Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) apprend ce vendredi 11 mars 2016 que le directeur général de la Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière, Loukimane Camara, a été suspendu de ses fonctions. Ce, au terme d’une réunion extraordinaire du Conseil d’administration de l’entreprise tenue le jeudi 10 mars à la demande du ministère du Budget et du Portefeuille de l’Etat.

 Cette décision fait suite à des divergences entre Camara Loukimane et sa tutelle à propos d’un audit de sa gestion. Il y a une semaine, rappelle-t-on, le DG de la SICOGI avait éconduit une équipe d’auditeurs venus de la Direction de la participation et de la privatisation (DPP).

En attendant la fin des audits, désormais conduits sous l’égide du ministère du Budget et de l’Inspection générale d’Etat (IGE), le PCA Ibrahim Bakayoko assurera l’intérim du DG.

Armand Tanoh

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On en sait un peu plus sur les invités du 6ème dîner-gala de la Fondation Children Of Africa qui se déroulera le vendredi 11 mars 2016 au palais des Congrès du Sofitel Hôtel Ivoire. Ce rendez-vous du cœur dont le thème est : « mille et une nuits pour mille et un cœurs» va permettre de récolter les fonds nécessaires pour la construction  de trois (03) centres d’accueil pour les enfants en détresse à Ferkéssedougou, à Bouaké et à Soubré.

Les galas de la Fondation Children Of Africa de Madame Dominique Ouattara sont des occasions pour les abidjanais de rencontrer des icônes mondiales du cinéma, de la musique, du sport, en somme des stars mondialement connues. Ce 6ème Dîner-Gala ne va pas déroger à cette tradition.

SAS Princesse Ira de Fürstenberg : marraine de la Fondation

Marraine de la Fondation Children Of Africa, la Princesse Ira de Fürstenberg est une amie du couple Présidentiel. Elle est à tous les rendez-vous du cœur de la Fondation de Madame Dominique Ouattara.

Catherine Deneuve : actrice française

Catherine Dorléac, dite Catherine Deneuve, est une actrice française, née dans le 17ème arrondissement de Paris. Considérée comme l'une des plus grandes actrices françaises de sa génération et de la seconde partie du XXème  siècle, elle a été l'égérie de réalisateurs reconnus comme Jacques Demy, François Truffaut ou André Téchiné. Catherine Deneuve compte également dans sa filmographie plusieurs grands noms du cinéma international : Luis Buñuel, Roman Polanski, Marco Ferreri, Dino Risi, Manoel de Oliveira, Raoul Ruiz ou encore Lars von Trier.

Carla Bruni Sarkozy : auteur, compositrice, interprète

Carla Gilberta Bruni Tedeschi, née à Turin (Italie), est une femme auteur-compositeur-interprète et ancien mannequin franco-italienne, connue sous le nom de Carla Bruni qu'elle continue à utiliser dans sa carrière artistique, et de Carla Bruni-Sarkozy, comme nom d'usage depuis son mariage avec Nicolas Sarkozy le 2 février 2008.

Juliette Binoche : actrice française 

Juliette Binoche est une actrice française. Elle est la première actrice à avoir remporté (et la seule à ce jour avec Julianne Moore) un prix d'interprétation dans les trois plus grands festivals de cinéma — Cannes, Venise et Berlin —, ainsi qu'un César, un Oscar, un BAFTA, et le prix Romy-Schneider.  En 2001, elle est l'actrice française la plus nommée en étant sélectionnée aux Oscars, aux BAFTA, aux SAG Awards et aux Prix du cinéma européen pour Le Chocolat ainsi qu'aux César pour La Veuve de Saint-Pierre et aux Tony Awards pour Trahisons. Fait unique pour une comédienne française d'être nommée pour trois travaux différents la même année.

Djimon Hounsou : acteur américain  

Révélé en 1995 par son rôle d’esclave dans « Amistad », de Steven Spielberg, Djinon Hounsou est un acteur deux fois nominé aux Oscars pour ses rôles dans « Blood Diamond » de Ed Zwick et dans « In America » de Jim Sheridan. Il fait aujourd’hui parti des acteurs les plus bancables de Hollywood.

Franck Dubosc : acteur français

Franck Dubosc est un comédien et humoriste français. C’est en Seine-Martine que grandit Franck Dubosc. Après son Bac, il quitte la faculté d’Anglais pour intégrer le Conservatoire de Rouen et rejoindre d’autres apprentis comédiens comme Valérie Lemercier, Virginie Lemoine ou Karin Viard. Franck Dubosc a à son actif plusieurs films et des sketchs. Acteur, scénariste et humoriste au grand cœur, Franck Dubosc n’hésite pas à donner de sa personne et de sa voix pour venir en aide aux enfants dans le besoin.

Adriana Karembeu : Mannequin, actrice et Ambassadrice de la Croix-Rouge

De sa Tchécoslovaquie natale à Paris, Adriana Karembeu a, au fil des années, vécu un véritable conte de fée. Bonne élève, elle commence par suivre les traces de sa maman et s’attèle à des études de médecine. A Prague, où elle est étudiante en troisième année, elle est arrêtée dans la rue par un représentant de l’agence de mannequins Métropolitain et sélectionné au casting. Débute alors pour elle, une carrière bien fourni qui fera d’elle, la reine des podiums. Elle défile pour les plus grands couturiers. Adriana Karembeu est par ailleurs, une fidèle ambassadrice de la Croix Rouge depuis 2000 et suit la Fondation Children Of Africa depuis sa création.

Jamel Debbouze : Humoriste et producteur français

Acteur, humoriste et producteur, Jamel Debouzze est un artiste aux multiples facettes. Aîné d’une famille marocaine de six enfants, il grandit à Trappes. C’est au collège, déjà pourvu de sa « tchatche » légendaire, qu’il rencontre Alain Degois, dit « papy », éducateur et directeur du déclic Théâtre, compagnie théâtrale de la Cité des Merisiers à Trappes. Il fait ses débuts sur les planches et sera même finaliste du Championnat de France junior de la Ligue d’Improvisation Française. Il démarre une carrière qui le rendra célèbre.

Le Groupe Magic System : les enfants prodiges de la musique ivoirienne

Groupe de Zouglou ivoirien, le Groupe Magic System n’est plus à présenter. Les quatre chanteurs ont même profité de leur statut pour créer le Festival des Musiques Urbaines d’Anoumabpo, qui réunit 60 artistes par an, 150.000 spectateurs chaque week-end pascal dans le village d’Anoumabo.

Gary Dourdan : Acteur américain

Star incontestée de la série à succès, « Les Experts de Las Vegas » dont il a été l’un des acteurs les plus appréciés durant 8 saisons consécutives, Gary Dourdan promène son talent et son charisme tant au cinéma qu’à la télévision.

Sonia Roland : Actrice française

Née à Kigali, au Rwanda, Sonia Rolland quitte sa terre natale accompagnée de sa famille, en 1994 aux prémices du conflit qui ravagera le pays pour s’installer en France. Attirée par l’univers de la mode, elle devient la première Miss France d’origine africaine en 2000.

Alpha Blondy : légende vivante du reggae

Découvert par le public en 1983 grâce à l’émission de télévision, « Première chance » de la RTI, Seydou Koné alias Alpha Blondy, enregistre la même année son premier album : « Jah Glory ». Après quoi, il enchaîne album sur album et commence ses tournées, asseyant peu-à-peu sa réputation et son talent.

SAS Princesse Esther Kamatari : Egérie de Guerlain

Princesse appartenant à la famille royale du Burundi, Esther Kamatari est aussi écrivain et mannequin. Bien qu’exilée en France depuis 1970, elle a su faire de sa vie un véritable conte de fée. Après avoir sillonné le globe pour les plus grands couturiers, elle s’est un temps essayée à la politique. Aujourd’hui ce qui passionne son altesse, c’est de transmettre, d’éduquer, de donner de l’espoir aux jeunes Burundais et aux ados des banlieues françaises qui en manquent.

MC Solaar : Chanteur français

Lorsqu’on pense à MC  Solaar, on pense forcément au rap, mais aussi au poète de la rue, conteur d’histoires et artiste engagé. Très tôt, le jeune homme étudie la philosophie, passe son temps à lire et met cette passion à profit dans des textes révélateurs. Il contribue ainsi à populariser le rap en France dans les années 90 et en devient très vite l’un des piliers grâce à ses textes élaborés et nettement moins violents que ceux de certains de ses confrères.

Khaled : Chanteur

Connu pour son sourire implacable, Khaled est un chanteur de Raï. Passionné de musique dès son plus jeune âge, ce multi-instrumentiste débute sa carrière alors qu’il est encore adolescent.

Fally Ipupa : Chanteur congolais

Chanteur, auteur-compositeur, danseur mais aussi, producteur, Fally Ipupa est l’un des artistes africains les plus prolifiques de sa génération.

Iris Mittenaere : Miss France 2016

Née à Lille, Iris Mittenaere a été élue Miss Nord-Pas-de-Calais 2015, puis Miss France 2016.

Karine Silla-Perez : Comédienne

Née à Dakar au Sénégal, Karine Silla est la fille d’un diplomate des Nations Unies et d’une kinésithérapeute. Le monde du mannequinat lui ouvre ses portes à New-York, avant que petit-à-petit des propositions de scénarios arrivent. De retour en France notamment à Paris, elle fait une première apparition au cinéma dans « Sanguine ».

Orquesta Aragon : Orchestre mythique cubain

L’épopée de l’Orquestra Aragon commence en 1930 à Cienfuegos, un petit port du centre de Cuba, lorsqu’un musicien nommé Orestes Aragon, également prothésiste dentaire à ses heures perdues, monte une formation de type charanga. Malgré le succès immédiat dès la création de l’Orquesta Aragon, il faudra attendre le début des années 50 pour que le groupe se produise de manière régulière à la Havane où il finit par s’établir et enregistrer ses premiers disques.

Murielle Ahouré : sprinteuse

Lors des championnats du monde de Moscou, Murielle Ahouré confirme en plein air sur 100 mètres, son rang de vice-championne du monde en salle du 60 mètres, en prenant la deuxième place derrière la Jamacaïne Shelly-Ann Fraser-Pryce et devant l’Américaine Carmelita Jeter en 10s93.  Pour la Côte d’Ivoire, c’est la première fois qu’un de ses représentants monte sur le podium d’un championnat du monde en plein-air.

Isaïe Biton Koulibaly : Journaliste, Ecrivain, Romancier

Natif de Treichville, Isaïe Biton Koulibaly est un écrivain ivoirien dont la notoriété dépasse largement les frontières de son pays. Auteur fécond et populaire, il a écrit une trentaine de romans et autres  recueils de nouvelles dont «La Bête noire », « Ah ! Les femmes », « Ah ! Les hommes », « L’immeuble des célibataires », « Encore les femmes, toujours les femmes ».

Aïcha Koné : la Diva de la musique ivoirienne

Originaire de Gbon dans le département de Boundiali, Aïcha Koné est née à Abidjan. Issue d’une famille de noble, son père médecin aura du mal à la laisser poursuivre sa carrière musicale, comparable en pays mandingue à une vie de griot. Celle que l’on surnomme l’impératrice de la chanson ivoirienne débute véritablement sa carrière musicale au sein de l’Orchestre de la Radiotélévision Ivoirienne (ORTI) où elle est engagée comme choriste sous la direction de Boncana Maïga.   

Monique Seka : la Reine de l’Afro-Zouk

Avec son timbre de voix exceptionnel et la fusion musicale qu’elle engendre, Monique Séka est sans conteste la « Reine de l’Afro-Zouk », genre musical qui a fait tanguer le vaste continent, les Caraïbes et l’Océan Indien.

Pierrette Adam’s : Artiste ivoiro-congolaise

Pierrette Adam’s est une chanteuse ivoiro-congolaise qui a fait l’essentiel de sa carrière musicale à Abidjan. Elle a sorti 7 albums en 18 ans. Elle est connue à travers l’Afrique pour ses grands succès comme « Journal Intime », Caterpillars » ou « Mama Z’allumettes ». « Massikini » est le dernier single en date de l’artiste, sorti en 2013.

Ahmed Chawki : Artiste chanteur marocain

Ahmed Chawki baigne dans un univers musical riche. En 2014, en marge de la Coupe du Monde de football, il enregistre un titre avec le groupe Magic System : « Magic in the Air ».

Alphadi : Styliste  

Diplômé de l’atelier Chardon Savard à Paris, Surnommé « le magicien du désert », Alphadi a été adoubé par les grands noms de la mode comme Yves Saint laurent, Paco Rabane ou encore Takada Kenzo.

Gilles Touré : Styliste, modéliste

Véritable Petit Prince de la haute couture ivoirienne, Gilles Touré travaille exclusivement le féminin (80 % de sa production) sur mesure.

James Kadjo Houra : Artiste Plasticien

Actuel Inspecteur Général de la Culture et de la Francophonie au Ministère du même nom, James Houra a suivi sa formation artistique aux Beaux Arts d’Abidjan et de Paris. Peintre renommé depuis plus de 25 ans, Kadjo James Houra développe une écriture qui lui est propre.

Jems Robert Koko Bi : Artiste Plasticien

Jems Robert Koko Bi est un ancien  étudiant de l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturel (INSAAC) à Abidjan. Il rentre en 1992 à l’atelier de l’artiste Klaus Simon à Abidjan, puis en 1997, il remporte le DAAD scholarship, une bourse d’étude en Allemagne.

Yaya Touré : Footballeur international ivoirien

Footballeur international ivoirien, Yaya Touré est né à Bouaké, en Côte d’Ivoire. De 2011 à 2014, il décroche consécutivement quatre fois, le titre de joueur africain de l’année.

Copa Barry : Footballeur international ivoirien

Héros de la victoire des Eléphants en finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2015, Boubacar Barry Copa évolue depuis 2007 au KSC Lokeren comme gardien de but.

Source : Children Of Africa

Comment

En 2012, un fungicide naturel est découvert par un groupe de chercheurs ivoiriens du laboratoire de physiologie végétale de l’université Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan (UFHB).

Baptisé le NECO, ce produit est reconnu pour son efficacité contre la cercosporiose noire ou maladie des raies noires, une pathologie qui s’attaque à certaines plantes, en particulier aux bananiers, et qui occasionne chaque année des pertes importantes chez les producteurs de ce fruit très consommé en Côte d’Ivoire et dans nombre d’autres pays d’Afrique.

« Le NECO est un extrait d’une plante utilisée dans la pharmacopée et la cuisine ivoiriennes. On a donc pu exploiter sa particularité permettant d’avoir un effet fongicide, insecticide ou bactéricide, afin de pouvoir l’évaluer sur la maladie », explique Fernand Kassi, le principal acteur de cette découverte, réalisée dans le cadre de sa thèse de doctorat, sous la houlette de Koné Daouda, agrophysiologiste et phytopathologiste à l’UFHB.

Selon Fernand Kassi, ce remède qui se présente sous forme liquide et qui ne contient aucune molécule de synthèse (substance chimique artificielle) « passe aussi bien pour les agents pathogènes qui affectent les feuilles du bananier que pour ceux qui attaquent ses racines ».

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« On a travaillé pour qu’on puisse l’utiliser en application aérienne, comme en traitement souterrain, en le pulvérisant sur les plantes », a-t-il ajouté.

« C’est le seul produit biologique qui existe pour le traitement des maladies de la banane. Et je parle aussi bien de la banane plantain que de la banane dessert. Mais surtout, c’est un produit qui ne contient aucune molécule de synthèse. Même les adjuvants utilisés pour le stabiliser sont biologiques », précise-t-il.

Sous les auspices de l’administration de l’université Félix Houphouët-Boigny, le laboratoire a conclu un accord de partenariat avec la Société de culture des bananes (SCB) pour une expérimentation du NECO dans un champ de bananes douces bio qu’il développe dans le département de Niakaramadougou, dans le centre-nord de la Côte d’Ivoire.

C’est le seul produit biologique qui existe pour le traitement des maladies de la banane. Et je parle aussi bien de la banane plantain que de la banane dessert. Mais surtout, c’est un produit qui ne contient aucune molécule de synthèse. Même les adjuvants utilisés pour le stabiliser sont biologiques, selon Fernand Kassi, Enseignant-chercheur Université Félix Houphouët-Boigny.

Dans cette plantation réalisée sur 25 hectares de terre, le NECO est utilisé et pulvérisé sur les bananiers par voie aérienne depuis des aéronefs.

Des techniciens interrogés sur place reconnaissent à ce produit une « grande efficacité ».

« Son action est vraiment rapide, je dirais même instantanée », affirme l’un d’entre eux, précisant qu’une fois aspergé sur les bananiers, le NECO « détruit automatiquement les champignons qui s’attaquent aux feuilles ».

« C’est très efficace et ça nous permet de produire de la banane vraiment naturelle, vraiment bio », dit-il.

Pour Koné Daouda, le NECO est ainsi « une solution alternative » aux produits chimiques qui comportent des résidus souvent cancérigènes.

D’ailleurs, en 2014, le NECO a reçu le « Grand prix de l’innovation scientifique » décerné par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, suivi du « Prix de l’Excellence » du secteur de la recherche scientifique, décerné par le président de la République, en 2015.

Vulgarisation

D’où la nécessité, selon les chercheurs, d’une plus grande vulgarisation du NECO auprès des producteurs agricoles pour un meilleur rendement et pour une meilleure protection des consommateurs qui vont « avoir de la banane naturelle ne contenant aucun résidu chimique ».

Le laboratoire de physiologie végétale a même pris les devants pour protéger le produit en le brevetant auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI).

Mais la campagne de vulgarisation proprement dite s’est révélée plus facile à concevoir qu’à mettre en œuvre, le chemin étant obstrué d’obstacles. A commencer par l’administration elle-même…

« Vous savez, nous sommes dans un pays organisé. C’est vrai que nous avons cherché et trouvé. On a été primé, on a eu la reconnaissance nationale ; maintenant, il appartient à l’Etat lui-même de s’approprier ce produit et d’en assurer la promotion. Ce qui n’est pas toujours le cas, malheureusement », regrettent les chercheurs.

Ils reconnaissent toutefois « que des efforts sont faits çà et là » au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour promouvoir ce bio-fongicide.

Mais à les en croire, « c’est l’homologation du NECO par la Direction de la production végétale et du contrôle qualité (DPVCQ) » du ministère de l’Agriculture qui pose problème.

Car en Côte d’ivoire, tout produit phytosanitaire doit être impérativement homologué par le ministère de l’Agriculture, avant son utilisation à grande échelle.

« Il y a plus de quatre mois que nous avons soumis le dossier d’homologation à la DPVCQ. On attend que le ministère fasse ses études pour nous délivrer cette autorisation, pour qu’ensuite, on puisse vraiment vendre le produit, mais aussi lui donner la chance d’être produit en quantité industrielle », font observer les chercheurs.

Ces derniers soulignent au passage, pour le regretter, que ce processus d’homologation peut durer plusieurs mois, voire plusieurs années.

Pourtant, il paraît simple. En effet, une fois un dossier soumis à la DPVCQ, son promoteur y dépose des échantillons de son produit, accompagnés de sa fiche technique.

Ensuite, un ou des cabinets indépendants sont désignés pour faire des évaluations et des essais de phytotoxicité dans un champ. Et c’est à la suite de ce processus que le produit est homologué.

Quoi qu’il en soit, « cette lenteur est un frein à la vulgarisation, un frein important, parce que chaque étape est une bataille », s’écrie Koné Daouda.

Quant à savoir à quel niveau en est le processus d’homologation du NECO, le ministère de l’Agriculture a été contacté, mais n’a pas réagi à notre demande d’informations.
 
Matière première

Toutefois, si le NECO était enfin homologué, il pourrait se poser la question de la disponibilité de la matière première, c’est-à-dire l’Ocimum gratissimum, la plante dont l’extrait est utilisé pour concevoir le bio-fongicide.

Koné Daouda se veut rassurant : « la matière première pour produire ce biopesticide, ce n’est pas un souci pour nous, car nous sommes des agrophysiologistes. Nous savons comment produire les plantes, comment développer les plantes. Nous savons aussi dans quelles conditions on peut utiliser ces plantes après pour obtenir le NECO », argumente-t-il.

« Nous avons réfléchi à tous les scénarios possibles, et cela nous permet aujourd’hui de dire qu’on peut satisfaire tous les demandeurs de ce produit, parce que nous pouvons produire et développer cette plante partout. D’ailleurs, il y a déjà des gens qui produisent cette plante pour la vendre à titre de plantes médicinales « , ajoute-t-il.

Produit raffiné

Pour cet universitaire passionné de biodiversité, on peut également mettre au point un système de production de la plante en renforçant la capacité de production de ces personnes qui ont pris de l’avance sur l’université dans la culture de cette plante « aux multiples vertus ».

« Aujourd’hui, avec le NECO, on peut installer des producteurs pour ne faire que la culture de cette plante et l’acheter après pour créer des richesses », explique-t-il.

« Il faut absolument qu’elle puisse faire du stockage, or cela n’est possible que si nous produisons, nous-mêmes ou avec des partenaires qui s’intéressent au produit, en quantité industrielle. Malheureusement, produire en quantité industrielle suppose que nous ayons obtenu l’homologation », déplore Sorho Fatogoma, autre membre de l’équipe de chercheurs.

En attendant cette homologation, les chercheurs ont continué à travailler à l’amélioration du produit et à la préparation de sa vulgarisation.

« Au départ, c’était des extraits bruts, mais aujourd’hui ça a évolué jusqu’à ce qu’on obtienne quelque chose de plus raffiné qui peut passer pratiquement au niveau industriel. Le produit a un niveau de pureté beaucoup plus élevé aujourd’hui », explique Fernand Kassi.

« On est parti de l’extrait aqueux, après on s’est rendu compte qu’il fallait le débarrasser des impuretés. On s’est alors approché de chimistes pour faire l’extraction. Aujourd’hui, on en est à un niveau d’huile essentielle », explique-t-il.

Dans le même temps, l’université Félix Houphouët-Boigny a pris les choses en main et envisage de mettre en place une unité semi-industrielle pour la fabrication du NECO.

« C’est un projet qui avance bien. La présidente de l’Université, Ramata Ly, y tient beaucoup », affirme Koné Daouda.

Le véritable enjeu du NECO, selon les chercheurs du laboratoire de physiologie végétale, c’est que cette découverte va révolutionner les habitudes des agriculteurs de Côte d’Ivoire, voire d’autres régions du monde, quant aux traitements de certaines maladies très dévastatrices chez le bananier et d’autres cultures très importantes pour l’économie et l’alimentation.

Car, à en croire les chercheurs, le produit a également été testé avec succès sur des plantes maraîchères comme la salade et la tomate.

Des travaux sont en cours pour développer des formulations biologiques contre les parasites ravageurs au niveau de l’anacarde et du coton, en partenariat avec le Conseil coton-anacarde.

Il est également en expérimentation dans un champ de manioc dans le nord du pays par un doctorant qui évalue son action sur ce tubercule.

Ce dernier, rencontré également à l’université Félix Houpouët-Boigny d’Abidjan, affirme que le NECO « se comporte déjà assez bien avec le manioc ».

« Mais comme il s’agit d’une étude qui peut prendre plusieurs mois, nous attendons de voir la suite », se réserve-t-il.

Autant de choses qui renforcent l’impatience des chercheurs du laboratoire de physiologie végétale.

(AIP, produit en collabration avec Sciedev)

Comment

Le néré (Parkia Biglobosa de son nom scientifique), plante présente dans toutes les savanes africaines, se reconnait surtout par ses fruits qui sont de longues gousses contenant de nombreuses graines noires enrobées de pulpe jaune. De ses fleurs à ses grains, en passant par ses feuilles et ses fruits secs, le néré est l’une des plantes les plus prisées en Côte d’Ivoire (pays où il ne pousse que dans le Nord) pour ses nombreuses vertus.

Traditionnellement utilisé comme arôme d’assaisonnement des repas – communément appelé « Soumbara » obtenu après transformation de ses graines-, il présente également des propriétés médicinales.

Le néré est un petit arbre de 10 à 20 mètres de hauteur, à fût robuste, cylindrique et court.

Cette plante pérenne, à large cime étalée en parasol et aux feuilles bipennées et alternes, fait partie de la vaste famille des mimosaceae, des légumineuses dont l’intérêt nutritionnel réside dans leur teneur élevée en protéines.

“La farine de néré apporte la totalité des acides aminés essentiels à l’organisme, du fer, mais aussi de la vitamine C pour limiter les risques de scorbut”, selon Pr Annick Tahiri, de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan

Autant de qualités qui lui ont valu un intérêt scientifique auprès de certains chercheurs et médecins ivoiriens.

Directrice de la valorisation de la recherche et de l’innovation technologique (DVRIT) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Annick Tahiri, biologiste et enseignante à la faculté de Biosciences de l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody, a consacré une étude aux propriétés de cette plante.

« Le néré est très connu pour ses nombreuses propriétés anti-blennorragiques, antinévralgiques, diurétiques, fébrifuges, toniques, antiseptiques et vermifuges. Ses graines riches en matières grasses servent à fabriquer un fromage végétal pour assaisonner les sauces (Soumbara), ou comme succédané du café », décrit-elle.

« Les écorces et les racines de cette plante sont prescrites pour soigner la stérilité, les maladies vénériennes, la bronchite, l’hépatite et la lèpre. Les feuilles en bain de vapeur entrent dans le traitement des états fébriles et des parasitoses intestinales », poursuit-elle.

Nutriments

Par ailleurs, apprend-on, cette plante apporte de nombreux nutriments: protides, lipides, glucides, iode, vitamines diverses. Elle constitue à ce titre une source très importante en termes d’alimentation et de nutrition de qualité.

« La farine de néré apporte la totalité des acides aminés essentiels à l’organisme, du fer, mais aussi de la vitamine C pour limiter les risques de scorbut », affirme Annick Tahiri, indiquant également que cette plante possède « un moindre potentiel insecticide par rapport au neem, au papayer et au quinquéliba ».

« Les extraits du néré agissent par contact et sont moins toxiques pour le termite que les extraits du neem, du papayer et du quinquéliba », dit-elle.

A cela il faut ajouter, en matière de santé végétale, que le néré s’avère efficace dans la protection des cultures contre les attaques des bruches et plus modérément contre les termites.

En référence aux nombreux usages liés à cet arbre, il se dit couramment, en zone de savane que « tout, de la racine à la cime, contribue à la survie de l’homme ».

Le médecin et botaniste français Edouard Heckel (1843 – 1916) qualifie d’ailleurs ce végétal de « providentiel ». (1)

« Les Africains considèrent le néré comme un présent du ciel et l’empirisme des natifs a été encore une fois bien inspiré pour le choix de cet aliment de premier ordre comme (…) médicament précieux d’origine végétale », écrit-il.

Aussi le néré fait-il partie des plantes conseillées par certains médecins ivoirien comme le nutritionniste Félix Aka. « Je prescris toujours le néré à mes patients », dit-il à SciDev.Net. Selon lui, cette plante « réduit la tension artérielle ».

« J’avais une tension qui avoisinait les 16-17. Mais depuis que je consomme le soumbara, elle est retombée à 12-13 », confirme Danielle Tiémélé, une patiente.

Selon une étude (2) citée par ce dernier, les fleurs rouges du néré guériraient l’angine, tout comme le soumbara pourrait traiter les abcès en provoquant la suppuration.

Ses écorces et ses racines seraient aussi employées avec d’autres végétaux contre la stérilité, les maladies vénériennes, la bronchite.

D’après la même étude, « le rameau de la plante est un remède contre les morsures de serpent, les fleurs soignent la lèpre, la pulpe du fruit lutte contre la fièvre jaune, la constipation, l’ictère ».

Si la graine de néré, à travers le soumbara, peut servir de régulateur de tension, un champignon vivant en symbiose sur le tronc de cet arbre est reconnu par le Dr Aka Félix pour avoir des principes anti-hémorroïdaires.

Par ailleurs, dans la pharmacopée traditionnelle, la pulpe du néré est considérée comme diurétique et fébrifuge.

La décoction d’écorce constituerait un calmant pour les douleurs dentaires. Il se prépare aussi avec les feuilles et les racines une lotion utilisée dans les affections oculaires.

La pulpe de néré est utilisée, avec une légère adjonction de sel, pour la réhydratation des enfants.

Médecine traditionnelle

Selon Sidibé Dramane, un pratiquant de médecine traditionnelle basé à Ferkessédougou (574 km au nord d’Abidjan), « les fleurs, de couleur rouge, du néré traitent la fièvre typhoïde ».

« Une infusion des écorces permet de traiter l’asthme, tout comme une cuillérée à soupe de l’infusion traite les infections intestinales et les gastrites », soutient pour sa part Thérèse Ouattara qui dirige à Ferkessédougou une association de femmes dénommée « Wouekelé Kouema » (« Donnons-nous la main »), dont la principale activité est la fabrication de soumbara.

Toutefois Sidibé Dramane met en garde contre toute utilisation immodérée de cette infusion.

« Il y a des risques élevés de coma et de perte de connaissance avec la consommation d’une infusion d’écorce du néré. Une personne qui boit l’infusion sans la diluer peut perdre connaissance. C’est très fort et puissant. Il faut la diluer assez avant de la boire », conseille-t-il.

Au demeurant, suggère M. Sidibé Dramane, une collaboration entre médecine traditionnelle et médecine moderne serait souhaitable, afin de permettre aux populations, quel que soit leur niveau social, de tirer profit de cette plante.

Les bienfaits du néré sont aussi appréciés dans toutes les autres régions de Côte d’Ivoire, ainsi que dans d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest.

C’est ainsi qu’à Abidjan, le soumbara est disponible tout au long de l’année. Pourtant le processus de fabrication de cet aliment reste artisanal.

A Ferkessédougou, les femmes de l’association « Wouekelé Kouema » travaillent à tour de rôle les unes au service des autres, lorsque l’une d’entre elles dispose de la matière première, c’est-à-dire les graines de néré.

« Nous achetons 50 kg de graines à 20 000 FCFA (34 dollars). Quand nous vendons le produit fini, nous avons des bénéfices allant de 3 000 à 5 000 FCFA. Mais c’est difficile et long », explique la présidente de l’association.

Transformation

Le procédé de transformation des graines de néré passe en effet par plusieurs étapes. Les graines brutes sont d’abord mises à la cuisson entre vingt et quarante-huit heures ; question d’en faciliter le décorticage.

Les amandes sont ensuite essorées et les graines cuites sont mises à fermenter dans un canari ou une calebasse recouvertes de feuilles, à une température de 30 à 40°C pendant trois jours ou plus.

Les graines fermentées sont enfin séchées au soleil et commercialisées en l’état ou encore pilées au mortier pour en faire de la poudre.

Une fois le soumbara prêt pour la consommation, il est utilisé dans des recettes culinaires très variées aussi bien en Côte d’Ivoire et au Sénégal qu’au Mali, en Guinée, au Burkina Faso et ailleurs.

Cependant, Dagnogo Adama, infirmier d’Etat à la Formation sanitaire d’Adjamé (Abidjan), insiste sur le fait que le soumbara « ne saurait jouer son rôle de régulateur de tension s’il n’est pas naturel et pur ».

« Aujourd’hui, on trouve sur le marché du soumbara de mauvaise qualité, parce qu’il a été mélangé à d’autres produits. Dans ces conditions, le soumbara ne peut pas agir comme il se doit. Il faut consommer du soumbara de bonne qualité », conseille-t-il.

En Côte d’Ivoire, les difficiles conditions de préparation du soumbara peuvent constituer une menace à sa pérennité. D’où le plaidoyer des femmes de l’association « Wouekelé Kouema » pour un soutien à leurs activités, en vue de leur modernisation.

« Nous évoluons avec des méthodes artisanales. L’activité est très pénible. Le processus de transformation dure toute une semaine et requiert une surveillance permanente. Nous pouvons faire des semaines sans sortir », explique Tuo Sali, transformatrice et vendeuse de Soumbara au marché de Ferkessédougou.

« La pénibilité du travail est un frein à la modernisation de la filière. A part nos associations, et notre appartenance à la chambre des métiers ces derniers temps, nous évoluons à l’étape rudimentaire », se plaint-elle.

« Pour préparer du Soumbara, on utilise beaucoup de bois de chauffe ; or le bois de chauffe devient de plus en plus rare et cher. Notre activité est donc encore artisanale. C’est pourquoi nous avons besoin de fours et de décortiqueuses pour faire évoluer l’activité. Cela nous permettrait de gagner du temps », poursuit l’intéressée.

« Nous voulons aussi que les autorités nationales organisent la filière afin de nous permettre d’exporter nos produits pour que tout le monde entier puisse bénéficier des vertus du néré », plaide pour sa part Thérèse Ouattara dont l’association regroupe 35 membres.

Sauf que le commerce des graines de néré, bien que relativement important, est déjà difficile à évaluer et, à l’instar d’autres produits de cueillette, il ne figure pas dans les bilans nationaux du ministère de l’Agriculture.

« C’est vraiment un de nos gros problèmes, car le néré est un produit de cueillette. On continue de chercher les voies et stratégies pour pouvoir en évaluer la production dans notre zone », admet le directeur régional de l’Agriculture de Ferkessédougou, Vamara Dermbélé.

Pourtant, selon ce dernier, « l’activité autour du néré est très importante, car la demande du soumbara est tellement forte que les vendeuses qui ont gardé la confiance des consommateurs à cause de la qualité de leur produit se font beaucoup d’argent durant la période de grande fabrication, c’est-à-dire en saison sèche ».

Cette situation qui ne permet pas de chiffrer l’impact économique du néré s’explique aussi par la dissémination des arbres qui n’existent pas à l’état de culture raisonnée.

Mais malgré ces difficultés d’évaluation, il n’en demeure pas moins que le néré entre dans l’économie d’un grand nombre de pays africains où il procure aux femmes des revenus appréciables.

“L’industrialisation de la filière dépend de la disponibilité de la matière première, ce qui suppose que les chercheurs doivent travailler sur le cycle de production qui est de l’ordre de sept à huit ans”, affirme Jean Nemlin du CNRA.

Malheureusement, les arbres de néré tendent à se raréfier dans certaines régions, signale-t-on, alors qu’un programme de reboisement de cet arbre, dénommé Antenne universitaire pour le développement communautaire (AUDEC), avait permis entre 1990 et 1993, de planter plusieurs arbres de cette espèce avec succès dans diverses parties du nord ivoirien.

La majorité des arbres plantés à travers ce projet sont aujourd’hui robustes, et de nombreux cultivateurs continuent de semer chaque année, à la saison des pluies, de nouvelles graines de néré.

Une enquête diagnostique des technologies autochtones de transformation des graines du néré a été initiée en 2002 à Odienné, dans le nord-ouest ivoirien, par le Centre national de recherches agronomiques (CNRA) en vue de la modernisation des étapes du processus.

Ce programme financé par le Fonds de développement de la formation professionnelle (FDFP) a été arrêté suite au déclanchement, la même année, de la crise militaro-politique qui a secoué la Côte d’Ivoire pendant une décennie (2002-2011).

A part ce programme, aucun autre projet concernant la modernisation du néré n’a jusque-là été lancé dans le pays, constate-t-on après des investigations menées aussi bien auprès des ministères de la Recherche scientifique, de la Santé, ainsi que dans les milieux universitaires et de la recherche.

Néanmoins, la directrice de la valorisation de la recherche et de l’innovation technologique (DVRIT) au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Annick Tahiri, estime que les études et recherches sur cette plante devraient se poursuivre pour lui permettre un meilleur développement.

Industrialisation

Selon Jean Nemlin, responsable du département des technologies post-récolte et des laboratoires centraux du CNRA, l’industrialisation de la filière dépend de la disponibilité de la matière première, « ce qui suppose que les chercheurs doivent travailler sur le cycle de production qui est de l’ordre de sept à huit ans »

À ce propos, le responsable du programme Forêts et environnement du CNRA, Coulibaly Ibrahima, indique que depuis les années 1990, des recherches sont effectuées à la station forestière Diabaté Kamagnon de Korhogo sur ce produit forestier non ligneux.

« Des pépinières permettent d’en étudier la phénologie et portent sur les aspects moléculaires pour sélectionner les meilleures espèces en vue de sa meilleure domestication et pour aider le monde paysan à sauvegarder la biodiversité », indique-t-il, relevant que sa dissémination dans les champs permet de fertiliser les sols pauvres des régions du nord.

Comme Ouattara Thérèse, les acteurs du néré, souhaitent qu’une volonté politique forte aboutisse à l’industrialisation de la filière depuis la plantation jusqu’à l’exportation des produits dérivés.

Car, en tant que plante, le néré est aussi menacé. Et cela pourrait aussi avoir, selon les chercheurs du CNRA, des conséquences sur l’écosystème et la biodiversité.

(Cet article a été co-produit par l’Agence ivoirienne de presse (AIP) et SciDev.net, grâce à l’appui du Wellcome Trust).

 

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La 5e conférence de la médecine légale tenue à Yamoussoukro a pris fin samedi avec l’invitation faite aux gouvernements africains à reconnaître la médecine légale comme une discipline incontournable à placer au cœur des résolutions des conflits sur le continent, afin de permettre à la discipline de remplir sa mission de recherche de preuves de poursuite judiciaire.

Les médecins légistes, juristes et forces de police réunis depuis mardi dans la capitale politique ivoirienne ont demandé aux États africains de mettre à la disposition de la médecine légale des moyens, des infrastructures et d’équipements et de favoriser la mutualisation des médecins légistes.

« Ce, pour renforcer les procédures d’identification des corps avec des éléments techniques médicaux, évaluer le dommage corporel des personnes victimes de tueries à travers une autopsie pour déterminer avec certitude les causes de la mort en vue de donner des conclusions crédibles », a souligné le médecin légiste ivoirien Pr Hélène Yapo Etté, présidente du comité d’organisation de la 5è conférence annuelle de la médecine légale.

Les experts et anthropologues légistes ont également demandé à la Société africaine de médecine légale (ASFM) d’adopter deux langues officielles, l’Anglais et le Français, d’instituer des rencontres biennales et de créer une revue de médecine légale africaine.

La 5e conférence annuelle de l’ASFM a pour thème « Résolution des conflits en Afrique : le rôle de la médecine légale ». Cette rencontre scientifique est la première du genre en Côte d’Ivoire et en Afrique francophone. Elle a réuni 126 participants de 26 pays dont 21 pays africains et la France, l’Australie, le Canada, la Colombie et l’Argentine.

AIP

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Les travaux du barrage hydroélectrique de Soubré, dans le Sud-ouest de la Côte d’Ivoire, qui ont démarré en 2013, avancent très bien. En effet, ce chantier qui devrait être livré normalement en 2018, est déjà à 70% de taux d’avancement, selon une mission technique qui vient d’y effectué une évaluation des travaux. 

Le projet d’aménagement hydroélectrique de Soubré, situé en amont des chutes naturelles de la Nawa du fleuve Sassandra, est un projet clé de la stratégie énergétique nationale en Côte d’Ivoire, avec une capacité de 275 MW. Construit par le groupe chinois Sinohydro, il prévoit la réalisation d’un réseau d’évacuation de l’énergie associée. Son objectif est d’arriver à couvrir tous les villages en besoin énergétique d'ici 2020.

Avec un coût de 338 milliards de FCFA, le projet, financé à 85% par la Chine et à 15% par l’Etat ivoirien, engendre 5000 emplois au total.

 

Armand Tanoh

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L’entreprise de téléphonie mobile tunisienne, Cell-com, a ouvert jeudi, à l’espace Playce du supermarché Carrefour de Marcory-Abidjan, un store pour la commercialisation en Côte d’Ivoire des téléphones et Smartphones de la marque Evertek, en présence de l’ambassadeur de Tunisie en Côte d’Ivoire, SEM Yassine El Oued.

Fruit de la coopération ivoiro-tunisienne à travers un partenariat scellé en 2015 entre la société ivoirienne Trina international SA et Cell-com Tunisie, l’ouverture de ce magasin marque l’entrée sur le marché ivoirien du leader des Smartphones en Tunisie.

« Cette cérémonie d’ouverture symbolise de façon éclatante la vigueur de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Tunisie à travers un secteur d’avenir, les télécommunications, l’information et la communication », a déclaré le directeur général de Cell-com Côte d’Ivoire, Gérard Amangoua.

Fondateur en 2006 d’Evertek qui occupe 30% du marché tunisien, le président directeur général du groupe, Mohamed Ben Rhouma, a indiqué que son entreprise entend rester à l’écoute des utilisateurs pour des produits répondant à leurs attentes et des applications conçues par des développeurs ivoiriens à l’instar du mali, du Sénégal ou encore de la Mauritanie, où Evertek existe déjà.

AIP

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Le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, a lancé, samedi, la 9ème éditrion du Marché des arts du spectacle africain sous le thème « Réinventons les arts de la scène », une édition sous le signe du repositionnement et du retour de la Côte d’Ivoire sur la scène internationale du spectacle.

« Le MASA a bel et bien repris. Cette édition qui enregistre 2000 participants internationaux est un signal fort au monde. Elle est une marque de repositionnement de notre pays dans le concert des nations aux autres. Elle confirme que la Côte d’Ivoire a renoué avec paix et la stabilité », a déclaré Kablan Duncan, notant que « Le MASA et la Côte d’Ivoire sont de retour sur la scène internationale ».

Une exposition sur « Les mémoires du MASA » par le photographe Ananias Dago Léki, est prévue l’après-midi selon le programme des festivités qui prévoit des activités dont le foisonnement n’égale aucune des éditions précédentes marquées par les stigmates de la crise qu’a traversée le pays.

En prélude au démarrage de cette édition, la direction générale de ce plus important marché des arts du spectacle africain a organisé, fin janvier, un grandiose concert de lancement avec le saxophoniste Manu Dibango.

Pour sa part, la Rotonde des arts contemporains sise à la galerie Nour Al Hayat, Abidjan-Plateau organise, pendant la durée de l’événement, l’exposition des artistes peintres Tamsir Dia et Youssouf Bath, et sous la présidence d’honneur de la Grande chancelière de l’Ordre national, Henriette Dagri Diabaté, une exposition multimédia baptisée « Great Black Music » (Légendes de la musique noire) pour une immersion musicale et sensorielle et un dispositif de visite interactive durant le parcours du visiteur.

La MASA 2016 s’achève le 12 mars prochain.

AIP

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La Société générale de banque en Côte d’Ivoire (SGBCI) a procédé vendredi à Abidjan, à la présentation d’un système de paiement bancaire via le mobile baptisé Sogepay, qui sera effectif à partir de lundi sur l’ensemble du territoire national.

Cette offre est gratuite et s’adresse à tous les clients de cette banque possédant un numéro de téléphone de la société MTN. Grâce à ce système, les intéressés pourront à partir de leur téléphone portable, effectuer des mouvements sur leur compte bancaire, recharger leur téléphone et payer leurs factures d’eau et d’électricité par débit de son compte bancaire au profit de leurs propres numéros d’abonnement ou tout autre numéro dudit réseau.

Selon le directeur général de ce groupe financier, De Saint Jean Hubert, cette innovation Sogepay qui va stimuler les activités de la boîte, permettra de simplifier la vie des clients qui n’avaient de cesse de se plaindre des tracasseries liées aux virements, aux encaissements de chèques ou autres prestations.

« Il y a deux mondes qui ne se parlaient pas trop: celui de la banque et celui de la téléphonie mobile. Maintenant, nous allons faire chemin ensemble avec MTN pour simplifier la vie de nos clients. C’est une entreprise dont les dirigeants partagent la même vision que nous parce que nous complémentaires », a-t-il déclaré.

L’abonnement à Sogepay est gratuit en composant la syntaxe d’accès « Etoile 750 Dièse (*750#) » mais chaque consultation du compte bancaire est de 150 FCFA pour couvrir les frais. Le plafond de sécurité est de 100 000 FCFA par jour et de 500 000 FCFA par mois, a-t-on appris.

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Après 10 ans d’existence, le site ivoirien d’information people et de promotion culturelle a été officiellement présenté, vendredi, à l’Institut français d’Abidjan-Plateau.

Ce site, dans sa nouvelle mouture « vient rehausser et révolutionner la culture par  la mise à disposition de supports de communication et d’expression pour les artistes, afin de leur permettre de conquérir  les horizons au-delà des frontières ivoiriennes et africaines, et constitue dans le même temps une plateforme de vulgarisation et d’annonces pour les entreprises », a expliqué Koné karim, le directeur général de Wendy & Co qui a acquis Abidjanshow.com.

Le site présente désormais huit rubriques avec 17 sous-rubriques, selon l’une de ses responsables, Danielle Ogou, ainsi qu’un éventail de pages réservées à la culture, l’information, la musique, la vidéo, l’événementiel, l’actualité people, des dossiers, la mode, la couverture de gala et bien d’autres. Ce site  constitue, selon son rédacteur en chef, Moses Djinko, un projet novateur qui va au-delà de la télévision  car « il intègre toutes les données de la communication et du journalisme. »

L’équipe d’Abidjanshow.com a bénéficié, pour cette cérémonie officielle de présentation, du soutien de plusieurs personnalités du monde culturel dont Koné Dodo et de messages de soutien diffusés par vidéo d’artistes dont Meyway, Gadji Celi, Serges Kassi et Alpha Blondy.

 

Abidjanshow.com nouvelle formule est né le 05 octobre 2015 a-t-on appris.

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