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Plus de 52.000 migrants sont morts en fuyant des crises humanitaires depuis 2014 (OIM)

Abidjan, le mercredi 30 avril 2025(ivoire.ci)-Plus de 52.000 personnes sont mortes depuis 2014 en tentant de fuir des pays touchés par des crises humanitaires, a indiqué l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un rapport publié mardi.

Cela représente près des trois quarts (72%) de tous les décès de migrants enregistrés dans le monde au cours de cette période. Plus de 39.000 personnes sont mortes dans des zones de crise, souvent piégées dans des conditions dangereuses, et plus de 13.500 sont mortes en essayant de fuir un conflit ou une catastrophe.

"Ces chiffres nous rappellent tragiquement que les gens risquent leur vie lorsque l'insécurité, le manque d'opportunités et d'autres pressions les privent d'options sûres et viables dans leur pays", a déclaré Amy Pope, directrice générale de l'OIM, dans un communiqué.

Plus de la moitié de tous les décès de migrants enregistrés depuis 2014 se sont produits dans ou à proximité de pays touchés par un conflit ou une catastrophe. C'est le cas, par exemple, de l'Afghanistan où plus de 5.000 personnes sont mortes en transit. Et la Méditerranée centrale reste la route migratoire la plus meurtrière au monde, avec près de 25.000 personnes perdues en mer.

Malgré l'ampleur de la crise, les migrants sont souvent négligés dans la planification de l'aide humanitaire. Les évaluations des besoins et les appels à l'aide ne prévoient souvent pas d'efforts ciblés pour protéger ceux qui se déplacent, même si près d'un migrant disparu sur quatre vient d'un pays touché par la crise, note le communiqué.

L'OIM exhorte les Etats et les partenaires humanitaires à travailler ensemble pour s'assurer que les migrants ne sont pas exclus des réponses aux crises. Cela signifie élargir les voies légales, améliorer l'accès à l'aide et aux soins de santé, et investir dans des systèmes de données qui peuvent mieux suivre et protéger les personnes à risque.

"Nous devons investir pour créer de la stabilité et des opportunités au sein des communautés, afin que la migration soit un choix, et non une nécessité. Et lorsqu'il n'est plus possible de rester, nous devons travailler ensemble pour permettre des voies sûres, légales et ordonnées qui protègent des vies", a ajouté Mme Pope.

Auteur: Xinhua