Dans le cadre de Journalism Trust initiative (JTI), Reporters Sans Frontière (RSF)-Afrique a présenté le Bureau Normes Audit-Côte d’Ivoire, comme le premier certificateur africain autorisé à certifier des médias au référentiel JTI, le jeudi 8 juin 2023 à Abidjan.

Le BNA a été déclaré éligible à une évaluation d’accréditation du Système ouest africain d’accréditation (SOAC), à la suite d’une pré-évaluation qui s’est soldée concluante pour l’organe en 2023. Toutefois, cette autorisation à certifier les organes de presse reste provisoire, et sera confirmée après une évaluation d’accréditation (satisfaisante) relativement à la norme ISO IEC 17065 et au référentiel JTI.

Marcel Gbaguidi, le représentant résident du système ouest africain d’accréditation (SOAC) s’estime heureux de cette initiative qui met l’accent sur la qualité et la conformité de l’information. « La certification des médias devient un mécanisme qui permet au grand public d’avoir accès à une information de confiance », a-t-il insisté, soulignant que le SOAC est l’organisme unique d’accréditation pour les huit États de l’UEMOA ; grâce à des accords de coopération avec la CEDEAO.

Représentant la directrice générale du BNA-Côte d’Ivoire, M. Kouamé Wilfried, directeur qualité et Développement, a salué cette demarche de certification des médias, tout en mettant l’accent sur la tâche qui incombe à sa structure. Il a précisé que tous les médias intéressés par la certification doivent se rendre sur le site internet du JTI, où ils seront soumis à un questionnaire d’auto-évaluation. Par la suite, ils pourront faire une demande de certification auprès de la BNA pour un processus de certification pendant 2 ans. « Le JTI au regard de ses exigences est une opportunité pour les médias et les consommateurs de l’information », a fait remarquer M. Kouamé.   

Le responsable Afrique-RSF et de Journalism Trust initiative, Marc Aboflan, a exprimé sa satisfaction "du feu vert provisoire accordé à la BNA pour la certification" des médias du continent. Pour lui, l’objectif est de permettre au grand public d’avoir accès à une information de qualité et de confiance. « Le choix de la Côte d’Ivoire répond à deux raisons principales, à savoir l’existence d’un espace fort de liberté d’expression dans le pays et le dynamisme du marché des médias (presse en ligne, écrite, radios, télévisions etc) », a-t-il soutenu. A cela s’ajoute la présence du SOAC à Abidjan.