La cérémonie de lancement officiel de la 6ème édition de Y’ello Start-up, un programme conçu pour aider les startupers et entrepreneurs à déployer, en partenariat avec MTN-Côte d’Ivoire des solutions digitales innovantes, ayant un impact sur l’environnement socio-économique, a eu lieu le mercredi 31 juillet 2024 à Abidjan.
Elle a été marquée par un panel sur la thématique «Comment attirer les investisseurs dans les start-up ivoiriennes ? », avec pour panélistes Djibril Ouattara, Directeur général de MTN Côte d’Ivoire, Solange Amichia directrice générale du Centre des investissements privés en Côte d’Ivoire-CEPICI, Affou Touré, chargée de partenariats et de mobilisation à la Banque africaine de Développement (BAD), Oty Kevin Aïe de Comoe Capital, Fabrice Koffi, co-fondateur de Keiwa, et modéré par la journaliste Agnès Kraidy.
Selon Djibril Ouattara, l’initiative vise à la formation d’une élite d’entrepreneurs pour la promotion de l’économie numérique en Côte d’Ivoire.
«Notre volonté est de créer un écosystème dans lequel nous avons une élite bien formée, forte, en mesure d’appréhender les besoins de nos communautés ; et de se mettre avec différentes compétences, capable de créer pour transformer cette économie numérique dans notre pays….», a soutenu M. Ouattara, indiquant que cela se fera au nom de la responsabilité sociétale de son entreprise pour l’éclosion de vraies start-up sur le continent .
Solange Amichia a souligné l’apport du secteur public aux entreprises, à travers le guichet unique d'investissement pour accompagner les PME, TPE et start-up dans leur structuration, afin de sortir du secteur informel.
«Nous créons des partenariats qui peuvent être des investissements étrangers ou locaux et des avantages fiscaux et douaniers », a-t-elle précisé. Et d’annoncer la création par le gouvernement de « Campus de start-up», un espace dédié aux startupers avec tous les services possibles.
Affou Touré, chargée de partenariats et de mobilisation à la Banque africaine de Développement (BAD), a expliqué que l’institution financière ne fait pas d’investissements directs. Elle facilite plutôt la création d’un écosystème, et un investissement dans les grandes entreprises, sous formes de prêts à travers d’autres institutions. Pour les petites unités, la BAD investit dans les programmes d’incubation, d’accélérateur, de formation de jeunes entrepreneurs dans l’innovation…
Comoe Capital(fonds d'investissement à impact dédié aux start-ups et PME), facilite l’émergence d’une nouvelle classe d’entrepreneurs africains responsables, a fait savoir Oty Kevin Aïe, responsable investissement-Comoe Capital. Qui ajoute qu’il existe des programmes au niveau de cette structure, répondant à des besoins d’investissement indirects.
Ancien bénéficiaire de ce programme, Fabrice Koffi, co-fondateur de Keiwa, a partagé son expérience de chef d'entreprise aguerri.
Dans sa présentation de Y’ello Start-up, Dorothée Anzoua, manager Corporate Social Investment, a relevé que le programme vise l’innovation, la viabilité économique, l’impact social etc, et surtout connecter les start-up au monde de l’économie numérique.
La prochaine étape, a annoncé Mme Anzoua, sera le lancement de l’accélérateur mi-août .
Pour cette édition , ce sont 40 porteurs d’idées sélectionnés sur 180 candidatures reçues dont 95 porteurs d’idées et 85 start-up.
Sur les 40 candidatures en phase d’incubation, il y aura la sélection de 5 porteurs d’idées pour intégrer l’accélérateur(avec une section de pitch).
La finale des grands prix est prévue en décembre prochain.
Rappelons que l’édition précédente a donné un trio gagnant, à savoir Procouture( 1er, financé à 7 millions FCFA), Pharmanimal ( 2ème, 5 millions FCFA) et Yolentis,(3ème, 3 millions FCFA). Le programme a permis d’élever un peu plus de 400 millions FCFA, d’enregistrer 2500 candidatures en 5 éditions, et plus de 100 start-up accélérées et viables.
Auteur: Daniel Coulibaly