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La Cédéao a demandé aux premières dames d'Afrique de l'Ouest réunies à Abidjan de lutter contre une démographie galopante qui, mal maîtrisée, génère la pauvreté dans cette région qui compte 330 millions d'habitants. "Nous avons une croissance démographique très dynamique, une des plus élevées au monde", a rappelé le président de la Commission de la Cédéao, Marcel Alain de Souza. "Notre région a un taux de fécondité général de 5,6 enfants par femme (7 au Niger, pays très pauvre, NDLR), le plus élevé au monde", a-t-il ajouté.
Selon lui, "tant que nous n'arrivons pas à arrimer la croissance démographique avec la croissance économique, la lutte contre la pauvreté est vaine. Au contraire, chaque fois, la pauvreté s'accroit". M. de Souza s'exprimait à l'ouverture de la conférence des premières dames d'Afrique de l'Ouest et du Sahel, consacrée à la lutte contre les violences, la traite, l'exploitation et le travail des enfants. La rencontre qui a réuni les premières dames venues de Gambie, du Ghana, du Mali, du Sénégal, du Niger, de Mauritanie et de Sierra Leone, a également débattu de l'"autonomisation des femmes".
Dominique Ouattara, première dame de Côte d'Ivoire, engagée dans la lutte contre le travail des enfants dans les plantations de cacao, a évoqué "des milliers d'enfants qui restent menacés par la persistance de pratiques néfastes qui les privent de leurs droits". "Ces menaces pour l'épanouissement de nos enfants requièrent de notre part des actions urgentes et concertées pour leur protection. Car lorsqu'une Première Dame d'un pays choisit de défendre une cause au niveau national, toutes ses soeurs lui emboîtent le pas et ce sujet fait des progrès remarquables", a assuré Mme Ouattara.
AFP
Le Programme d’appui stratégique à la recherche scientifique (PASRES) a lancé, mardi, un appel à projets de recherche sur la conservation du vivrier, un secteur dynamique qui est confronté à d’énormes difficultés.
Selon le Dr Yaya Sangaré, secrétaire exécutif du PASRES, 85% de la population agricole, en majorité des femmes, produisent près de 16 millions de tonnes, estimées à 800 milliards de FCFA.
La croissance en volume de la filière s’est établie autour de 6% en 2016 contre 3% en 2011, une performance permettant d’approvisionner les populations ivoiriennes en nourriture et de lutter contre l’insécurité alimentaire, sans toutefois assurer l’autosuffisance alimentaire de la Côte d’Ivoire.
« Très abondantes à certaines périodes de l’année, elles subissent des pertes post-récolte variant de 25 à 40% en raison de leur caractère périssable », a-t-il déploré.
Le Pr Camara Mamori, chercheur au Centre national de recherche agronomique (CNRA), situe, quant à lui, les faiblesses du secteur à un niveau technique et économique.
Au niveau technique, il estime que les acteurs rencontrent des difficultés pour accroître leur production et la stocker, au regard du caractère majoritairement périssable des produits. Le secteur vivrier demeure toujours dans l’informel compte tenu de la faiblesse d’un encadrement politique, environnemental et climatique. Analphabètes pour la plupart, les acteurs ne maîtrisent pas la gestion de l’eau et des calendriers culturaux avec le phénomène des changements climatiques et utilisent des techniques inadaptées (mauvaise qualité ou faible quantité d’intrants, dû aux difficultés d’accès aux marchés).
Au niveau économique, selon le Pr Camara, l’enclavement des zones de production et l’étroitesse du marché avec des coûts de transaction élevés réduisent les bénéfices associés aux activités commerciales. La baisse du pouvoir d’achat des populations, l’instabilité des rendements et des prix de vente affectent non seulement le revenu, mais aussi la rentabilité des investissements sur l’exploitation, relève-t-il.
Pour soutenir ce secteur, l’Etat a entrepris plusieurs démarches avec la création de sociétés d’Etat dont la chaîne AGRIPAC en 1972, l’OCPA en 1977, l’Office d’aide à la commercialisation des produits vivriers (OCPV) en 1984, et mis en place, en 2014, le Programme national d’investissement agricole (PNIA).
En perspective, plusieurs pistes et actions pour relancer et redynamiser la filière sont proposées, entre autres, la création d’un centre de collecte et de groupage intermédiaire, la mise en place d’un fonds de soutien aux producteurs et aux commerçants, le renforcement des moyens de conservation des produits, l’engagement d’une politique volontariste de production de masse pour lutter contre l’insécurité alimentaire.
La création de 10 nouveaux marchés de gros et la réhabilitation de celui de Bouaké sont également en vue, selon le Pr Camara qui appelle à la mise en place d’un programme de valorisation des produits agricoles sur place.
AIP
L'Africa Finance Corporation (AFC) est devenue ce mois-ci le 30ème membre de l'Accord de coopération (MCA) lors de l'Assemblée générale annuelle de la Banque mondiale, à Washington DC.
Créé par l'IFC (Société financière internationale) en 2009, cet accord a pour objectif de favoriser la collaboration parmi les institutions financières de développement (DFI) membres. A part l'AFC, les autres signataires de l'Accord comprennent le Groupe CDC du Royaume-Uni, le FMO hollandais et le Swedfund en Suède.
Outre une collaboration accrue avec les autres signataires de l'Accord; l'AFC a tout à gagner de cette adhésion, et ce dans plusieurs domaines. Cela comprend un flux de transactions plus élevé et l'accès à de nombreux projets potentiels, une efficacité administrative et un traitement des transactions plus importants ainsi qu'une relation générale améliorée ent l'AFC et l'IFC.
Andrew Alli, président-directeur général de l'AFC a ainsi commenté cette adhésion : « L'AFC croit depuis longtemps en l'efficacité de la coopération pour accélérer le développement des infrastructures. C'est pourquoi nous l'avons mise à profit en de nombreuses occasions avec des organisations partenaires, l'année dernière notamment, avec le KFW, l'institution financière de développement allemande, afin de financer des projets dans nos secteurs de prédilection.
En adhérant à l'Accord de coopération, nous montrons notre engagement à poursuivre et développer la collaboration avec nos pairs afin de s'assurer de combler rapidement l'écart existant au sein des infrastructures africaines.
Jingdong Hua, vice-président et trésorier de l'IFC, a ainsi commenté cette annonce : « L'Accord de coopération a été créé à la suite de la crise financière de 2008 afin de faciliter les projets d'infrastructures à grande échelle, et il a montré une capacité significative à obtenir des résultats en Afrique. »
« C'est la raison pour laquelle nous sommes très heureux d'accueillir l'AFC en tant que signataire du MCA, et nous nous réjouissons d'une coopération renforcée, à la fois en matière de financement et de développement d'un ensemble de projets dans les cinq secteurs qu'elle domine. »
La cérémonie officielle de signature s'est tenue le 13 octobre 2017, en marge de l'Assemblée générale annuelle 2017 de la Banque mondiale à Washington D.C., aux États-Unis.
L'AFC s'engage à financer et gérer de manière proactive le développement de projets d'infrastructures fondamentaux qui auront un impact positif sur la vie de la population africaine, sur l'ensemble du continent. À ce jour, le Groupe a investi environ 4 milliards de dollars dans 28 pays et dans une grande variété de secteurs, notamment l'électricité, les ressources naturelles, les industries lourdes, le transport et les télécommunications.
La Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara, a procédé, mardi au Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan, à l’ouverture de la Conférence des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, destinée à adopter une « stratégie commune » en faveur de la protection des enfants dans leurs pays respectifs.
« Cette conférence constitue une occasion unique de partager nos expériences et fédérer nos efforts en matière de protection des enfants ; elle permettra de mener des concertations, en vue de mettre en œuvre une stratégie commune visant à soutenir les efforts de nos pays dans ce domaine », a notamment situé Mme Ouattara, en présence de ses homologues du Mali, du Ghana, de la Mauritanie, du Niger, de la Gambie, du Sénégal et de Sierra Leone.
« Je crois fortement qu’en unissant nos forces, nous pourrons impulser ensemble, un profond changement des mentalités dans nos pays et sur le continent ; de cette façon, il sera possible de protéger les droits fondamentaux de nos enfants », a-t-elle poursuivi, fustigeant la persistance de l’exploitation et le trafic d’enfants en Afrique.
Lors d’un panel des Premières participantes, la Ghanéenne Rebecca Akufo-Addo a, pour sa part, insisté pour que cette stratégie prenne en compte les « enfants vivants avec le VIH et d’autres maladies graves». «Tous ces enfants méritent notre protection, a-t-elle dit.
Selon l’Organisation internationale du travail, plus de 152 millions d’enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail à travers le monde, près de la moitié de ceux-ci, soit 73 millions, accomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants (72 millions) se trouve en Afrique, souligne cette organisation.
Le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, a pour sa part souhaité qu’un comité de suivi soit mis en place après ces assises d’Abidjan, en vue d’une mise en œuvre effective des résolutions.
Des ministres en charge de la Protection sociale et du Travail des pays participants, dont l’Ivoirien Jean-Claude Kouassi, ainsi que le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel De Souza, ont également pris part à cette cérémonie, ainsi qu’une représentante du ministère américain du Travail.
Cette conférence, la première du genre en Afrique, se tient sur le double thème « Protection des enfants : quelle contribution des Premières dames dans la lutte contre les violences, la traite, l’exploitation et le travail des enfants en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel » et « Autonomisation des femmes et dividende démographique dans le Sahel (SWEDD) ».
Les Premières dames signeront, au terme de ses assises, deux déclarations communes.
Mabingue N’Gom, directeur régional-UNFPA (Fonds des nations Unies pour la population) en Afrique de l’Ouest et du Centre, a procédé, mardi 17 octobre au Golf Hôtel-Abidjan d’Abidjan, au lancement du rapport sur l’état mondial de la population 2017. Il ressort dans ce rapport que les femmes subissent plusieurs inégalités, pouvant menacer les objectifs mondiaux de développement.
Selon ce rapport, si l’on n’y prend garde, les pays risquent de faire face à des troubles, de voir leur paix menacée et compromise, et ne pas atteindre leurs objectifs de développement.
Ce rapport intitulé « Des mondes à part : santé et droits en matière de reproduction à une époque marquée par les inégalités » attire l’attention sur les inégalités, notamment en matière de santé, droits sexuels et reproductifs. Pour M. Mabingue N’Gom, il faut arriver à mettre fin à cette situation qui n’est pas qu’économique, mais concerne aussi le pouvoir, les droits et les opportunités.
« Les droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction sont des variables cruciales pour faire face aux inégalités économiques et propulser les pays vers les objectifs de développement durable pour éliminer la pauvreté», a-t-il dit. Avant d’ajouter que la visIon des Nations-Unies est d’arrêter cette spirale de tendance actuelle des inégalités, qui ont déjà engendré des pertes estimées à 105 milliards de dollars en Afrique sud saharienne.
Le même rapport fait observer que chaque année dans les pays en voie de développement, le manque d’accès à des services de planification familiale entraîne 89 millions de naissances non planifiés et 48 millions d’avortement.
«Les inégalités au sein des pays aujourd’hui ne sauraient être réduites à une ligne séparant les riches des pauvres », indique, pour sa part, le Dr Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA, dans ledit rapport.
« Les pays doivent remédier aux inégalités économiques, notamment en matière de santé et de droits reproductifs, et éliminer les obstacles sociaux et institutionnels, qui empêchent les femmes de s’épanouir pleinement », poursuit-elle.
L’une des solutions que préconise ce rapport, c’est d’accorder la priorité aux plus défavorisés d’ici à l’horizon 2030. « La réduction de toutes les inégalités doit être l’objectif. Ainsi, certaines des contributions les plus efficaces peuvent naître de la concrétisation des droits reproductifs des femmes ».
En Côte d’Ivoire, selon les intervenants, le pays n’est pas, certes, dans une position rose, mais fait montre de sa volonté à améliorer les conditions de vie des femmes à travers son programme de contraception.
Après l’assistance du gouvernement aux populations sinistrées à Man et Bangolo (Ouest de la Côte d’Ivoire), suite à des inondations consécutives à des pluies diluviennes en septembre, les actions de solidarités continuent d’être posées en faveurs des victimes.
La ministre de la Solidarité, Mariatou Koné, avait remis à celles-ci, fin septembre, au nom du gouvernement, environ 27 millions de dons en nature et en espèce. Ces inondations, rappellent-on, avaient détruit plusieurs habitations et fait plus de 5000 sans-abris
Vendredi dernier, 13 octobre, une délégation de députés de l’Assemblée nationale conduite par le vice-président Oula Privat a apporté son soutien à ces personnes devenues vulnérables, rapporte l’AIP.
« Le président Soro Guillaume nous a chargés de venir vous rencontrer après le malheur qui vous a frappé afin d’essuyer vos larmes (…) Il nous a demandé de vous remettre la somme de deux millions F CFA symbolique, pour vous aider à rétablir ce que vous avez perdu » a déclaré vendredi M. Oula.
Les pluies diluviennes qui sont tombées sur le département de Bangolo dans la nuit du 3 au 4 septembre ont détruit 26 habitations dans les villages de Wongbaé et Louhin. Selon un recensement réalisé par le centre social, ce sont plus d’un millier de personnes qui ont perdu leurs biens dans les eaux de ruissellement.
Des cadres du département de Bangolo ont organisé une chaine de solidarité autour des sinistrés. Le gouvernement, quant à lui, a fait don de vivres, de non-vivres d’une valeur de 21 millions F CFA et de cinq millions F CFA.
Armand Tanoh
Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel de Souza, a dépeint, mardi à Abidjan, une « tableau sombre » pour cette région en matière de protection de l’enfant, évoquant divers abus contre les mineurs, dont la violence et la mutilation génitale, rapporte l'AIP.
S’exprimait à l’ouverture d’une Conférence des Premières dames d’Afrique de l’Ouest et du Sahel sur l’exploitation et le travail des enfants et l’autonomisation des femmes, Violence morale, M. De Souza a indiqué que 9 enfants sur 10 sont régulièrement victime de violences diverses (psychologique, physique), citant une « enquête mixte » réalisée par son institution.
Marcel De Souza, président de la Commission de la CEDEAO
Aussi, 29% d’enfants souffrent de « sévices sévères » dans la région, quand 46 millions de jeunes filles y sont victimes de mutilation génitale, dont 94% de celles-ci dans certains pays, a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs évoqué le taux élevé de la non-déclaration des naissances, ainsi que la persistance du mariage forcé qui, dit-il, concerne 42% des jeunes filles de la région.
Marcel De Souza n'a pas manqué de relever le phénomène de la traite, l'exploitation et le travail des enfants qui continue d'avoir de beaux jours en Afrique, et particulièrement en Afrique de l'Ouest, zone la plus touchée sur le continent.
Il a encouragé les Premières dames à prendre des résolutions au terme de cette conférence, à même de traiter efficacement ces problèmes, qui, regrette-t-il, n’honorent pas la sous-région.
Selon l’Organisation internationale du travail, plus de 152 millions d’enfants et adolescents de 5 à 17 ans sont astreints au travail à travers le monde, près de la moitié de ceux-ci, soit 73 millions, accomplissent des travaux dangereux. Près de la moitié du travail des enfants (72 millions) se trouve en Afrique, souligne cette organisation.
Le litige frontalier maritime entre la Côte d'Ivoire et son voision de l'Est, le Ghana, sur fond de révendication de part et d'autre d'une zone riche en pétrole, est désormais bien loin derrière. Surtout après le verdict du Tribunal maritime international du droit de la mer (TIDM), fin septembre 2017, qui définit clairement la ligne frontalière maritime entre les deux Etat. A l’invitation du président de la République du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, le président de la République, Alassane Ouattara, est arrivé, lundi 17 octobre à l’aéroport international Kotoka d’Accra pour une visite d’amitié et de travail de 48h au Ghana.
Les deux Chefs d’Etat se sont entretenus en début d’après-midi au palais de la présidence de la République du Ghana. A l’issue de cet entretien, le Président du Ghana a exprimé sa joie d’accueillir « son frère, le Président Alassane Ouattara, un grand homme d’Etat pour qui il a beaucoup d’admiration ». Il a par ailleurs relevé la nécessité pour le Ghana et la Côte d’Ivoire, « deux pays qui se complètent » de renforcer leur coopération bilatérale.
Le Président Alassane Ouattara a, pour sa part, rappelé les liens historiques, culturels et géographiques entre la Côte d’Ivoire et le Ghana et s’est félicité de la convergence de vue avec son homologue ghanéen sur les questions bilatérales et internationales.
Il a, en outre, souligné la nécessité d’avoir, pour l’avenir, un schéma conforme à cette vision commune, de raffermir les liens de fraternité et de coopération entre les deux pays, de regarder dans la même direction et d’avoir la ferme volonté de surmonter les problèmes résiduels qui pourraient exister entre la Côte d’Ivoire et le Ghana dans les domaines économique et social ainsi que dans d’autres domaines.
Pour terminer, le chef de l’Etat a rendu un vibrant hommage à son homologue ghanéen pour son rôle dans la résolution de la crise ivoirienne lorsqu’il était ministre des Affaires Etrangères, pour son engagement en matière de démocratie et de protection des libertés individuelles et collectives ainsi que pour l’hospitalité accordée par le Ghana à de milliers d’Ivoiriens suite à la crise postélectorale.
A l’issue de l’entretien, le président de la République du Ghana a offert un déjeuner officiel en l’honneur de son invité.
Le président de la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Marcel Alain de Souza, a dénoncé lundi, lors d’une conférence de presse animée à Abidjan, le combat « irréaliste » des pourfendeurs du franc CFA, souhaitant que soit plutôt soulevées les vraies questions à même de conduire à des réformes qui vont impulser le développement des Etats ayant en partage cette monnaie, rapporte l'AIP.
Pour M. Marcel de Souza, au regard des acquis, plutôt que de réclamer son démantèlement, la lucidité en l’état actuel recommande d’appeler à des discussions autour du système de plafonnement qui fait que le Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ne peuvent consacrer qu’entre 20% et 22% de leurs réserves au financement de leur économie là où dans les pays émergents, la marge se situe entre 75% et 80%.
Il s’agit ainsi de permettre aux Etats ayant en partage la monnaie d’utiliser une plus grande part des réserves pour financer leurs économies et ainsi parvenir à un développement.
« En matière de croissance, c’est des éléments que nous devons voir de près. C’est accroitre les investissements parce qu’en matière d’économie, il n’y a pas de magie. Vous investissez, vous donnez une impulsion à la production, vous créez des emplois, vous créez de la richesse, de la valeur ajoutée, point ! S’il n’y pas d’investissement, il n’y a pas de développement », a-t-il expliqué.
Pour le président de la Commission de la CEDEAO, suivre la logique de ceux qui réclament la suppression du franc CFA sous le prétexte que c’est notamment « la monnaie de la servitude et de l’esclavage », équivaudrait à ignorer la proie pour s’acharner sur l’ombre.
« Mais attaquons-nous aux réalités et s’attaquer à cette réalité, c’est pour dire que la zone UEMAO, c’est une sorte d’îlot à préserver », a-t-il fait comprendre.
A l’initiative du Groupe des ambassadeurs et consuls des Etats membres en poste en Côte d’Ivoire (ECODIPLO-CI), le président de la Commission de la CEDEAO a animé une conférence de presse sur les chantiers prioritaires de l’organisation régionale pour les trois années à venir, au siège de la représentation permanente sis à Cocody.
Il a souligné la nécessité d’aller à une monnaie unique de la CEDEAO pour pouvoir améliorer les échanges intra-zones aujourd’hui limités. Dans le processus de mise en place de cette monnaie, le franc CFA, selon Marcel de Souza, constitue un socle qu’il importe de préserver.
Le directeur général de l’Agence française de développement, Rémy Rioux, a été nommé à Washington, président du club mondial des banques de développement « IDFC » (International development finance club) à l’issue du Conseil d’administration d’IDFC, tenu en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI.
3000 milliards cumulés
Il succède à ce poste à son homologue allemand, Dr. Ulrich Schröder, CEO de la KfW. Une nomination qui permet à son pays, la France, « de conforter le rôle de la finance climat publique dans les perspectives de succès du prochain Sommet pour le climat de Paris », commente un communiqué transmis à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) .
À Paris, l’AFD accueillera durant son mandat de deux ans le siège de ce club des 23 principales banques de développement du Nord et du Sud (des banques africaines BOAD et DBSA, à la Brésilienne BNDES, la latino-américaine CAF, la CDG marocaine, la DBSA sud-africaine, la CDB chinoise ou encore la JICA nippone).
Avec un bilan cumulé de 3 000 milliards de dollars et plus de 630 milliards de dollars d’engagements annuels, les banques membres d’IDFC œuvrent à la redirection massive des flux financiers vers une économie sobre en carbone et résiliente aux effets du changement climatique.
Engagement pour la COP 23
Rémy Rioux compte faire d’IDFC un acteur engagé pour le succès du Sommet pour le climat de Paris le 12 décembre prochain.
Il définit trois chantiers prioritaires à court et moyen termes. Il s’agit de consolider une méthodologie partagée de la finance climat publique et privée, dans la perspective de la mise en œuvre de l’Accord de Paris, explorer toutes les potentialités induites par les Objectifs de développement durable (ODD) en promouvant des projets en matière de gouvernance, inégalités, développement urbain, éducation ou encore genre.
Rémy Roux entend également faire mieux connaitre le rôle des banques de développement nationales et régionales au plan international et renforcer la mise à disposition de services à leurs membres.
À quelques semaines de la COP23 et du Sommet pour le climat de Paris du 12 décembre, IDFC permet aux acteurs de la finance climat publique de peser en parlant d’une seule et même voix dans les grands débats internationaux sur le développement et le climat.
« La réussite de l’Accord de Paris viendra en grande partie des acteurs financiers. Je souhaite faire des membres d’IDFC une force nouvelle aux côtés des organisations internationales pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable», a-t-il déclaré.
Pour Dr. Ulrich Schröder, PDG de la KfW, « la mission d’IDFC a plus d'importance que jamais au regard des nombreuses crises qui traversent le monde et de la demande continue de soutenir les économies de nos pays et des pays dans lesquels nous intervenons ».
Créé en 2011, l’IDFC est un réseau unique de 23 banques de développement nationales et régionales du monde entier, dont 19 sont basées dans des pays en développement. Ses membres partagent une vision similaire de la promotion d'un avenir sobre en carbone et résilient au changement climatique, tout en continuant à réduire la pauvreté, à promouvoir le développement économique et social et une conception juste et équitable de l'économie mondialisée.