Lorem Ipsum is simply dummy text of the printing and typesetting industry. Lorem Ipsum has been....
Bayé Marceline est la mère de l’artiste zouglou Gnakpaud Venance Valère très connu sous le surnom Atito Kpata. Dans cet entretien, la fondatrice du groupe « Dahiwo zibo » de Saioua parle de l’enfance de son fils, ses débuts dans la musique, et surtout la mésentente entre son « chouchou » et Yabongo Lova. C’était à l’occasion des funérailles du fils de sa grande sœur, le samedi 18 août 2018, à Divo.
Qui lui a donné le surnom Atito kpata ?
Il faut savoir que, je suis originaire de Saioua et son père Gnakpaud Gokou Sylvain de Gagnoa. C’est d’ailleurs lui qui l’a surnommé « Atito » qui veut dire « ami » en bété. Quand il était enfant, son père lui a donné ce surnom en référence à un de ses amis. Et quand il a commencé à chanter tout le monde disait que c’est « kpata », parce qu’il chantait très bien. C’est ainsi qu’on a commencé à l’appeler « Atito Kpata ». Il a donc gardé ce surnom qui fait beaucoup artiste.
Parlez-nous de son enfance et ses débuts dans la musique ?
Atito kpata était très brillant à l’école. Il a eu son entrée en 6ème à l’âge de 10 ans. Mais arrivée un moment, il a préféré la chanson aux études. En ce moment-là, nous étions à Abidjan, Yopougon-Selmer. C’est précisément à 9 ans, qu’il a commencé à fredonner les chants. Une fois en classe, il se cachait sous les bancs et écrivait les chansons que j’avais l’habitude de chanter en sa présence. En classe de 4ème, il m’a dit qu’il ne voulait plus aller à l’école. Et je lui ai dit ton père et moi, nous faisons tout pour payer tes études et tu ne veux plus aller à l ‘école ! Non, il faut que tu ailles à l’école. Il m’a répondu : « Maman, je veux chanter ». Je lui ai demandé pourquoi tu veux chanter ? Il m’a rétorqué : « Maman, c’est ce qui va te donner à manger ». J’ai dit d’accord, comme tu veux chanter, mais je ne veux pas te voir en train de voler, fumer la drogue ou faire des bêtises. Dans sa première chanson, il a chanté « maman m’a dit de ne pas voler ». Et la première fois que j’ai écouté cette chanson, j’ai su que c’était lui. Dans la chanson, il a cité mon nom. Or, je ne savais pas qu’il avait fait sortir son CD. Il ne m’avait rien dit. Et quand je l’ai vu à la télévision, j’ai été convaincue que c’était vraiment lui. J’étais très contente pour lui, parce qu’il a respecté sa parole et à écouter les conseils que je lui avais donnés. J’avais peur parce qu’arrivé un moment je ne savais pas ce qu’il faisait. Il était avec des amis, mais je craignais un peu pour son avenir. Donc quand je l’ai vu, c’était vraiment la joie. Il m’a appelé pour que je vienne le voir. Une fois chez lui, il m’a fait une grande surprise en me remettant une somme de près de 100 mille Fcfa. Je ne m’attendais pas à cela. Je me suis rappelé qu’il m’avait dit que c’est la chanson qui allait me donner à manger. Il a tenu sa parole.
Séparation Atito et Sisco, que s’est-il passé ?
Ati chantait avec Sico. Mais la deuxième fois qu’ils sont allés en France, les deux dormaient et Sisco s’est levé dans la nuit et a fui la chambre d’hôtel. Ati est revenu au pays. Quand, il est rentré, il m’a expliqué ce qui s’est passé. Lui-même m’a dit que ce n’était pas grave, et que chanter seul, c’était aussi bon. Je l’ai encouragé à continuer.
Que savez-vous de la mésentente entre lui et Yabongo ?
Atito et Yabongo sont des frères. Ils sont tous deux bété. Yabongo est l’aîné d’Ati. Mais Yobongo était à la recherche d’un producteur. Un jour, il est venu voir mon fils accompagné de sa maman pour que les deux chantent ensemble. C’est Atito qui l’a présenté à son producteur Mike Le Bosso. C’est lui qui a été le premier producteur de Yabongo Lova. S’ils ne se parlent plus, c’est parce ce que Yabonbo a été ingrat. Mon fils m’a expliqué ce qui s’est passé, je lui ai dit si quelqu’un ne t’aime pas ce n’est pas la peine de continuer à marcher avec lui. S’il ne t’aime pas, tu ne vas pas chez lui et tu dis à ta femme également de ne pas se rendre chez lui. Mais tout s’est dégénéré entre eux à la suite d’un d’accident de la circulation. Il m’a dit que la femme de Yabongo avait accouché et il est venu le voir. Il est venu le chercher pour aller chez lui. Ce jour-là, Atito est monté dans la voiture de Yabongo. C’est en allant que l’accident s’est produit. Le véhicule a percuté un gros arbre. Yabongo a pris le côté de mon fils pour aller contre cet arbre. Lui est sorti indemne de cet accident, mais mon fils a eu le bras cassé. Je ne savais pas, c’est ma dernière, sa petite sœur, qui m’a tenue informer. J’étais au village. Je suis rentrée précipitamment sur Abidjan. Je me suis rendue au CHU de Yopougon. Le jour de l’accident, tout le monde s’est rendu au Chu, mais lui Yabongo a préféré plutôt se rendre à Yamoussoukro pour faire son spectacle. Le jour qu’on devrait opérer son bras, il a envoyé ses managers, je les ai fait refouler. Et jusqu’à présent, Yabongo n’est pas venu vers Atito pour lui dire « Yako ».
Que voulez-vous dire à Yabongo ?
Depuis que l’accident s’est produit, il n’est pas venu me voir. Si je le vois et qu’il me tend la main, je le dépasse, parce qu’il a dit dans un journal que c’est moi qui l’ai empêché de rendre visite à mon fils. Il a menti. S’il était venu vers moi avec sa maman, je pouvais comprendre cela et dire à mon fils de tout laisser tomber. C’est pourquoi, je dis à mon fils de ne plus s’associer à lui.
Quel sentiment vous anime quand vous voyez votre fils aujourd’hui ?
Je suis fière de lui. C’est vrai au début, j’étais un peu inquiète quand il est venu me dire qu’il abandonnait les études pour chanter. Ce n’était pas évident aussi s’il avait continué les études, qu’il trouve du travail de nos jours. Mais tout ce que Dieu fait est bon. Je ne regrette pas. Il s’occupe bien de moi. Lui et ses frères et sœurs sont à mes petits soins. En tout cas, chaque fin du mois, ils prennent tout en charge.
Quels conseils pouvez-vous lui donner ?
Je lui dis toujours d’être prudent, car le milieu du showbiz n’est pas bon. Quand, il va en voyage, je lui dis de faire attention à ce qu’il mange et bois. Après, un spectacle qu’il rentre immédiatement à la maison.
Entretien réalisé par Daniel Coulibaly