Abidjan, le mercredi 07 mai 2025 (LDA)-Le secrétaire à la communication du syndicat Mouvement des enseignants pour la dignité, Ghislain Assy Dugarry, a été remis en liberté provisoire, à la suite de sa comparution, le mercredi 7 mai 2025 au tribunal de première instance d’Abidjan au Plateau. C’est une information livrée par David Bli Blé, porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) et l’Intersyndicale du ministère de l’Enseignement technique, de le Formation professionnelle et de l’Apprentissage (IS-METFPA), dans une vidéo publiée sur sa page officielle facebook.
Incarcéré depuis un mois au pôle pénitentiaire d’Abidjan, sa libération intervient à la suite de l’appel interjeté par son avocat, après sa condamnation à deux ans de prison ferme, le 8 avril dernier.
Assy Dugarry, acteur clé du mouvement syndical enseignant en Côte d’Ivoire, avait été arrêté dans des circonstances jugées arbitraires par ses proches et plusieurs organisations de défense des droits humains. En effet, Ghislain avait été enlevé à son domicile dans la nuit du 2 au 3 avril 2025, quelques heures avant le déclenchement d’une grève nationale des enseignants réclamant l’octroi d’une prime d’incitation.
« C’est une libération provisoire accordée à notre camarade. La question principale pour l’heure a été rejetée au 11 juin prochain. Ce qui est plus intéressant dans cette affaire, c’est que le camarade va sortir pour retrouver sa famille et c’est de la maison qu’il viendra au tribunal... Nous pouvons nous rejouir déjà de cette sortie, parce que éloigné de sa famille biologique et syndicale, c'est donc le moindre mal. Le reste n'est qu'une question de procédure», a-t-il-expliqué.
Accusé par le ministère public de “coalition d’agents publics” et “d’entrave au fonctionnement des services publics”, l’enseignant avait été conduit dès le lendemain à la maison d’arrêt d’Abidjan, avant d’être jugé et condamné en comparution immédiate. Un procès qui a suscité une vive controverse au sein de l’opinion publique et dans les milieux syndicaux.
La mise en détention de ce militant syndical avait été largement interprétée comme une tentative d’intimidation à l’encontre des enseignants mobilisés. Sa condamnation à 24 mois de prison avait accentué la tension entre le gouvernement et les organisations syndicales du secteur éducatif.
Auteur: Pacôme Kouassi