Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La MINUSMA a appris que le village d’Ogossagou situé dans le cercle de Bankass, dans la région de Mopti a été attaqué ce vendredi 14 février vers 5 heures.

L’attaque a coûté la vie à de nombreux villageois et a fait plusieurs blessés. Des maisons ont également été brûlées.

Dans le cadre de son Mandat de protection des civils, dès qu’elle a appris l’attaque, la MINUSMA a déployé une force de réaction rapide sur les lieux. En soutien au gouvernement malien, la mission onusienne a également fourni un appui aérien afin de prévenir toute nouvelle attaque et évacuer rapidement les blessés.

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Le chef de la MINUSMA, Mahamat Saleh Annadif s’est dit « choqué et outré » par cette attaque. « Au moment même où nous recevions des évolutions positives venant du nord du pays, ce qui se passe au centre est révoltant. Je le condamne fermement, et il est urgent de briser cette spirale de la violence dans cette région, » a ajouté le chef de la Mission de l’ONU déployée au Mali.

Mahamat Saleh Annadif a indiqué que la MINUSMA se tient prête à soutenir le gouvernement malien pour les besoins de l’enquête et pour toute action susceptible d’apaiser la situation.

H.N

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Grosse bourgade de 1000 habitants, Gbadjéboué, village du département de Sassandra, a été mis sous tension par le Premier Ministre, Amadou Gon Coulibaly, le vendredi 14 février 2020.

Pour le Chef du gouvernement, cette action de développement s’inscrit dans le cadre du Programme Social du Gouvernement, par le biais du Programme Electricité pour Tous (PEPT), visant à faciliter l’accès des populations à l’électricité.

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Cécile Dagou, comme tous les autres habitants de Gbadjéboué, se dit : « heureuse de bénéficier de l’électricité ». Selon elle: « l’électricité va apporter aux populations les commodités de la vie moderne et leur offrir de nombreuses possibilités de création d’activités économiques rentables ».

Grâce au Programme National d’Electrification Rurale (PRONER), le nombre de localités électrifiées dans le département de Sassandra, passera de 14 en 2011 à 72 à fin 2020, sur un total de 85 localités.

Primature

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Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a annoncé aux chefs traditionnels de Fresco qu’il rencontrait ce jeudi 13 février 2020, la réhabilitation, cette année, de la Côtière qui sera transformée en autoroute.

« Les travaux de la section Songon-Grand-Lahou de la Côtière seront lancés dès 2020. Non seulement cette route sera réhabilitée mais elle sera transformée en autoroute », a annoncé le Chef du gouvernement, indiquant qu’un opérateur a été sélectionné après des études techniques et financières.

Pour les deux autres sections que sont Grand-Lahou-Sassandra et Sassandra-San Pedro, le Chef du gouvernement a souligné que les études seront terminées à fin février 2020, pour donner lieu à des discussions avec les partenaires financiers et les opérateurs du secteur pour le début des travaux.

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Selon le Premier ministre, la réhabilitation de la Côtière fait partie des priorités du gouvernement pour concrétiser la promesse faite par le Chef de l’Etat, en mars 2015, lors de sa visite d’Etat dans la localité. Alassane Ouattara avait promis de réhabiliter cette route et la transformer en autoroute, pour relier les deux ports du pays.

Primature            


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Fresco, le 13 février 2020 – Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly a annoncé, ce jeudi 13 février, au cours d'un meeting à Fresco, le reprofilage de 408 kilomètres de routes rurales dans ce département, en 2020, afin de faciliter l’écoulement des produits agricoles et faciliter les déplacements des populations.

« Le programme de reprofilage des routes prévoit pour cette année, le reprofilage de 408 kilomètres de routes rurales dans le département de Fresco, en vue de faciliter l’écoulement des produits agricoles et les déplacement des populations », a déclaré le Chef du gouvernement.

En outre, Amadou Gon Coulibaly a fait savoir que dans le domaine de l’hydraulique, 45 nouveaux systèmes hydrauliques seront aménagés dans les trois sous-préfectures du département de Fresco. Un deuxième château d'eau sera construit à Fresco, chef-lieu de département.

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En matière d’électricité, Amadou Gon Coulibaly a indiqué que les douze dernières localités du département seront électrifiées au plus tard fin 2020, pour atteindre un taux de 100% d’accès à l’électricité pour les populations.

Afin de garantir un climat favorable à la mise en œuvre de ces projets de développement, le Chef du gouvernement a exhorté les populations du département de Fresco à rester « solidement attachés aux idéaux de paix et de solidarité ».

Par ailleurs, Amadou Gon Coulibaly a rassuré les populations que les prochaines élections seront apaisées, ouvertes et démocratiques.

Primature

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« Le Comité d'urgence sur le virus Ebola a indiqué que l'épidémie en République démocratique du Congo reste une urgence de santé publique de portée internationale, et j'ai accepté ce conseil », a déclaré le Directeur général de l’Organisation, le Docteur Tedros, lors d’un point de presse à Genève.

« Le Comité d'urgence sur le virus Ebola a indiqué que l'épidémie en République démocratique du Congo reste une urgence de santé publique de portée internationale, et j'ai accepté ce conseil », a déclaré le Directeur général de l’Organisation, le Docteur Tedros, lors d’un point de presse à Genève.

« Tant qu'il y aura un seul cas d'Ebola dans une région aussi instable et peu sûre que l'est de la RDC, le potentiel d'une épidémie beaucoup plus importante subsistera », a-t-il ajouté.

Selon l'évaluation des risques de l'OMS, le risque de propagation est élevé aux niveaux national et régional, et faible au niveau mondial.

« Néanmoins, les signes sont extrêmement positifs dans l'est de la RDC, et j'espère que d'ici à ce que le comité d'urgence se réunisse à nouveau, nous serons en mesure de déclarer la fin de l'épidémie », a indiqué le Docteur Tedros.

Le patron de l’OMS, tout en notant que l’on se rapproche de la fin de cette épidémie d’Ébola en RDC, a jugé nécessaire d’agir maintenant pour prévenir la prochaine.

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Rappelant que cette épidémie d'Ébola a tué 2 249 personnes, il a toutefois souligné qu’en moins de temps, la rougeole avait tué plus de 6300 personnes en RDC.

Le Docteur Tedros a fait valoir que seulement la moitié des établissements de santé en RDC ont accès à l'eau et a insisté sur la pertinence de disposer d’un système de santé performant.

« Renforcer un système de santé n'est peut-être pas aussi sexy que de répondre à une épidémie, mais c'est tout aussi important », a-t-il déclaré.

Le patron de l’OMS a estimé que l'épidémie actuelle de COVID-19 met en lumière les raisons pour lesquelles la situation est si critique, affirmant que la plus grande crainte de l’Organisation concerne les dommages que ce coronavirus pourrait causer dans un pays comme la RDC.

« Demain, je me rendrai à Kinshasa, en RDC, pour m'entretenir avec le président Felix Tshisekedi et d'autres ministres de haut rang sur la manière de renforcer le système de santé de la RDC et de protéger et promouvoir la santé de sa population », a-t-il annoncé.

« Alors même que les flammes d'une épidémie commencent à s'éteindre, nous luttons contre un autre front de feu », a-t-il conclu.

H.N

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Dans sa résolution adoptée avec 14 voix pour et une abstention (Russie), le Conseil exige des parties libyennes au conflit qu’elles s'engagent dans un « cessez-le-feu durable » selon les termes convenus par la Commission militaire conjointe réunie la semaine dernière à Genève sous l’égide de Ghassan Salamé, le Représentant spécial de l’ONU en Libye.

Les membres du Conseil se sont félicités de la conférence de Berlin sur la Libye organisée le 19 janvier dernier et ont souligné l'importance vitale de progresser vers une solution politique pour mettre fin au conflit libyen. L’organe onusien en charge des questions de paix et de sécurité internationale a fait siennes les conclusions de la conférence organisée dans la capitale allemande et noté que celles-ci représentent un élément important d'une solution globale au conflit libyen.

Le Conseil s’est également félicité de la nomination de représentants au sein de la Commission militaire conjointe (cinq représentants de chacune des deux parties) et a appelé à ce que les réunions de cette Commission se poursuivent « avec une pleine participation et sans plus tarder afin de convenir d'un accord de cessez-le-feu permanent ». Cet accord doit comprendre, selon le Conseil, les termes de référence pour la surveillance du cessez-le-feu et un mécanisme de vérification, la séparation des forces, des mesures de confiance et la création de groupes de travail associés soutenus par l'ONU.

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Le Conseil a prié le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de lui soumettre un rapport intérimaire sur les conditions nécessaires ainsi que des propositions de surveillance effective du cessez-le-feu sous les auspices de l'ONU. Ces propositions doivent comprendre des mécanismes de rapport et de règlement des différends en vue de faire des recommandations détaillées au Conseil de sécurité dès que possible, lorsqu'un cessez-le-feu est convenu par les parties libyennes.

Le Conseil a condamné le récent blocus des installations pétrolières et souligné que les opérations devraient continuer sans entrave au profit de tous les Libyens. Il a réaffirmé son intention de veiller à ce que les avoirs gelés soient ultérieurement mis à la disposition et au profit du peuple libyen.

L’organe onusien a rappelé sa décision selon laquelle des personnes physiques ou morales soutenant des actes qui menacent la paix, la stabilité ou la sécurité de la Libye peuvent faire l’objet de mesures d'interdiction de voyager et de gel des avoirs. Il a souligné que le Comité en charge de ces sanctions examinera la désignation de personnes ou d'entités qui enfreignent l'embargo sur les armes une fois le cessez-le-feu convenu.

Le Conseil a rappelé les engagements pris à Berlin de respecter l'embargo sur les armes et a exigé son plein respect, y compris par tous les États membres. Cet embargo inclut la cessation de tout soutien à et le retrait de tout personnel mercenaire armé. Le Conseil a également demandé à tous les États membres de l’ONU de ne pas intervenir dans le conflit libyen et de ne pas prendre des mesures qui puissent l’exacerber. Il a exigé que toutes les parties libyennes au conflit s’acquittent de leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire international.

M.J

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Partenaire majeur du football, Orange Côte d’Ivoire s’associe à Full Boss Agency, pour le lancement d’un tout nouveau concept de street football en Côte d’Ivoire, dénommé THE CAGE.

Cette compétition qui sillonnera le District d’Abidjan, a pour objectif d’offrir aux jeunes l’opportunité de jouer devant des joueurs professionnels, des coachs et recruteurs de clubs locaux et internationaux, le tout dans une ambiance festive.

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Les présélections se déroulent jusqu’à mai 2020

THE CAGE est un tournoi à six (6), destiné aux jeunes de 16 à 25 ans.

Les inscriptions sont gratuites et s’effectuent exclusivement sur le site www.thecagestreetball.com

Les présélections se dérouleront dans les dix communes du District d’Abidjan selon le calendrier ci-après :

09/02 : Port Bouet

16/02 : Plateau

23/02 : Marcory

08/03 : Treichville

22/03 : Adjamé

05/04 : Yopougon

12/04 : Attécoubé

26/04 : Koumassi

03/05 : Cocody

10/05 : Abobo

M.J

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« Ce que nous avons vu depuis quelques années, depuis l’effondrement de la Libye, c’est une diversion des flots d’armes qui sont sortis de la Libye et qui sont arrivés en Afrique de l’Ouest et qui ont exacerbé les problèmes qui existaient déjà au Mali », a expliqué Agnès Marcaillou en marge de la 23ème réunion des directeurs nationaux de programme d'action contre les mines et de la semaine d’action contre les mines.

Mme Marcaillou a souligné que l’UNMAS, qui joue un rôle clef dans les stratégies contre les engins explosifs improvisés (IED), avait été au cœur de la force onusienne déployée au Mali et qu’il avait notamment conseillé et soutenu les Casques bleus et les pays contributeurs de police.

« Nous les avons formés, équipés, conseillés et nous avons vu des résultats », a-t-elle affirmé. 

« A mesure que la complexité et le nombre d’attaques augmentait, nous avons vu une réduction du nombre de victimes en ce qui concerne ceux qui étaient cibles, c’est-à-dire les Nations Unies » a-t-elle ajouté, expliquant qu’à mesure que les forces s’étaient déployées dans le pays leur dégré d’exposition et de danger s’accroissait.

Les cibles ont changé

Après les cibles ont changé, a dit Agnès Marcaillou constatant une évolution dans la situation et dans la « nature des groupes armés ».

« On cible moins les forces de maintien de la paix, on cible plus les civils (…) Il y avait visiblement des groupes qui à une époque se préoccupaient des Maliens. Maintenant on a des groupes armés qui n’ont plus ce respect pour les compatriotes, peut-être aussi parce que ce ne sont plus des compatriotes », a regretté la Directrice de l’UNMAS.

Mme Marcaillou a également fait remarquer que la menace avait traversé les frontières pour se déplacer vers des pays qui n’étaient pas préparés.

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« Tous les pays voisins sont concernés » a affirmé la Directrice du service anti-mines, citant l’exemple du Burkina Faso où « la semaine dernière encore des enfants ont été ciblés ».

Pour la Directrice de l’UNMAS les pays du Sahel (Niger, Mali, Burkina Faso) doivent être sur le radar de tous les acteurs « pour être sûrs qu’ils ont la capacité de se défendre, les équipements, la technologie, la compréhension et l’analyse politique qui leur permettra d’anticiper et de répondre à la menace ».

C’est d’ailleurs ainsi que l’UNMAS s’est pré-positionné, a poursuivi Mme Marcaillou, soulignant que le service avait du mal à obtenir l’appui des bailleurs de fonds pour les pays comme la Burkina Faso ou la Côte d’Ivoire.

L’UNMAS a lui seul n’a pas la solution à la menace dans la région, a souligné la Directrice, appelant à une approche globale.

« C’est le renforcement du secteur de sécurité, la formation des personnel, mettre en place plus d’argent et plus de capacité de plus d’engagement du pays hôte pour répondre à son problème », a conclu Mme Marcaillou réitérant qu’il fallait également maintenir une cohérence avec les stratégies existantes

N.G

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La Banque africaine de développement organise un atelier traitant des immenses possibilités offertes par les technologies émergentes de la quatrième révolution industrielle (4IR) Les 19 et 20 février 2020 pour faire face aux défis auxquels sont confrontés les Africains.

Cet atelier fait suite à la récente publication du rapport « Libérer le potentiel de la quatrième révolution industrielle en Afrique » par le Département du développement industriel et commercial de la Banque africaine de développement. Ce rapport examine les aspects relatifs à cette quatrième révolution industrielle et fait l’analyse de cas sur ces technologies particulières en Afrique (intelligence artificielle, blockchain, big data, internet des objets, drones…). 

L’atelier mettra en avant l’ampleur du soutien de la Banque à l’économie numérique en Afrique et offrira l’occasion aux participants d’avoir des discussions sur les défis posés dans ce domaine et de définir des approches pertinentes destinées à exploiter le potentiel de la 4IR en Afrique.

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Cette rencontre vise également à renforcer la collaboration avec d’autres partenaires de développement, les gouvernements et le secteur privé, ainsi qu’à susciter la création de réseaux interentreprises (B2B) entre les spécialistes techniques de la Banque et des acteurs du secteur privé. 

L’atelier s’adresse aux ministères en charge de l’Economie numérique, de l’Industrie et des investissements, au secteur privé, aux organisations de la société civile, aux partenaires au développement, aux médias et au personnel de la Banque.

N.G

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ABIDJAN, Côte d'Ivoire, 14 février 2020/ --

Dans plusieurs articles de presse, le président de la Banque mondiale, David Malpass, a récemment déclaré que certaines banques multilatérales de développement, dont la Banque africaine  de développement, ont tendance à octroyer trop facilement des prêts et, ce faisant, à aggraver les problèmes d’endettement du continent.

Ces propos sont inexacts et ne sont pas fondés sur des faits. Ils mettent en cause l’intégrité de la Banque africaine de développement, discréditent ses systèmes de gouvernance et insinuent à tort qu’elle fonctionne selon des normes différentes de celles de la Banque mondiale. Une telle idée va à l’encontre de l’esprit du multilatéralisme et de notre travail de collaboration.

Pour mémoire, la Banque africaine de développement est respectueuse de normes mondiales très élevées de transparence. Dans le rapport de 2018 de Publish What You Fund, notre institution a été classée 4e institution la plus transparente au monde.

La Banque africaine de développement exécute un solide programme de gouvernance dans ses pays membres régionaux. Ce programme porte essentiellement sur la gestion des finances publiques, une gestion meilleure et transparente des ressources naturelles, une gestion durable et transparente de la dette et la mobilisation des ressources intérieures.

L’émission de financements en monnaie locale pour plusieurs pays a été effectuée sous notre égide, dans le but d’atténuer les effets liés aux risques de change, tout en aidant les pays à améliorer le recouvrement et l’administration des impôts, et en faisant appel aux fonds de pension et aux fonds souverains pour canaliser davantage de fonds vers le financement de programmes de développement, notamment dans le domaine des infrastructures.

La Facilité africaine de soutien juridique (ALSF) qu’abrite la Banque africaine de développement aide les pays à négocier les conditions de leurs redevances et taxes avec les sociétés internationales, ainsi que les conditions de leurs prêts non concessionnels auprès de certains bailleurs de fonds bilatéraux. Nous avons réussi à le faire avec beaucoup de succès.

Venons-en aux faits :

Dotée de ressources plus substantielles, la Banque mondiale a des opérations de bien plus grande envergure en Afrique que la Banque africaine de développement. Le montant des approbations de la Banque mondiale en faveur de l’Afrique en 2018 s’est élevé à 20,2 milliards d’USD, contre 10,1 milliards d’USD pour la Banque africaine de développement.

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En ce qui concerne le Nigeria et l’Afrique du Sud, l’encours des prêts de la Banque mondiale au titre de l’exercice 2018 pour ces deux pays s’élevait respectivement à 8,3 milliards d’USD et 2,4 milliards d’USD. En revanche, l’encours des prêts du Groupe de la Banque africaine de développement au Nigeria et à l’Afrique du Sud s’élevait respectivement à 2,1 milliards d’USD et 2 milliards d’USD pour le même exercice.

Pour ce qui est des pays décrits comme étant « lourdement endettés », notre Banque reconnaît et suit de près la tendance à l’aggravation de la dette. Toutefois, il n’existe pas de risque systémique de surendettement.

Selon les Perspectives économiques en Afrique 2020, au 30 juin 2019, la dette publique totale du Nigeria se chiffrait à 83,9 milliards d’USD, en hausse de 14,6 % par rapport à l’année précédente. Cette dette représentait 20,1 % du PIB, contre 17,5 % en 2018. Sur le montant total de la dette publique, la dette publique intérieure s’élevait à 56,7 milliards d’USD, tandis que la dette publique extérieure était de 27,2 milliards d’USD (soit 32,4 % de la dette publique totale). La dette publique de l’Afrique du Sud était estimée à 55,6 % du PIB en 2019, contre 52,7 % en 2018. L’Afrique du Sud contracte l’essentiel de ses emprunts au niveau national, la dette publique extérieure ne représentant que 6,3 % du PIB du pays.

Les banques de développement continuent de jouer un rôle essentiel dans les efforts de développement et dans les aspirations des pays en développement, plus particulièrement en Afrique.

Vu l’ampleur des besoins en financement du continent africain, l’aide au développement que fournissent la Banque africaine de développement, la Banque mondiale et d’autres partenaires de développement reste d’une importance vitale, et les appels se font pressants pour que ces institutions en fassent encore davantage.

Les prêts, les conseils stratégiques et les services de conseil de ces institutions de développement dans leurs régions respectives sont souvent coordonnés et offrent aux pays en développement un bien meilleur rapport qualité-prix que les autres sources de financement. Forte de sa note AAA, la Banque africaine de développement obtient des financements à des conditions très compétitives et les rétrocède à ses pays membres régionaux à des conditions favorables. Conjugué à d’autres mesures visant à garantir que les fonds sont utilisés aux fins prévues, ce mécanisme aide les pays membres régionaux à financer le développement par l’emprunt de la manière la plus responsable et la plus durable possible.

Quant à la nécessité d’une meilleure coordination des prêts et le respect continu de normes de transparence élevées, la Banque africaine de développement coordonne les activités de prêt, en particulier ses prêts au secteur public à l’appui des réformes, en étroite collaboration avec les institutions financières internationales sœurs (notamment la Banque mondiale et le FMI). Elle se base notamment sur les analyses de viabilité de la dette (AVD) du FMI et de la Banque mondiale pour déterminer la composition de son aide financière aux pays à faible revenu, ainsi que sur des approches institutionnelles communes pour remédier aux vulnérabilités de la dette dans les pays relevant du Fonds africain de développement (FAD) et de l’Association internationale de développement (IDA).

En outre, les économistes pays de la Banque africaine de développement participent pleinement aux missions régionales et nationales du FMI au titre de l’article 4. Contrairement à ce qu’on a laissé entendre, il ne s’agit là que de quelques exemples concrets de la coordination historique et continue entre les banques multilatérales de développement, les IFI et les partenaires de développement. La Banque africaine de développement a à cœur le développement du continent africain. Elle a tout intérêt à suivre de près les facteurs et les tendances de la dette des pays africains, car elle les soutient dans leurs efforts pour améliorer la qualité de vie des populations africaines.

Nous estimons que la Banque mondiale aurait pu explorer d’autres cadres existants pour discuter, entre banques multilatérales de développement, des questions liées à la dette. La déclaration générale du président du Groupe de la Banque mondiale laissant penser que la Banque africaine de développement contribue à l’endettement des pays africains et que ses normes de prêt sont moins strictes est tout simplement fallacieuse et inexacte.

N.G

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