"Transformation locale en Côte d’Ivoire : enjeux et défis", tel était le thème du haut panel qui a réuni acteurs et experts du monde agricole, le mardi 14 décembre 2021, à la Bibliothèque nationale, au Plateau. C'est à l'occasion de la deuxième édition de la foire commerciale « Au carrefour du terroir», organisée par la Boutique paysanne du 13 au 18 décembre 2021.

M. Assi-Kacou Eric, sous directeur de la transformation, au Ministère d’Etat, Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, a indiqué que pour une agriculture développée, il faut une transformation locale réelle de nos produits locaux.

En outre, le sous-directeur de la transformation a évoqué 9 pôles agro-industriels qui seront construits dans le cadre du PNIA2-2018-2025, l’accompagnement de 200 PME dont 50% dans les transformations des produits agricoles etc. Comme défis à relever, a souligné M. Assi-Kacou, il faudrait l’adoption de technologies semi industrielles et innovantes, en vue d’améliorer leur performance ; accorder un point d’honneur au conditionnement des produits dans un emballage sécurisé attrayant et bien renseigné ; adopter des stratégies de marketing pour la promotion des produits tant sur le marché local que sur le marché international.

M. Meledje Yao Toussaint de la FAO a, quant à lui, mis l’accent sur la technologie et le développement de la transformation locale. Selon l’expert en Agrobusiness, la FAO appuie des femmes dans la transformation du manioc en produit fini « attiéké », avec la construction de trois unités de transformation dans l’ouest du pays. « Il s’agit de toute la chaîne pour avoir le produit fini », a-t-il confié. En termes de défis, c’est le respect des conditions d’hygiène dans le processus de production, la formation des acteurs du secteur, des équipements de pointe, la régularité des produits sur le plan qualitatif et quantitatif, etc.

Mme Aminata Koné, chargée des Affaires alimentaires au Bureau Veritas, et experte en sécurité alimentaire a prodigué des conseils aux transformateurs pour l’amélioration de la qualité de leurs produits. Et de soutenir que tous les produits destinés à la consommation doivent passer au contrôle qualité, à travers des laboratoires.

Pour Fatoumata Fofana, secrétaire exécutif du comité national de la ZLECAF, cette zone libre constitue une opportunité pour les entreprises africaines, et surtout les agro-transformateurs qui pourront exporter leurs produits sans difficultés. «Fabriquez des produits de qualité et tirez avantage de la ZLECAF », a-t-elle exhorté.

Les acteurs du secteur ont réclamé plus de soutien dans la transformation et la commercialisation de leurs produits, afin de mieux en tirer profit.

L’objectif de ce panel était d’échanger sur les enjeux et défis à relever pour une transformation réussie des produits locaux.