Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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mardi, 10 novembre 2020 14:33

USA: Le chef du Pentagone limogé

Le ministre américain de la Défense Mark Esper a été limogé, lundi, par le président sortant Donald Trump, sans cérémonie après 16 mois à la tête du Pentagone.

“Mark Esper est limogé. Je le remercie pour son travail”, a tweeté le président américain, deux jours après l’annonce par les médias de sa défaite face à Joe Biden à la présidentielle américaine.

Ancien camarade de classe à l’académie militaire de West Point du très influent chef de la diplomatie Mike Pompeo, Mark Esper, 56 ans, n’était pas le premier choix du président américain après la démission fracassante de Jim Mattis fin 2018.

C’est vers un ancien de Boeing, Patrick Shanahan, que le président se tourne pour diriger la première armée du monde. Mais un scandale familial le fait renoncer au poste et le président Trump choisit alors le secrétaire à l’armée de terre pour lui succéder en juillet 2019.

Quand le président américain sape l’autorité de la justice militaire en novembre 2019 en exigeant d’exonérer de crimes de guerre un soldat, Edward Gallagher, dont le cas était défendu par la chaîne conservatrice Fox New, le ministre de la Défense s’incline.

Quand M. Trump ponctionne le budget militaire pour le mur qu’il fait ériger à la frontière avec le Mexique, M. Esper annule début 2020 l’achat de plusieurs avions furtifs F-35 et de drones pour débloquer 3,8 milliards de dollars.

Alors que Jim Mattis avait démissionné pour protester contre le retrait de Syrie, Mark Esper obtempère lorsque Donald Trump rappelle en octobre 2019 les forces américaines déployées dans le nord-est syrien.

Pourtant, ce retrait ouvre la voie à une offensive militaire turque visant les forces kurdes, alliées de la Coalition internationale dans la lutte contre le groupe terroriste dit Etat islamique. M. Trump finira par ordonner aux forces américaines de rester .

Ce sont les manifestations monstres du printemps, après la mort fin mai d’un Afro-Américain, George Floyd, tué par policier blanc lors de son arrestation, qui vont précipiter la perte de Mark Esper.

Au sein de l’armée américaine,  l’incident provoque le malaise. Plusieurs officiers noirs de haut rang expriment publiquement leur soutien aux manifestants. En août, le président américain commence à évoquer publiquement son possible limogeage.

Mark Esper est le dernier haut responsable de l’administration américaine a être renvoyé par Donald Trump, notamment dans les rangs de l’équipe en charge de la sécurité nationale du pays

fm

 
 

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mardi, 10 novembre 2020 14:31

Palestine: Décès de SAËB EREKAT

Le secrétaire général de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saëb Erekat, qui était contaminé par le coronavirus, est décédé mardi, a indiqué la présidence palestinienne, citée par l’agence Wafa.

Âgé de 65 ans, Saëb Erakat avait été hospitalisé le 18 octobre dernier, suite à la complication de son état de santé.

L’OLP avait annoncé le 9 octobre que ce dirigeant palestinien avait été contaminé par le nouveau coronavirus.

Atteint de fibrose pulmonaire, Saëb Erakat avait subi en 2017 une greffe de poumon dans un hôpital américain.

Le défunt était le chef des négociateurs palestiniens en 1994 et le représentant de Jéricho au parlement palestinien en 1996.

hn

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Alors que plus de 50 millions de cas de nouveau coronavirus ont été détectés dans le monde, le président élu des Etats-Unis Joe Biden met en place dès lundi une cellule de crise pour tenter de juguler la pandémie dans son pays, de loin le plus affecté de la planète.

Dans son premier discours après l’annonce de sa victoire à la présidentielle, le démocrate Joe Biden a annoncé samedi soir qu’une cellule de crise, composée de scientifiques et d’experts, sera chargée dès lundi de bâtir un “plan qui entrera en vigueur dès le 20 janvier 2021”, jour de son investiture.

M. Biden prend ainsi le contrepied de son rival Donald Trump, qui a toujours minimisé la pandémie et qui brave lui-même ostensiblement les mesures préventives préconisées partout dans le monde, comme le port du masque en public et la distanciation physique.

Les Etats-Unis font face à des records de nouvelles contaminations ces derniers jours. Ils ont enregistré en 24 heures près de 111.500 nouveaux cas positifs et 548 nouveaux décès, portant le bilan total à 237.564 morts, selon le dernier bilan de l’Université Johns Hopkins dimanche soir.

Au total 50.010.400 cas de Covid-19, dont 1.251.980 décès, ont été recensés dans le monde depuis décembre, selon un bilan établi à partir de sources officielles.

Plus de 12,5 millions de cas ont été enregistrés en Europe, où les restrictions face à la deuxième vague provoquent des poussées de colère dans plusieurs pays.

ng

 
 

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A la frontière ivoiro-malienne, les travaux du corridor routier entre la Côte d’Ivoire et le Mali arrivent quasiment à leur terme. Mais avant même son achèvement, l’infrastructure soulage déjà transporteurs et populations riveraines dans les deux pays.

Le corridor Bamako‑San Pedro, dont les travaux ont été lancés en 2015 pour un achèvement prévu en juin 2021, a été financé à hauteur de 233 millions de dollars américains par la Banque africaine de développement, dont 198 millions de dollars issus de son guichet de prêt à taux concessionnel, le Fonds africain de développement. L’ouvrage fait partie de la mise en œuvre du Programme  d’aménagement de routes et de facilitation du transport sur le corridor Bamako-Zantiebougou-Boundiali-San Pedro.

Les travaux du trajet Zantiébougou‑frontière ivoirienne (140 km) du côté du Mali sont achevés et livrés provisoirement. Du côté de la Côte d’Ivoire, les travaux de la section Kani-Fadjadougou (lot1) sont finalisés et ceux du lot 2 (section Fadiadougou-Boundiali) sont réalisés à 86%. Les deux lots représentent une distance 135 km.

Selon un rapport sur l’état d’exécution et des résultats (EER) publié le 27 octobre dernier par la Banque, l’impact du projet se fait déjà sentir sur les populations bénéficiaires au regard du volume de trafic sur les voies terminées ou en cours.

Les temps de parcours, qui étaient de six heures en 2014 sur chacune des sections allant de Zantiébougou à la frontière de la Côte d’Ivoire et de Boundiali à Kani, étaient ramenés désormais entre 1 heure 40 mn et 2 heures au mois de mai dernier. Cela représente un gain total de 3,6 millions de dollars par an pour les transporteurs.

Selon le rapport, le temps de traitement du trafic par conteneurs au port de San-Pedro, en Côte d’Ivoire, passera à trois jours contre dix jours en 2014, dès lors que l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers, la mise en place d’un guichet unique portuaire au port de San-Pedro et un système de suivi électronique des marchandises et véhicules le long de ce couloir auront été matérialisés. Par ailleurs, le temps de passage d’un camion de marchandises à la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Mali devrait passer d’un jour entier à environ trois heures seulement, après la construction du poste de contrôle unique frontalier.

Quant au coût d’exploitation des véhicules à trois essieux, il a été réduit de moitié, passant de 1,8 dollar par kilomètre en 2014 à presque 90 centimes. L’indice d’accès rural dans la zone d’intervention du projet est proche de 60% en 2020, qui concerne, pour moitié, les femmes, contre 25% en 2015. Cet indice mesure la proportion de la population rurale à moins de deux kilomètres d’une route praticable en toute saison.

D’ici à l’achèvement du projet, quatre centres et six plateformes multifonctionnels dédiés aux femmes seront construits. En outre cinq écoles, cinq centres de santé et deux gares routières seront rénovés ainsi que cinq marchés locaux et un marché à bétail frontalier devront être réalisés.

Le projet prévoit également la construction de vingt forages (dix par pays), gérés à 100% par les femmes. Dix systèmes d’éclairage solaire seront installés, dix kits d’outils de transformation et moyens intermédiaires de transport de produits agricoles seront fournis aux populations, dont 80% à des femmes. Vingt véhicules tricycles et quatre ambulances pour le transport de malades et de femmes enceintes seront livrés à dix centres de santé. Enfin, environ 200 kilomètres de pistes rurales seront réhabilités dans diverses localités de part et d’autre dans les deux pays.

« A la fin des travaux, le projet permettra notamment une augmentation du volume des échanges commerciaux passant par les frontières terrestres entre la Côte d’Ivoire et le Mali de 59 200 tonnes à 392 400 tonnes, soit un taux de croissance de 34% », conclut le rapport de la Banque africaine de développement.

ng

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La Chine « prend acte » des résultats provisoires de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, donnant le président sortant d’Alassane Ouattara vainqueur avec 94,27%.

« La partie chinoise suit de près l’élection présidentielle ivoirienne. Nous avons pris acte du résultat préliminaire publié par la Commission électorale indépendante ainsi que des déclarations de la CEDEAO et de l’Union Africaine », déclare le porte-parole du ministère des Affaires étrangères de Chine, cité par une note de l’ambassade chinoise en Côte d’Ivoire transmise à l’AIP le vendredi 6 novembre 2020.

La Chine « reste convaincue que le peuple ivoirien a la capacité et la sagesse de défendre la stabilité et le développement du pays », et « entend renforcer notre coopération avec la partie ivoirienne dans divers domaines en vue d’un développement continu des relations bilatérales d’amitié et de coopération », ajoute-t-il.

Les résultats provisoires de cette élection donnent Alassane Ouattara vainqueur au premier tour, suivi du candidat indépendant KKB (1,99%).

Les candidats de l’opposition Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, qui ont boycotté le scrutin sans toutefois retiré formellement leurs candidatures, ont obtenu respectivement 1,66% et 0,99 % des voix.

fm

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Presqu’une ville morte au soir du samedi 31 octobre 2020, la vie économique reprend peu à peu son train train quotidien après trois jours de psychose à Abidjan. Reportage.

Dans la matinée du mercredi 4 novembre 2020, le trafic dans les rues de la commune du Plateau, citée des affaires restées désertes, se densifie vers 10H. Au regard de l’atmosphère un peu tendue à la veille dans certaines communes périphériques comme Yopougon et Cocody, les populations ont du trainer quelque peu les pas, avant de vaquer à leur occupation.

De la rue du commerce en passant pas l’avenue Chardy, jusqu’à à la cité administrative, quelques magasins et bureaux ont ouvert dans une ambiance un peu timide.

A Cocody, le décor reste encore plus sombre dans les environs du lycée technique d’Abidjan. Les rues sont presque désertes dans cette cité de hauts standings. Une commune où les populations ont quelque peu souffert du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition. Un bus et des véhicules ont été incendiés quelques jours avant le scrutin au quartier de la Riviéra.

Adjamé, la commune cosmopolite, le décor est un peu plus reluisant. Même si la psychose du KO a gagné un peu du terrain. Peu fréquenté pas comme d’habitude,  les magasins et petits commerces ont  ouvert. Les marchands  à l’instar de Demonpohé Paulin vendeur de chaussures déambulent et défient la rumeur.

« Les rumeurs ont crée la peur mais finalement on se rend compte qu’il n’en est rien. Nous vaquons tranquillement à nos occupations. Adjamé c’est la sympathie, il n’y a rien ici, on est à l’aise », s’exclame-t-il.

Vendeur de matelas, Koné Ousmane a le sourire après avoir livré sa marchandise. « Ça va un peu, j’ai repris depuis lundi. C’est vrai que les activités ont ralenti mais on arrive à vendre », se félicite-t-il.

Yopougon Siporex, il est 12H. Sous un soleil de plomb, le « djassa », marché de vente de portable et accessoires grouillent de monde. Les vendeurs de fournitures à proximité aussi sont bien présents.

« J’au eu du mal à sortir à cause de la peur. Depuis ce matin, je suis là et j’arrive à vendre », témoigne Dosso Massandjé qui appellent les hommes politiques au dialogue et à la paix.

Du rond point de Siporex en allant vers le terrain Ficgayo, les grilles des petits commerces et grands magasins sont ouvertes. « Comos », le plus grand supermarché de la commune reçoit de la clientèle.

Par contre, aux alentours du quartier Kouté, théâtre d’affrontements, samedi 31 octobre 2020 qui a coûté la vie à une personne et occasionnés des blessés, la vie peine à reprendre son cours normal. Le marché de friperie qui ouvre habituellement, les mardis est resté fermé. Les barricades dressées pour faire face à toutes velléités d’attaques sont encore présentes.

A Treichville, la commune N’zassa, le mot d’ordre de désobéissance civile est resté lettre morte, selon M’baye Akousseni, vendeur de téléphone portable non loin de la gare de Bassam. « Treichville n’est pas rentré dans la danse de la désobéissance civile », signale-t-il estimant que la vie politique ne doit pas freiner les activités économiques.

(AIP)

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé “au dialogue” entre le camp d’Alassane Ouattara, réélu président, et l’opposition qui conteste le scrutin, alors que des violences ont fait une dizaine de morts depuis le vote samedi.

M. Guterres “exhorte le président et les principaux dirigeants de l’opposition à s’engager dans un dialogue constructif et inclusif afin de trouver une issue à la crise actuelle et à oeuvrer ensemble à dégager un consensus en faveur de la cohésion nationale”, dans un communiqué reçu mercredi.

L’ONU appelle aussi “tous les acteurs politiques à respecter l’ordre constitutionnel du pays et à se conformer aux principes de l’Etat de droit”, alors que l’opposition a créé un “Conseil national de transition” qui doit former un “gouvernement de transition”.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu pour un nouveau mandat avec 94,27% des voix au premier tour, selon les résultats provisoirs annoncés par la CEI.

Lundi, l’opposition a annoncé la création d’un “Conseil national de transition”, présidé par l’ancien chef de l’Etat et président du principal parti de l’opposition (PDCI), Henri Konan Bédié, dans la perspective de former un “gouvernement de transition”.

Cette annonce a été condamnée avec la “plus grande fermeté” par le gouvernement ivoirien qui a accusé l’opposition de “complot contre l’autorité de l’Etat” et décidé de saisir la justice.

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Le chef du gouvernement tunisien Hichem Mechichi a annoncé mardi que le déficit budgétaire atteindrait un niveau record en 2020, à environ 14% du PIB, appelant la Banque centrale à le financer pour limiter la crise actuelle dans le pays.

“Notre pays n’a jamais connu de crise aussi profonde”, a souligné M. Mechichi lors d’une conférence de presse à Tunis.

Le Fonds monétaire international a déjà dit s’attendre à un recul historique du PIB en Tunisie, à -7% pour 2020, en raison notamment des conséquences de la pandémie de Covid-19.

Cette situation est aussi le résultat du cumul de plusieurs années d’instabilité économique, sociale et politique, a estimé M. Mechichi.

Depuis la révolution de 2011, neuf gouvernements se sont succédé, entravant l’adoption de réformes de fond pour relancer une économie en difficulté.

Le déficit budgétaire en 2020 atteindra 14% du PIB, et “il n’est possible de réduire ce taux que de deux points seulement en reportant le remboursement des dettes”, a indiqué M. Mechichi.

Le plan quadriennal de financement du FMI a pris fin au printemps, sans perspective pour la suite, alors que Tunis, qui s’est largement appuyée sur les bailleurs internationaux ces dernières années, peine à boucler son budget pour 2020.

Pour M. Mechichi, la solution est que la Banque centrale, qui est “consciente de son rôle pour limiter cette crise actuelle” participe à financer ce déficit.

La Banque centrale de Tunisie avait critiqué la semaine dernière un déficit jugé excessif et un recours estimé trop lourd au financement intérieur dans la loi de finances complémentaire.

“Il est nécessaire de retourner au travail!”, a martelé M. Mechichi ajoutant qu’il “n’est plus acceptable de permettre les protestations qui bloquent des routes et qui entravent l’exploitation des richesses du pays” comme le pétrole et le phosphate.

“Nous sommes tout à fait prêts pour appliquer la loi en utilisant la force de l’Etat”, a-t-il mis en garde, soulignant les coûts entraînés par ces mouvements sociaux.

La production de pétrole dans le sud du pays est bloquée depuis mi-juillet par des chômeurs réclamant du travail et des investissements dans leur région marginalisée, et des négociations sont toujours en cours.

La Tunisie, l’un des principaux producteurs de phosphate au monde, a dû en importer cette année en raison de mouvements sociaux similaires, selon des médias locaux.

fm

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Le gouvernement présente mercredi un nouveau projet de budget rectifié pour 2020, le quatrième depuis le début de la crise sanitaire, afin de débloquer 20 milliards d’euros supplémentaires pour soutenir l’économie mise à mal par la deuxième vague de l’épidémie et le reconfinement.

C’est un exercice qui était devenu pure routine pour l’exécutif et la majorité: le collectif budgétaire de fin d’année servait habituellement à ajuster à la marge les crédits alloués aux ministères afin de coller au plus près des dépenses et des recettes déjà constatées durant l’année.

Mais face à une crise sanitaire et économique inédite, et à une deuxième vague épidémique qui se déclare dans les derniers mois de 2020, l’exercice prend une toute autre mesure.

Le quatrième projet de budget rectifié pour 2020 va ainsi entériner une nouvelle dégradation des prévisions économiques du fait du confinement, et 20 milliards d’euros de nouveaux moyens.

Le ministre de l’Economie Bruno Le Maire l’a déjà annoncé la semaine dernière: le produit intérieur brut (PIB) devrait finalement se contracter de 11% cette année, contre 10% anticipé dans la précédente prévision de septembre.

En cause: le reconfinement en vigueur depuis vendredi et décidé à ce stade pour un mois, qui va faire replonger l’activité et grever le rebond du troisième trimestre.

Même s’il est moins strict que le premier confinement, de nombreux commerces, déjà fragilisés par la crise, se retrouvent contraints de fermer, malgré leurs protestations.

Pour éteindre leur colère et limiter les faillites, le gouvernement met donc 20 milliards d’euros supplémentaires sur la table, après près de 470 milliards débloqués depuis mars (dont plus de 300 milliards de garanties publiques).

Principale mesure, le fonds de solidarité dédié aux petites entreprises est gonflé de 10,9 milliards en plus des 9 milliards déjà prévus. Son accès a été élargi et les montants alloués augmentés.

Le dispositif d’activité partielle est, lui, doté de 3,2 milliards d’euros supplémentaires, après 31 milliards déjà budgétés et plus de 22 milliards dépensés.

Le gouvernement prévoit aussi 3 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales, et 1,9 milliard d’euros de nouvelles dépenses de santé dans le cadre de l’Objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam).

Enfin, accusé de ne pas en faire assez pour soutenir les plus modestes, le gouvernement va verser des primes exceptionnelles aux bénéficiaires du RSA, des chômeurs en fin de droits et aux moins de 25 ans, qui coûteront 1,1 milliard d’euros.

Ces dépenses couvrent plus d’un mois de confinement – dont le coût a été évalué à 15 milliards d’euros par Bruno Le Maire – laissant penser que le gouvernement anticipe une prolongation du confinement.

Il n’en est rien, répond-on à Bercy, où on justifie cette enveloppe par une “sortie progressive des dispositifs” de soutien après le déconfinement et non un arrêt brutal.

Conséquence: le déficit public devrait finalement se creuser à 11,3% du PIB et la dette s’envoler à 119,8% en 2020.

Avec ces hypothèses, Bercy défend un quasi-retour au scénario envisagé en juillet, lorsque le gouvernement ne s’attendait pourtant pas à une deuxième vague de l’épidémie, mettant en avant la vigueur du rebond de l’économique au troisième trimestre.

Un rebond qui s’est notamment traduit par de meilleures rentrées fiscales – 2,7 milliards de plus que ce qui était anticipé dans les dernières prévisions – et en particulier de TVA, d’impôt sur le revenu et d’impôt sur les sociétés.

Un signe “de confiance et d’espoir dans la capacité de notre économie à rebondir une fois que l’épidémie sera derrière nous et à redresser les finances publiques grâce au retour de la croissance”, veut-on croire à Bercy.

Mais si le gouvernement ne pense plus atteindre en 2021 les 8% de croissance prévu jusqu’ici, il se refuse à ce stade à dévoiler toute nouvelle prévision.

fm

 
 

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L’Union européenne « prend note » de l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020 donnant le président sortant Alassane Ouattara vainqueur avec 94% des suffrages, et appelle les acteurs politiques au dialogue.

« L’Union européenne (UE) prend note de l’annonce des résultats provisoires annoncés par la Commission électorale indépendante (CEI). (…) L’UE attend de l'ensemble des parties prenantes qu’elles prennent l’initiative en faveur d’un apaisement du climat et d’une reprise du dialogue, en associant les nouvelles générations », indique un communiqué du haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borell, consulté par La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), mardi 3 octobre 2020, sur le site de l’organisation (europa.eu).

L’UE appelle également les acteurs politiques à favoriser la réconciliation « par des mesures très concrètes qui permettront de tourner la page de la violence et de la division », constatant «  l’absence de consensus sur le cadre électoral ».

« De nombreux Ivoiriens se sont rendus aux urnes, mais de nombreux autres ne l’ont pas fait, soit par choix, soit par empêchement en raison des violences et blocages » (…) L’UE exprime sa vive préoccupation concernant les tensions, les provocations et les incitations à la haine qui ont prévalu et continuent de subsister dans le pays autour de ce scrutin », poursuit le communiqué.

L’Union souhaite que des enquêtes indépendantes soient menées sur ces violences consécutives à l’appel au boycott actif du scrutin par l’opposition, « qui ont causé la mort de plusieurs personnes et en ont blessé de nombreuses,  afin que justice soit rendue dans les meilleurs délais ».

Les résultats provisoires de cette élection donnent Alassane Ouattara vainqueur au premier tour, suivi du candidat indépendant KKB (1,99%).

Les candidats de l’opposition  Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, qui ont boycotté le scrutin sans toutefois retiré formellement leur candidature, ont obtenu respectivement 1,66% et 0,99 % des voix.

Armand Tanoh

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