Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Deux millions de francs CFA de médicaments, principalement des « antibiotiques puissants et essentiels dans le traitement de la tuberculose », subventionnés en Côte d’Ivoire par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ont été « détournés et sont  revendus illicitement sur les marchés  ivoiriens, révèle un rapport d’enquête de l’organisation dont l’AIP a reçu copie, mardi.

Contacté par l’AIP, mardi, les services du ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique ont indiqué ne pas avoir connaissance dudit rapport, tandis que la Nouvelle pharmacie de la santé publique a promis de réagir plus tard sur le sujet.

D’après ce rapport publié par le Bureau de l’Inspecteur général du Fonds, il y a 15 jours, le constat a été établi que deux millions de comprimés RHZE, représentant quatre mois d’approvisionnement, manquent au niveau de la NPSP, la Nouvelle pharmacie de la santé publique, et seraient probablement la source nationale de la plupart des ventes illicites sur les marchés locaux.

L’étude, qui s’est focalisée sur la vente illicite sur les marchés locaux des comprimés RHZE, communément appelés « Ticafrani », confirme l’existence de ce trafic, et dénonce « des lacunes significatives dans la gestion des stocks ainsi que l’utilisation des systèmes d’inventaire et de facturation de ces médicaments au niveau de la NPSP ». Cette faiblesse aurait été relevée et fait interpeller la Nouvelle pharmacie, l’organisme ivoirien chargé de la politique du médicament, « responsable du stockage et de la distribution des médicaments du programme national vers les hôpitaux et les centres de traitement, qui « n’a pu justifier les deux millions de comprimés manquants ». Ce stock représenterait 75 millions de francs(150.000 dollars US) et une valeur marchande de 150 millions de francs CFA (le double) sur les marchés locaux.

Le rapport impute  notamment  cette situation au Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT) qui « n’a pas suivi et contrôlé de manière adéquate la chaîne d’approvisionnement des médicaments antituberculeux financés par le Fonds mondial de sorte à pouvoir atténuer le risque de détournement de médicaments ».

Cette investigation du BIG, menée de juin à septembre 2015 sur « six marchés locaux d’Abidjan et dans les marchés de quatre autres villes du pays (Bouaké, Korhogo, San Pedro et Yamoussoukro) », a constaté que le marché ivoirien de vente illicite de comprimés RHZE est aussi approvisionné par un trafic transfrontalier avec des comprimés « financés par le Fonds mondial et par d’autres partenaires pour les programmes de lutte contre la tuberculose dans la sous-région ».

Face à cette situation, le BIG a lancé, lundi, à Abidjan, en partenariat avec le ministère de la Santé, une campagne anti-corruption intitulée « J’en parle maintenant ! », visant à sensibiliser les populations sur les dangers de prendre des médicaments achetés sur les marchés en dehors d’un traitement médical encadré, mais aussi de lutter contre les détournements de RHZE vers les marchés locaux. Un fléau « qui engendre non seulement une perte financière pour le Fonds mondial, mais qui représente également un risque majeur de santé publique », selon la structure.

« Nous soutenons cette campagne qui a pour objectif de protéger la santé des populations vivant en Côte d’Ivoire. Tout comme le Fonds Mondial, l’Etat de Côte d’Ivoire est fortement engagé dans la lutte contre les médicaments de la rue », a déclaré, à cette occasion, la ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Raymonde Goudou Coffie.

La Côte d’Ivoire s’est dotée, en juin 2014, d’un Comité de lutte contre le trafic illicite et la contrefaçon des médicaments (COTRAMED) pour combattre la vente illégale de médicaments dans les marchés locaux, notamment dans le centre d’Abidjan ; puis, en mars 2015, d’une Commission nationale pour la coordination des approvisionnements en médicaments (CNCAM) afin d’améliorer la coordination et le suivi des approvisionnements de médicaments.

Selon un communiqué publié le 12 avril par le ministère de la Santé, des opérations de terrain menées par  le COTRAMED ont permis de saisir plus de 136 tonnes de médicaments de trafic illicite et de contrebande sur divers marchés d’Abidjan et des villes de l’intérieur du pays.

Le Fonds mondial a décaissé 336 millions de dollars US (196 milliards Fcfa) en Côte d’Ivoire à ce jour, en association avec ses partenaires, et financé des programmes qui ont permis à plus de 140.000 personnes vivant avec le VIH d’être sous traitement antirétroviral, de détecter et traiter 83.000 cas de tuberculose et distribuer 25,8 millions de moustiquaires pour lutter contre le paludisme, rappelle l’organisation.

AIP

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C’est un grand soulagement pour plusieurs habitants de Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan et de Côte d’Ivoire. Surtout ceux qui, chaque matin, du côté des secteurs SIDECI et Niangon-Sud, souffraient le martyre  pour rallier le quai des bateaux bus à Abobodoumé.

En effet, un nouveau boulevard construit entre le carrefour Ghandi au quartier Koweit et Niangon-Sud, en passant par les quartiers Camp Militaire, Kouté et SIDECI vient d’être ouvert à la circulation, comme l’a constaté La Diplomatique d’Abidjan.

Les travaux ont consisté à l’agrandissement de la voie reliant le palais de justice de Yopougon au Pont de SIDECI, tout en construisant une nouvelle voie bitumée allant du Palais de Justice jusqu’au carrefour Ghandi, avec des ronds-points à l’entrée de chaque quartier traversé par ce joyau.

Fiche Technique

Ce boulevard dont les travaux ont été financés par l’Agence Française de Développement (AFD) est long de 2,7 km et de type 2X2 voies, pour un coût estimé à près de 4 milliards de F CFA. Il est parallèle à la route de 2X1 voies reliant le Terminus 40 au carrefour des Sapeurs-pompiers, devenu inopérante vue son étroitesse et fréquemment soumise à des embouteillages dans une commune où la question de la voirie se pose avec acuité. 

 

Armand Tanoh

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Le public est invité depuis lundi à voter pour leurs trois joueurs préférés parmi les 11 finalistes du Prix Marc-Vivien Foé 2016 sur les sites france24.com, rfi.fr et sur les réseaux sociaux, en utilisant le mot-dièse : #foe2016, annonce un communiqué de presse, précisant que les participants qui auront deviné le trio de tête désigné par le jury seront tirés au sort pour remporter des maillots collector Radio Foot Internationale floqués Prix Marc-Vivien Foé RFI – France 24.

Le nom du lauréat du Prix Marc-Vivien Foé 2016, désignant le meilleur joueur africain évoluant dans le championnat de France de Ligue 1, sera révélé le 9 mai. Le jury est composé de près de 100 journalistes spécialistes du football français et africain issus de tous les médias (radio, télévision, presse écrite, Internet).

Depuis 2011, le trophée du meilleur joueur africain de Ligue 1 porte le nom de Marc-Vivien Foé en hommage au joueur camerounais décédé le 26 juin 2003 sur la pelouse du stade de Gerland à Lyon. Agé de 28 ans, Foé avait porté en France les couleurs du Racing Club de Lens et de l’Olympique Lyonnais, laissant le souvenir d’un footballeur exemplaire et unanimement apprécié.

Liste des nominés :

Gardien : Vincent Enyeama (Nigeria/LOSC Lille). Défenseurs : Serge Aurier (Côte d’Ivoire/Paris Saint-Germain), Moustapha Sall (Sénégal/AS Saint-Etienne). Milieux : Floyd Ayité (Togo/SC Bastia), Ryad Boudebouz (Algérie/HSC Montpellier), Sofiane Boufal (Maroc/LOSC Lille), Rachid Ghezzal (Algérie/Olympique Lyonnais), Cheikh Ndoye (Sénégal/SCO Angers),

Attaquants : Cheick Diabaté (Mali/Girondins Bordeaux),  Benjamin Moukandjo (Cameroun/FC Lorient), Abdul Majeed WARIS  (Ghana/FC Lorient). La précédente édition avait été remportée par le ghanéen André Ayew.

AIP

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Une experte indépendante en droits humains de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Marie Thérèse Kéïta, préconise un retour aux valeurs traditionnelles et communautaires africaines, estimant qu’elles sont porteuses de la cohésion sociale tant recherchée dans maints Etats du continent.

L’experte onusienne a partagé son point de vue avec les populations du village de Boussoukro, dans la sous-préfecture de N’Douci, qu’elle entretenait de la question, samedi.

 

Elle a souligné, à l’occasion, le caractère « endogène et inclusif» du processus conduisant à une meilleure cohésion sociale qui selon elle  tire son essence dans la vie communautaire traditionnelle dans laquelle l’éducation des enfants est l’affaire de la communauté et non dévolue uniquement à la seule famille nucléaire ou à l’enseignant.

 

Mme Marie Thérèse Kéïta se fondant sur son assertion a ainsi appelé l’ensemble des responsables communautaires  de Boussoukro avec en tête les chefs traditionnels à s’impliquer davantage dans l’éducation de leurs enfants.

 

Selon l’experte, il s’agit ainsi pour ces responsables de communautés de prendre  toutes leurs places afin de pérenniser la chaîne des valeurs. « Si tout cela est intégré dans nos comportements, on arrive à se former mutuellement, pour acquérir et apprendre la responsabilité », a-t-elle laissé entendre.

 

Historienne de formation, l’Ivoirienne Marie Thérèse Bocoum Kéïta,  est en fonction en République Centrafricaine. Elle a également travaillé  au Darfour (Soudan).

AIP

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La Ligue ivoirienne des droits de l’homme (LIDHO) a invité lundi à son siège à Abidjan, lors d’une conférence de presse, le gouvernement à adopter une approche responsable quant aux problèmes sociaux qui minent la Côte d’Ivoire, notamment la grève des étudiants et les conflits intercommunautaires récurrents.

Selon son président, Kouamé Adjoumani Pierre, la situation sociale qui tend présentement à se dégrader, commande que le gouvernement puisse raisonnablement s’y appesantir pour un règlement au profit de la cohésion sociale et de la paix. « Tout en restant convaincue de ce que dans un Etat de Droit, force reste à la loi, la LIDHO interpelle l’État sur sa responsabilité à assurer la sécurité des biens et des personnes et surtout à veiller à la quiétude et au bien être des populations », a-t-il indiqué.

La LIDHO a dénoncé et condamné fermement les violentes répressions qui ont eu lieu sur le campus de Cocody et occasionné des blessés et quatre cas de viols d’étudiantes. Selon Kouamé Adjoumani Pierre, ces évènements « ne sont pas de nature à favoriser la construction d’un Etat de droit ni à le consolider ». Il a invité le gouvernement à ouvrir de façon diligente une enquête sur ces violations des droits humains afin de situer les responsabilités, de s’assurer que justice soit rendue et de veiller à l’obtention de réparations pour les victimes.

Le 11 avril, une grève a été entamée par les étudiants de l’université Félix Houphouët-Boigny (UFHB) protestant principalement contre la réquisition des résidences universitaires pour loger des participants aux jeux de la Francophonie prévus en juillet 2017.

Du 22 au 25 mars, il est survenu dans le département de Bouna des affrontements entre agriculteurs et éleveurs qui ont occasionné 47 morts, des blessés et contraint à l’exil au Burkina et au Ghana plusieurs personnes, plus de 2000 déplacés internes et prés de 113 personnes disparues.

Le 07 avril à Jacqueville, dans le village de Nigui-Assoko, un autre incident a opposé les populations locales et des pêcheurs étrangers. L’assassinat de deux hommes dudit village serait à l’origine de cet incident qui a occasionné des blessés, la destruction de biens et des déplacements internes.

AIP

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La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, face aux menaces émergentes (CEDEAO) va mettre en place un mécanisme de coordination capable de renforcer le concept de sécurité et à créer le partage de l’information coordonnée entre les différents appareils de sécurité des Etats membres, et ce, dans l’optique d’améliorer son mécanisme de prévention des conflits.

Un atelier, réunissant sur cinq jours des experts de la Cedeao, s’est ouvert, lundi, à Abidjan en vue de réfléchir sur la mise en place des centres nationaux pour la coordination du mécanisme de réponse dans cinq  pays-pilotes, à savoir le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau, le Libéria et le Mali.

En plus de la persistance des crises armées ou sociopolitiques, l’espace ouest africain est confronté aujourd’hui à l’émergence de nouvelles menaces dont la plus grave est la montée du terrorisme et de l’extrémisme violents. Face à cela, la Cedeao s’est engagée à conduire avec diligence la décentralisation de son système d’Alerte précoce, indique-t-on.

« Cet atelier vise à informer, discuter et recueillir des suggestions dans la perspectives d’ancrer davantage le centre national dans une solide base méthodologique », a expliqué le directeur du centre d’observation et de suivi (Alerte précoce) de la Cedeao, Dr Gueye Abdou, indiquant cet atelier va permettre de préciser le rôle et les principales fonctions de ces centres.

Le représentant du ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Etranger, M. Wautabouna Ouattara a insisté sur la nécessité de régler la question de paix et de sécurité en rapport avec les menaces émergentes. Il a rappelé toutefois que la Côte d’Ivoire a marqué son engagement à mettre en œuvre ce projet en adoptant un projet et en mettant en place un groupe de travail national.

AIP

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Le  Rotary Marseille Notre Dame a offert, lundi, des médicaments et des vivres aux malades de la lèpre du village Marchoux (Bingerville) en collaboration avec le Rotary club d’Abidjan.

« Nous avons lancé cette action, (…), c’est un élan de générosité, de leur part (…), nous espérons que l’année prochaine nous allons recommencer cette action, la pérenniser pour ne pas qu’elle soit une goutte d‘eau qui s’assèche », a déclaré la présidente de ce Club français du rotary, Marie Helène Coujaret,  à la remise des dons aux malades.

Le président du Rotary club d’Abidjan, Sié Boniface, a expliqué que cette action qui  »peut être considérée comme petite, est grande et soulage un tant soit peu les malades ».

Les dons sont composés, entre autres de médicaments (antibiotique, des pansements, des seringues) du riz, du pain de la charcuterie.

Présente à Abidjan, depuis vendredi, la délégation du Rotary Marseille Notre Dame, composée de quatre membres,  visite, mardi, l’orphelinat des Anges d’Adiaké, pour une action caritative.

AIP

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Le marché financier de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) est allé à la rencontre des investisseurs du Moyen-Orient à travers la 4ème édition des « BRVM Investment Days » qui s’est tenue lundi à Dubaï, aux Emirats Arabes-Unis.

Placé sous le haut patronage du Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget représenté par le ministre de l’Enseignement technique et la Formation professionnelle, Paul Koffi Koffi, l’évènement a été marqué par trois tables rondes portant respectivement sur les perspectives macroéconomiques et opportunités pour les investissements directs étrangers et en portefeuille dans l’UEMOA, ainsi que l’attraction des investisseurs internationaux sur la BRVM et l’amélioration des relations avec les investisseurs après une conférence introductive prononcée par le représentant de la Banque islamique de développement, Zakiyoulahi Sow, signale-t-on.

Une centaine de participants ont participé aux travaux de cette 4ème édition des « BRVM Investment Days » dont l’objectif est d’améliorer l’attractivité de la BRVM et sa contribution au financement des économies de l’Union.

Des échanges qui ont eu lieu durant cette rencontre, il ressort que, pour attirer durablement les investisseurs internationaux, l’UEMOA doit consolider sa stabilité et ses performances macroéconomiques, assouplir davantage la réglementation des changes pour l’investissement en portefeuille et encourager la mobilisation des ressources longues par le marché.

L’UEMOA doit également favoriser une croissance inclusive en mettant l’accent sur le développement des capacités humaines.

A la clôture de la journée, le directeur général de la BRVM, Edoh Kossi Amenounvé, a tenu à témoigner sa gratitude aux autorités de l’UEMOA pour leur permanente sollicitude à l’égard des structures centrales du marché financier régional et à remercier tous les partenaires qui ont contribué au succès de cette édition.

La cinquième édition est prévue pour 2018 en Asie (Hong Kong et Singapour), signale-t-on.

AIP

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Le nouveau président de la République du Bénin, Patrice Talon et son prédécesseur, Yayi Boni, ont  marqué, lundi, à Abidjan, leur volonté de passer l’éponge sur les querelles qui ont pu les opposer, afin de préserver la paix non seulement dans leur pays mais aussi dans toute la sous-région Ouest africaine.

Partenaires politiques et amis, les deux personnalités béninoises étaient, jusque dans un passé récent, devenues presque des ennemis à la suite d’une affaire de tentative d’empoisonnement supposée avoir été orchestrée par le premier cité contre qui des poursuites judiciaires avaient, entre autres, été lancées, rappelle-ton.

Sous les auspices du Président Alassane Ouattara, qui bénéficiait de l’appui de son homologue togolais, Faure Gnassingbé, les deux hommes ont longuement échangé, ce lundi, à Abidjan, autour d’un déjeuner offert par le chef de l’exécutif ivoirien, en sa résidence.

Marquant, au terme de la rencontre  sa volonté de tourner la page, le président nouvellement élu du Bénin a, pour ce qui le concerne, mis tous les actes qu’a pu commettre contre lui son prédécesseur au compte d’ « intrigues de la compétition politique » qui, a-t-il assuré, ne prendront pas le pas sur sa responsabilité d’œuvrer pour la paix.

« Tout cela est derrière », a-t-il assuré, faisant la promesse aux présidents Ouattara et Faure de tenir, sans donner de détails, toutes les promesses qu’il leur a faites lors des échanges.

« Nos nations sont jeunes, elles sont en construction, nous avons le devoir devant les générations actuelles et à venir de contribuer à renforcer l’unité nationale. Cela prime sur toute autre considération », a-t-il ajouté.

« Patrice et moi, nous étions des amis, nous demeurons des amis et nous resterons toujours des amis dans l’intérêt non seulement du peuple béninois mais encore dans l’intérêt de notre sous région », a soutenu pour sa part Yayi Boni, avant d’assurer de son soutien à son successeur pour ce qui est des reformes qu’il va initier.

AIP

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Le constat est amère chez le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. En Côte d'Ivoire, selon cet organisme, le RHZE, souvent appelé le "Ticafrani", des antibiotiques puissantes et essentiellesdans le traitement de la tuberculose, est constamment détourné vers des marchés parallèles. Une pratique qui engendre non seulement une perte financière pour cette structure, mais qui représente également un risque majeur de santé publique, puisqu'elle renforce la prévalence des formes multirésistantes de la tuberculose dans le pays.

 

Face à ce fléau, le Bureau de l'Inspecteur général du Fonds mondial, en partenariat avec le ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène Publique, a lancé le lundi 18 avril 2016 en Côte d'Ivoire, une campagne anti-corruption intitulée « J'en parle maintenant ! ».

Ce projet vise à sensibiliser les populations sur les dangers de prendre des médicaments achetés sur les marchés en dehors d’un traitement médical encadré. Au moyen de messages d’intérêt public, sur les radios nationales et dans les médias, la campagne s’appuiesur le travail de la Fondation Chirac, la fondation caritative de l’ancien président français, en réutilisant notamment son slogan « Le médicament de la rue tue ! ».

« Nous soutenons cette campagne qui a pour objectif de protéger la santé des populations vivant en Côte d’Ivoire, » a déclaré la Ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique,Dr Raymonde Goudou Coffie.« Tout comme le Fonds Mondial, l’Etat de Côte d’Ivoire est fortement engagé dans la lutte contre les médicaments de la rue. Toute action qui va dans le sens d’éradiquer et de lutter contre la prolifération des médicaments illicites et contrefaits, est soutenue par le Gouvernement ivoirien. » 

« Le Fonds mondial ne tolère aucune forme de corruption », a affirmé Mouhamadou Diagne, l'Inspecteur général du Fond mondial. «Nousveillons à ce que ses investissements servent les populations de la façon la plus efficace qui soit. Tous nos rapports sont publiés dans leur intégralité dans un souci de transparence et de responsabilité.»

«Il est essentiel de renforcer la chaîne d'approvisionnement des médicaments financés par le Fonds mondial», a déclaré Sonia Florisse, gestionnaire de portefeuille du Fonds mondial chargée de la Côte d'Ivoire. « Grâce à notre collaboration avec le Ministère de la Santé et nos partenaires dans le pays, cette campagne renforcera les mesures prises pour que les programmes que nous finançons aient l'impact le plus marqué possible pour améliorer la santé des populations ivoiriennes. »

Le Fonds mondial a décaissé 336 millions de dollars US (196 milliards Fcfa) en Côte d'Ivoire à ce jour. En association avec ses partenaires, les programmes financés par le Fonds mondial apportent des résultats : plus de 140 000 personnes vivant avec le VIH sont sous traitement antirétroviral ; 83 000 cas de tuberculose ont été détectés et traités et 25,8 millions de moustiquaires ont été distribués pour lutter contre le paludisme.

 Armand Tanoh

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