Abidjan, la capitale économique ivoirienne, accueille du 25 au 30 octobre 2021, la 5ème session internationale de formation des Droits de l'homme. Elle est organisée par la Fondation Friedrich Naumann, en collaboration avec la Fondation René Cassin et le conseil national des Droits de l'homme(CNDH) de Côte d'Ivoire, sous le thème : « Défenseurs des Droits de l’Homme et justice internationale ».
A l'ouverture le lundi 25 octobre 2021, M. Delbé Constant, directeur de la Promotion et de la protection des Droits de l'Homme, représentant le Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l'Homme, s’est réjoui de la tenue de cette session en terre ivoirienne qui va contribuer au renforcement des capacités des acteurs de la société civile sur la protection des défenseurs droits de l’homme.
Mme Aimée Zebeyoux, conseillère spéciale chargée des Droits de l'Homme du président Alassane Ouattara, a soutenu qu’il faut protéger tous les défenseurs des Droits de l'homme, surtout que plusieurs instruments ou mécanismes de justice nationaux et internationaux existent. Aimée Zébeyoux a souhaité que cette session de formation aide les auditeurs à s'approprier les mécanismes ou instruments de protection des Droits de l'Homme. Surtout que la Constitution du 8 novembre 2016 stipule en son article 26 que la société civile est une des composantes de la démocratie; elle contribue au développement économique, social et culturel de la Nation et la loi numéro 2014 du 20 juin 2014 qui porte promotion et protection des défenseurs des Droits de l'Homme avec son décret d'application du 22 février 2017, faisant de notre pays l’Etat pionnier en la matière en Afrique.
Pour Dr Joachim Holden, directeur Afrique de l'Ouest de la Fondation Friedrich Naumann, face aux nombreuses violations des droits de l’homme sur le continent, il y a urgence d’accentuer la formation des différents acteurs. Avant de remercier Namizata Sangaré, présidente de la CNDH, Sébastien Touzé, directeur de la Fondation Réné Cassin et tous les participants à cette session.
Namizata Sangaré a souligné que les défenseurs des droits de l’Homme jouent un rôle important dans la société, car ceux-ci aident les autorités à veiller, protéger et faire cesser toutes atteintes et violations des Droits de l’Homme. Pour elle, la formation permettra assurément aux acteurs de mieux comprendre le fonctionnement des mécanismes juridictionnels internationaux afin de les saisir en cas de nécessité.
De son côté, Sébastien Touzé a relevé que tous les hommes et femmes défenseurs des Droits de l’Homme ont besoin d'une protection nationale et internationale. C'est pourquoi, a-t-il souligné, cette 5ème session se veut être un hommage à ceux-ci pour le combat quotidien mené. "(...) Les droits de l'homme ne peuvent être appliqués et respectés que si ceux qui sont les premiers acteurs du droit en promeuvent le respect.", a soutenu le directeur de la Fondation Réné Cassin.
Concrètement la session d’Abidjan s’articulera autour d’une série de cours fondamentaux et thématiques. En lien avec le thème central, il s'agit de sujets relatifs à la justice transitionnelle, au droit d’accès à la justice, à l’assistance judiciaire et juridique pour les défenseurs des droits humains ou encore le rôle des mécanismes internationaux de protection des droits de l’Homme seront abordés par les participants.
La conférence inaugurale a été dite par le Pr Gadji Abraham, enseignant à l'université Félix Houphouet-Boigny, sur le thème: " Protection des Droits de l'Homme: entre responsabilité de protéger et souveraineté des Etats".
L’objectif de cette session est d’offrir aux défenseurs des Droits de l’Homme la possibilité de mieux se familiariser avec les nouvelles normes et lois, mais aussi de renforcer leurs capacités afin d’être outillés à défendre les droits de l’homme.
Ce sont 63 personnes, issues de sept pays à savoir la Côte d’Ivoire, le Niger, le Mali, le Togo, le Burkina Faso, le Congo et la France, qui prennent part à cette semaine de formation sur les Droits de l'Homme.
Auteur: Daniel Coulibaly