Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Cinquante-six ans après l’indépendance, le dispositif de  recherche scientifique en Côte d’Ivoire, en dépit des résultats fabuleux obtenus par la recherche agronomique, souffre encore de quelques écueils d’ordre institutionnel et structurel qui plombent son essor véritable.

En tête de ces difficultés, les problèmes de financement. Pour un budget 2016 de 5 813 milliards de FCFA par exemple, seulement 5,173 milliards, soit 0,08%, sont consacrés à la recherche. Bien loin du 1% recommandé par l’Union africaine.
Un peu partout, ce problème de financements se traduit entre autres par l’absence de fonds dédiés à la recherche.
"Nous n’avons pas de fonds spécialement dédiés à la recherche. Il existe au sein du Centre ivoirien de recherche économique et social (CIRES), une catégorie de chercheurs qui sont aussi enseignants à la faculté de sciences économiques et de gestion de l’université Félix Houphouët Boigny ; mais il y a également des chercheurs pleins qui ne sont affectés qu’à la recherche. Et il faut reconnaître que le fait de ne pas avoir de ressources dédiées à la recherche plombe un peu les activités de ces derniers", dépeint Ibrahim Diarra, le directeur de ce centre.

"Ce qu’on peut souligner, c’est que le CIRES essaie aujourd’hui par ses propres moyens de mobiliser des ressources qui lui permettent d’être présent dans le monde de la recherche et surtout de continuer de dynamiser ses activités pour se rendre visible", ajoute-t-il.

Par exemple, le centre soumissionne à des appels d’offre pour être sélectionné, ce qui permet à l’institution de mobiliser des ressources pour mener ses activités.

Il développe aussi un mécanisme de consultance auprès de diverses structures, dont le Centre de promotion de l’investissement en Côte d’Ivoire (CEPICI) et le Conseil café cacao (CCC), pour lesquels il mène des études pouvant leur permettre de prendre des décisions.

En attendant, certains chercheurs n’hésitent pas cependant à puiser dans leurs économies personnelles pour faire avancer leurs travaux. C’est le cas de Sylvestre Kouassi Kouamé, enseignant-chercheur au département de géographie de l’université Alassane Ouattara de Bouaké, qui mène des travaux sur la gouvernance des aires protégées, le désordre urbain, la perspective territoriale et environnementale.

Fonds propres
Selon ce dernier, l’appui à la recherche demeure faible et il n’existe quasiment pas de financement disponible pour ses travaux. "Je finance mes recherches sur fonds propres, c’est-à-dire sur mes ressources personnelles", dit-il.

Du côté des chercheurs indépendants, la situation n’est guère plus reluisante. Le chercheur Lambert Kouadio Asman, concepteur de modèles industriels, designer et inventeur titulaire de plusieurs titres de  propriété intellectuelle, se plaint d’être livré à son propre sort quant au financement de ses travaux.

"J’ai mis au point des technologies qui m’ont permis de remporter plusieurs distinctions au plan national et international à l’instar d’un séchoir de produits agricoles (Séchoir Kal) ; mais mes recherches ont été faites pratiquement sur fonds propres", relève-il.

En revanche, dans les établissements privés de recherche, la situation est un peu meilleure. C’est le cas du Centre suisse de recherches scientifiques en Côte d’Ivoire (CSRS-CI).

Au dire de son directeur général, Bassirou Bonfoh, cet institut a deux lignes de ressources financières : un budget des projets et programmes, entièrement financé sur fonds compétitifs obtenus par les chercheurs ; et un budget de fonctionnement provenant de l’État de Côte d’Ivoire (8%), de la Confédération Helvétique (22%) et des services et frais de gestion du CSRS (70%).

Un atout qui permet au Centre de disposer de moyens généraux adéquats, à savoir "des ressources humaines de 250 personnes, une plateforme technique physique et virtuelle comprenant huit unités et un capital savoir accumulé depuis plus de 65 ans réparti dans huit groupes interdisciplinaires de recherche".

Fort de cette assise, le CSRS-CI a bénéficié, en avril 2016, de la part de la fondation britannique Wellcome Trust, d’un appui d’un montant de 3,96 milliards de FCFA dans le cadre d’un projet de recherche sur la santé humaine, animale et environnementale.

Manque de matériel
"Nous entendons toujours dire que les finances manquent ! Mais la réalité est qu’elles existent au plan international avec un champ de compétition certain, nécessitant un renforcement de capacités", tient à souligner Bassirou Bonfoh.

Comme conséquence de ces ressources financières insuffisantes, la recherche scientifique en Côte d’Ivoire n’échappe pas au manque de matériel et de ressources humaines.

Pour le directeur du CIRES, Ibrahim Diarra, en matière de dotation en matériel de travail, "il faut séparer la recherche et l’enseignement".

"Je sais par exemple qu’un enseignant a toujours besoin d’un tableau, d’un marqueur et d’étudiants pour faire son travail. Pour le chercheur, il faut un ordinateur, une connexion et des logiciels. Ce qui n’est pas toujours disponible", déplore-t-il.

"La politique qui est menée au niveau du CIRES spécifiquement, c’est de faire en sorte de mettre à la disposition des chercheurs ces outils. Mais ils ne sont pas suffisants pour permettre à tous les chercheurs de bénéficier de l’ environnement qu’il faut pour mener la recherche", note-t-il.

Même son de cloche chez les chercheurs du laboratoire de physiologie végétale de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, laboratoire dirigé par Daouda Koné.

Pour ce dernier dont le centre a inventé le bio-pesticide NECO , son équipe n’aurait pas pu atteindre ce résultat sans un soutien particulier de la présidence de l’université, qui lui a permis d’effectuer certaines manipulations dans d’autres laboratoires de l’université. Celui de physiologie végétale ne disposant pas de tout le matériel requis.

En effet, dans bien des centres et laboratoires universitaires ivoiriens, l’obsolescence et l’inadaptation des équipements sont évoquées, résultat du non-renouvellement du matériel depuis de nombreuses années.

Ressources humaines
Raison pour laquelle, certains chercheurs comme Valery Hgaza de l’université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo et de l’École supérieure d’agronomie (ESA) de l’Institut national polytechnique Félix Houphouët Boigny (INP-HB) de Yamoussoukro, ont recours à la logistique d’instituts non étatiques, généralement mieux équipés, pour poursuivre des travaux entamés dans leur centre d’origine.

"L’université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo étant encore très jeune, nous ne disposons pas encore de laboratoires équipés et fonctionnels, ni de parcelles agricoles d’expérimentation. Pour ces raisons, nous conduisons nos activités de recherche au CSRS-CI qui offre ce cadre indispensable à la recherche agronomique", affirme Valery Hgaza.

D’ailleurs, ce dernier est également coordonnateur du projet "Système de culture à base d’igname (YAMSYS)" au CSRS-CI où il a même un statut de chercheur associé.

En outre, une réelle inquiétude existe désormais quant à la disponibilité des ressources humaines.

"Le potentiel sur ce point reste faible au regard des ambitions de notre pays. De nombreux chercheurs seront appelés à faire valoir leur droit à la retraite dans les années à venir", admet Séraphin Kati-Coulibaly, directeur général de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

"La ressource humaine dans le secteur n’est pas abondante, certainement à cause des conditions difficiles de la recherche qui n’attirent pas beaucoup de jeunes", croit savoir Valery Hgaza.

Pour éviter un gap générationnel dans les centres et instituts de recherche, quelques écoles doctorales sont organisées, mais également des chantiers-étudiants pour la sensibilisation à la carrière de chercheur.

Cadre législatif
Mais par-dessus tous ces problèmes, l’absence d’un cadre législatif définissant la politique de recherche scientifique en Côte d’Ivoire constitue, à en croire Séraphin Kati-Coulibaly, le premier verrou à lever.

Car selon ce dernier, en plus des questions financières, matérielles et humaines, la recherche scientifique est confrontée à des difficultés organisationnelles et de gouvernance.

"Le système national de recherche scientifique fonctionne déjà dans un cadre légal, qui mérite néanmoins de s’inscrire dans un cadre législatif. Il est fonctionnel et dynamique, cependant, il nécessite une restructuration et un plan de développement soutenu dans le cadre de l’émergence de notre pays", suggère Séraphin Kati-Coulibaly.

"En effet, l’existence d’un ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique est un cadre minimal pour assurer le développement des activités de recherche scientifique. Cependant, une architecture moderne de notre système de recherche scientifique exige, en plus du document de politique de la recherche et du plan stratégique déjà disponibles, l’adoption d’une loi d’orientation et de programmation de la recherche scientifique et technologique", insiste-t-il.

L’adoption d’une telle loi, selon cet universitaire, aura pour avantage de faciliter la mise en place d’organes clés, tels que le Fonds national de recherche, l’Agence de valorisation ou encore le Conseil supérieur de la recherche scientifique.

"Ce dispositif doit renforcer les activités de la chaine des valeurs de la recherche scientifique pour plus d’efficacité et pour de meilleures performances", dit-il.

Selon Diomandé Aboubacar, enseignant-chercheur en droit constitutionnel à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, cette faiblesse institutionnelle cause des blocages quand il s’agit d’accéder à des documents ou données  pratiques auprès de certains services judiciaires ou administratifs dans le cadre de travaux de recherche.

"Certaines administrations déclarent des décisions ou arrêts top secrets et refusent qu’on y accède. Cela retarde nos recherches et nous empêche de progresser normalement dans notre carrière", explique-t-il.

Pour y remédier, "nous avons recours au droit comparé, c’est-à-dire que nous nous inspirons de ce qui se passe ou s’est passé dans un autre pays en récupérant des données pratiques via internet", dit-il.

Mais, la recherche scientifique en Côte d’Ivoire souffre aussi d’un manque de vulgarisation de ses résultats.

Pour Ibrahim Diarra du CIRES, il n’y a pas vraiment un mécanisme de vulgarisation qui permet de rendre les résultats de la recherche plus accessibles à la population.

"Les chercheurs ont des canaux par lesquels ils font la publication. Mais cela reste beaucoup trop scientifique", estime-t-il.Ajoutant que "quand il s’agit d’impacter les politiques , il est important qu’on les présente sous une forme beaucoup plus accessible et dans un langage beaucoup plus compréhensible pour les décideurs et pour les administrations de notre pays".

Pour cela, le CIRES a opté pour la formation de ses chercheurs en media training : "cela consiste à voir comment les chercheurs peuvent présenter les résultats de leurs recherches pour qu’ils soient plus accessibles aux décideurs et également au commun des mortels", explique son directeur.

Car, dit-il, " nous voulons être un centre au service du développement, c'est-à-dire que nos recherches doivent contribuer à orienter les décideurs vers l’amélioration du bien-être de la population".

Mais, pour tous ces universitaires, c’est l’État ivoirien qui doit ouvrir la voie de la révolution à travers une réelle volonté politique.

"L’État doit placer la science et la technologie au cœur de son développement en mettant en place un dispositif juridique et institutionnel, un système de financement compétitif et ouvert", affirme le directeur du CSRS-CI.

Initiatives
"L’État pourrait, dans cette logique et au plan national, établir une convention d’objectif avec les chercheurs", suggère-t-il.

De leur côté, Sylvestre Kouassi Kouamé et Valery Hgaza plaident pour "plus d’investissements dans les infrastructures de recherche et pour la création d’un fonds pour la recherche nationale dans les différentes universités qui devront présenter leur programme national de recherche en lien avec les besoins de développement".

Quoi qu’il en soit, les chercheurs ivoiriens restent optimistes, flattés par des initiatives comme le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES), le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) en Côte d’Ivoire et le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricole (FIRCA).

En attendant l’adoption d’une loi d’orientation et de programmation de la recherche scientifique et technologique, le gouvernement ivoirien prévoit de remédier aux problèmes structurels et de gouvernance par le renforcement des capacités du système.

"Nous envisageons des formations à la gouvernance des centres et instituts de recherche en conformité avec les standards internationaux qui servent de référence pour l’évaluation de ces centres et instituts", annonce Séraphin Kati-Coulibaly.

Mais, surtout, le directeur de la Recherche scientifique annonce que pour ce qui est de la part du budget consacrée à la recherche, "l’enveloppe est appelée à augmenter, puisque comme promis par le gouvernement, dans les années à venir, la proportion de la recherche dans le budget passera à 0,8%".

Ce qui, malgré une multiplication par dix, restera en deçà du 1% recommandé par l’Union africaine.

(AIP)

NB: Ce texte a été co-producit par l'AIP et SciDev.net avec l'appui de la Fondation Wellcome Trust

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La Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a lancé deux avis d’appels d’offres, en vue de l’attribution de fréquences à dix services de télévision privée commerciale en clair sur le réseau de Téléphonie numérique terrestre (TNT) et à deux opérateurs de multiplex pour la distribution de services de télévision payants.

Dans un communiqué de l’instance de régulation de l’audiovisuel ivoirien, parvenu vendredi à l'AIP, les candidats sont invités à retirer le dossier de candidature contre le paiement de la somme de 200.000 FCFA avant le 31 octobre à 14 heures.

Ces appels d’offres s’adressent, pour les opérateurs proposant du multiplex de services télévisuels payants, aux entreprises de droit ivoirien disposant d’un capital social entièrement libéré de 150 millions de FCFA, et pour celles de télévision privée commerciale disposant d’un capital de 100 millions de FCFA.

L’ouverture des plis est prévue pour le dernier  jour de dépôt des dossiers, précisément le 31 octobre à 15 heures au siège de la Haute autorité de la communication audiovisuelle, en présence des représentants des candidats qui le souhaitent.

« Seuls seront ouverts les plis reçus au plus tard aux date et heure limites annoncées dans l’avis d’appel d’offres. Les plis reçus hors délai seront retournés aux candidats concernés sans être ouverts", prévient la HACA.

AIP

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Le Radisson Blu Airport, réceptif hotellier 5 étoiles situé à l’aéroport international Félix Hophouêt-Boigny d’Abidjan ouvre officiellement ces portes le mercredi 25 mai 2016. C'est ce qu'apprend La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) de source proche des promoteurs de cet ambitieux projet. En plus d'être un joyaux architechtural, cet hôtel représente un symbole stratégique de la renassance économique d'une Côte d'Ivoire qui attire de plus en plus les investisseurs. 

Fiche technique

Le Radisson Blu Airport, c'est un parc d’une superficie de 28 000 m².  262 chambres dont 24 communicantes et 8 équipées pour les personnes à mobilité réduite, reparties en plusieurs catégories : 195 chambres standard, 50 Business Class, 16 suites (junior, exécutive et présidentielle). Ainsi se présente cet hôtel high standing fait pour les voyageurs d’affaires.

Abidjan qui se veut une véritable plaque tournante des business en Afrique de l’Ouest accueille depuis ces dernières années la construction de grands hôtels. En plus d'Azalaï Hotel en construction dans la commune de Marcory, Noom Hotel est en train de sortir de terre du côté du Plateau boulevard lagunaire. Dans cette même commune administrative et des affaires est prévu la réalisation d'un d'hôtel Hilton à l'avenue Chardy.

Armand Tanoh

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Les travaux de réflexion sur l’intégration des droits humains dans la santé sexuelle et de la reproduction (SSR) en Côte d’Ivoire ont démarré lundi à Yamoussoukro dans le cadre d’un atelier organisé à l’intention des structures étatiques et des organisations et associations de la société civile contribuant à la promotion de la SSR et de la planification familiale (PF).

Cet atelier qui va durer cinq jours, est une initiative de la direction de la coordination du Programme national de santé de la mère et de l’enfant (DC-PNSME), en collaboration avec l’ONG américaine « Engender Health » et bénéficiant du financement de la Fondation Williams et Flora Hewlett.

 

Le projet qui s’étend sur une période de deux ans, permettra d’améliorer la disponibilité, l’accessibilité et l’acceptabilité accrues des services de SSR/PF en mettant à disposition toutes les informations liées à la contraception avec un objectif visant à atteindre,  à l’horizon 2020, 2,2 millions de femmes dont 514 000 utilisatrices additionnelles pour la Côte d’Ivoire.

 

« Il s’agira pour nous de faire en sorte que les prestations en matière de santé sexuelle répondent aux besoins des patients et tiennent compte de toutes leurs préoccupations », a déclaré le directeur coordonnateur adjoint du Programme santé mère-enfant du ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Hyacinthe Andoh Kouakou.

La représentante d’Enger Health, Dr Eliane Dogoré, a réaffirmé l’engagement de son Ong à poursuivre ses efforts pour l’atteinte des objectifs majeurs de la santé sexuelle et reproductive en Côte d’Ivoire. Elle a encouragé les participants à faire en sorte que les acquis de l’atelier débouchent sur des plans réalistes qui permettent de mettre en œuvre des actions en faveur du respect des droits humains dans la planification familiale.

AIP

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L’envoyé sportif et basketteur américain, Tommy Davis, est à en Côte d’Ivoire pour une visite de six jours qui a débuté ce lundi, annonce un communiqué de l’Ambassade des Etats-Unis en Côte d’Ivoire dont l’AIP a reçu copie.

Au cours de cette visite, l’envoyé sportif aura des rencontres avec les responsables de la Fédération ivoirienne de basketball (FIBB) et dirigera également des séances d’entrainement et des ateliers à l’intention des enfants, des jeunes, des personnes handicapées ainsi que des basketteurs ivoiriens.

AIP

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L’Agence internationale de coopération coréenne (KOICA) a apporté un appui de 6,35 millions de dollars américains (plus de 3,6 milliards de FCFA) au gouvernement ivoirien pour le financement de la deuxième phase du projet de prévention et de prise en charge des fistules obstétricales lancée à Bouaké à l’occasion la journée internationale pour l’élimination de cette pathologie.

L’ambassadeur de la République coréenne en Côte d’Ivoire, Young-il Rhee, a souhaité, lundi, que cet investissement complémentaire de son pays en faveur de l’éradication de la fistule obstétricale donne des résultats aussi satisfaisants que la première phase du projet qui a permis de soigner 1028 porteuses de la maladie et de réinsérer certaines d’entre elles.

La représentante résidente du Fonds des Nation Unies pour la population (UNFPA), partenaire de la KOICA, Mme Konaté Suzanne Maïga, a indiqué que cette deuxième phase «permettra de mieux faire», de trouver des solutions efficaces à la problématique des fistules obstétricales et de développer davantage une approche multisectorielle, multidisciplinaire, globale et intégrée.

Débutée en 2007 à Man, la prévention et la prise en charge des fistules sont passée à l’échelle supérieure avec l’appui financier de l’UNFPA en 2009. Depuis 2012, l’Agence internationale de coopération coréenne cofinance avec l’UNFPA ces activités.

En plus de la prise en charge des patientes, différentes stratégies sont prévues dans le cadre de la deuxième phase du projet qui s’étend sur la période de 2016 à 2018. Il s’agit notamment de la réhabilitation et la formation des personnels des centres de santé, de la revue des décès maternels, de la planification familiale à travers la distribution des produits de contraception et la sensibilisation des maris à la santé de la reproduction.

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La direction des Cantines scolaires organise un atelier de revue des capacités nationales, en vue d’élaborer un plan d’actions spécifiques visant à améliorer l’alimentation scolaire en Côte d’Ivoire. Ayant pour cadre l’hôtel Wharf de Grand-Bassam, cet atelier qui se tient mardi et mercredi, est destiné à élaborer l’outil « Saber », un système d’approche pour des résultats meilleurs dans le milieu scolaire.

Des responsables de cantines scolaires, des représentants des ministères techniques, des partenaires techniques et financiers et ainsi que des représentants des collectivités territoriales procéderont, au cours de cet atelier organisé par le ministère de l’Education nationale en collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM), le Partnership for Child development (PCD) et la Banque mondiale, à une analyse des politiques liées à l’alimentation scolaire en vue de proposer des actions prioritaires à mettre en œuvre pour leur amélioration, indique–t-on.

35 miliards

La direction des cantines scolaires vient de bénéficier d’une dotation financière de 35 milliards du gouvernement américain, dans le cadre de son accompagnement à l’alimentation scolaire en Côte d’ivoire, a annoncé le directeur pays du Pam, Gianluca Ferrera,  lors d’un atelier à l’hotel Terezo de Grand Bassam .

« Le programme d’alimentation scolaire en Côte d’Ivoire vient de connaître une bouffée d’oxygène avec l’appui du gouvernement américain  qui permettra de prendre en charge 135 mille écoliers pour les cinq prochaines années 2016 – 2020  avec le financement pour un montant global de 35 milliards », a déclaré Gianluca Ferrera à l’ouverture de l’atelier.

Ce don contribuera « à réduire la faim et la malnutrition des personnes vulnérables », notamment des élèves en Côte d’ivoire, a-t-il assuré. Près de 5500 écoles primaires publiques ivoiriennes avec  un effectif de  1,116  millions d’enfants bénéficient de l’alimentation scolaire pour  une couverture nationale de 46%, rappelle-t-on.

 

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Les usagers de la maire  d’Attécoubé bénéficient d’un service de commande par internet, d’actes administratifs , a annoncé le maire d’Attécoubé, Danho Paulin, en tant que panéliste, lors d’un colloque sur l’expérience et la relation client.

Une innovation majeure qu’il a initiée, à travers, la mise en place d’un outil de gestion qui permet aux administrés  de commander de façon dynamique toutes les prestations et les recevoir s’il le faut à domicile, grâce à une géolocalisation de l’ensemble des habitants de sa commune, a déclaré le maire d’Attécoubé.

 

Outre la sécurisation de l’état civil, « les extraits en ligne initiés depuis le premier semestre ont donné des résultats positifs, avec un taux important de commande en ligne. Les populations ne se déplacent que quand c’est strictement nécessaire », a-t-il ajouté.

 

A l’occasion de ce colloque qui s’est ténu autour de la valorisation de la relation client en présence  de responsables d’entreprises publiques et privées, jeudi, le maire d’Attécoubé a également indiqué que son projet participe à la promotion d’un service de qualité face aux demandes multiformes.

 

AIP

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Publiés au mois d’avril dernier dans la revue scientifique Elsevier, les résultats d’une étude recommandent davantage d’introduction dans les plantations de cacaoyers d’arbres pouvant créer de l’ombre afin de réduire la vulnérabilité de cette plante aux changements climatiques.

L’étude a en effet constaté que, « contrairement aux prévisions, les températures maximales de la saison sèche vont devenir au moins aussi contraignantes qu’est déjà la question de la disponibilité de l’eau pendant cette même saison ». Dès lors, « l’utilisation systématique des arbres d’ombrage dans les plantations de cacao est nécessaire pour inverser les tendances actuelles », déduit l’étude.

L’étude en question a été conduite par une équipe de chercheurs de l’International center for tropical agriculture (CIAT) et de l’International institute of tropical agriculturedirigée par Göth Schroth.

Pour arriver à ces résultats, écrivent ces chercheurs, « nous avons analysé la vulnérabilité du cacao au changement climatique dans la ceinture ouest-africaine de cacao, sur la base des projections climatiques pour les années 2050 découlant de 19 modèles produits par le Groupe d’experts intergouvernemental sur le changement climatique. »

« Nous avons ensuite utilisé la combinaison d’un modèle statistique de conditions climatiques favorables (Maxent) et l’analyse de variables climatiques individuels, potentiellement limitants » ajoutent-ils.

Au final, outre l’introduction plus poussée d’arbres à ombrage dans les cacaoyères, les chercheurs estiment que les mesures d’adaptation doivent être appliquées à plusieurs niveaux. Au niveau des cultures  il s’agit par exemple de « sélectionner des variétés de cacao et d’arbres tolérantes à des températures maximales élevées, en plus de la tolérance à la sécheresse et aux maladies « , écrit l’équipe de Göth Schroth.

Et au niveau de la  politique nationale et régionale, il est question de « mettre en œuvre des politiques agricoles et forestières  qui encouragent l’intensification des plantations de cacao existantes là où les conditions climatiques le permettent et la création de nouvelles plantations de cacao sur des terres déboisées, en incitant les agriculteurs à y planter des arbres ».

Au passage, l’étude a révélé une forte disparité de la vulnérabilité aux changements climatiques dans les différentes zones qui constituent la ceinture cacaoyère africaine qui va de la Sierra Leone jusqu’au sud du Cameroun.

Paupérisation
Ainsi, les régions les plus vulnérables sont les zones de transition forêt-savane du Nigeria et de l’est de la Côte d’Ivoire ; tandis que les régions les moins exposées sont les parties sud du Ghana, de la Côte d’Ivoire du Cameroun et du Libéria.

Les résultats de cette étude tombent au moment où les effets des changements climatiques se font déjà sentir dans les plantations de cacao dans certains pays d’Afrique.

« Elle se manifeste par la perte de pieds de cacaoyers, donc de superficies ; et partant par la baisse drastique de la production nationale, avec pour conséquence la paupérisation des producteurs », souligne par exemple Modeste Kouakou, chargé des organisations professionnelles agricoles à l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER) en Côte d’Ivoire.

Samuel Yen, coordonnateur régional du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (PIDMA) pour le Littoral et le Sud-Ouest au Cameroun se veut un peu plus précis. »Nous constatons un dessèchement de la cime du cacaoyer, une faible croissance, une faible floraison, un dessèchement du tronc, une baisse de la production à la période où le pic de production est attendu, et enfin, une récolte souvent avancée ou souvent retardée », dit-il.

Claude Bitangou de l’Organisation camerounaise pour la protection de l’arbre (OCPA) ajoute que « le retard des pluies et la durée de la saison font pourrir les cabosses. Elles provoquent aussi les maladies et déforment les cabosses qui survivent ».

Une situation qui accroît la charge de travail des cacaoculteurs. Car, dit ce dernier, « après la brûlure par le soleil, on doit tailler les petites tiges mortes pour qu’elles puissent régénérer. Cela se fait dès les premières pluies ».

Agroforesterie
Aussi ces acteurs trouvent-ils les recommandations des chercheurs « parfaitement » adaptées. « L’idée de planter des arbres à ombrage est une excellente chose », dit Modeste Kouakou. « Il s’agit de l’agroforesterie. C’est une proposition idoine pour sauver les plantations afin d’éviter le désastre », poursuit-il.

Samuel Yen fait observer que cette démarche est même déjà l’une des recommandations techniques pour l’entretien d’une cacaoyère au Cameroun. Aux côtés d’un « abattage sélectif pour la préparation à l’installation de la jeune cacaoyère, de l’utilisation des variétés adaptées au milieu et de l’association aux cacaoyers de certains arbres fruitiers pour favoriser les zones d’ombrage dans les cacaoyères ».

Pour sa part, Claude Bitangou croit savoir quelques espèces d’arbre à planter dans les cacaoyères. « Il faut introduire dans les plantations de grands arbres tels que le djansan, le sapeli qui empêchent les rayons du soleil d’atteindre les cacaoyers. Il ne faut pas abattre les grands arbres dans les champs de cacao ».

On estime que 70% de la production mondiale de cacao provient de la ceinture cacaoyère d’Afrique. Une région où quelque deux millions de personnes vivent directement de la culture du cacao qui est affectée par les effets du changement climatique.

Sciedev.net

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Les relations entre les exportateurs ivoiriens et le Conseil du Coton et de l’Anacarde s’enveniment un peu plus. En effet, un audit diligenté par le cabinet Deloitte a révélé un déficit de 5 milliards de F Cfa dans la filière anacarde. Selon les résultats de l’audit, cette somme aurait été détournée par la direction du Conseil du Coton et de l’Anacarde.

L’audit avait été ordonné par Seydou Diarra, président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, suite à une plainte de l’Association des exportateurs de cajou de Côte d’Ivoire (Aec-ci), qui dénonçait  des mouvements « suspects » sur le compte bancaire dédié au fonds réservé à la « Sacherie Export ». Pour rappel, ce fonds est géré par le Conseil du Coton et de l’Anacarde.

D’après les résultats de l’audit, il y aurait effectivement eu « détournement » d'importantes ressources de la filière anacarde par la Direction Générale du Conseil du Coton et de l'Anacarde (CCA). Il s'agirait principalement d'un prêt de 1,9 milliard de Fcfa, octroyé par le Conseil du Café-Cacao au Conseil du Coton et de l’Anacarde, pour l'aider à s'installer et à démarrer les activités de la filière. En définitive, seulement 2% de cette somme aurait été utilisé pour l'objet du prêt. L'audit poursuit en chiffrant à un total de cinq milliards FCFA, la totalité des détournements effectués par la direction du Conseil du Coton et de l’Anacarde.

Cette information vient raviver les tensions entre les exportateurs et le Conseil du Coton et de l’Anacarde. Il y a quelques jours, le président du conseil avait accusé « un cartel » constitué d’acheteurs et d’exportateurs de noix de cajou d’utiliser des moyens peu recommandables pour faire baisser les prix bord champ.

Source : agenceecofin.com

 

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