Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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mercredi, 08 septembre 2021 14:35

Sommet de la CEDEAO sur la crise en Guinée

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunit, mercredi 8 Septembre 2021, en sommet extraordinaire virtuel pour discuter de la situation en Guinée, après la prise de pouvoir par la force et l’arrêt du président Alpha Condé.

“L’organisation se réunira mercredi en sommet extraordinaire virtuel pour discuter de la situation en Guinée”, a fait savoir mardi la directrice de la communication de la CEDEAO, Sandra Oulate, précisant que la réunion est prévue à 14H00 GMT.

La CEDEAO avait condamné dimanche avec “la plus grande fermeté” la prise de pouvoir par la force en Guinée Conakry, et a exigé la “libération immédiate et sans condition” du président Alpha Condé.

Dimanche, des militaires guinéens ont annoncé, avoir arrêté le président, gelé la Constitution, dissous le gouvernement et les institutions et fermé les frontières terrestres et aériennes du pays.

hn

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La reprise du procès pour corruption de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, initialement prévue jeudi 9 Septembre 2021, est reportée dans l’attente de conclusions sur son état de santé, après sa mise en liberté conditionnelle pour raisons médicales, a annoncé mardi le Parquet.

M. Zuma, 79 ans, incarcéré depuis le 8 juillet et hospitalisé depuis un mois pour des raisons gardées confidentielles, a obtenu la liberté conditionnelle dimanche. Il avait dû subir une intervention chirurgicale en août, dont la gravité n’a pas été dévoilée.

L’audience est reportée “avec le consentement de toutes les parties aux 20 et 21 septembre afin de permettre à une équipe médicale désignée par l’Etat d’examiner les preuves médicales” sur la santé de M. Zuma, a déclaré le Parquet.

L’ancien chef d’Etat purgeait une peine de 15 mois ferme pour outrage à la justice, après avoir à maintes reprises refusé de se présenter devant une commission chargée d’enquêter sur la corruption d’Etat pendant sa présidence (2009-2018).

L’annonce de sa libération sous caution a provoqué la colère de l’opposition et de groupes de pression qui ont dénoncé “une décision politique” et non pas médicale.

Dans cette affaire vieille de 20 ans, l’ancien président est accusé d’avoir reçu des pots-de-vin du géant de l’armement français Thalès, inculpé de son côté de corruption et blanchiment d’argent. Il doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket.

Ce procès maintes fois reporté, l’ex-président et ses avocats multipliant les recours, s’était finalement ouvert en mai.

L’incarcération de M. Zuma avait déclenché une vague sans précédent de violences et pillages en Afrique du Sud.

fm

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Alors que le monde vit des bouleversements qui vont reconfigurer la géopolitique de l’Indopacifique à la Méditerranée, en passant par le Moyen-Orient et donner lieu à des alliances nouvelles, la stabilité du Maroc devient “un bien précieux” aussi bien pour l’Afrique, pour l’espace méditerranéen, que pour l’Europe, affirme Jean Thomas Lesueur, chercheur à l’Institut Thomas More.

Analysant la portée pour l’Europe et le monde occidental des élections législatives couplées à celles communales et régionales qui se tiennent ce mercredi au Maroc, le chercheur, qui a participé à la fondation de ce Think-tank basé à Paris et Bruxelles, soutient que “la stabilité du Maroc est un bien précieux. Dans cette refondation nécessaire des alliances, le Maroc devra d’ailleurs tenir une place toute spéciale. Seul pays stable du Maghreb et des rivages de l’immense océan sahélo-saharien, il constitue une vigie incontournable sur des mondes en ébullition, traversés de tensions et de menaces”.

À ce titre, relève Jean Thomas Lesueur dans cette analyse publiée sur le site français “Causeur.fr”, “les élections générales (législatives, municipales et régionales) qui se tiennent ce mercredi, doivent être suivies avec la plus grande attention. La stabilité du Maroc est un bien précieux pour les Marocains d’abord mais aussi pour l’Afrique, pour l’espace méditerranéen et pour l’Europe”.

De fait, souligne le chercheur, “cela fait au moins deux décennies que le pays travaille à parfaire et polir les différentes facettes de cette stabilité. Stabilité institutionnelle d’abord (…). Stabilité économique ensuite”. A cet égard, le chercheur relève que “le Maroc investit massivement dans son tissu industriel, dans les infrastructures…”.

Et, si “la question du partage des fruits du développement reste pressante dans le pays, la comparaison avec ses voisins régionaux montre le volontarisme du Maroc”, affirme l’auteur de cette analyse pour qui “la stabilité sociale est sans doute le principal défi du Maroc”.

Selon le chercheur, “la lutte contre les inégalités compte parmi les enjeux prioritaires. Le chemin sera long mais certaines réformes sont déjà actées : la lutte contre la corruption et la prévarication avec le renforcement de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la Corruption ; le mouvement de déconcentration et de régionalisation, qui doit favoriser efficacité et proximité de l’action publique ; la constitutionnalisation et la régionalisation du Conseil National des Droits de l’Homme”.

Mettant en exergue “la stabilité religieuse” du Maroc et alors que la question de l’islam domine l’agenda mondial, le chercheur de l’Institut Thomas More a souligné que “le Maroc promeut une conception apaisée et équilibrée de l’Islam, dont le rayonnement déterminera pour partie l’issue de la longue guerre contre le terrorisme islamiste et ses racines idéologiques”.

Enfin, s’agissant de “la stabilité géopolitique qui est le dernier aspect de cette puissance d’équilibre que s’efforce d’être le pays”, le Maroc situé à l’extrême-Occident de plusieurs mondes en crise (monde musulman, zone sahélo-saharienne et Maghreb) et à l’intersection méditerranéenne de l’Afrique et de l’Europe, il est “tout simplement incontournable”, affirme le chercheur, soulignant la fermeté des positions du Royaume et la portée de ses alliances notamment avec les États-Unis et l’Europe.

Et de relever, dans ce contexte, que le devenir du Maroc “ne peut nous laisser indifférent : la sécurité et la stabilité de l’Europe, considérée par les islamistes et djihadistes de tous acabits comme le ventre mou de l’Occident, sont en jeu”.

«Ce rapide tour d’horizon montre un fait nouveau pour nous autres Européens : l’accession définitive du Maroc au rang de première puissance régionale. Cela change peut-être notre manière d’appréhender le pays. Mais cela multiplie aussi les potentialités d’une entente et d’une alliance renforcées avec lui”, affirme le chercheur, pour qui “il est temps pour l’Occident de renforcer entente et alliance avec le seul pays stable du Maghreb” et de considérer le Maroc comme son principal interlocuteur dans le monde arabe.

fm

 
 

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Les députés sud-africains ont critiqué, vendredi 3 Septembre 2021, leur gouvernement pour sa gestion de la reprise économique post Covid-19 et du fléau du chômage qui a pris une dimension sans précédent durant les derniers mois.

La crise économique qui frappe le pays s’est aggravée durant les dernières années et le chômage des jeunes a augmenté à 75%, a déclaré le chef du principal parti d’opposition, l’alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, dans une séance au Parlement, tenue en présence du président Cyril Ramaphosa.

Relevant que le gouvernement est «déconnecté» des réalités économiques et sociales du pays, M. Steenhuisen a affirmé que les jeunes ont besoin d’opportunités de travail et non pas de subventions au chômage.

Réagissant à ces critiques, M. Ramaphosa a concédé que les interventions contenues dans le plan de reconstruction et de relance de l’économie, annoncées récemment par le gouvernement «n’étaient pas suffisantes».

«Il est temps d’évaluer le chemin parcouru, de réfléchir aux choix auxquels nous sommes confrontés en tant que nation et de prendre des mesures audacieuses pour réaliser le progrès économique escompté», a-t-il souligné.

Notant que la reprise économique du pays était l’objectif et la mission principale du gouvernement dans le contexte actuel, Ramaphosa a reconnu que les niveaux de chômage dans le pays ont atteint «des niveaux de crise».

L’Afrique du Sud, qui compte parmi les pays les plus industrialisés du continent africain, s’est engluée depuis plus d’une décennie dans une crise caractérisée par une croissance molle, la détérioration des finances publiques, le chômage de masse et des inégalités considérées parmi les plus criantes au monde.

Selon le Trésor sud-africain, l’économie sud-africaine s’est contractée de 7% en 2020, sa plus forte baisse depuis la récession de 2009, principalement en raison de la pandémie de Covid-19.

Par ailleurs, l’Agence sud-africaine des statistiques (Stats SA) a révélé que le taux de chômage en Afrique du Sud a atteint un nouveau record de 34,4% de la population active au 2ème trimestre 2021, soit plus de 7,8 millions de personnes sans emploi.

hn

 
 

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La maire d’Abobo, Kandia Camara, a appelé, lundi 06 septembre 2021, les commerçants à libérer de la voie publique en vue de la reprise de l’opération d’embellissement dénommée “Abobo est zo”.

Lors d’une rencontre d’échanges avec les acteurs de ce secteur  à la salle de réunion de la mairie, Kandia Camara a dit reprendre cette opération pour maintenir l’image reluisante et le nouveau paysage afin de faire avancer la commune dans l’intérêt de la population. “Que les commerçants  s’impliquent et soutiennent cette opération pour qu’on arrive ensemble au développement, à la transformation et au changement d’Abobo”, a-t-elle lancé.

« Que la route reste la route, le trottoir reste le trottoir, le magasin reste le magasin et la maison reste la maison. Que chaque chose soit à sa place dans cette commune. Respectez les lieux réservés aux commerces, aux garages et aux maquis car il y a des endroits pour exercer ces activités génératrices de revenus », a poursuivi la remplaçante d’Hamed Bakayoko, décédé le 10 mars en allemagne des suites d’un cancer fulgurant.

Le maire d’Abobo, également Premier ministre, Hamed Bakayoko, avait lancé en juillet 2020, lancé l’opération “Abobo est zo” pour l’assainissement et le ravalement des façades des bâtiments des voies principales de cette commune située dans le Nord d’Abidjan.

( AIP)

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En fin de mission en Côte d’Ivoire, l’ambassadeur de la République de Tunisie, Mohamed Nawfel Labidi, est allé fait ses adieux, mardi 07 septembre 2021, au chef de l’Etat, Alassane Ouattara, lors d’une audience au palais présidentiel à Abidjan-Plateau.

Le diplomate tunisien a déclaré qu’il part de la Côte d’Ivoire avec « un profond sentiment de gratitude vis-à-vis du gouvernement, du président de la République et du peuple ivoirien ».

« La période que j’ai passé ici, en 33 ans de carrière un peu partout dans le monde, ont été les plus belles années de ma carrière diplomatique », a précisé le diplomate tunisien. Il a transmis l’invitation du président tunisien Kaïs Saïed à son homologue ivoirien, afin que celui-ci effectue une visite officielle en Tunisie.

Aussi, M. Labidi a-t-il noté un certain dynamisme dans les relations entre les deux Etats notamment dans le domaine de la coopération économique.

Au terme de sa mission de quatre ans et demi, il a été fait Commandeur de l’Ordre national. La remise des insignes a eu lieu lors d’une cérémonie suivie de dîner qui s’est déroulée jeudi 26 août au siège du ministère des Affaires étrangères.

Le mandat de l’ambassadeur Labidi en Côte d’Ivoire a été marqué par un renforcement significatif des relations bilatérales et un grand élan des partenariats économiques. C’est ainsi que sur le plan économique, pas moins de 160 entreprises tunisiennes se sont implantées à Abidjan, alors qu’elles n’étaient qu’au nombre de 46 en 2017.

La communauté tunisienne qui ne comptait que 700 personnes en 2014 est désormais forte de 2000 ressortissants en Côte d’Ivoire.

(AIP)

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Quelque 1.500 ONG ont réclamé mardi le report de la conférence climat de l’ONU COP 26, estimant “impossible” la tenue d’une réunion “juste et inclusive” à Glasgow (Ecosse) en novembre.

“Avec seulement deux mois d’ici l’échéance, il est évident qu’une conférence mondiale sur le climat sûre, inclusive et juste est impossible, étant donné l’échec à soutenir l’accès aux vaccins à des milliers de personnes dans les pays pauvres, les coûts en hausse des voyages et du logement et de l’incertitude sur l’évolution de la pandémie de Covid-19”, écrit le Climate Action Network, qui regroupe quelque 1.500 ONG dont Greenpeace, WWF, Action Aid, Oxfam ou encore Amnesty international.

“Une COP en personne début novembre exclurait de facto de nombreux délégués des gouvernements, militants de la société civile et journalistes, en particulier des pays du Sud dont beaucoup sont sur la +liste rouge+ Covid du Royaume-Uni”, poursuivent les organisations dans un communiqué, dénonçant cette “exclusion” dans des discussions sur des sujets capitaux pour l’avenir de l’humanité, en particulier pour les pays les plus pauvres, en première ligne contre le réchauffement climatique.

“Cet appel au report de la COP26 ne signifie en aucun cas un report des actions climatiques urgentes ni un boycott des discussions climat”, précise le groupe.

Fin juin, le gouvernement britannique, en charge de cette COP26 qui doit rassembler des milliers de personnes du 31 octobre au 12 novembre, et l’ONU avaient annoncé qu’ils allaient faciliter l’accès à la vaccination contre le Covid-19 pour les participants qui le souhaitaient.

Mais à ce stade, cette vaccination n’a pas encore commencé.

Mardi, le gouvernement britannique a assuré que tous ceux qui en avaient fait la demande – sans en préciser le nombre – recevraient leur première dose “cette semaine”, et qu’avec un délai de quatre semaines entre les deux doses, les délégués seraient vaccinés d’ici le début de la conférence.

mc

 
 

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Le Salvador devient mardi 7 Septembre 2021 le premier pays au monde à autoriser le bitcoin comme monnaie légale, à côté du dollar américain, en dépit des fortes réticences au sein de la population et des critiques d’économistes et d’organismes financiers internationaux.

“Demain (mardi), pour la première fois dans l’histoire, tous les yeux seront braqués sur le Salvador”, a claironné lundi dans un tweet le président Nayib Bukele, en annonçant dans la foulée que le pays avait acheté ses premiers 200 bitcoins.

Pour le chef de l’Etat et son gouvernement, le bitcoin permettra aux Salvadoriens d’économiser 400 millions de dollars de frais bancaires lors des envois d’argent par la diaspora, notamment installée aux Etats-Unis, qui représentent 22% du PIB du pays.

Cependant, plus des deux-tiers des 6,5 millions de Salvadoriens s’opposent pour la première fois à une décision du très populaire président Bukele et disent dans deux sondages distincts vouloir continuer à utiliser exclusivement le dollar américain, la monnaie légale du Salvador depuis 20 ans.

“Ce bitcoin, c’est une monnaie qui n’existe pas, c’est une monnaie qui ne va pas profiter aux plus pauvres, mais aux plus riches. Qui, étant pauvre, peut investir alors qu’il a à peine de quoi manger ?”, s’enflamme José Santos Melara, un vétéran de la guerre civile qui a déchiré le Salvador de 1980 à 1992, et qui a manifesté vendredi contre la crytomonnnaie.

“Ce sont des décisions (prises) sans consultation par ce gouvernement et les parlementaires (…) les gens ne voient pas en quoi elles auront un impact positif pour changer de manière significative leurs conditions de vie”, juge la directrice des sondages de l’Université centraméricaine (UCA) Laura Andrade.

Selon l’UCA, 65,2% de la population n’est pas intéressée par le téléchargement du porte-monnaie électronique “Chivo” (“Super”, en langage familier) nécessaire pour effectuer des transactions de la vie quotidienne en bitcoins, malgré les 30 dollars de bienvenue offerts par le gouvernement.

Une semaine avant l’entrée en vigueur, plusieurs centaines de personnes ont manifesté dans la capitale pour demander au Parlement de renoncer au bitcoin.

Mais la cryptomonnaie a aussi ses partisans : Jorge Garcia, un coiffeur âgé de 34 ans utilise le bitcoin depuis maintenant trois ans. Il estime que c’est une monnaie “d’avenir” et espère que “sa valeur va monter”.

Le Parlement salvadorien, dominé de manière écrasante par les partisans du président Bukele depuis les dernières élections législatives, a voté en juin la loi qui fera du bitcoin une monnaie ayant cours légal au Salvador et qui oblige à “accepter le bitcoin comme moyen de paiement”. La valeur du bitcoin “sera établie librement par le marché”, stipule la loi.

Poursuivant la mise en oeuvre de la réforme, les députés ont approuvé mardi, à la demande du président Bukele, la création d’un fonds de 150 millions de dollars destiné à garantir la convertibilité automatique du bitcoin en dollars américains.

En outre, 200 distributeurs automatiques permettant d’échanger des bitcoins sont en cours d’installation. Certains gardés par des militaires pour prévenir leur dégradation par des opposants.

Des économistes, mais également la Banque Mondiale, le Fonds monétaire international (FMI) ou la Banque interaméricaine de développement (BID) ont exprimé leur sceptiscisme.

Cette mesure aura “un impact négatif” sur les conditions de vie des Salvadoriens en raison de “la forte volatilité du taux de change” du bitcoin, et aura un impact “sur les prix des biens et services”, selon l’économiste de l’Université du Salvador Oscar Cabrera.

Le bitcoin, c’est la promesse d’un “Titanic que personne ne gouverne”, s’inquiète Oscar Cabrera, également ancien président de la Banque centrale du Salvador.

Le fait que la valeur de la cryptomonnaie soit déterminée “exclusivement par le marché” en fait une monnaie “hautement volatile”, insiste la Fondation salvadorienne pour le développement économique et social (Fusades).

Elle estime par ailleurs “inconstitutionnel” d’imposer “l’acceptation obligatoire du bitcoin comme moyen de paiement”.

Le populaire président Bukele, critiqué pour son autoritarisme et son mépris de la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, a accusé l’opposition de vouloir “faire peur” à la population en dénigrant le bitcoin.

Craignant le blanchiment d’argent par des réseaux criminels, notamment de trafic de drogue, les Etats-Unis ont appelé le Salvador à “se protéger des acteurs malintentionnés” par un usage du bitcoin “réglementé”, “transparent” et responsable”.

fm

 
 

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Si la date du mardi 06 avril 2021 a marqué en Côte d'Ivoire, l'annonce au grand jour de la nouvelle équipe gouvernementale autour du Président Alassane OUATTARA, elle aura surtout symbolisé l'amorce d'un nouveau virage au niveau de la conduite des affaires régaliennes et des postes de souveraineté de la République.

Après la perte cruelle de cadres incontournables de son premier carré d'influence, avec les décès aussi brusques qu'inattendus des Premiers Ministres Amadou Gon COULIBALY et Hamed BAKAYOKO, le Président de la République a visiblement songé à fait monter une nouvelle génération de cadres au premier niveau de la gouvernance Etatique.

Pour cela, le Chef de l'exécutif ivoirien a misé sur ses trois leviers de prédilection que sont la promotion de la jeunesse, la géo-représentativité et la politique du genre. C'est cette dernière donne qui a motivé la nomination au poste souverain de Ministre des Affaires Étrangères de Madame Kandia CAMARA, fidèle parmi les fidèles du locataire du Palais du Plateau.

Cette "dure-à-cuire" de la politique ivoirienne fait ainsi son entrée dans les hautes sphères de la gestion Etatique après la décennie d'une mission bien remplie à l'Education Nationale. Certes, son engagement politique sans équivoque fait d'elle l'un des personnages les plus controversés du marigot politique ivoirien mais de l'avis général, Kandia CAMARA, avec cette nomination au rang de Ministre d'État et désormais titulaire du portefeuille ô combien stratégique des Affaires Étrangères, connaît ainsi une promotion inédite dans l'histoire de la jeune nation ivoirienne.

En tant que première femme à occuper le poste de Chef de la Diplomatie et Première femme Ministre d'État nommée par le très précotionneux Alassane OUATTARA, la toute nouvelle Maire de la commune emblématique d'Abobo sait qu'elle compte désormais parmi la poignée de cadres qui tiennent la destinée du pays d'Houphouët-Boigny.

Cette ascension, pour le moins prévisible est la résultante de la mise en œuvre de ses qualités managériales exceptionnelles ainsi que de son engagement sans faille aux côtés du 5e Président ivoirien.

En effet, "La Péré Nationale", comme on l'appelle affectueusement au sein du parti houphouëtiste a été de tous les combats depuis que le Rassemblement Des Républicains (RDR), l'ancêtre du RHDP, fut porté sur les fonds baptismaux.

D'abord, dans l'ombre du Fama Djéni KOBENA Georges, elle donne la pleine mesure de son talent politique lorsque lui échoit la direction de l'aile féminine du parti qui porte déjà les idéaux politiques de celui-là qui est encore le Directeur Général Adjoint du Front Monétaire International (FMI). À la tête du RFR, l'ancienne syndicaliste pure produit du SYNESCI dont elle fut une membre influente, va faire ses preuves en tant que dirigeante et leader d'opinion. Elle fera de cette structure spécialisée le fer de lance du combat acharné du parti libéral.

Dans presque tous les hameaux du quadrilatère ivoirien, on se familiarise à la silhouette énergique et fluide du bourreau de travail qu'est Kandia CAMARA. Ses qualités d'ancienne sportives de haut niveau la prédisposait sûrement à ces années de pérégrinations qu'a nécessité l'implantation sur tout le territoire national de sa structure politique.

À l'épreuve de l'exercice du pouvoir suite à la victoire électorale du Président Alassane OUATTARA en 2010, celle qui allait hériter du très délicat et confligène Ministère de l'Education Nationale va faire montre d'une autre facette de sa forte personnalité.

En dépit de la décadence dans laquelle sombrait l'ensemble de l'institution, elle parvient à redorer le blason de l'école ivoirienne. Entre réinstauration de la discipline, réhabilitation et construction en masse d'infrastructures et grandes réformes, elle a réussi à remettre debout le système éducatif du pays.

Cela va lui valoir des lauriers politiques car, montée encore plus haut dans l'estime du Président OUATTARA, il fera d'elle en septembre 2017 la Secrétaire Générale du Parti au pouvoir, le RDR. C'est elle qui est chargée de mener la délicate transition qui verra naître le RHDP en tant parti unifié duquel elle est membre du directoire aux côtés de son alter-ego et complice, le Premier Ministre Amadou Gon COULIBALY.

Il faut dire que les deux personnalités partagent de nombreuses similitudes du point de vue de leurs trajectoires politiques et de leur accointance relationnelle faite de respect et de complémentarité. Kandia CAMARA a entretenu avec le fils du Poro des rapports privilégiés, et ce jusqu'à la disparition brusque de ce dernier.

Alassanistes jusqu'au bout des doigts, ils symbolisent tout deux, au service du parti et ce jusqu'au seuil de la controverse, un certain stoïcisme ainsi que l'intransigeance indispensable à la victoire de toute cause. Ils ont prêté volontiers leurs images comme fusibles pour que rien n'advint à la figure tutélaire de leur mentor qui, du reste, le leur rend bien.

Aujourd'hui, à tête du Ministère des Affaires Étrangères, on s'interroge encore si cette femme aussi fortement marquée politiquement pourra tenir la barre de cette Diplomatie dont les exigences semblent être aux antipodes de son tempérament et du franc-parler pour lequel elle est réputée.

Nul doute que cette femme pleine de pragmatisme saura trouver les ressources en elle-même pour tenir à la perfection ce nouveau rôle de Mici Dominici que le Chef de l'État a bien voulu lui confier.

Sachant faire preuve de tempérance et de dépassement quand les circonstances l'exigent, cette épouse de diplomate va certainement surprendre encore une fois l'ensemble de l'opinion en campant à merveille le personnage de sa nouvelle fonction.

En termes de Diplomatie, on se souvient qu'elle avait été la première autorité nationale à se rendre dans le village maternelle de Laurent Gbagbo alors que l'ancien Président de la République était encore incarcéré à la CPI.

En allant s'incliner sur la tombe de la mère de celui-là qui est le plus farouche adversaire de sa famille politique, elle a démontré non seulement un courage exceptionnel mais aussi elle a donné la preuve qu'elle est aussi capable de compromis lorsque ce qui est en jeu engage la nation entière.

Ne l'oublions pas, Kandia CAMARA, c'est une culture syndicaliste bien ancrée et dix (10) années à l'Education Nationale, donc habituée aux pourparlers, aux négociations.

Il n'y a donc pas de raison qu'elle ne réussisse pas dans ce domaine beaucoup moins stressant et plus policé qu'est la Diplomatie.

En cela, ses aptitudes bilingues en tant que Professeur d'anglais de formation seront sûrement un atout déterminant. Bonne chance à vous, Madame le Ministre d'État !

Pephangneli

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Le vice-président du Conseil présidentiel de l’Etat de Libye, Moussa Al Konni, est arrivé  lundi 06 septembre 2021  à Niamey au Niger, pour une visite de travail de 48 heures, rapporte l’Agence nigérienne de presse (ANP).

Il a été accueilli à sa descente d’avion à l’Aéroport International Diori Hamani par le Premier ministre nigérien Ouhoumoudou Mahamadou, accompagné du ministre nigérien délégué aux Affaires étrangères.

Dès son arrivée à Niamey, il a reçu, en audience le premier vice-président de l’Assemblée nationale du Niger, Kalla Ankourao, en présence du vice-président du Groupe d’amitié avec la Libye à l’Assemblée nationale, Ahmed Ben Hameda.

Au cours de son séjour, Moussa Al Konni aura des entretiens avec les autorités nigériennes dont une rencontre avec le Président Mohamed Bazoum.

(AIP)

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