Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le gouvernement du Canada et la Banque africaine de développement ont signé, le 17 mars dernier, un accord officialisant le Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement (CACF), un fonds spécial transformateur visant à accorder des prêts concessionnels à des projets liés au changement climatique comportant une forte composante sexospécifique.

Le fonds sera capitalisé grâce, d’une part, à la combinaison d’une contribution remboursable de 104,8 millions de dollars américains (122.9 millions dollars canadiens) visant à accorder des prêts concessionnels tant pour des opérations souveraines que non souveraines, et d’autre part, à une contribution de 10 millions de dollars canadiens pour une assistance technique complémentaire. La Banque africaine de développement a été désignée comme administratrice du fonds.

À l’occasion de la signature virtuelle de l’accord effectuée en marge du Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre, la ministre canadienne du Développement international, Karina Gould, a déclaré que l’investissement, avec sa forte empreinte de genre, reconnaissait « le rôle essentiel que les femmes doivent jouer dans l’action climatique » et qu’elle soutenait « leurs efforts pour atténuer les effets du changement climatique et s’y adapter ».

« Le changement climatique est l’un des défis les plus importants de notre époque. Et bien que nous soyons tous touchés par ce phénomène, nous savons au Canada que tout le monde n’est pas affecté de la même manière. Cela signifie que les personnes vulnérables et marginalisées supportent plus le poids de cette crise », a-telle ajouté.

En tant que fonds de prêts concessionnels, les ressources du CACF seront investies dans des technologies innovantes à faible émission de carbone, les énergies renouvelables, l’agriculture intelligente face au climat, une foresterie durable, une gestion de l’eau et des projets de résilience climatique.  Le fonds financera des projets liés au changement climatique dans les pays africains, notamment ceux qui mettent l’accent sur l’égalité entre les sexes.  L’autonomisation des femmes et des filles sera un objectif de tous les financements concessionnels du CACF, le but étant d’obtenir des résultats directs et mesurables en matière d’égalité des genres.

« Dans la reconstruction de l’Afrique après le Covid-19, la résilience climatique est très importante, a souligné le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina. C’est la raison pour laquelle je suis heureux du lancement aujourd’hui du Fonds climatique Canada-Banque africaine de développement. »

Le président Adesina a remercié le Canada pour son soutien « extraordinaire » à la Banque pour les augmentations générales de son capital et de son capital temporaire exigible, ainsi que pour le soutien que le Canada a apporté à l’Afrique par le biais de l’institution. 

« Ces ressources que vous mettez à notre disposition sont uniques pour l’aide qu’elles nous apportent dans notre adaptation au changement climatique. Premièrement, il s’agit d’un financement à long terme. Il fournira des capitaux à long terme aux secteurs privé et public, mais également à des niveaux abordables pour les pays. Ce que j’apprécie le plus, c’est qu’il rend possible une utilisation multisectorielle des fonds. Tout cela est très important pour soutenir l’Afrique dans l’adaptation au climat et son atténuation, a poursuivi Adesina. Le Canada a toujours été là pour l’Afrique. Le Canada est un grand ami de l’Afrique. »

Le financement de la Banque africaine de développement pour le climat a quadruplé entre 2016 et 2019, passant de 9 % à 36 % de son portefeuille total , et il est en bonne voie pour atteindre son objectif de 40 % d’ici à la fin de 2021. La Banque s’est engagée à fournir aux pays africains un financement climatique de 25 milliards de dollars d’ici à 2025.

Le Symposium Canada-Afrique sur la croissance propre, organisé conjointement par le Canada, l’Éthiopie et le Sénégal, a réuni des dirigeants des secteurs public et privé du Canada et de l’Afrique subsaharienne. Il visait à identifier des moyens novateurs pour faire croître leurs économies, tout en réduisant les émissions de carbone et en renforçant la résilience au changement climatique. 

Les sessions ont permis d’élaborer un plan directeur pour une économie verte qui intègre le développement socio-économique, tout en assurant une gestion durable des ressources naturelles, en minimisant les déchets et la pollution, et en suivant des voies de développement à faible émission de carbone et résilientes au climat. 

Le symposium a également évoqué la politique commerciale qui prend en compte les considérations environnementales dans le commerce international et la promotion d’un commerce fondé sur des règles. 

Le Canada, un des principaux membres non régionaux du Groupe de la Banque africaine de développement, a participé à toutes les augmentations de capital de l’institution, dont la 7e augmentation générale de capital, et aux reconstitutions du Fonds africain de développement, y compris la 15e reconstitution (FAD-15). Le pays a porté à 7,5 % d’unités de compte (UC) sa part dans la Banque africaine de développement. Il contribue également à l’abondement de nombreux fonds fiduciaires et initiatives gérés par le Groupe de la Banque.

ng

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Créé à l’initiative de Nicolas Jean, associé et membre du comité exécutif du cabinet d’avocats Gide, et de la société indépendante de conseil aux États Global Sovereign Advisory (GSA), A new ROAD est le premier think tank dédié aux dettes publiques africaines. Le think tank est composé de membres, de nationalités, de générations et d’industries différentes, aux parcours riches et multiples, tous rassemblés au service de deux objectifs communs : changer de paradigme concernant les questions de financement des économies du continent et proposer un cadre de réflexion sur le traitement et la structuration des dettes.

Face à la crise de la Covid-19 et à ses conséquences sanitaires et économiques, A new ROAD s’est construit autour d’une conviction forte, celle de respecter et de renforcer la souveraineté des États africains.

Le think tank s’est ainsi structuré comme une entité à but non lucratif et apolitique, dont les membres partagent la certitude que des solutions innovantes émergeront d’une réflexion collective et plurielle. Ils ont choisi de se réunir pour concevoir des propositions concrètes œuvrant à l'accès au financement des économies africaines à des conditions justes et adaptées au service de la mutation des économies, de l'industrialisation et du financement d'investissements créateurs de valeur.

Le lancement officiel de cette initiative aura lieu le 21 avril 2021 à Abidjan, Côte d’Ivoire, à l'occasion d'une conférence de presse (retransmise en ligne) de présentation du think tank A New ROAD et de ses membres fondateurs. L'une des premières échéances du think tank sera le sommet sur le financement des économies africaines qui doit avoir lieu le 18 mai prochain à Paris, et sera l’occasion d'échanger avec les acteurs conviés à ce sommet afin d'initier la dynamique de co-construction visée par A new ROAD.

A new ROAD est composé des personnalités suivantes :

  1. Monsieur Siandou Fofana, Ministre du Tourisme et des Loisirs de la Côte d'Ivoire
  2. Madame Sandra Ablamba Johnson, Secrétaire Générale de la Présidence de la République Togolaise
  3. Monsieur Romuald Wadagni, Ministre de l'Économie et des Finances du Bénin
  4. Monsieur Kako Nubukpo, ancien Ministre de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques du Togo, Doyen de la Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FASEG) à l’Université de Lomé, Conseiller économique du Président de la Commission de l'UEMOA
  5. Madame Najat Vallaud-Belkacem, Ancien Ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche en France et Directrice de One France
  6. Monsieur Hubert Védrine, Ancien Ministre des Affaires Étrangères et Secrétaire Général de la Présidence française, Associé gérant de « Hubert Védrine Conseil »
  7. Monsieur Hamet Aguemon, Associé chez Southbridge
  8. Madame Roselyne Chambrier, Directrice d’Arise Côte d’Ivoire
  9. Monsieur Félix Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM et Président de l'ASEA (Association des Bourses Africaines)
  10. Monsieur Jean-Marc Brou, Conseiller du Premier Ministre ivoirien chargé des questions financières, du suivi de la dette et des risques financiers
  11. Monsieur Omar Cissé, Président Directeur Général d’InTouch
  12. Monsieur Sidi-Mohamed Dhaker, Directeur de Cabinet du gouverneur et Directeur de la communication à la Banque Centrale de Mauritanie
  13. Monsieur Youssouf Fadiga, Directeur Général de la Banque Nationale d’Investissement de Côte d’Ivoire (BNI)
  14. Madame Tariye Gbadegesin, Directrice Générale et chef des investissements chez ARM Harith Infrastructure Investment Limited
  15. Madame Ghislane Guédira, Directeur chargé de mission auprès du PDG
  16. Monsieur Olivier Granet, Associé gérant et Directeur Général de Kasada Capital Management
  17. Monsieur Nicolas Jean, Associé chez Gide
  18. Monsieur Adama Kamara, Conseiller spécial à la Primature de Côte d’Ivoire
  19. Madame Anne-Laure Kiechel, Fondatrice de Global Sovereign Advisory
  20. Monsieur Pedro Novo, Directeur Exécutif en charge de l'Export de Bpifrance
  21. Monsieur Mario Pezzini, Directeur du Centre de Développement de l'OCDE
  22. Monsieur Wilfrid Lauriano do Rego, Président du Conseil de surveillance de KPMG France et Coordonnateur du Conseil Présidentiel pour l’Afrique
  23. Monsieur Laurent Thorrance, Gérant d’Axelcium
  24. Monsieur Stanislas Zeze, Président Directeur Général de Bloomfield Investment Corporation

Pour Gide, Nicolas Jean était accompagné de son équipe composée de Constance Emié, Perrine Delandre et Célia Alao.

A noter que Gide est le premier cabinet d’avocats international d’origine française. Fondé à Paris en 1920, le cabinet compte aujourd’hui 11 bureaux dans le monde. Il rassemble 500 avocats, de 35 nationalités différentes, reconnus parmi les meilleurs spécialistes de chacune des branches du droit national et international des affaires.

ng

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samedi, 27 mars 2021 10:31

MANGER

(J’ai écrit et posté ce texte le 14 Février 2019 à 13h52 sur ma page Facebook. Il est peut-être encore d’actualité et s’adresse aux jeunes cadres qui accèdent à d’importantes responsabilités).

En français Ivoirien, ce verbe (MANGER) jadis noble veut dire : piller, voler, vandaliser, dépouiller, déposséder, dévorer, appauvrir, assassiner, ruiner.

Manger, quelle transgression de l’équilibre social !!!!

Il y a quelques jours, j’ai lu le commentaire répugnant d’un citoyen sur les réseaux, alors que je procédais à l’investiture du Maire de Port-Bouet, comme le prévoit la Loi : “Vous là, vous êtes mauvais, ce Monsieur n’a même pas eu le temps de MANGER que vous mettez fin à sa Délégation Spéciale.*Je suis sûr qu’il vous maudit dans son cœur….”.

C’est de moi qu’il s’agissait. Le but de ce billet n’est pas de répondre à ce frère, libre de ses opinions que je respecte. Mais, cela m’amène à réfléchir à la dégénérescence de la pensée de certains de nos frères et sœurs, qui réduisent la vie sociale et Administrative à un simple exercice de satisfaction biologique et matérielle.

L’Histoire de l’Afrique et de certaines de nos Nations les incline à penser que l’accès à des postes de responsabilité n’a pour seule finalité que l’accumulation vorace de richesses cresussiennes.

La tolérance passée vis-a-vis des actes criards de corruption en Afrique a forgé la mentalité des populations à l’acceptation d’un pillage en règle des économies nationales.

Être nommé à un poste de responsabilité, c’est donc être désigné pour MANGER, c’est-à-dire voler l’argent des pauvres. Et l’armée des prétendants au vol s’agglutine autour de ceux là.

Sont-ce là les recherches ultimes de nos cheminements sur terre?

Lorsque seront remplis nos longs gosiers inextricables et nos immenses panses immondes (s’ils l’étaient jamais un jour), que ferons-nous de nos vies ensuite ?

Quel est le suc d’une vie fadasse occupée à satisfaire le corps, matière périssable?

Sommes-nous réduits à mâcher les miasmes morbides et les deglutions puantes de nos désirs corporels?

Le cœur, l’esprit, l’âme et la foi, ne sont ils que de vulgaires passagers anonymes sur la Terre de Dieu Tout-Puissant?

Non, mes frères. Il y a plus fort que MANGER. La jubilation extatique devant les œuvres de Dieu, l’obnubilation devant les merveilles de sa création, l’admiration transcendantale devant sa puissance, devrait être le moteur de la vie de chacun de nous.

Non, mes sœurs, il y a plus fort que MANGER. Diriger une communauté humaine, quelle que soit sa taille est un sacerdoce.

Le bonheur de visiter des enfants d’une École primaire déshéritée, la joie d’apporter l’électricité et l’eau à des populations rurales, l’excitation de partager le repas d’une famille pauvre sans calories et sans goût sur un tabouret branlant, l’entrain de serrer les mains de vieilles dames illettrées, qui n’ont jamais approché ni parlé à une autorité, faire irruption dans des villages, dans des écoles pour s’imprégner des besoins des populations et tenter d’y apporter des solutions, résoudre des conflits, réconcilier des communautés opposées, sécuriser les populations et pourvoir à leurs besoins remplit votre être entier d’un bonheur innommable.

Non, mes frères et sœurs, la vie ne se résume pas à MANGER.

Notre génération, nous tous qui avons eu le bonheur d’être allés à l’Ecole et qui sommes un espoir pour les masses rurales et les populations urbaines pauvres, nous devons changer notre relation avec l’argent et la matière, notre relation avec le service à la communauté, notre relation avec notre peuple.

Je suis orphelin de père et de mère. J’ai perdu beaucoup d’oncles et de tantes, presqu’une famille décimée. Je fréquente souvent le cimetière pour visiter les tombes de mes défunts parents et y prier. En me faufilant parmi les tombes, je n’ai jamais vu d’inscription tombale du genre : “ce Monsieur était très riche “, “cette femme avait des milliards dans son compte bancaire “, “ce couple avait beaucoup de richesses “, “cette famille se déplaçait en jet privé et en yatch, se vêtait de grandes marques de luxe et mangeait dans les grands restaurants du monde “…

Quand je vais au cimetière , je vois plutôt des inscriptions tombales qui réjouissent le cœur: “cet homme était l’ami des pauvres “, “ci-gît le bâtisseur de l’EPP de ….”, “ici repose l’inventeur de l’art….”, “cette femme est la mère de telle célébrité “, “sont enterrés ici les membres de la famille… qui ont sacrifié leurs vies pour notre pays”……

En ne faisant que la promotion de MANGER, nous passerons incognito sur cette terre comme une fugace comète. Participer au développement d’une Nation, c’est vivre déjà dans son cœur les vertus infusées dans notre sang par Dieu.

Ce processus n’est pas facile car il comporte des contraintes et des contradictions, il a des risques et suspicions. Mais Nous ne sommes pas obligés de vivre comme ceux avant nous. Nous ne sommes pas contraints d’imiter ceux qui pillent l’Afrique.

Pensons grand. Rêvons gros pour nos nations. Élevons-nous au-dessus des tentations insipides de notre corps, car sinon il sera écrit sur notre tombe: “cet homme aimait MANGER “

*entre Janvier et Mars 2019, par le mécanisme de la Délégation Spéciale consécutif à des problèmes, j’ai assuré en ma qualité de Préfet d’Abidjan l’intérim des Maires du Plateau et de Port-Bouet, comme le prévoyait la Loi.

                             

Vincent Tohbi Irie

Ancien Préfet d’Abidjan

14/02/2019

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L’Afrique a besoin d’urgence de doses supplémentaires de vaccin contre la COVID-19, car le rythme des approvisionnements commence à ralentir et les premiers lots reçus sont quasiment épuisés dans certains pays. À ce jour, 7,7 millions de doses de vaccin anti-COVID-19 ont été administrées sur le continent, principalement à des groupes de population à haut risque.

Quarante-quatre pays africains ont reçu des vaccins grâce au Mécanisme COVAX ou dans le cadre de dons et d’accords bilatéraux, et 32 de ces pays ont commencé leurs campagnes de vaccinations. Le Mécanisme COVAX a fourni près de 16 millions de doses à 28 pays depuis le début des livraisons sur le continent, le 24 février dernier. Les pays ont réalisé d’importants progrès en atteignant les groupes à haut risque ciblés lors de la phase initiale du déploiement, notamment le personnel de santé, les personnes âgées et les personnes souffrant de pathologies telles que le diabète, qui les rendent particulièrement vulnérables. Le Ghana a administré plus de 470 000 doses de vaccin anti-COVID-19 et le Rwanda 345 000 doses. En Angola, les travailleurs de la santé représentent plus de la moitié des personnes vaccinées.

Même si les livraisons par le canal du COVAX ont permis à de nombreux pays africains de lancer les activités de vaccination, une proportion essentielle de la population ciblée dans la phase initiale de la campagne de vaccination risque de ne pas être vaccinée avant plusieurs mois à cause de difficultés dans la chaîne d’approvisionnement mondiale. Les vaccins ne sont pas encore arrivés dans 10 pays africains.

« Un ralentissement de l’approvisionnement en vaccins pourrait prolonger le douloureux voyage vers la fin de cette pandémie pour des millions de personnes en Afrique », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique. « Au moment où certains pays à revenu élevé cherchent à vacciner l’ensemble de leur population, beaucoup de pays en Afrique peinent même à couvrir suffisamment leurs groupes à haut risque. L’acquisition de vaccins contre la COVID-19 ne doit pas devenir une compétition. Un accès équitable sera avantageux pour nous tous et pas uniquement pour certains d’entre nous. ».

La majorité des pays africains participent activement au Mécanisme COVAX. Cette plateforme – dirigée conjointement par la Coalition pour les innovations dans la préparation aux épidémies (CEPI), Gavi l’Alliance du vaccin et l’OMS, en partenariat avec l’UNICEF – vise à fournir suffisamment de doses de vaccin pour immuniser au moins 20 % de la population africaine contre la COVID-19 en 2021.

Cependant, la demande en vaccins contre la COVID-19 exerce une très forte pression sur le système mondial de production, dont la capacité annuelle est de trois à cinq milliards de doses de vaccin. Or, jusqu’à 14 milliards de vaccins contre la COVID-19 pourraient s’avérer nécessaires dans le monde entier. En vue de soutenir les fabricants, l’OMS lance un appel à une plus grande collaboration mondiale sur les questions liées à la chaîne d’approvisionnement, afin que les fabricants ayant un approvisionnement excédentaire puissent être mis en relation avec des entreprises dotées d’une capacité de remplissage et de finition.

Le Mécanisme COVAX étudie des moyens non seulement d’amener les pays à revenu élevé qui ont des stocks excédentaires à partager des doses, mais également d’encourager ces pays à libérer les doses de vaccin ainsi partagées avant même qu’ils n’aient fini de vacciner leurs propres populations. Il est certes encourageant de constater que les pays à revenu élevé ont promis de le faire, mais des mesures concrètes s’avèrent nécessaires pour donner effet à ces engagements.

L’OMS appelle à davantage d’efforts pour assurer une distribution équitable des vaccins, notamment pour renforcer la production locale en Afrique afin de répondre à la demande, ainsi que pour favoriser le transfert de technologie et réduire les obstacles à la propriété intellectuelle. L'Organisation encourage aussi une collaboration avec le secteur privé qui permettrait de sécuriser et de livrer des doses de vaccin. On peut citer à titre d’exemple une initiative de la société sud-africaine de télécommunications MTN qui a livré 723 000 doses de vaccin contre la COVID-19 à neuf pays africains.

La tendance à la baisse de la trajectoire de la pandémie observée en Afrique depuis début janvier s’est ralentie pour atteindre un plateau au cours des cinq dernières semaines. Alors que la majorité des pays du continent ont vu leur courbe épidémiologique s’aplatir, onze pays, dont le Bénin, le Botswana, le Cameroun, Djibouti, l’Éthiopie et le Kenya, ont enregistré une tendance à la hausse de l’infection ces dernières semaines. L’augmentation du nombre de cas est probablement liée à des évènements propices à une importance propagation du virus tels que des rassemblements de masse, de même qu’à un relâchement dans le respect des mesures barrières par la population.

Au cours des quatre dernières semaines, le nombre de décès en Afrique a certes baissé de 45 % par rapport aux quatre semaines précédentes, mais le taux de létalité cumulé sur le continent est de 2,7 % et reste supérieur au taux de létalité mondial cumulé de 2,2 %.

Le Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique a tenu aujourd’hui une conférence de presse, organisée par APO Group, au cours de laquelle Dr Richard Mihigo, coordinateur du programme Vaccination et mise au point des vaccins au Bureau régional, a dressé le tableau du déploiement des vaccins en Afrique. Il était accompagné du Dr Sabin Nsanzimana, directeur général du Centre biomédical du Rwanda, du professeur Anthony Costello, professeur en Santé mondiale et développement durable à l’Université Collège de Londres, et du Dr Georges Ki-Zerbo, représentant de l’OMS en Guinée.

mc

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vendredi, 26 mars 2021 18:42

Niger: 11 morts dans des attaques

Au moins onze personnes ont été tuées mercredi au Niger au cours d’attaques contre trois villages de la région de Tillabéri (ouest) proche du Mali, ont annoncé des élus locaux.

“Les assaillants sont venus sur plusieurs motos aux environs de 17H00 locales (16H00 GMT). Ils ont tué trois personnes à Zibane-Koira Zéno, une autre à Zibane Koira-Tégui et sept autres encore à Gadabo, avec un blessé”, a déclaré un élu de la zone sous couvert d’anonymat. Un proche du chef de l’un des villages a confirmé ces attaques et ce bilan.

Les assaillants “ont encerclé les villages” et ceux qui ont cherché à fuir ont été poursuivis et tués, selon cet élu.

“Ils ont emporté des animaux, incendié des classes d’une école et saccagé un centre de santé” qui procure des soins à plusieurs villages de la zone, a-t-il ajouté.

“Il y a eu effectivement onze morts dans les trois attaques”, a confirmé une source proche du chef d’un des villages attaqués, réfugié à Niamey “à cause de l’insécurité”.

Les trois villages qui sont situés dans une zone difficile d’accès, sont distants de quelques kilomètres.

En mai 2020, vingt personnes avaient été tuées dans ces mêmes trois villages, au cours d’attaques menées par des hommes lourdement armés venus à moto et qui avaient ensuite fui en direction du Mali, selon les autorités.

Les attaques contre des civils se sont multipliées depuis le début de l’année au Niger: plus de 300 personnes ont été tuées dans trois séries d’attaques contre des villages et des campements de l’ouest du pays, frontalier du Mali. Aucune n’a été revendiquée.

La dernière de ces attaques de grande ampleur a eu lieu dimanche dans la région de Tahoua, faisant 137 morts en quelques heures dans trois villages touareg et des campements alentour.

hn

 
 

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La Côte d'Ivoire a réussi à éliminer la trypanosomiase humaine africaine, également connue sous le nom de « maladie du sommeil », en tant que problème de santé publique, devenant ainsi le deuxième pays africain après le Togo à recevoir la validation de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« Je consacre ce moment important à des décennies de travail acharné et à la contribution individuelle de chaque travailleur de la santé qui a bravé certains des défis les plus difficiles pour atteindre les populations, souvent dans des zones rurales éloignées », a déclaré Dr Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l'Hygiène publique de Côte d'Ivoire. « Notre défi consiste maintenant à maintenir le niveau de surveillance requis et, avec l'aide de tous, à parvenir à l'interruption de la transmission de la THA d'ici 2030. »

La Côte d'Ivoire a signalé des centaines de cas par an au cours des années 1990. Ces cas ont progressivement diminué lors des deux dernières décennies et, ces dernières années, le pays a signalé moins de 10 cas par an. À ce faible niveau, on peut dire que la maladie a été éliminée en tant que problème de santé publique.

Ce résultat est attribué à de solides mesures de contrôle et de surveillance, au dépistage actif (et passif) des populations à risque et à la lutte ciblée contre les vecteurs, qui ont contribué à réduire fortement le nombre de cas dans les zones de transmission. Les hôpitaux et les centres de santé ont procédé au contrôle des patients en utilisant des examens diagnostiques spécifiques et des unités mobiles de laboratoire ont procédé au dépistage des populations dans les villages.

Le traitement des personnes infectées signifiait que le vecteur, la mouche tsé-tsé, ne pouvait plus transmettre la maladie à d'autres personnes. Il a fallu maintenir cette situation pendant des années pour éliminer progressivement la maladie.

« Ce succès de la Côte d'Ivoire marque une étape importante qui rapproche l'Afrique de l'élimination de la maladie du sommeil », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique. « Les mesures de lutte soutenues au cours des deux dernières décennies ont entraîné une baisse significative du nombre de cas - un signe positif que de nombreux pays franchiront bientôt ce cap. »

« Le résultat auquel la Côte d’Ivoire est parvenue après plusieurs décennies de lutte contre la Trypanosomiase Humaine Africaine, traduit l’excellent leadership du Ministère de la santé et de l’hygiène publique à travers la Direction du Programme d’élimination de la THA. Il est également l’expression de l’engagement et de la détermination des Directions régionales et départementales de la santé, des professionnels de la santé, de l’adhésion des communautés aux stratégies de lutte et de la vitalité du partenariat », a ajouté le Représentant de l’OMS en Côte d’Ivoire, Dr Jean Marie Vianny Yameogo.

Deux autres pays - le Bénin et la Guinée Equatoriale - ont soumis leurs dossiers à l'OMS, demandant la validation de l'élimination en tant que problème de santé publique.

Sous la coordination de l'OMS, les programmes nationaux de lutte contre la maladie, les agences de coopération bilatérale et les organisations non gouvernementales ont permis de réduire considérablement le nombre de cas de la maladie, qui a atteint un niveau sans précédent de moins de mille cas dans le monde avant 2020.

La maladie du sommeil est une maladie potentiellement mortelle qui se propage par la piqûre d'une mouche tsé-tsé infectée, une espèce indigène du continent africain. Plus de 60 millions de personnes dans 36 pays, qui vivent principalement dans les zones rurales de l'Afrique de l'Est, du Centre et de l'Ouest, risquent de contracter la maladie.

Validation de l'élimination en tant que problème de santé publique

La validation par pays est faite par l'OMS. Un dossier complet doit être soumis présentant des informations détaillées sur l'incidence passée et présente de la maladie sur l'ensemble du territoire. Le pays demandeur doit prouver qu'il dispose d'une surveillance efficace et continue, afin de démontrer que la capacité de détection de la maladie est forte. De plus, les chiffres doivent être inférieurs aux seuils spécifiques exigés par l'OMS, soit moins d’un cas pour 10 000 habitants dans tous les districts, pendant une période de cinq ans.

L'OMS et ses partenaires ont pour objectif l'interruption de la transmission de la forme Trypanosoma brucei gambiense de la maladie dans tous les pays endémiques d'ici 2030.

Les principales approches de lutte contre la maladie du sommeil consistent à réduire les réservoirs de l'infection et la présence de la mouche tsé-tsé.

Le dépistage des personnes à risque permet d'identifier les patients à un stade précoce. Le diagnostic doit être posé le plus tôt possible afin d'éviter les procédures de traitement compliquées et risquées du stade avancé.

La maladie

La trypanosomiase humaine africaine est une maladie parasitaire à transmission vectorielle causée par l'infection par des parasites protozoaires appartenant à l'espèce Trypanosoma. Le parasite causal est transmis à l'homme par la piqûre de la mouche tsé-tsé (du genre Glossina) qui a contracté l'infection chez les humains ou les animaux porteurs des parasites pathogènes pour l'homme.

Il existe deux formes : l'une due au trypanosome gambiense, que l'on trouve dans 24 pays d'Afrique occidentale et centrale et qui représente plus de 98 % des cas. L'autre, due au trypanosoma brucei rhodesiense, est présente dans 13 pays d'Afrique orientale et australe et représente le reste des cas.

Lorsqu'elle est piquée par la mouche tsé-tsé, une plaie rouge peut apparaître en quelques semaines. La personne peut avoir de la fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés, des muscles et des articulations douloureux, des maux de tête et de l'irritabilité.

Les personnes infectées se sentent léthargiques et somnolentes le jour, puis éveillées et épuisées la nuit. Des troubles neuropsychiatriques et sensoriels surviennent ensuite, puis un coma avant la mort dans les mois ou parfois même les années qui suivent.

mc

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L’Union européenne, confrontée à des problèmes de livraisons de vaccins au coeur d’un vif différend entre Bruxelles et Londres, s’est dite prête jeudi à bloquer les exportations d’AstraZeneca, lors d’un sommet virtuel auquel a participé le président américain Joe Biden qui a annoncé le doublement de son objectif de vaccinations.

Alors qu’une troisième vague épidémique déferle sur l’Europe – la Commission européenne a renforcé son mécanisme de contrôle des exportations pour les restreindre drastiquement vers les pays qui en produisent ou dont la population est déjà largement vaccinée.

Le mécanisme a déclenché l’ire du Royaume-Uni, premier destinataire des doses exportées hors du continent. Même si Londres et l’UE se sont engagés à trouver une solution et pourraient parvenir à un accord dès samedi, croit savoir le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.

Interrogée à l’issue de la réunion des 27, la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a prévenu: le laboratoire suédo-britannique AstraZeneca, qui n’a livré aux Vingt-Sept que 30 des 120 millions de doses promises au 1er trimestre, “devra d’abord rattraper son retard” et honorer son contrat avant de pouvoir exporter hors du continent.

C’est “la fin de la naïveté”, a jugé le président français Emmanuel Macron devant la presse. “Nous devons bloquer toutes les exportations aussi longtemps que des laboratoires ne respectent pas leurs engagements avec des Européens”, a-t-il soutenu.

L’UE a exporté quelque 21 millions de doses, tous vaccins confondus, vers le Royaume-Uni, mais n’a reçu en retour aucune dose produite outre-Manche – alors que le contrat signé par AstraZeneca prévoyait la livraison de doses provenant de deux usines britanniques. L’entreprise a expliqué que son contrat avec Londres l’obligeait à honorer en priorité les commandes britanniques.

Selon un calcul de l’assureur-crédit Euler Hermes, le retard de l’UE dans son calendrier vaccinal, désormais de sept semaines, pourrait coûter à son économie 123 milliards d’euros en 2021.

Dans leur déclaration finale, les Vingt-Sept soulignent qu'”accélérer la production, les livraisons et le déploiement des vaccins reste essentiel et urgent pour surmonter la crise”, et que “les efforts en ce sens doivent être intensifiés”.

Dans la soirée, le président américain Joe Biden s’est joint à la réunion virtuelle, peu après sa première conférence de presse à la Maison Blanche. Il y a annoncé doubler son objectif de vaccinations contre le Covid-19 pour les 100 premiers jours de son mandat, le portant à 200 millions. “Nous aurons procédé à 200 millions d’injections d’ici mon centième jour en fonction”, a-t-il promis.

mc

 
 

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SEA-invest Côte d’Ivoire, concessionnaire du Terminal Vraquier d’Abidjan (TVA), poursuit l’expansion et la diversification de ses activités sur le territoire ivoirien en prévoyant  au cours de l’année 2021 l’ouverture d’une nouvelle base logistique de dernière génération dans la zone de Yopougon/Anyama.

Implanté au cœur de la façade maritime ivoirienne, SEA-invest y joue rôle majeur dans le secteur des importations et exportations de matières premières en vrac pour les secteurs des mines et de la construction.

Dans le cadre de l’expansion et la diversification de ses activités sur le territoire ivoirien, le Groupe ouvrira courant 2021  à travers sa filiale SEA INVEST LOGISTIQUE  une base de dernière génération dans la zone de Yopougon/Anyama.

Etendu sur 16.5 hectares, le site sera constitué de 3 ensembles qui comprendront 80 000 m2 d’entrepôts. Une première phase en cours de réalisation consistera en un atelier de 3000M2, avec un terreplein de 10 000M2 qui accueillera la flotte de 50 camions de SEA-truck  filiale du groupe  un hangar de 8 300M2, qui permettra de stocker de pièces détachées, et enfin une dernière zone constituée de deux hangars de 2700M2 chacun, dédiée elle aussi à des activités de stockage. Le déploiement de cette nouvelle base est d’autant plus structurant pour le district d’Abidjan qu’il contribuera au développement de certaines aires.

En effet, l’installation de ces activités logistiques majeures à Yopougon/Anyama s’inscrit dans la volonté des Autorités de décongestionner la ville, tout en développant la zone à travers notamment le traçage de nouvelles voies de circulation, l’électrification de toute l’aire, et son rattachement au réseau d’eau. Philippe Van de Vyvere, Président du Groupe SEA-invest, déclare : « C’est avec une grande joie et une fierté certaine que SEA-invest poursuit le développement de ses activités en Côte d’Ivoire, à travers l’ouverture prochaine d’une base logistique qui contribuera au développement des écosystèmes industriels de la commune Yopougon. Nous nous 2 réjouissons ainsi de poursuivre notre engagement en tant qu’entreprise citoyenne, au service du développement de la Côte d’Ivoire. ».

A noter que SEA-invest est l’un des principaux opérateurs de terminaux au monde pour le vrac sec, les fruits et le vrac liquide. Fort d’une expertise de renommée mondiale dans les domaines de la manutention, de l’entreposage et d’autres activités portuaires, SEA-invest opère dans 25 terminaux portuaires dans 9 pays sur 2 continents.

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La nouvelle stratégie du genre pour la période 2021-2025 (https://bit.ly/2O7kJFq), rendue publique le 3 février dernier, renforce les engagements de la Banque africaine de développement (www.AfDB.org) en faveur de l’autonomisation des femmes, notamment dans la situation de fragilité à laquelle le Sahel et le bassin du Lac Tchad font face.

Dans ces deux régions marquées par des crises multiformes, la Banque s’emploie à mettre en œuvre des initiatives qui visent à promouvoir l’égalité des genres et accélérer la résilience économique des femmes. En effet, les inégalités de genre au Sahel et dans le Bassin du Lac Tchad s’aggravent en raison des défis liés au changement climatique et à l’insécurité qui poussent les femmes et les communautés dans un cycle de vulnérabilité.

La Banque reconnait que l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes est un facteur clé pour la stabilité et le développement durable. Leur rôle essentiel s’est renforcé en raison de la crise sanitaire, avec un accroissement de la charge de travail non rémunéré et un accès réduit aux sources de revenus (en raison des restrictions). Pour ces raisons, il est essentiel que les femmes continuent d’accéder davantage aux ressources économiques et productives, malgré le contexte de grande fragilité dans ces deux régions.

La Banque va ainsi financer pour près de 2,4 millions de dollars américains un projet de renforcement des capacités de la Commission du bassin du Lac Tchad (CBLT) et surtout d’autonomisation des femmes et des jeunes au Niger et au Tchad.

Le Projet multinational d’autonomisation économique des femmes et des jeunes vulnérables dans la région du Sahel est destiné, quant à lui, à renforcer l’action de la Banque en faveur des femmes maliennes, nigériennes et tchadiennes.

Financé à hauteur de 1,4 million de dollars par la Banque, ce projet contribuera à réduire les conséquences humanitaires issues de la précarité créées par les crises, conflits et autres chocs climatiques.

Corriger les disparités et transformer les dynamiques de genre

Dans les zones de fragilité extrême comme au Sahel, dans le Bassin du Lac Tchad ou la Corne de l’Afrique, les interventions de la Banque africaine de développement visent surtout à assurer aux femmes plus de ressources financières, en les soutenant dans les activités agricoles, l’artisanat, l’élevage, la création de micro-entreprises et la prestation de petits services. Dans ces régions et à travers le continent, la Banque met un accent sur l’accès accru des femmes aux services sociaux, notamment de santé, éducation, eau et assainissement, à travers les projets d’infrastructure sensibles au genre.

La Banque soutient aussi les femmes porteuses de projets dans les domaines de l’entreprenariat féminin et le développement de chaînes de valeur agricole tels que les projets d’appui au développement de l’anacarde au Burkina Faso et Mali. De nouveaux projets sont également mis en œuvre dans l’agribusiness qui permettent l’accès à des ressources techniques, outils numériques et à la propriété foncière, afin de renforcer leur compétitivité. Les femmes sont en effet au cœur de la sécurité alimentaire.

Outre ces interventions opérationnelles  la Banque produit des « Profils Genre Pays », qui permettent de générer des données chiffrées et d’identifier les domaines prioritaires d’intervention.

En raison de la persistance d’importantes disparités juridiques et socio-économiques entre les hommes et les femmes sur le continent, la Banque a lancé conjointement avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) l’Indice de l’égalité des genres en Afrique. Cet indice composite vise, entre autres, à évaluer la situation des femmes en comparaison et aux côtés des hommes dans trois dimensions : le bien-être économique, le bien-être social et l’autonomisation, à savoir la représentation politique et institutionnelle. En collaboration avec la CEA et ONU Femmes, la Banque a organisé la diffusion mondiale du rapport de l’égalité des genres en Afrique  en décembre 2020. Selon ce rapport, l'écart dans la région du Sahel reste le plus marqué - avec une moyenne de 31,9 %, qui du reste est inférieure à la moyenne continentale estimée à 48,4%, en dépit des efforts remarquables et soutenus menés par les autorités dans cette région. Cette situation défavorable s’explique par les multiples défis rencontrés dans la région qui tendent à annihiler et rendre insignifiantes les avancées qui y sont constatées.

Selon l’indice, c’est la dimension économique qui présente les disparités de genre les plus prononcées, soulignant la nécessité de débloquer davantage de financement pour libérer le potentiel des femmes entrepreneures.

C’est en réponse entre autres à cette exigence que la Banque a lancé l’initiative AFAWA (Affirmative Finance Action for Women in Africa) dont l’objectif est de favoriser l’accès des femmes africaines au financement afin de réduire leurs obstacles dans la création d’activité économique. La Banque cherche ainsi à combler un déficit de financement en défaveur des entreprises appartenant ou dirigées par des femmes en Afrique évalué à 42 milliards de dollars.

Autre initiative plus récente, la Banque et plusieurs partenaires ont inauguré, en octobre 2020, le réseau « Femmes pour l’éthique et la conformité en Afrique » (WECA, Women in Ethics and Compliance in Africa)  autour de cadres et dirigeantes impliquées dans la lutte contre la corruption et la non-conformité dans les entreprises et activités commerciales.

La Banque africaine de développement encourage, enfin, un dialogue politique qui vise à soutenir les efforts de ses pays membres régionaux pour améliorer l’accès des femmes aux ressources économiques et sociales, en particulier la scolarisation des filles et l’amélioration de l’accès des femmes à la terre à travers des législations foncières plus favorables.

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait part de la volonté de l’UE de renforcer sa coopération avec les Etats-Unis en matière de vaccins contre le coronavirus.

“L’UE et les USA sont tous les deux de grands producteurs de vaccins et nous avons tout intérêt à coopérer, pour assurer le bon fonctionnement des chaînes d’approvisionnement au niveau mondial”, a souligné Mme von der Leyen dans une déclaration à l’issue d’un entretien téléphonique vendredi avec le président américain Joe Biden.

Pour mieux préparer le monde à faire face aux futures pandémies et à améliorer la sécurité sanitaire au niveau mondial, la présidente de la Commission européenne a annoncé avoir invité Joe Biden à participer au prochain sommet mondial sur la santé qui se tiendra à Rome le 21 mai.

Disant espérer un nouveau départ pour les relations UE-USA, Mme von der Leyen a insisté que dans le sillage de la suspension de tous les tarifs imposés dans le cadre des différends entre Airbus et Boeing pendant une première période de 4 mois, Bruxelles et Washington sont déterminés à résoudre leurs différends concernant l’industrie aéronautique, en se fondant sur les travaux de leurs représentants respectifs en matière de commerce.

Pour elle, la suspension des tarifs constitue “une très bonne nouvelle pour les entreprises et les industries des deux côtés de l’Atlantique, et d’un signal positif fort pour notre coopération économique au cours des prochaines années”.

S’agissant de l’avenir des relations économiques entre l’UE et les USA, Mme von der Leyen a dit avoir proposé de “forger un nouveau partenariat fondé sur nos valeurs et nos principes communs”.

“J’ai également proposé de créer un Conseil commercial et technologique au niveau ministériel, pour répondre aux défis en matière d’innovation. J’y vois l’instance idéale pour construire notre alliance technologique transatlantique”, a-t-elle relevé.

En matière de politique étrangère, a-t-elle ajouté, “nous avons convenu de renforcer notre coopération en tant que partenaires partageant les mêmes valeurs et de soutenir la démocratie, la stabilité et la prospérité, dans un contexte d’environnement international en évolution rapide. Cette coopération se fera en collaboration étroite avec l’OTAN”.

mc

 
 

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