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Côte d’Ivoire : plusieurs chefs de village formés à la gestion administrative et la sécurisation des droits fonciers

Le cabinet de formation GEMACO en collaboration avec le Cabinet d’avocats KS et Associés organise un séminaire de formation de plusieurs chefs traditionnels issus des 8579 villages des 31 régions de la Côte d’Ivoire, du 24 au 26 mars 2022 à Abidjan. La thématique porte sur la gestion administrative du village et la sécurisation des droits fonciers.
 
Dans plusieurs villages de la Côte d’Ivoire en zone urbaine comme rurale, si ce n’est le chef qui est contesté, c’est une affaire de conflit foncier. Malgré les efforts de l’Etat à régler ces problèmes récurrents à travers des lois et des médiations (Préfets, sous-préfets etc), la plupart de nos villages font toujours face à des conflits liés au foncier ou à la chefferie.
 
Cette session de formation vient ainsi jouer sa partition dans la formation des chefs traditionnels et leurs collaborateurs directs à mieux appréhender le sens de leurs responsabilités administratives dans le processus de la sécurisation et la protection des droits fonciers urbains et ruraux.
 
A la cérémonie d’ouverture, ce jeudi, M. Doin Urie, le directeur général adjoint de l’administration du territoire, a salué cette initiative qui va aider à une formation adéquate des chefs de village dans leur gestion administrative, et surtout sur la question du foncier rural et urbain.
 
« La gestion de nos villages mérite une attention toute particulière. Nous avons aujourd’hui 8579 villages auxquels sont rattachés des milliers de campements Ces villages sont des circonscriptions administratives au même titre que les préfectures, sous-préfectures et les régions. Malheureusement, dans leur gestion, ils sont confrontés à de nombreuses difficultés qui sont de plus en plus récurrentes, notamment la question de la chefferie et la gestion foncière », a-t-il déploré.
 
Et de confier « qu’en 2021 plus de 121 conflits fonciers » ont été portés à la connaissance du ministère ivoirien de l’Intérieur et de la Sécurité. « Il s’agit de conflits qui n’ont pu être réglés au niveau local », a précisé M. Doin.
 
C’est pourquoi, il trouve qu’il y a des actions à mener au niveau de la gestion du foncier dans nos villages. Car le défi majeur est que ces villages soient paisibles et aient une organisation tendant vers un véritable développement. 
 
Pour Dr Kouablé Clarisse, présidente du comité d’organisation et scientifique, il est impérieux qu’il ait une harmonie entre les autorités administrations et les chefs coutumiers pour une meilleure gestion de nos villages.
 
La formation cible les 8579 villages du pays, et pour cette première session plus d’une cinquantaine de chefs de village du District d’Abidjan sont présents. 
 
 
 
Auteur: Daniel Coulibaly