Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le coordinateur du système des Nations Unies, Philippe Poinsot, a salué les « remarquables » progrès enregistrés par la Côte d’Ivoire,  soutenus par une baisse significative de 54% de nouvelles infections au Sida, lors de la Journée mondiale célébrée, à Port-Bouët.

“De 2011 à 2019, la Côte d’Ivoire a constaté une baisse considérable de nouvelles infections au VIH et une régression du taux de mortalité liées au sida.  En effet, entre 2011 et 2019 le pays a enregistré une baisse significative de 54% de nouvelles infections au Sida et une réduction de 52% de décès lié au Sida”, a déclaré mardi 1er décembre 2020, M. Poinsot.

Cependant, il a rappelé qu’en dépit de cette réduction importante du VIH, des efforts restent encore à fournir car en fin 2019, la Côte d’Ivoire a noté 12.893 décès liés au sida.

En outre, le coordinateur des Nations Unies a félicité les acteurs nationaux et internationaux, notamment les associations et ONG qui œuvrent pour l’élimination de cette pandémie

fm

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 INTRODUCTION

La situation des personnes handicapées a toujours été préoccupante dans la mesure où ces personnes sont confrontées à de nombreuses barrières à tous les niveaux. Pour lever ces barrières, les Nations Unies ont mené diverses actions et ont pris de nombreuses résolutions en faveur de la promotion des droits des personnes handicapées dans le monde. Ainsi, depuis 1992, il a été instauré la journée internationale des personnes handicapées qui est célébrée chaque année le 03 Décembre à travers le monde entier. Cette journée vise à attirer l’attention sur les droits et le bien être des personnes handicapées dans toutes les sphères de la société et du développement, à accroitre la sensibilisation à leurs situations particulières dans tous les aspects de la vie politique, sociale, économique et culturelle. Le thème retenu cette année est : « Reconstruire en mieux-vers un monde post COVID-19 inclusif, accessible et durable ».

En effet, la pandémie de la COVID-19 a accentué et mis en nue les difficultés des 3 905 250 personnes handicapées (15% de la population selon Rapport OMS et la Banque Mondiale 2015) qui subissent de façon disproportionnée (directement ou indirectement) les effets de cette crise sanitaire mondiale. Pour cela, la prise en compte du handicap dans la riposte et la relance servirons mieux l’intérêt commun car elles endigueront de façon plus systématique la propagation du virus et permettront de reconstruire des bases meilleures. Pour une reconstruction post COVID-19 inclusive, la Coordination des Associations de Personnes Handicapées de Côte d’Ivoire (CAPH-CI) à travers cette déclaration fait d’abord un état des lieux de l’impact de la pandémie sur les personnes handicapées, ensuite elle présente brièvement les différentes activités de la riposte et enfin fait des recommandations pour la reconstruction en mieux d’un monde poste COVID -19 inclusif, accessible et durable.

  • L’IMPACT DE LA COVID-19 SUR LES PERSONNES HANDICAPEES

L’épidémie de la COVID-19 a un impact disproportionné sur les personnes handicapées. Et cela s’est manifesté dans tous les domaines et plus particulièrement dans les secteurs de la santé et du socioprofessionnel.

  • LA RISPOSTE DE L’ETAT ET DES ORGANISATION DE ERSONNES HANDICAPEES(OPH) FACE A LA COVID-19
  • Le gouvernement ivoirien à travers le Conseil National de Sécurité en sa session du 16 Mars 2020 a adopté un plan de riposte en treize (13) mesures qui avait pour objectif d’endigué la propagation de la maladie à corona virus dans notre pays.

Ce plan a permis de limiter la propagation du virus et une réduction drastique du nombre de nouveaux cas. Ce plan a garanti également un cadre sanitaire sécurisé pour les personnes en situation de handicap.  

  • L’action des OPH peut être classé en trois (3) catégories :
  • Faire des plaidoyers pour une meilleure prise en compte de la thématique du handicap en période de crise….
  • Sensibiliser les leaders d’OPH et les personnes handicapées à travers des activités de promotion des mesures barrières, de gestion de la peur en période de crise et de formation à la connaissance des premiers secours psychologiques (assistance à personne en détresse).
  • L’assistance aux personnes en situation de handicap : cette activité à consister à la recherche et à la distribution de vivres et non vivres aux personnes handicapées.

Les OPH bien que n’ayant pas été spécifiés dans les objectifs de riposte gouvernementale, ont mené des activités qui ont impacté significativement sur la riposte de la crise. Mais comment nous remettre de cette crise, c’est de cela qu’il s’agit pendant cette journée.

  • RECOMMANDATIONS A L’ETAT DE CÔTE D’IVOIRE
  • La santé 
  • Garantir l’accessibilité des informations de santés publique, mais aussi l’accessibilité des services aux personnes handicapées.
  • Garantir la distribution d’équipements de protection individuelle adaptée à la condition des personnes handicapées
  • Rendre les interventions en santé mentale accessible aux personnes handicapées
  • Instituer une allocation médicale pour les personnes handicapées
  • La protection sociale et l’emploi 
  • Etendre les programmes de protection sociale généraux ou ciblés sur le handicap
  • Adapter les mécanismes de mise en œuvre de manière à apporter une aide et un soutien adéquats aux personnes en situation de handicap et à leurs familles.
  • Rendre accessibles et inclusives les nouvelles modalités et conditions de travail.
  • Garantir l’inclusion du handicap dans les mesures de sécurités et d’hygiène du travail.
  • Réaliser les objectifs de développement durable-reconstruire en mieux

Les points de réalisation des objectifs de développement durable s’énoncent comme suit :

  • Associer véritablement les personnes handicapées à toutes les étapes de la riposte ;
  • Donner la priorité aux personnes en situation de handicap dans la relance socio-économique ;
  • Veiller à l’inclusion et à l’autonomisation des personnes en situation de handicap dans les plans nationaux de riposte et de relance ;
  • Améliorer le bilan de santé des personnes en situation de handicap ;
  • Mettre en place des systèmes de protection sociale durables et adaptés aux besoins des personnes en situation de handicap ;
  • Tenir compte dans tous les secteurs de la situation spécifique des travailleuses et travailleurs en situation de handicap ;
  • Investir dans l’immédiat dans les solutions de proximité ;
  • Entamer un dialogue et une collaboration multipartites.

            

CONCLUSION

L’inclusion des personnes en situation de handicap dans la riposte à la COVID-19 et la relance constitut est un aspect fondamental de la promesse de ne laisser personne de côté, ainsi qu’un test révélateur des engagements mondiaux pris au titre de la Convention relative aux droits des personnes handicapées, du Programme de développement durable à l’horizon 2030, du Programme d’action pour l’humanité et de la Stratégie des Nations Unies pour l’inclusion du handicap. De plus, elle s’inscrit au cœur de l’engagement pris par l’ONU de transformer durablement les modalités d’inclusion du handicap.

   Fait à Abidjan, le 02 Décembre 2020

Pour la CAPH-CI

Son Président National

KONE YACOUBA

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Le Conseil du Café-Cacao et Ghana Cocoa Board suspendent “toute collaboration” avec l’association des chocolatiers américains, la Cocoa Herchants Association of America (CIMA), “pour avoir été complice avec des entreprises américaines contre les pauvres producteurs de cacao d’Afrique de l’Ouest” dans le cadre de la mise en œuvre du différentiel de revenu décent (DRD).

Dans un communiqué conjoint transmis à l’AIP, les deux régulateurs, ivoirien et ghanéen, ont exprimé leur vive opposition aux “stratagèmes” contre le DRD.

Ils dénoncent “des stratégies secrètes” adoptées par certains chocolatiers et maisons de commerce “pour contourner le mécanisme d’amélioration des revenus des producteurs dans l’optique de le faire échouer”.

Le Conseil du Café-Cacao et Ghana Cocoa Board affirment qu’ils réexaminent d’une part, leur adhésion à la Fédération du Commerce de Cacao (FCC) et d’autre part, les incitations et les agréments accordés aux membres de la FCC qui rejettent directement ou subtilement le DRD.

Leur décision conjointe sera communiquée en temps voulu, précisent-ils.

Une rencontre des parties prenantes sur des revenus décents pour les producteurs, qui s’est tenue à Accra du 11 au 12 juin 2019, et à Abidjan le 3 juillet 2019, avait conclu que les cacaoculteurs de la Côte d’Ivoire et du Ghana bénéficieraient d’une meilleure rémunération en leur accordant un Différentiel de Revenu Décent de 400 $ pour chaque tonne de cacao vendue par les deux pays à partir de la saison 2020-2021.

(AIP)

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mercredi, 02 décembre 2020 13:27

Asile: L'UE plaide pour plus de solidarité

Les députés de la commission des libertés civiles au Parlement européen ont plaidé mardi pour davantage de solidarité entre les États membres de l’UE en matière d’enregistrement et d’accueil des demandeurs d’asile.

Dans un projet de résolution visant à évaluer le fonctionnement de la législation qui détermine quel Etat membre doit traiter une demande d’asile, la commission des libertés civiles note que le règlement de Dublin III de 2013 consacré au règlement juridique du droit d’asile “impose une responsabilité disproportionnée à une minorité d’États membres, notamment en cas d’arrivées massives’’.

Les députés européens appellent ainsi à la mise en place d’un mécanisme fondé sur la solidarité afin de garantir le droit fondamental à l’asile dans l’UE et le partage équitable des responsabilités entre États membres.

“L’application inadéquate de la hiérarchie des critères, notamment l’usage excessif du critère de premier pays d’entrée, et l’exécution inefficace des transferts augmentent la pression sur certains pays, à savoir la Grèce, l’Italie, Malte, Chypre et l’Espagne”, soulignent les eurodéputés qui exigent des règles plus équitables.

Ils insistent, de même, sur le fait que des accords ad hoc sur la relocalisation ne peuvent remplacer un régime d’asile européen commun, harmonisé et durable, et exigent davantage de ressources et de capacités pour les États membres en première ligne tant que le règlement de Dublin n’est pas réformé.

fm

 
 

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Interpol a mis en garde, mercredi, contre la menace du crime organisé ciblant les vaccins contre le Covid-19.

Dans une alerte mondiale, l’Organisation internationale de police criminelle a recommandé aux forces de l’ordre de ses 194 pays membres de se préparer aux réseaux du crime organisé ciblant les vaccins contre le Coronavirus, « à la fois physiquement et en ligne ».

Dans une « notice orange », Interpol décrit « les activités criminelles potentielles liées à la falsification, au vol et à la publicité illégale de vaccins anti-covid ou contre la grippe, la pandémie ayant déjà déclenché des comportements criminels opportunistes et prédateurs ».

Alors qu’un certain nombre de vaccins contre le Covid-19 se rapprochent de l’approbation et de la distribution mondiale, garantir la sécurité de la chaîne d’approvisionnement et l’identification des sites Web illicites vendant de faux produits s’avère essentielle », affirme l’Organisation, qui a souligné le rôle essentiel de la coordination entre les services de lutte contre le crime organisé et les organismes de réglementation sanitaire pour assurer la sécurité des individus.

«Alors que les gouvernements se préparent à déployer des vaccins, les organisations criminelles envisagent d’infiltrer ou de perturber les chaînes d’approvisionnement », a déclaré le Secrétaire général d’INTERPOL, Jürgen Stock.

«Les réseaux criminels cibleront également des membres du public sans méfiance via de faux sites Web et de faux remèdes, qui pourraient présenter un risque important pour leur santé, voire leur vie », a-t-il dit.

« Il est donc essentiel que les forces de l’ordre soient aussi préparées que possible pour faire face aux différentes activités criminelles liées au vaccin COVID-19. C’est pourquoi Interpol a émis cet avertissement mondial », a conclu le Secrétaire général d’Interpol.

A mesure que les voyages internationaux reprendront progressivement, il est probable que la circulation du virus deviendra de plus en plus importante, entraînant une production et une distribution parallèles de produits non autorisés et kits de test falsifiés, a mis en garde Interpol.

L’organisation a également invité à la plus grande vigilance lors de la recherche en ligne de matériel médical ou de médicaments.

Outre les dangers liés à la commande de produits potentiellement mortels, une analyse d’Interpol a révélé que sur 3000 sites web associés à des pharmacies en ligne, environ 1.700 contenaient des cyber-menaces, en particulier des logiciels malveillants de phishing et de spam.

mc

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Sur le chemin de son école à Juba, capitale du Soudan du Sud, Farida, le cartable scolaire sur le dos, chantonne doucement, le visage illuminé par l’espoir d’un avenir radieux. Comme Farida, des milliers de jeunes filles sud-soudanaises ont pu prendre le chemin de l’école depuis le démarrage du Projet résilience de l’approvisionnement en eau pour améliorer les conditions de vie à Juba 

Financé pour près de 7,22 millions de dollars américains (quatre milliards de francs CFA) par un don de la Banque africaine de développement, le projet a libéré les filles sud-soudanaises des corvées d’eau qui leur prenaient quatre à huit heures par jour. Du coup, le taux de scolarité primaire a progressé de 89 à 95%.

Mais c’est sur le plan sanitaire que l’impact du projet a été le plus spectaculaire. Alors que Juba, ville d’environ 372 000 habitants, avec un taux d’accès à l’eau potable de seulement 25%, était confrontée à des épisodes annuels de choléra, le projet ambitionnait d’abaisser considérablement la morbidité et la mortalité dues aux maladies hydriques.

En fournissant l’eau potable à près de 230 000 personnes dans les quartiers défavorisés de Juba tels que Hai Gabat, MTC, Konyo, Kasaba, Lologo, Atlabara, Muniki, et certaines zones de Gudele/Guei, le RWPILJ a fait disparaître les diarrhées aiguës, le ver de Guinée, des maladies causées par la consommation de l’eau directement puisée du Nil.

Afin de faciliter l’approvisionnement en eau des habitants par camions-citernes, quatre nouvelles stations de remplissage ont été financées par le projet qui a aussi permis l’installation de 1 000 compteurs individuels, 30 bornes-fontaines dans les quartiers et quatre compteurs collectifs supplémentaires.  

Renforcer la résilience des femmes et des jeunes

Avant l’arrivée du projet, les consommateurs ne disposaient pas de compteurs et payaient leurs factures sur la base de taux forfaitaires dérisoires et insuffisants pour assurer la viabilité financière de la SSUWC et lui  permettre de proposer des prestations de qualité.

Les activités du projet ont eu d’autres retombées positives pour la résilience des populations les plus vulnérables.

La vente et la distribution d’eau par camions-citernes étant la chasse gardée des hommes, le projet a ainsi imposé qu’au moins 20% des femmes et 10% des jeunes soient associés aux programmes d’approvisionnement en eau potable.

Au moins 10% de femmes et 10% de jeunes sont également impliqués, à la demande du projet, dans des travaux à haute intensité de main-d’œuvre durant la phase de construction des infrastructures d’approvisionnement en eau.

Les femmes représentent 30% des 400 clients formés à la détection des fuites d’eau dans le réseau et 20% du personnel de la SSUWC.

Au Soudan du Sud, plus qu’ailleurs en Afrique, l’accès à l’eau potable est un enjeu crucial pour consolider la paix ou face à des conflits communautaires pouvant fragiliser la sortie de crise.

fm

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mercredi, 02 décembre 2020 07:53

L'UE demeure un partenaire du G5 Sahel

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a réaffirmé lundi l’attachement de l’UE à son partenariat avec les pays du G5 Sahel.

Lors d’une vidéoconférence de haut niveau UE-G5 Sahel, M. Michel a souligné que l’UE demeure “un partenaire majeur des pays du Sahel”, réitérant “l’importance continue que l’Union européenne attache à ce partenariat”.

Cette vidéoconférence a permis d’aborder des questions relatives à la lutte contre le terrorisme, au renforcement des capacités de sécurité et de défense dans les pays du G5 Sahel, au rétablissement des services de base dans les zones fragiles et à l’intensification des efforts de développement.

Elle a également été l’occasion de discuter de la question de l’allègement de la dette liée à la crise de coronavirus, en particulier à la suite de l’engagement du Conseil européen lors de sa réunion des 15 et 16 octobre 2020 de poursuivre l’allègement international de la dette des pays africains dans les cadres multilatéraux pertinents.

Relevant que l’allègement de la dette fait partie de la réponse à la crise liée à la pandémie de Covid-19, M. Michel a noté que les membres du Conseil européen se sont engagés à faire avancer, de manière coordonnée les efforts internationaux visant à alléger la dette des pays africains.

La vidéoconférence a également permis de faire le point sur les contributions des dirigeants du G5 Sahel dans le contexte de la prochaine stratégie révisée de l’UE sur le Sahel et de souligner l’engagement des deux parties à continuer de travailler ensemble pour relever les défis auxquels la région est confrontée.

hn

 
 

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mercredi, 02 décembre 2020 07:50

L'OMS veut connaitre l'origine du Coronavirus

Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a promis lundi de tout faire pour connaître l’origine du virus ayant provoqué la pandémie de Covid-19.

“Nous voulons connaître l’origine et nous ferons tout pour la connaître”, a promis le patron de l’OMS, dont l’agence espère envoyer rapidement une équipe scientifique internationale sur le terrain dans la région chinoise de Wuhan, considérée comme le berceau de la pandémie.

“Il n’y a rien à cacher”, a-t-il assuré, soulignant que “la position de l’OMS est très, très claire: nous devons connaître l’origine de ce virus, car cela peut nous aider à prévenir de futures épidémies”.

L’équipe internationale composée d’une dizaine de scientifiques reconnus dans leurs différents domaines de compétence a pour mission de remonter aux origines du virus et de savoir comment il s’est transmis à l’homme, mais elle n’a pour l’instant pas pu se rendre en Chine, où la pandémie a démarré à la fin 2019.

La semaine dernière, l’OMS a dit espérer que l’équipe internationale, qui mène des visioconférences régulières avec les experts chinois, “soit déployée le plus vite possible” sur le terrain, mais jusqu’à présent aucune date n’a été avancée.

“La position de l’OMS a été très claire. Nous allons commencer l’étude à partir de Wuhan, et nous nous baserons sur les résultats obtenus pour déterminer s’il y a d’autres pistes à explorer”, a expliqué M.

Tedros.

mc

 
 

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Des patrouilles supplémentaires et des nouveaux moyens technologiques seront déployés le long des plages françaises dans le cadre d’un nouvel accord entre Paris et Londres visant à mettre un terme à l’immigration clandestine par la Manche, ont annoncé les ministres britannique et français de l’Intérieur.

L’accord prévoit le doublement des patrouilles françaises à partir du 1er décembre, qui seront appuyées de drones et de radars permettant de repérer ceux qui tentent la traversée, a déclaré samedi Priti Patel sur la chaîne britannique BBC.

Dans le cadre du renforcement de leur coopération, le Royaume Uni “s’est engagé à faire un investissement financier supplémentaire de 31,4 millions d’euros pour soutenir les efforts importants de la France contre les traversées irrégulières”, a indiqué le ministère de l’Intérieur français dans un communiqué publié dimanche.

Il est en outre prévu “au cours des six prochains mois”, d’examiner “les résultats afin d’évaluer l’efficacité et l’impact de ces mesures supplémentaires”.

Ces derniers mois, de plus en plus de migrants ont tenté de rejoindre la Grande-Bretagne par cette voie dangereuse et très fréquentée. Quatre décès ont été recensés en 2019, et sept depuis le début de l’année.

Le dossier a été source de tensions, le Royaume-Uni accusant la France de ne pas s’impliquer suffisamment pour empêcher les traversées.

En septembre, les autorités françaises ont précisé avoir intercepté plus de 1.300 personnes qui tentaient de rejoindre le Royaume-Uni, dont une poignée avaient essayé de traverser la Manche à la nage sur une trentaine de kilomètres.

Entre le 1er janvier et le 31 août, environ 6.200 migrants avaient tenté leur chance, à l’aide de canots pneumatiques, de paddles, kayaks, voire de gilets de sauvetage.

Le nord de la France attire depuis longtemps les candidats à l’immigration clandestine vers la Grande-Bretagne, à bord d’embarcations ou de l’un des dizaines de milliers de véhicules traversant quotidiennement la Manche sur des ferries et des trains.

hn

 
 

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Samedi, au moins 110 civils ont été froidement tués alors qu’ils travaillaient dans leurs champs, selon un nouveau bilan des Nations Unies. C’est l’attaque la plus meurtrière menée contre de civils cette année dans le nord-est du Nigeria, en proie à une insurrection jihadiste depuis plus de dix ans.

Le massacre s’est déroulé le jour des élections locales dans cet Etat, les premières organisées depuis le début de l’insurrection de Boko Haram en 2009. Depuis cette date, on dénombre plus de 36.000 tués et plus de deux millions de personnes ont dû fuir leur foyer.

“Le 28 novembre, en début d’après-midi, des hommes armés sont arrivés à moto et ont mené une attaque brutale sur des hommes et des femmes qui travaillaient dans des champs à Koshobe”, a déclaré dimanche le coordinateur humanitaire de l’ONU au Nigeria, Edward Kallon.

“Au moins 110 civils ont été froidement tués, et de nombreux autres blessés dans cette attaque”, a-t-il ajouté, dans ce qu’il a qualifiée de “plus violente attaque contre des civils innocents cette année”.

Le communiqué de l’ONU ne mentionne pas le groupe jihadiste Boko Haram, ni sa faction dissidente le groupe Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), qui multiplient les violences dans cette région et contrôlent une partie du territoire nigérian.

L’attaque s’est produite dans une rizière située à moins de dix kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’Etat du Borno, épicentre de l’insurrection islamiste. Le mois dernier, 22 agriculteurs avaient déjà été tués dans leurs champs, non loin de cette ville.

Les agriculteurs, pêcheurs ou bûcherons sont régulièrement pris pour cibles par les jihadistes, qui les accusent de transmettre des informations à l’armée ou de ne pas payer “l’impôt” jihadiste, obligatoire pour exercer une activité économique dans certaines zones du Borno.

Samedi, le responsable d’un groupe d’autodéfense pro-gouvernemental avait fait état de 43 morts.

“Nous avons retrouvé 43 corps sans vie, tous ont été égorgés”, avait déclaré à l’AFP Babakura Kolo. “C’est sans aucun doute l’oeuvre de Boko Haram qui opère dans la région et attaque fréquemment les agriculteurs”.

Les habitants désignent indistinctement les jihadistes de cette région comme des éléments de Boko Haram, qu’ils appartiennent à ce groupe ou à l’Iswap.

Mais le groupe affilié au groupe Etat Islamique est le plus actif dans la zone où se situe le village attaqué, affirme sur Twitter, Bulama Bukarti, analyste pour l’Afrique subsaharienne à l’Institut Tony Blair.

Les 43 premières victimes ont été enterrées dimanche dans le village voisin de Zabarmari, en présence du gouverneur de l’Etat du Borno, Babaganan Umara Zulum, alors que les recherches d’autres victimes dans ces eaux marécageuses et difficile d’accès se poursuivaient.

Le gouverneur avait affirmé dimanche que 70 agriculteurs avaient été tués, tout en prévenant que ce bilan pourrait s’alourdir dans les prochaines heures.

Figurent notamment parmi les victimes des dizaines d’ouvriers agricoles originaires de l’État de Sokoto, à environ 1.000 km à l’ouest, qui s’étaient rendus dans l’Etat de Borno pour trouver du travail dans les rizières.

Après avoir réagi une première fois samedi soir, le président du Nigeria Muhammadu Buhari a de nouveau condamné dimanche sur Twitter cette tuerie.

“L’assassinat des travailleurs agricoles (…) est tragique et condamnable”, a-t-il écrit. “Le gouvernement a donné et continue de donner tout le soutien nécessaire à l’armée pour qu’elle fasse tout son possible pour protéger la population de notre pays et son territoire”.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a également réagi sur Twitter: “Je suis profondément choqué par cette nouvelle autre horrible attaque ciblant des civils innocents dans le nord-est du Nigeria”, a-t-il écrit.

L’attaque est survenue le jour des élections des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’Etat du Borno, un scrutin repoussé depuis 2008 pour des raisons de sécurité.

Depuis plusieurs mois, les autorités encouragent les personnes déplacées à retourner dans leur village, affirmant qu’il n’est plus possible financièrement de les prendre en charge dans des camps protégés par l’armée et où ils vivent de distributions alimentaires.

Les quelque deux millions de déplacés du conflit n’ont plus accès à leurs champs et dépendent presque entièrement de l’aide humanitaire pour survivre mais un nombre d’entre eux ont regagné leurs villages,dans des opérations de relogement organisés par l’Etat du Borno.

Ces communautés rurales sont “confrontées à des épreuves indicibles. Les aider à cultiver des terres et à reconstruire leurs moyens de subsistance (…) constitue le seul moyen d’éviter une crise alimentaire imminente dans l’État de Borno”, a mis en garde l’ONU dans son communiqué.

Le conflit qui dure depuis plus de dix ans a créé une crise humanitaire dramatique, récemment aggravée par de mauvaises récoltes et les restrictions liées au coronavirus.

Environ 4,3 millions de personnes ont été victimes d’insécurité alimentaire en juin 2020, durant la période de soudure. L’ONU prévoit que ce chiffre augmente de 20% l’année prochaine à la même saison.

ng

 
 

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