surtout au sujet de la production, quand ceux des cultures vivrières disent ne plus savoir à quel saint se vouer. D’où une flambée des prix des produits alimentaires sur les marchés.
Vie chère et menace sur la sécurité alimentaire
A Niambré, département de Lakota, les producteurs de vivriers se plaignent également. Zriga Collette indique que les vents violents qui ont accompagné l’harmattan ces derniers jours ont renversé plusieurs bananiers. « Il est aussi difficile de déterrer les tubercules de manioc, car le sol est dur », a-t-elle confié.
Ainsi, la Côte d’Ivoire se voit de plus en plus confrontée à une menace sur sa sécurité alimentaire et une flambée des prix des principales denrées alimentaires.
Au Centre à Yamoussoukro, les marchés naguère couverts en abondance de produits vivriers ne sont plus régulièrement approvisionnés depuis la fin janvier, soumettant les habitants de la capitale politique du pays à une inflation sans précédant.
Le tas de piment, de gombo et ou d’aubergine qui était vendu à 100 FCFA est passé à 500F. La tomate de premier choix coûte désormais 500 FCFA le kg contre, 250 FCFA par le passé, quand celle de deuxième choix est passée de 150 FCFA à 350 voire 400 FCFA le kg. Dans la même ville, trois ignames de type » bétè bétè » ou de type « Klèglè » de taille moyenne sont désormais vendues à 2000 FCFA au lieu de 500 FCFA.
« Il faut débourser 2000 FCFA pour trois petits régimes de bananes scellés, alors qu’il y a quelques temps encore la même somme permettait d’acheter cinq régimes de bananes bien formées », fait remarquer Fatou Koné, une ménagère en discussion avec une vendeuse au marché Mô Faitai de Yamoussoukro.
Le mois de février est une période de sécheresse, mais assez prononcée cette année », reconnaît le chef d’antenne de l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) de Yamoussoukro, Eric Stéphane Ohoussou, qui explique que le manque de vivrier à Yamoussoukro est surtout dû au tarissement de la plupart des points d’eau dans la localité.
L’élevage pas épargné
Au-delà des cultures, les zones d’élevage par excellence, notamment les régions Nord, Nord-est, Centre sont confrontées au manque de forages et d’eau dû à la dégradation des conditions climatiques.
A Dabakala (Centre-Nord), les herbes et les points d’eau étant devenus rares, les bouviers se tournent de plus en plus vers les épluchures de manioc, afin de préserver leur cheptel. En effet, ils récupèrent auprès des vendeuses d’Attiéké les épluchures de manioc qui contiennent assez d’eau et sont prisées par les bœufs et moutons.
Un sac de cinquante kilogramme d’épluchures de manioc se vend aujourd’hui entre 200 et 300 F CFA. Les éleveurs les plus nantis convoient leurs bétails vers le fleuve Comoé, à une centaine de kilomètres de Dabakala, où les conflits entre agriculteurs et éleveurs sont de plus en plus fréquents à cause de la transhumance des troupeaux.
A Niakaramadougou (Centre-Nord), des centaines de milliers de bovins en provenance du Mali, du Burkina Faso et même des régions du Nord de la Côte d’Ivoire arrivent dans le département, en quête de pâturage. Une situation qui est souvent source de tensions.
La rage des feux de brousse
Les feux de brousse sont particulièrement fréquents dans les zones à forte production agricole. Ils sont souvent le fait de pratiques culturales, d’activité de chasse, d’extraction de vin de palme, ou de distillation de boisson.
Cependant avec l’assèchement de la végétation en période de saison sèche et par le concours des grands vents, ces feux se propagent à une vitesse ahurissante, quittent parfois les brousses et atteignent les lieux de résidence des populations rurales.
Les feux de brousse deviennent ainsi récurrents dans presque toutes les régions du pays.
Dans la région du Iffou (Centre), les feux ont ravagé en janvier Akakro, un village du département de M’Bahiakro, causant de nombreux dégâts matériels.
Autant à Daoukro, où un incendie qui a perduré durant trois jours, en janvier, a ravagé plusieurs hectares de plantations appartenant aux populations de quatre villages situés dans la sous-préfecture de Koffi Amonkro, dans le département de Prikro.
En cause, un paysan du village d’Alui-namouenou qui aurait mis le feu à sa parcelle pour pourvoir ensuite semer des grains, mais aidées par le vent qui est beaucoup plus fort ces temps-ci et la sécheresse, les flammes se sont très vite propagées aux herbes sèches pour gagner les autres plantations environnantes.
La région du Marahoué (Centre-ouest) n’est pas épargnée par cette vague de feux de brousse. Des incendies dans plusieurs villages de Bouaflé ont fait un mort et causé de nombreux dégâts matériels, les 23 et 24 janvier. Un premier incendie qui s’est déclaré le 23 janvier dans le village d’Attossé (15 km de Bouaflé), a causé la mort d’une personne.
Mais avant ce drame, le feu avait atteint les abords du village de Ténikro (12 km de Bouaflé), brûlant une ferme, des plantations et le cimetière. A Akouébo et Kabakourousso, deux villages proches de Bouaflé, un incendie s’était déclaré mais vite été enrayé par les sapeurs-pompiers civils.
La zone Est du pays reste pour l’heure la plus touchée par ces feux de brousse. Dans la localité de Koun Fao, département de Bondoukou (Nord-est), 125,75 ha de culture pérenne et à 39 ha de vivriers ont été ravagé par ce fléau, début février.
Le village de Kanton, situé à 25 kilomètres ouest de Tanda (Nord-est, région du Gontougo), a également été entièrement ravagé par un incendie qui a occasionné de nombreux dégâts dont des habitations et des centaines d’hectares de plantations calcinés.
Cases, champs d’anacarde, de café, d’igname, de roucou et une salle de classe de l’école primaire locale sont partis en fumée avec cette catastrophe, qui ne laisse derrière elle que désolation et misère dans ce village de plus de 600 habitants désormais sans abris.
Se disant « dépouillé de tout par les flammes et sans abri ni attributs de chef, avec une population qui dort à la belle étoile, le ventre vide et dans la peur constante de voir leur vie exposée à toutes sortes de danger », le chefv de Kanton, Nanan Adjoumani Kouame, a souhaité que quelque chose soit fait dans l’urgence pour sa communauté, « afin qu’un autre sinistre soit évitée, c’est-à-dire celle de voir la population mourir de faim et de soif ».
Un fonctionnaire de retour à Abidjan après un bref séjour dans cette partie du pays a confié à l’AIP que la situation "est de plus en plus inquiétante". "S’il les pluies ne tombent pas d’ici un à deux mois, je crains qu’on court vers une famine dans cette région", dit-il.
En attendant, les campagnes de sensibilisation et les installations de comités de lutte contre les feux de brousse se multiplient sur le terrain, à des autorités administratives et coutumières des différentes régions.
Sensibilisation tous azimuts
Le 7 février à Bongouanou, 15 comités chargés de lutte contre les feux de brousse ont été officiellement installés, en de sensibiliser les populations sur les dangers de ce fléau, et de conduire des activités de protection et de lutte à son encontre dans la région du Moronou (Centre-est).
La direction régionale des Eaux et Forêts du Gontougo (Nord-est), organise également depuis quelques semaines des séances de sensibilisation des comités villageois de lutte contre les feux de brousse à Koun-Fao.
Dans la région du Bélier (Centre), 269 comités locaux dont une soixantaine dans le département de Tiébissou, ont été mis sur pied par la direction régionale des Eaux et Forêts de Yamoussoukro, qui appelle à des « actions vigoureuses » contre les feux de brousse.
Entre autres solutions, il est conseillé aux paysans d’utiliser des rangées de teck en bordure de parcelles comme « brise-vents » permettant de réduire l’effet du vent, comme c’est le cas pour l’hévéa chez des paysans d’Abengourou.
Le planting du manioc sur buttes, billons ou sur des sols ayant subi un labour profond pourrait faciliter l’arrachage pendant les périodes de sécheresse et éviter les pénuries temporaires de manioc sur les marchés. Il est aussi conseillé l’utilisation des canaux d’irrigation ou la pratique de cultures sous serre, afin d’atténuer les effets des vents secs.
Après la phase de sensibilisation, celle de la répression pourrait être aussi une solution pour ceux qui osent se livrer à la pratique de brulis, suggère, pour sa part, le chef du cantonnement des Eaux et Forêts de Madinani (Nord-est), le lieutenant Coulibaly Yacouba.
Pour l’heure aucun bilan exhaustif n’est encore disponible sur les effets de la sécheresse qui sévit en Côte d’Ivoire, même s’il est clair que les dégâts déjà enregistrés sont importants.
Mais on se souvient que des les périodes 1972-1973 et 1982-1983, des saisons sèches du même type avaient occasionné une baisse du rendement du cacao, première production d’exportation du pays, de 21% et 27% par rapport aux campagnes précédentes, soit une perte d’environ 250 milliards de FCFA, ainsi que 110.000 ha de café-cacao et plus de 67.000 ha de forêt détruits pour la seule campagne agricole 1982-1983.
AIP
La ministre de la Salubrité urbaine et de l’Assainissement, Anne Désirée Ouloto, a procédé à la pose de la première pierre du centre de formation aux métiers de valorisation des déchets de la commune de Bouaké.
Selon un communiqué transmis à l’AIP par l’ANASUR, la construction de ce centre répond à la vision du Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, de reformer la filière des déchets qui passe nécessairement par la construction d’infrastructures modernes de salubrité.
D’une superficie de 8527 m², le site sur lequel seront effectués lesdits travaux est situé dans le village de fêtaikro, à l’Est de la ville de Bouaké, et accueillera un ouvrage moderne de valorisation des déchets.
La construction de cette infrastructure est inscrite dans le cadre du Projet de professionnalisation de la filière des déchets (PPFD) initié par l’Agence nationale de la salubrité urbaine et qui vise à moderniser les métiers de la salubrité. Ce projet sera répliqué dans trois autres villes de la Côte d’Ivoire, à savoir Daloa, Korhogo et San Pedro.
Ce centre de formation recevra 167 auditeurs par an, qui seront formés aux métiers de valorisation des déchets. Les produits de la formation seront vendus afin de permettre la gestion du site. Cet ouvrage financé par l’Etat à hauteur de 173 millions FCFA sera livré en juin. La réalisation des travaux est assurée par l’entreprise Générale ADK Compagnie.
L’international ivoirien Serge Aurier du Paris Saint Germain (PSG), qui traverse "une période difficile" depuis sa mise à pied par son club dimanche, doit être soutenu "moralement", estime le ministre ivoirien des Sports et Loisirs, François Amichia.
"Le joueur lui-même a reconnu avoir commis une faute. Il est dans une période difficile. Il faut qu’on le soutienne moralement", a exhorté M. Amichia mercredi, confiant à l’AIP son avis sur ce sujet au sortir d’un Conseil des ministres à Abidjan.
"Mais, surtout pour les jeunes joueurs, il faut qu’ils sachent qu’il y a une déontologie à respecter ; c’est à nous les formateurs de préparer nos jeunes à l’aventure du professionnalisme", a-t-il par ailleurs relevé.
Cette sanction prise par le PSG à l’encontre du latéral droit des Eléphants de Côte d’Ivoire fait suite à des injures qu’il a proféré à l’encontre de son entraîneur Laurent Blanc et certains de ses coéquipiers, dans une conversation vidéo sur les réseaux sociaux diffusée samedi soir sur le net.
Le joueur de 23 ans a, pour ce fait, manqué le match SPG-Chelsea disputé mardi soir dans le cadre des quarts de finales aller de la champions’ League européenne, remporté par les parisiens par le score de 2 buts à 1.
Armand Tanoh
Bien que les petits exploitants en Côte d’Ivoire représentent près de 40 % de la production mondiale de cacao, ils sont les plus touchés par la pauvreté. Cette pauvreté s’accompagne par de faible taux d’alphabétisation et d’accès à la scolarisation. Cette réalité ne sera bientôt qu’un vieux souvenir.
En effet, la Fondation Jacobs, une Fondation philanthropique Suisse, va investir dans les cinq (05) prochaines années, de 2015 à 2020, environ 30 milliards F CFA à travers son programme d’appui à la qualité de l’éducation. Cet investissement vise à transformer l’éducation et la protection des enfants dans les communautés productrices de cacao en Côte d’Ivoire.
Le lancement de ce programme s’est déroulé, le mercredi 17 février 2016 à Cocody, à l’Ambassade de la Suisse en présence de la Première Dame, Dominique Ouattara, du Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan, de certains membres du gouvernement, de plusieurs ambassadeurs et de nombreux invités.
La Fondation Jacobs mobilise dix (10) sociétés leaders des industries du cacao et du chocolat par le biais de la stratégie CocoaAction qui prévoit d’investir sur la même période entre 300 et 500 millions de dollars US. Que de bonnes nouvelles en perspective pour le système éducatif ivoirien et une réelle bouffée d’oxygène pour le processus de remédiation du travail des enfants dans la cacaoculture.
Une occasion pour Madame Dominique Ouattara, Présidente du Comité National de Surveillance des actions de lutte contre la Traite, l’Exploitation et le Travail des Enfants de traduire sa joie suite à ce partenariat privé-public pour le bien-être des enfants vivants dans les communautés productrices de cacao. Aussi, elle a tenu à encourager les acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat à œuvrer davantage pour l’amélioration du système éducatif ivoirien.
« J’encourage l’ensemble des acteurs de l’industrie du cacao et du chocolat, à continuer de nous soutenir d’une part dans la construction des écoles, et d’autre part dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement reçu.
C’est à ce prix, que nous offrirons un meilleur avenir à tous nos enfants », a exhorté Madame Dominique Ouattara. Pour l’épouse du chef de l’Etat, la réaction des industriels du cacao suite à son appel lancé le 20 Mai 2014, qui les invitait à accompagner les efforts à la construction d’écoles dans les zones d’exploitation cacaoyère, ne s’est pas fait attendre.
«Ainsi, de 2012 à 2015, ce sont en tout 70 écoles primaires et 1 collège qui ont été bâtis par nos partenaires que sont Nestlé, Olam, Cargill, Mars, Barry Callebaut et la Fondation Mondiale du Cacao», a révélé la Première Dame. Fort de ce soutien pour l’amélioration de l’éducation des enfants, la Première Dame a réaffirmé sa conviction dans l’école pour lutter efficacement contre le travail des enfants.
« Je reste convaincue que l’école reste l’alternative la plus efficace dans la lutte contre le travail des enfants. C’est pourquoi la politique de scolarisation obligatoire engagée par notre pays reste la réponse la plus appropriée, pour combattre les pires formes de travail des enfants de façon durable », a-t-elle réaffirmé.
A tout seigneur, tout honneur. Le Premier Ministre, Ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan a tenu à rendre hommage à l’action déterminante de la Première Dame à la tête du CNS. Pour ce dernier, son leadership n’est sans doute pas étranger à la mobilisation des partenaires techniques et financiers, des agences du système des Nations Unies et les industries du cacao et chocolat autour de la cause des enfants.
Il s’est réjoui du lancement de ce programme qui vient en droite ligne de la politique de l’école obligatoire initiée par le Gouvernement ivoirien. «Votre programme Transformer l’Education dans les Communautés de Cacao (TRECC) s’inscrit en droite ligne du Programme de scolarisation obligatoire décidé par le Président de la République et mis en œuvre par le Gouvernement », a remarqué le Premier Ministre.
Thomas Litscher, Ambassadeur de la Suisse en Côte d’Ivoire, Sandro Guiliani, Directeur Exécutif de la Fondation Jacobs et Paul Masset, Directeur principal des programmes pour l’Afrique de l’Ouest de la Fondation Mondiale du Cacao ont traduit leur foi en des lendemains meilleurs pour les communautés productrices du cacao.
Abdoul Razak Dembélé, Source : Service communication Première Dame
CIPREL IV est l’un des principaux projets d’infrastructures de Côte d’Ivoire de ces dernières années. Un investissement de 340 millions d’euros (223 milliards de francs CFA) a été mobilisé auprès des actionnaires de CIPREL (Groupe ERANOVE, État de Côte d’Ivoire, BOAD), de banques nationales et régionales (avec Oragroup comme arrangeur) et de banques multilatérales conduites par International Finance Corporation (IFC, Groupe Banque mondiale). Le projet a mobilisé 2 500 travailleurs en période de pointe.
« C’est en vertu à la fois du succès des trois premières phases de développement de la centrale et du respect scrupuleux de ses engagements envers l’État de Côte d’Ivoire que CIPREL s’est vue confier, le 20 décembre 2011, une nouvelle extension pour accompagner la relance économique du pays, baptisée " Projet CIPREL IV ". La cérémonie qui nous réunit ce jour marque la mise en service totale de ce projet », explique le directeur gnéral de CIPREL, Kouassi N’guessan.
CIPREL IV représente également une avancée environnementale, avec la mise en œuvre du cycle combiné, une technologie innovante et performante. En effet, ce système permet de produire plus d’électricité sans consommation additionnelle de gaz. Cela induit une optimisation du coût de production de l’énergie électrique, l’économie des ressources gazières nationales et permet d’éviter le rejet de 500 000 tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère.
« La mise en service dans le calendrier prévu de la phase IV de CIPREL souligne la qualité de nos relations avec le gouvernement de Côte d’Ivoire et la solidité de nos capacités industrielles. Nous nous réjouissons de pouvoir continuer ce partenariat gagnant-gagnant qui permet à la Côte d’Ivoire de consolider son rôle de hub énergétique régional », souligne M. Marc Albérola, directeur général du Groupe ERANOVE, actionnaire majoritaire de CIPREL.
« Notre gouvernement prévoit de doubler la capacité énergétique de la Côte d’Ivoire, actuellement évaluée à 2 000 MW, d’ici à 2020 et de parvenir à 6 000 MW en 2030. Pour y parvenir, nous tablons sur 9 milliards de dollars d’investissements sur les cinq prochaines années dans le cadre du Plan National de Développement (PND 2016-2020). Ainsi, nous pourrons développer notre industrie, accentuer notre compétitivité et parvenir à l’émergence, détaille le Ministre du Pétrole et de l’Énergie, M. Adama Toungara. Avec l’augmentation significative de ses capacités, CIPREL est une pièce maîtresse dans l’atteinte de nos objectifs. »
Armand Tanoh
Le gouvernement ivoirien, au nom du devoir de l’Etat de protéger les populations, a décidé de limiter l’accès aux médias publics et privés pour certaines catégories de personnes parmi lesquelles des religieux dont les interventions sur ces espaces sont quelques fois de nature à mettre à mal l’équilibre de la société ivoirienne.
Une communication adoptée par le gouvernement lors d’un conseil des ministres mercredi interdit désormais à ces religieux, auxquelles s’ajoutent les tradipraticiens, des responsables d’ONG et d’associations, de passer à des émissions en direct des chaînes de télé et de radio publiques et privées diffusant en Côte d’Ivoire.
Ces personnes selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Nabagné Koné, se livrent quelques fois à « des prêches, à des publicités mensongères, à de la propagande dans certains cas qui ne sont pas bonnes pour l’équilibre que nous souhaitons de notre pays ». La décision du gouvernement vise ainsi à éviter à l’ensemble de la population d’être exposé à ces « dérives » de quelques personnes, a-t-il poursuivi.
Les télévisions et radios sont ainsi invitées désormais à créer, pour ces groupes sociaux, un espace de communication pour des spots et autres films de promotion qui ne pourront cependant être diffusés qu’après « un strict contrôle à priori ».
Outre l’interdiction de direct sur les médias audiovisuels, le passage de ces catégories sociales dans l’ensemble de la presse devra aussi désormais respecter "strictement" les dispositions légales en vigueur qui encadrent leur accès aux médias publics et privés.
« Les organes de médias devront désormais exiger de l’usager des documents administratifs établissant son existence juridique et sa capacité à agir. Intégrer et établir une différenciation entre les types d’informations. Identifier la nature du service concerné et vérifier sa conformité avec les lois et règlements en vigueur », a relevé le porte-parole du gouvernement.