Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN

Le Secrétariat Exécutif du Comité de Concertation État / Secteur Privé(CCESP) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la co-présidence du ministre de l’Economie et des Finances organisent la cérémonie de restitution des travaux dédiés au secteur de l’Agriculture. Elle se tiendra au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire autour du thème «Dialogue Public-Privé constructif pour un secteur agricole performant», le 25 octobre 2017.

Les Rencontres sectorielles visent à renforcer le dialogue public-privé autour de la politique et des initiatives de développement du secteur agricole, afin de susciter l’implication des parties prenantes dans leur mise en œuvre et améliorer la compétitivité du secteur.

Pour contribuer largement à l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD), les chefs d’État africains se sont engagés en 2003 à Maputo, à travers le Programme détaillé de l’Agriculture Africaine (PDDAA), à prioriser le secteur agricole, en accordant 10% de leur budget et ce, en vue de faire face aux nombreux défis de l’agriculture africaine.

Conformément à cet accord de Maputo et au Programme régional d’investissement, la Côte d’Ivoire a défini un Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) couvrant la période 2012-2016.

Après quatre années de mise en œuvre, le PNIA a enregistré un résultat satisfaisant qui a nécessité le PNIA 2 qui court jusqu’en 2020 et dont le processus de formulation implique une approche inclusive de tous les ministères techniques et de tous les acteurs privés du monde agricole. Toute chose qui permettra de relever les défis à venir et améliorer durablement la compétitivité de ce secteur.

C’est au regard de cet enjeu important que le Secrétariat exécutif du CCESP, dans le cadre de sa mission principale de gestion du Dialogue Public-Privé, a dédié la quatrième édition de sa tribune d’échanges dénommée les «Rencontres Sectorielles», au secteur agricole.

Dans le cadre des travaux préparatoires de cette activité, un comité scientifique a été mis en place en vue d’examiner mais surtout, de proposer des solutions aux préoccupations collectées auprès des acteurs privés du secteur agricole.

Les travaux de cette tribune d’échanges ont effectivement débuté le 6 juin 2017. Il a fallu un peu plus de quatre mois d’intenses activités pour l’élaboration de la matrice des préoccupations, la mise en place d’un comité scientifique, afin d’aboutir à l’organisation de la rencontre plénière de restitution prévue pour le 25 octobre prochain. La dernière étape de ces rencontres sectorielles portera sur la mise en place de groupes de travail pour le suivi de la mise en œuvre des recommandations.

Source : SE-CCESP

Daniel Coulibaly

 

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Le président de la Banque Africaine de Développement (BAD) Akinwumi Adesina prononcera une conférence sous le thème « Parier sur l’Afrique pour nourrir la planète », ce lundi 16 octobre 2017, dans le cadre de Norman Borlaug pour la Journée mondiale de l’alimentation qui ponctue le Prix mondial de l’alimentation, du 16 au 20 octobre 2017, à Des Moines, dans l’Iowa, aux États-Unis. 

Le lauréat 2017 du Prix mondial de l’alimentation se verra remettre le trophée du Prix mondial de l’alimentation 2017 le 19 octobre. Ce prix est à l’agriculture ce que le prix Nobel est à la paix, aux sciences ou encore à la littérature.

Le choix du patron de la BAD comme lauréat 2017 avait été dévoilé en juin dernier par le Conseil d’administration du Prix mondial de l’alimentation, en reconnaissance de son œuvre pour assurer aux agriculteurs africains une meilleure disponibilité des semences, des engrais et des financements et pour les jalons qu’il a posés pour faire en sorte que les jeunes d’Afrique voient en l’agriculture une activité lucrative dans laquelle s’investir.

Sous sa présidence, la BAD est en train d’accélérer le développement de l’agriculture grâce à sa Stratégie « Nourrir l’Afrique ».

La stratégie « Nourrir l’Afrique » de la BAD a pour objectifs de contribuer à éliminer l’extrême pauvreté en Afrique d’ici à 2025 ; de mettre fin à la famine et à la malnutrition en Afrique d’ici à 2025 également ; de muer l’Afrique en exportateur net de denrées alimentaires ; et de faire passer le continent au premier rang des chaînes de valeur mondiales axées sur l’exportation, dans les secteurs où il jouit d’un avantage concurrentiel.

Créé par Norman Borlaug, le Prix mondial de l’alimentation est la plus importante récompense internationale à couronner les accomplissements d’individus qui ont contribué au progrès du développement humain, en améliorant la qualité, la quantité et la disponibilité des denrées alimentaires à travers le monde.

Plus de 1 200 participants dont un vaste éventail d’experts scientifiques, de décideurs, de dirigeants d’entreprises et d’agriculteurs en provenance de plus de soixante-cinq pays débattront d’enjeux de premier plan liés à la sécurité alimentaire mondiale et à la nutrition au Symposium international du dialogue de Borlaug.

Daniel Coulibaly

 

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Depuis le 06 juin 2017, le Comité de concertation Etat / Secteur privé (CCESP) a démarré les travaux des rencontres sectorielles. Ce mardi 19 septembre 2017 sera officiellement lancé les activités du comité scientifique à Abidjan. Le secteur de l’Agriculture est au cœur des discussions des différentes rencontres prévues au cours de cette année.

Le but, c’est d’apporter des réponses aux préoccupations des acteurs privés du monde agricole avec le concours de l’administration publique. Elle intervient dans un contexte marqué par le processus de formulation de la deuxième génération du Plan National d’Investissement Agricole (PNIA II) et devrait contribuer à enrichir l’important travail de préparation du PNIA II entrepris par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural(MINADER).

Ces rencontres se présentent comme une tribune d’échanges entre les ministères techniques et les principales organisations professionnelles d’un secteur. C’est un processus qui s’articule autour de quatre étapes clés. La première porte sur les visites auprès des acteurs privés du secteur pour recueillir leurs préoccupations et évaluer la qualité de leurs relations avec les administrations publiques. La deuxième étape est celle de l’examen et le traitement des préoccupations au sein d’un comité scientifique composé des acteurs privés et des ministères concernés par les préoccupations. Les deux dernières étapes concernent la plénière de restitution des travaux au ministre en charge du secteur et la mise en place d’un groupe de travail pour examiner les problématiques restées pendantes et suivre la mise en œuvre des différentes mesures adoptées.

A ce jour, seule la première étape, à savoir « les visites aux acteurs privés », la consolidation des préoccupations du Secteur Privé et leur prise en charge par les administrations concernées, qui a été finalisée.

Il convient de souligner que les trois années précédentes étaient dédiées respectivement aux secteurs du tourisme, du pétrole et de l’énergie et de la construction.

Daniel Coulibaly

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Dans un marché qui compte plus de 50 millions de petits exploitants, l’agriculture occupe une place importante au Moyen-Orient et en Afrique. Syngenta, soucieuse d’améliorer la productivité agricole des fermiers du monde entier, et en particulier l’Afrique et le Moyen-Orient, a initié «The Good Growth Plan », afin d’aider des millions de personnes à sortir de la pauvreté et en assurant la sécurité alimentaire de tous.

L’objectif principal est de stimuler la productivité des petits exploitants à travers une technologie innovante adaptée à leurs besoins, avec une formation  aux bonnes pratiques agricoles et à l’utilisation sûre des  produits de protection des cultures.

Ce plan devra répondre aux engagements suivants : rendre les cultures plus efficaces, émanciper les petits exploitants, aider à sécuriser la sécurité des populations, etc.

Lors de la 7ème édition du Forum pour la révolution Verte en Afrique(AGRF) du 4 au 8 septembre 2017 à Abidjan, Pierre Cohadon, directeur de Syngenta pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a expliqué le choix porté sur les petits exploitants agricoles africains. « Ce sont les petits producteurs qu’il faut toucher, car ce sont eux qui constituent la force vive de l’agriculture africaine », a-t-il dit.

Pour  cela, fait-il savoir, il faut une sensibilisation sur les bonnes pratiques et l’utilisation des intrants dans la production. « Les résultats promoteurs de notre réseau de ferme de référence en Afrique et au Moyen-Orient sont la preuve de l’incroyable potentiel de croissance de ce territoire », a ajouté M. Cohadon, citant l’exemple de deux producteurs ivoiriens qui après avoir appliqué les protocoles sont passés d’une production estimée en kilogramme à tonnes.

Pierre Cohadon demande aux agriculteurs de ne pas travailler seul. Pour lui, il faut plutôt adopter une approche de partenariat pour développer la filière agricole.

«Il faut savoir que l’agriculture doit se pratiquer sur de longs termes de façon raisonnée, et respectueuse de l’environnement également», a-t-il souligné.

 

Daniel Coulibaly

 

 

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Le Partenariat pour la Transformation Agricole Inclusive en Afrique (PIATA), d’une valeur de 280 millions de dollars a été lancé à l’occasion de l’édition 2017 du Forum pour la Résolution Verte en Afrique 2017 (AGRF) du 4 au 8 septembre à Abidjan.

Le PIATA est un partenariat impliquant quatre organisations. Il s’agit de la Fondation Bill & Melinda Gates, la Fondation Rockefeller et l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) qui financeront jusqu'à 280 millions de dollars américains pour catalyser et soutenir une transformation agricole inclusive dans au moins 11 pays d'Afrique, ce qui augmentera les revenus et améliorera la sécurité alimentaire de 30 millions d’exploitations agricoles familiales de petite taille d'ici 2021.

Le PIATA constitue une collaboration majeure entre les donateurs qui s'alignent derrière « l'Agenda de Malabo, » adopté par les chefs d'État et de gouvernements africains en 2014.

L’initiative permettra aux partenaires d’aligner et de compléter les efforts existants, en réalisant de nouveaux investissements dans le développement de systèmes d'intrants, de chaînes de valeur et de politiques où ils auront le plus d'impact.

«Nous considérons cela comme une occasion de tirer davantage parti des partenaires et de leurs énormes réseaux, car nous sommes impatients de déployer les technologies que nous avons aidées à développer au fil des ans, ainsi que nos connaissances partagées et nos subventions, pour travailler avec nos distingués partenaires.», a déclaré M. Mamadou Biteye, Directeur Général du Bureau Régional de la Fondation Rockefeller Afrique.

M. Rodger Voorhies, directeur exécutif de la Division Croissance et Opportunités mondiales de la Fondation Bill & Melinda Gates, a justifié son engagment : « Notre investissement reflète notre volonté d'aider les pays à élaborer des plans de haute qualité liés aux cadres nationaux et continentaux de responsabilisation, afin de prendre l'initiative de la transformation agricole.».

Pour M. Sean Jones, assistant administrateur adjoint au Bureau de la sécurité alimentaire de l’ USAID, le partenariat entre acteurs publics et privés permet d'assurer la sécurité alimentaire et la croissance économique. « L'agriculture est, dans son essence, une entreprise du secteur privé et l'un des meilleurs paris pour la création d'emplois et la croissance inclusive, si les bonnes politiques et les investissements permettent au secteur privé de s'épanouir », a-t-il soutenu.

Le Dr Agnes Kalibata, présidente de l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA), a exprimé sa conviction que l'initiative va contribuer de manière significative à accélérer le chemin de l'Afrique vers la prospérité en augmentant les économies et les emplois inclusifs à travers l'agriculture.

 

Daniel Coulibaly

 

 

 

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De retour dans mon pays natal depuis ma retraite de mes fonctions de président du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) en mars de cette année, je me souviens d'un dicton local selon lequel lorsque vous allez au ruisseau pour puiser de l'eau, l’eau contenue dans votre seau n’appartient qu’à vous. Personne ne peut vous prendre cette eau qui vous est destinée. La vie vous donnera ce que vous méritez, rien de plus, et rien de moins. Mais d'abord, vous devez marcher vers le ruisseau, vous pencher et plonger votre seau.

Cette parabole m’a inspiré le titre de mon livre récemment publié, A Bucket of Water (Un seau d’eau), qui relate les leçons et expériences de ma carrière professionnelle de 40 ans dédiée à l'agriculture en général, et à l'agriculture africaine en particulier.

J'ai été témoin de nombreux changements inspirateurs en Afrique au fil des années. Des technologies permettant aux agriculteurs de produire plus de rendement par unité de superficie ont été élaborées. L'accès aux marchés et aux ressources financières a également été amélioré, tout comme le cadre politique. De plus, l'Afrique connaît une croissance économique sans précédent : cinq des 10 économies les plus dynamiques du monde sont en Afrique.

Cependant, ce progrès est ironique lorsque l'Afrique, en dépit de sa richesse, est encore incapable de se nourrir : les niveaux de pauvreté restent élevés et des millions de personnes n’ont rien à se mettre sous la dent. Je considère que notre dépendance excessive à l'égard des minerais est le principal problème.

Selon le US Geological Survey 2016 (étude géologique des Etats-Unis d’Amérique), l'Afrique subsaharienne produit 77 % du platine dans le monde; 60 % du cobalt (utilisé pour des piles et des alliages de métaux); 46 % desdiamants industriels naturels; et une abondance d'or, d'uranium, de pétrole et de gaz. Tragiquement, cette immense richesse minérale n'a pas profité à la majorité.

Ma vision de l'avenir de l'Afrique ne repose pas sur les fondations des industries extractives. Ces richesses ne se sont pas traduites dans un large éventail de création d'emplois, ni par le bien-être social ni par la stabilité. Elles n'ont pas nourri des personnes affamées. Elles n'ont pas réduit la pauvreté.

A mon sens, la croissance économique de l'Afrique repose sur la revalorisation et l'utilisation complète du potentiel des petits exploitants agricoles qui représentent 70 % de notre population. Lorsque j’insistais pendant plusieurs années sur le fait que les petites exploitations agricoles rapportent autant de revenus que de grandes opérations, mes points de vue étaient considérés au mieux comme romantiques et au pire comme insensés. Je suis heureux de constater que la perception des petites exploitations agricoles comme des entreprises commerciales se généralise de plus en plus aujourd'hui.

Pour atteindre le type de croissance économique qui ne laisse personne derrière, il faut délibérément accorder la priorité au secteur agricole. En effet, l'agriculture est la voie la plus sûre vers la prospérité de l'Afrique. Par exemple, il est bien connu que la croissance du PIB due à l'agriculture est au moins trois fois plus efficace pour réduire la pauvreté dans les pays sans ressources et à faible revenu que la croissance dans d'autres secteurs. En Afrique subsaharienne, on estime qu’elle est 11 fois plus efficace.

Nous sommes richement dotés de ce qu'il faut pour atteindre la grandeur : des conditions climatiques idéales qui, malheureusement, changent de façon dévastatrice; de grandes étendues de terres arables; d’énormes réservoirs d'eau qui peuvent être utilisés pour l'irrigation; et, surtout, le vaste potentiel des personnes elles-mêmes, en particulier l'ingéniosité et la vigueur de notre jeunesse. Nos femmes qui font la grande partie de nos travaux agricoles méritent une mention spéciale. En 2016, j'ai été honoré en tant que lauréat du Prix Inaugural de l’Alimentation en Afrique que j'ai dédié aux millions de femmes africaines qui triment silencieusement pour nourrir leurs familles. Je suis fermement convaincu qu'aucune nation n'a pu se transformer sans donner aux femmes les mêmes droits et opportunités que ceux qui sont donnés aux hommes.

Cependant, comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, la réalisation d'une transformation agricole à l'échelle du continent, en tant que fondement de la sécurité alimentaire et de la réduction de la pauvreté, exige un leadership visionnaire aux niveaux national et continental, étant donné que notre continent a tout ce qu’il faut pour réussir dans le bon climat de leadership.

Nous saluons l'engagement de nos dirigeants à allouer au moins 10 % des dépenses publiques à l'agriculture et à en assurer l'efficience et l'efficacité dans la Déclaration de Malabo. Il reste encore davantage à faire. Par exemple, seuls huit sur les 44 gouvernements de l'Afrique subsaharienne ont tenu ces promesses d'investir davantage dans l'agriculture.

Cependant, là où cette résolution a été adoptée et la volonté est présente, là où les décisions ont été prises et les actions mises en œuvre, les résultats ont été à la fois rapides et phénoménaux.
L'Ethiopie, par exemple, a récolté d'énormes avantages depuis deux décennies de leadership visionnaire et en respectant ses engagements de développement. Le gouvernement a mis en place le Plan de croissance et de transformation (GTP) pour renforcer la productivité des petits exploitants agricoles, améliorer les systèmes de commercialisation, améliorer la participation du secteur privé, augmenter le volume des terres irriguées et réduire le nombre de ménages sans aliments inadéquats.

Aujourd'hui, l'agriculture est le secteur le plus important de l'Éthiopie, représentant près de la moitié du PIB du pays (46,3%), 90% des exportations et 85% de la main-d'œuvre.
Le Rwanda est un autre exemple où la transformation agricole a porté sur la réforme agraire, la consolidation des terres et un meilleur accès aux intrants et aux services de vulgarisation pour les petits exploitants agricoles. Cela a augmenté la disponibilité alimentaire du pays jusqu’à 150 %, ce qui a réduit de manière significative la malnutrition chronique, le retard de croissance et la pauvreté de 20 % au cours des dix dernières années.

Le leadership visionnaire dans l'agriculture, par conséquent, offre des rendements rapides. L'Éthiopie et le Rwanda, comptant parmi les économies africaines les plus dynamiques, sont de bons exemples de pays qui se sont dirigés vers le ruisseau pour remplir leurs seaux.

D'autres pays devraient faire la même marche vers la rivière d’opportunités agricoles qui coule continuellement. L’historique Forum de la Révolution Verte en Afrique, qui sera accueilli à Abidjan (Côte d'Ivoire) par S.E. le Président Alassane Ouattara, est un pas vers la rivière. Lors de ce Forum, des dirigeants d’Afrique et du monde entier élaboreront des plans d’action susceptibles de faire avancer l'agriculture africaine.

Par Dr Kanayo Nwanze, AGRA

Le Docteur Kanayo F. Nwanze est le lauréat du Prix de l'Alimentation en Afrique 2016 et ancien président, précédant l’actuel, du Fonds international pour le développement agricole (FIDA). Il est également membre du Conseil d’administration de l'Alliance pour une Révolution Verte en Afrique (AGRA).

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