Abidjan, le samedi 26 juillet(LDA)-A l’ouverture de la Conférence mondiale sur l’intelligence artificielle (WAIC) à Shanghai, le Premier ministre chinois Li Qiang a annoncé la création par la Chine d’un nouvel organisme destiné à renforcer la coopération internationale en matière d’intelligence artificielle. Il a plaidé pour un consensus mondial sur la gouvernance de l’IA, rapporte le média français l’Express.

 

Alors que Donald Trump prône un développement sans contraintes des modèles américains, rompant avec la stratégie plus réglementée de Joe Biden, la Chine se positionne comme un acteur ouvert au partage de ses avancées. Li Qiang a affirmé que son pays encourage activement l’open source et souhaite collaborer avec les pays en développement, en facilitant l’accès à ses technologies IA.

 

Le dirigeant chinois a par ailleurs mis en garde contre les risques de monopole technologique, soulignant que l’IA ne doit pas devenir l’apanage de quelques nations ou entreprises. Il a insisté sur l’importance de l’ouverture, du partage et de l’équité pour garantir une diffusion équitable des bénéfices afférentes. Il a aussi évoqué les obstacles techniques, comme la pénurie de puces et les restrictions américaines sur les exportations vers la Chine.

 

Face à ces tensions, la Chine poursuit ses efforts pour renforcer son autonomie technologique, comme en témoigne la start-up DeepSeek qui a récemment présenté un modèle d’IA performant, malgré l’usage de composants moins puissants que ceux des géants américains. Cependant, l’essor de l’IA soulève de nombreuses questions éthiques, notamment liées à la désinformation et aux dangers d’un usage incontrôlé.

 

En plus de la Chine, plusieurs voix internationales ont souligné l’urgence d’une gouvernance globale. Le prix Nobel Geoffrey Hinton a comparé l’IA à un tigre apprivoisé pouvant devenir dangereux s’il n’est pas maîtrisé. Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a estimé que la régulation de l’IA serait un test crucial pour la coopération internationale.