Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Les parents d’enfants surpris de fraude au Brevet d’études du premier cycle (BEPC), lors de la session 2016, dans la commune d’Abobo, ont organisé un sit-in au pied de la Tour D abritant le ministère de l’Education nationale pour se faire entendre avec bruits et pancartes, protestant contre la mention de fraude portée sur les collantes de leurs enfants.

Reçus par le directeur de cabinet, Kabran Assoumou, ils ont prié leur interlocuteur de ne pas tenir compte du fait qu’ils n’ont pas adopté la bonne démarche en vue de s’enquérir des raisons de l’échec de leurs enfants. Aussi, ont-ils déposé une demande d’audience auprès de la ministre Kandia Camara afin de solliciter son indulgence pour leurs progénitures. « Nous venons vers vous en pleurs pour demander votre indulgence pour nos enfants. On se demande comment cela est arrivé », ont prié Toualy Kasso et Abouchou Bouadi.

La Direction des examens et concours (DECO) avait publié une note de sensibilisation à l’attention des parents, des élèves, du personnel enseignant et des encadreurs rappelant les sanctions liées aux cas de fraude, les textes qui sanctionnent la fraude et tous les objets interdits durant les examens.

Quelque 374 cas de fraude ont été constatés et signifiés aux élèves concernés dans le centre d’examen de l’Ecole primaire publique (EPP) Rails 6 d’Abobo Derrière rails, dans la banlieue Nord d’Abidjan. Ils ont demandé à comprendre les raisons qui motivent l’inscription de cette mention sur les relevés de leurs enfants, prétextant qu’ils sont brillants et ne sauraient s’adonner à la tricherie.

C’est la deuxième fois que le ministère de l’Education nationale reçoit des parents en 24 heures à ce sujet. Les responsables du ministère leur ont expliqué qu’ils disposent de preuves suffisantes pour démontrer la fraude et que les copies, anonymes, ont été passées au peigne fin, la fraude ayant été constatée avant la levée des anonymats.

Sur la question de savoir pourquoi la mention fraude est portée pour toutes les matières, le ministère a évoqué les textes mettant le candidat fautif hors-jeu d’où la mention sur sa collante.

Des sanctions à l’encontre des surveillants de salle sont plausibles, les fraudeurs étant susceptibles de sanctions de cinq années d’interdiction de concourir à un examen.

AIP

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Les violentes manifestations de populations de Daloa contre la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), mercredi, pour dénoncer l’émission de deux factures au mois de juillet,  ont fait 13 blessés parmi les policiers dont le chef de la police du district, Guédé Armand Jésus, et 7 véhicules de l’entreprise incendiés, a constaté l’AIP.

En plus des véhicules incendié, cinq autres appartenant à la CIE ont été saccagés. Des des ordinateurs et splits ont emportés après le saccage et le pillage de la direction régionale de cette compagnie à Daloa, dont l’infirmerie et un transformateur ont aussi été incendié.

Selon le chef du district de police, Gbégbé Armand Jésus, c’est en voulant sauver le coffre-fort de la CIE que des manifestants lui ont lancé des pierres. Il a tout de même réussi à sauver le coffre-fort, a-t-il dit.

Très tôt le matin, les manifestants venus des quartiers Dioulabougou et Wolofe étaient descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Le calme est revenu dans la ville dans l’après-midi.

AIP

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Le reggaeman ivoirien Tiken Jah Fakoly, dont on ses très engagé dans ses chansons, a décidé de ne pas rester insensible à la grogne sociale qui monte de plus en plus dans son pays. Ce mercredi 20 juillet 2016, il l’a fait savoir en livrant en exclusivité, sur sa page facebook, le premiers vers d’une chanson qu’il sort bientôt pour dénoncer ce qu’il qualifie de « Discours utopique » des gouvernants.

Ci-après ce message de Tiken Jah et les premières paroles de cette chanson qui devrait être intitulée « UTOPIE ».

« Ce matin, j’ai eu l’envie d’écrire une chanson,
les premières idées qui me sont arrivées sont celle-ci :

UTOPIE
Discours utopique
De l’utopie au sommet de nos gouvernements
Il n’y a jamais eu de changement

C’est de l’utopie !

On est fatigué
On en a assez
Ayez pitié !

Plus d’utopie !

Quand on apprend qu’on veut l’émergence
Avec des ministres bons à rien, prêts pour tout
Avec des enfants en conflit avec la loi
Et des jeunes mendiants

C’est de l’utopie, discours utopique

Quand on apprend que l’Afrique va se développer
Malgré les guerres ethniques
Et des pseudo-républiques

C’est de l’utopie, discours utopique

Quand on voit les prémisses d’une guerre de succession au sommet de l’état
Qu’on sait ce qu’on sait, qu’on entend ce qu’on entend
On a des raisons de penser que la leçon n’a pas été comprise

Plus d’utopie ! »

AT

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Une colonie de chauves-souris ayant récemment migré dans la région de Ouangolodougou est à la base des perturbations constatées ces derniers temps dans la fourniture de l’électricité, ont expliqué mardi la responsables locaux de la société de fourniture.

Selon le chef d’arrondissement de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), N’guessan N’dri Olivier,  « Ce sont les chauves-souris qui dans leurs mouvements s’accrochent aux lignes haute tension, interrompant le transport du courant ».

« Il nous faut d’abord les retrouver pour les détacher avant que la fourniture reprenne », a-t-il confié.

AIP

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Le publicitaire ivoirien, Fabrice Sawegnon, se dit « déterminé» à conquérir la mairie du Plateau aux municipales prochaines, projetées pour 2018, évoquant sa volonté d' »œuvrer au développement de la cité abidjanaise des affaires », dont il se réclame un « fils ».

Lors d’un petit-déjeuner de presse, mardi, voulu  « sans tabou » qu’il a animé dans un hôtel de la commune, le patron de Vodoo Communication a notamment laissé observer que sa candidature ne vise pas à  » défier » d’autres candidats. Il a mis en avant ses « grandes ambitions pour le Plateau » dont il dit vouloir « restaurer l’image aujourd’hui assombrie ».

« Je veux mettre mon énergie, mes idées et mon expérience au service d’une commune qui m’a vu grandir, de mes parents », a-t-il insisté.

Disant miser sur ces atouts pour atteindre ses objectifs, il a affiché son projet d’œuvrer à conférer à la cité abidjanaise des affaires « un label de crédibilité » qui en fera un centre incontournable du « business », tout en étant une commune  « écoresponsable ».

Selon le publicitaire, son projet pour le Plateau repose également et « essentiellement » sur le social, « en termes d’accompagnement scolaire, d’éducation, de formation, d’insertion professionnelle, de financement de projets pour les enfants et les jeunes ». Mais aussi « en termes d’accompagnement d’autonomisation pour les femmes et de Santé pour les personnes du troisième âge ».

« La commune, c’est le développement, le bien-être des populations et non la politique.  L’activité est d’abord une activité de développement, de gestion », a-t-il soutenu, affirmant n’avoir aucun soutien politique.

AIP

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L’article 4 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et Protocole facultatif invite les Etats parties à « entreprendre ou encourager la recherche et le développement, et encourager l’offre et l’utilisation de nouvelles technologies – y compris les technologies de l’information et de la communication, les aides à la mobilité, les appareils et accessoires, et les technologies d’assistance – qui soient adaptées aux personnes handicapées, en privilégiant les technologies d’un coût abordable ».

L’électronicien ivoirien N’Goran Kouakou a répondu à cette invitation en mettant au point en 2011 la première prothèse auditive ivoirienne, qui permet à ce jour à de nombreux malentendants et sourds d’améliorer leur capacité d’audition.
« L’idée m’est venue un jour quand j’ai été surpris, dans un bar, de voir un sourd en train de danser à la cadence de la musique qui jouait. Cela m’a interpellé et je me suis dit qu’il entendait certainement le son de cette musique. C’est là que j’ai décidé de créer un mini mégaphone que j’ai mis à l’oreille de ce sourd… Et ça a marché. », se souvient l’intéressé.

Aujourd’hui, cet appareil dont les pièces sont fabriquées en Chine puis assemblées en Côte d’Ivoire, est composé d’un amplificateur de son, contenu dans un boîtier électronique ; le tout fonctionnant grâce à deux batteries de 1,5 volt chacune.

Ce boîtier mesure 10 cm de long, 4,5 cm de large et 2 cm d’épaisseur. A cet ensemble sont raccordés deux écouteurs par le biais d’un câble d’environ 60 cm.

« Ce boîtier est assez petit pour tenir dans la main ou pour être empoché discrètement. Il capte le son, l’amplifie et le transmet automatiquement aux écouteurs qui sont fixés aux oreilles de l’utilisateur », explique N’Goran Kouakou ; signalant que la prothèse est capable de capter le son sur un rayon de 20 mètres pour l’amplifier jusqu’à plus de 100 décibels.

Lors d’une séance d’expérimentation de la prothèse sur deux jeunes sourds à Yamoussoukro, l’on a constaté que chacun d’entre eux arrivait à entendre grâce à l’appareil.

Dans un premier temps, les deux sujets sont placés derrière une barrière de sorte qu’ils ne voient pas leur interlocuteur. Celui-ci, positionné quant à lui à une dizaine de mètres, émet des sons. Mais les handicapés ne réagissent pas, preuve qu’ils n’entendent pas.

Ensuite, l’un des deux sourds est équipé de la prothèse et le même exercice reprend. Cette fois-ci, ce dernier réagit aux bruits et tente de les répéter ; tandis que l’autre reste indifférent.

Enfin, le deuxième sourd reçoit lui aussi un appareil et cette fois, tous les deux réagissent au même moment aux sons émis par leur interlocuteur.

Satisfaction

« La particularité de cette prothèse est qu’elle est un tout en un. Car, les autres sont fabriqués par degré de surdité ; si bien qu’il y a des appareils différents pour les sourds légers, pour les sourds moyens et pour les sourds sévères. Or, celui-ci englobe tous ces degrés, parce qu’il est réglable selon le degré de surdité », explique N’Goran Kouakou.

En effet, il est doté d’un potentiomètre, un bouton de réglage qui permet, non seulement de le mettre en marche, mais aussi d’ajuster le son transmis à l’oreille de l’utilisateur.

« Une fois que les sourds arrivent à entendre avec ce dispositif, ils peuvent désormais apprendre à parler grâce à une rééducation », affirme son concepteur.

« Cet appareil, contrairement à beaucoup d’autres, filtre tous les sifflements et bruits nuisibles autour de l’utilisateur, permet de corriger l’audition du patient et lui donne son autonomie », soutient-il.

« Mais, il faut l’admettre, cet outil ne peut rien faire pour les personnes vivant avec une surdité totale ; c’est juste pour les malentendants et les sourds légers et sévères », tient-il à préciser.
Pour l’heure, une vingtaine de personnes, dont des élèves et étudiants, utilisent cette prothèse auditive qui n’a pas encore été baptisée d’un nom de marque par son concepteur.

Carole, 15 ans, malentendante rencontrée au domicile familial à Toumodi, affirme qu’avec cet instrument à l’oreille, elle arrive désormais à entendre et à dialoguer.

« C’est l’appareil qui me permet de communiquer au sein de la famille et de suivre les informations à la télévision », témoigne-t-elle.

Norbert Kouadio, son père, est plutôt soulagé : « ma fille a eu plusieurs rendez-vous dans les hôpitaux, a subi de nombreux soins et porté plusieurs autres prothèses, mais n’a jamais eu autant de satisfaction ».

« Quand j’ai entendu parler de l’existence de cette prothèse, j’ai effectué le déplacement d’Abidjan à Toumodi pour l’acquérir. Après un premier essai sur mon fils de quatre ans qui était jusque-là sourd à tout bruit, il a commencé à entendre et à réagir aux bruits », témoigne pour sa part Nina N’Gossan, une mère de famille dont le fils utilise la prothèse depuis trois mois.

« J’espère que ça va corriger l’audition de mon fils et que ça lui permettra de s’exprimer après une période de rééducation », implore-t-elle.

Quant à Frédérique Kouadio Kouakou, agent de santé communautaire et président de l’ONG Conseil et action communautaire et humanitaire (CACH), spécialisée dans l’assistance médicale aux personnes vulnérables dans le département de Guitry (sud-ouest), il estime que la prothèse de N’Goran Kouakou va « beaucoup aider ».

« Nous l’avons testée sur trois de nos patients et ça a bien marché. C’est très pratique et je crois que ça a apporté un grand soulagement à ces patients. Ces personnes qui étaient retirées ou exclues sont en train d’être progressivement réintégrées dans la société ; avec la rééducation qui leur permet de parler. C’est vraiment ça notre satisfaction », dit-il.

Droits de l’homme

En revanche, Society without barrier (Société sans barrière, NDLR), une ONG internationale consacrée à la défense des droits des sourds, se montre beaucoup plus réservée.

Sanogo Yêdê Adama, directeur de la représentation ivoirienne de cette structure relève que ce qui intéresse les handicapés auditifs aujourd’hui, « ce n’est pas de refaire leurs conditions ; car un sourd est un sourd ».

« Le problème de l’insertion des sourds n’est pas une affaire d’appareillage mais une question de droits de l’homme ; il faut d’abord qu’on puisse leur permettre de jouir de leurs droits à l’insertion, tels qu’ils sont. Et maintenant, s’ils pensent que l’appareil peut les aider à améliorer leur audition, tant mieux. Là, ça devient juste comme une aide et non une condition à leur insertion », renchérit Sanogo Yêdê Adama.

« Sinon, il y a même des sourds, comme moi, déclarés non appareillables par la médecine. Eux, ils font comment si on doit conditionner leur droit à l’éducation et à l’insertion à l’appareillage ? » Interroge-t-il, rappelant qu’il est devenu sourd au CM2 et a poursuivi ses études dans cette condition, sans aucun appareil…

Abondant à peu près dans le même sens, Esther Oba-Konan, médecin radiologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Cocody (Abidjan) et responsable du département santé de Society without barrier-Côte d’Ivoire, relève que le degré de surdité n’étant pas le même d’un sourd à un autre, « cet appareil ne peut pas s’adapter à toutes les personnes concernées, même s’il est réglable ».
« Je ne pense pas qu’un même appareil soit capable de s’adapter à tous les niveaux de surdité. C’est comme un médicament qui peut aller avec un patient et pas avec un autre », dit-elle. Ajoutant qu’il peut même arriver que les deux oreilles d’une même personne n’aient pas le même degré de surdité.

Et elle conclut : « la surdité, c’est un état. Un sourd, il l’est à vie ; donc quelle que soit la performance de l’appareil, il ne pourra pas lui permettre d’entendre parfaitement comme les autres. C’est impossible ».

Par ailleurs, l’ONG Society without barrier-Côte d’Ivoire, dont aucun membre n’a encore testé la prothèse de N’Goran Kouakou, affirme redouter d’éventuels « effets nocifs » que ce produit pourrait causer aux patients, comme c’est le cas avec d’autres appareils déjà présents sur le marché.

« Le plus souvent, les personnes sourdes se plaignent de ce type d’appareil à cause de ses effets indésirables. Etant donné que c’est un amplificateur de son, ça ramasse tous les bruits qui sont dans votre environnement. Et cela donne des maux de tête très sévères », croit savoir Sanogo Yêdê Adama.

« Le moindre bruit, comme une voiture qui klaxonne, c’est comme si on prenait une pointe pour vous transpercer la tête. Il faut toujours prendre des médicaments pour calmer les maux de tête. Ça a créé beaucoup de problèmes de santé chez les sourds. Ça fait souffrir « , insiste-t-il. Affirmant que « les concepteurs de la nouvelle prothèse doivent tenir compte de tous ces aspects du problème ». « Car il y a souvent plus d’effets secondaires nocifs, que d’avantages », dit-il.

Amélioration du produit

Mais sur cette question Frédérique Kouadio Kouakou de l’ONG CACH se veut optimiste quant au cas spécifique de la prothèse made in Côte d’Ivoire : « jusqu’à présent, aucun de mes patients utilisant cet appareil ne s’est plaint de maux de tête ou d’une douleur quelconque causée par l’appareil », soutient-il.

Même son de cloche de la part de Djibril Dicko dont le frère cadet utilise cette prothèse depuis un an maintenant. « J’avoue que nous avions déjà essayé beaucoup de prothèses, mais elles provoquaient toutes des maux de tête dus aux sifflements. Mais avec celle-ci, ça va mieux jusqu’à présent », dit-il.

Il relève toutefois que son cadet éprouve des difficultés à communiquer au téléphone en gardant sur lui la prothèse. Le rapprochement entre les deux objets occasionnant » des sifflements très agressifs ».

Comme l’on pouvait s’y attendre, ces critiques et observations qui viennent des utilisateurs de la prothèse guident son concepteur qui travaille à l’amélioration du produit.

Par exemple, N’Goran Kouakou dit déjà réfléchir à doter sa machine d’un système Bluetooth afin de supprimer le câble qui relie le boîtier aux écouteurs parce qu’il stigmatise aujourd’hui le malentendant que l’on identifie plus facilement dans la société.

Et pendant que des utilisateurs du produit l’invitent à trouver le moyen d’intégrer un téléphone à l’appareil pour permettre à son utilisateur de téléphoner sans sifflements, il souhaite passer à une phase industrielle de la fabrication de la prothèse.

« Aujourd’hui, j’achète l’habillage et nous fabriquons les prothèses de manière manuelle ; notre objectif, c’est d’avoir notre propre moule pour réduire la forme de notre prothèse, miniaturiser les circuits électroniques et l’installer discrètement dans l’embout auriculaire « , projette le technicien.

« Nous avons juste besoin que nos autorités, nos chercheurs et médecins nous fassent confiance et nous accompagnent matériellement et financièrement pour les uns, et techniquement pour les autres », dit-il.
Pour cela, une homologation est nécessaire. Car, comme l’indique Victorien Koné Krouwéle, le directeur de la Promotion des personnes handicapées au ministère de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle, « sans homologation, ni les médecins, ni l’Etat ne pourront travailler avec l’inventeur ».
« Le processus d’homologation consiste à bien tester le produit sous tous ses aspects, c’est-à-dire sa performance, ses capacités de nuisances, etc. Et si les résultats sont concluants, l’Etat pourra alors contribuer à sa vulgarisation, en fonction de ses moyens », précise-t-il.
Tous les espoirs sont d’ailleurs permis ; car, non seulement N’Goran Kouakou a déjà obtenu un brevet d’invention auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI), mais, aussi, il bénéficie d’un capital sympathie auprès du ministère ivoirien de l’Emploi, des Affaires sociales et de la Formation professionnelle qui pense que cette invention est la bienvenue dans la mesure où elle peut aider les sourds du pays à être beaucoup plus autonomes.

En outre, une telle homologation pourrait entraîner une subvention de l’Etat pour faire baisser les prix de cette prothèse qui s’élève actuellement à 150 000 FCFA. Un tarif qui, bien que largement en deçà des prix des prothèses importées, dont le coût moyen de l’unité avoisine 600 000 francs (pour une oreille), semble toujours « trop élevé », pour des handicapés qui font partie des personnes les plus pauvres de la société.

Bien plus, en Côte d’Ivoire où l’école obligatoire pour tous les enfants de 6 à 16 ans a été instaurée depuis l’an dernier, N’Goran Kouakou pense dès lors que son invention constitue « une chance pour aider les enfants malentendants à aller à l’école et à profiter de l’éducation comme tous les autres enfants ».

AIP

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Le projet projet de valorisation et de développement de la baie de Cocody, que la rédaction de La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) désigne expressément "Paradis d'Abidjan" vue sa beauté et son caractère très ambitieux, peut désormais être considéré comme un rêve qui sera à coup sûr réalisé. 

En effet, organisé par le ministère auprès du Premier ministre chargé » de l’Economie et des Finances, en collaboration avec le ministère des Infrastructures, la table ronde des bailleurs de fonds arabes en vue du financement de ce dossier, qui s’est tenue ce mardi 19 juillet à Abidjan, hôtel Ivoire, a été couronnée de succès.

 

Selon un communiqué de la Primature, à l’issue des travaux qui ont duré de longues heures, qui ont surtout consisté en la présentation détaillée des différents projets, Ahmed Chouaid, chef de la division coopération et programme de la Banque arabe pour le développement arabe, a indiqué que les membres de la coordination arabe des bailleurs de fonds ont décidé de mobiliser à 100% les besoins de financements exprimés. Des besoins estimés à 282 milliards de Fcfa, selon les chiffres livrés par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan à l’entame des travaux, qui seront pris en charge par les bailleurs de fonds arabes ; sous la forme d’un prêt à un taux concessionnel de 1% avec un différé de 10 ans et un délai d’exécution de trois ans. Ahmed Chouaid a annoncé que ce projet qui constitue un modèle de coopération arabo-africaine au plan technique et financier va démarrer par la composante ouverture de l’embouchure de Grand Bassam. D’ailleurs une mission d’évaluation de la BADEA débutera ses travaux dès ce mercredi pour déterminer les possibilités de financement de cet important projet.

Le ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, Koné Adama, a exprimé la gratitude de l’Etat ivoirien à toutes les institutions financières qui ont bien voulu manifester un intérêt pour ce projet, en annonçant leurs contributions. Je souhaite donc vivement que toutes les intentions de financement se traduisent assez rapidement en mobilisation effectives de ressources, et pourquoi pas au-delà des promesses faites. BADEA, Fonds kowétien, Fonds saoudien, Fonds d’Abu Dhabi, etc. Persuadé que les institutions financières qui ne se sont pas prononcés au cours de la table ronde ne tarderont pas à se rejoindre dans un futur proche. Le ministre des Infrastructures, Patrick Achi, s’est dit heureux de l’engagement des bailleurs de fonds arabes aux cotés de la Côte d’Ivoire pour la réalisation de projets dont l’impact socioéconomique est immense.

Outre le projet de la Baie de Cocody, des baies et berges lagunaires, le Premier ministre Kablan Duncan a souligné que de nombreux projets sont en cours de réalisation à Abidjan, dans le cadre de la facilitation de la circulation des personnes et des biens et pour l’amélioration du cadre de vie des Ivoiriens. Notamment le projet d’élargissement du boulevard lagunaire d’un coût de 8,4 milliards de FCFA ; le prolongement du boulevard de France redressé jusqu’au boulevard Mitterrand pour 18,7 milliards de FCFA ; la réalisation de la liaison boulevard Latrille-Hôpital de Angré - Saint Viateur - Riviera Palmeraie pour 11 milliards de FCFA ; l’aménagement du côté mer de l’autoroute de Bassam, pour 2,2 milliards de FCFA ; l’élargissement du Boulevard de Marseille pour 24 milliards de FCFA, en cours de révision ; l’élargissement de la voie Niangon–Sideci-nouveau quartier à Yopougon pour 4 milliards de FCFA ; la construction du pont Yopougon – Adjamé Sebroko pour 126 milliards de FCFA ; la construction de l’Echangeur de l’Amitié ivoiro-japonaise, au carrefour Solibra, pour un montant de 25 milliards F/CFA, etc. Il a exhorté les porteurs de fonds arabes à s’intéresser à bien d’autres projets – dans les domaines des routes, des ports, des aéroports, du chemin de fer, de l’énergie, de l’eau, des nouvelles technologies de l’information et de la communication - qui n’attendent que des financements pour être matérialisés, afin de contribuer à l’émergence de la Côte d’Ivoire d’ici 2020.

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Le Haut conseil du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire a annoncé, mardi à Abidjan, la baisse du coût du transport de 10 à 30% dans le pays à partir du 1er août, annonce une dépêche de l'AIP.

Cette décision fait suite à l’appel du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, le 1er mai lors de la célébration la fête du travail, demandant aux transporteurs de réduire le prix des transports en raison des nombreux travaux de construction et de réfection de la voirie, ainsi que la baisse du prix du carburant, expliquent les transporteurs.

 

Selon une déclaration lue par le directeur général du Haut conseil du patronat des entreprises de transports routiers de Côte d’Ivoire, Diaby Ibrahim, au cabinet du ministre des Transports Gaoussou Touré, les tarifs vont baisser de 50 FCFA dans le transport urbain, mais les coûts d’exploitation de ligne, les tarifs de deux trajets resteront inchangés.

 

« Par exemple au niveau du transport urbain, le tarif de transport qui était depuis 2011 à 12000 FCFA pour la ligne Abidjan-Korhogo est passé à 10.000 FCFA pour aujourd’hui se retrouver à 8000 FCFA. Au niveau de Bouaké, le transport qui était à 8000 FCFA et par la suite à 6000 FCFA sera à 5000 FCFA. Nous sommes en moyenne entre 1000, 1500 et 500 FCFA de baisse qui seront constatées sur le transport interurbain», a précisé M. Diaby.

 

Le ministre des Transports, Gaoussou Touré, principal artisan de cet aqcuis, s’est réjoui de cette décision des transporteurs, affirmant que cela constitue « un effort appréciable ».

 

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Les locaux de la compagnie ivoirienne d'électricité (CIE) à Yamoussoukro ont été saccagés et incendiés, ce mardi, par des populations qui exigent que la facture d’électricité en cours soit payée sans délai fixé, ni pénalité et selon les possibilités du client pour avoir reçu en un mois deux factures avec des montants élevés.

La police, présente sur les lieux depuis le matin, a cependant réussi à exfiltrer tous les travailleurs avant l'incendie des locaux. Des manifestants ont érigé des barricades sur la nationale A3, obligeant les usagers de la route en provenance d'Abidjan ou de Bouaké à contourner la ville. D'autres ont réussi à emporter du matériel de la CIE, notamment des climatiseurs, des extincteurs (...).

Ils avaient manifesté, lundi, devant les locaux de la CIE pour le même motif. La CIE a émis en juillet, et ce de façon inhabituelle, deux factures. Celle de mars-avril et juin-juillet avec des dates limites de paiement fixées respectivement au 12 juillet et au 11 août.

"En ces moments de vaches maigres, il est difficile pour les débrouillards que nous sommes de payer deux factures à la fois et souhaitons que l’État revoit ses nombreuses taxes pour permettre aux populations de souffler", a fait savoir Ousmane Fofana, un client de la CIE, mécontent. « Nous voulons que l’État revienne à la facturation du mois de mars », a renchéri Hippolyte Lia, un autre manifestant.

"Le processus normal est en train de se mettre en place", a confié le directeur régional de la CIE, Marius Doh. Il a rassuré que les dispositions sont prises à cet effet, notant que la Compagnie reste ouverte à ses clients pour apporter des solutions à leurs préoccupations.

Les nouveaux tarifs de l’électricité, appréciés différemment par les consommateurs- certains les jugeant trop élevés quand d’autres constatent une réduction nette de leurs factures-, ont été fixés par l’arrêté interministériel N°409/MPE/MPMBPE/MPMEF du 20 juin 2016, après un ajustement fait par un comité interministériel et un cabinet international indépendant.

AIP

Tire : LDA

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Des convois. Encore des convois. Le ballet de va-et-vient de minibus et cars, transportant des citoyens d’une commune vers une autre en vue de s’inscrire sur la liste électorale, est devenu une scène quasi quotidienne depuis l’ouverture de l’opération de révision de la liste électorale.  En prélude aux prochaines élections locales qui débutent avec les législatives en décembre 2016, chaque candidat veut se donner tous les atouts pour l’emporter. Evidemment, l’atout le plus sûr pour la circonstance, ce sont des suffrages. Des voix.

Pour ce faire, des politiciens n’ont trouvé d’autres moyens que de s’acheter des voix. Tel du bétail, des électeurs sont convoyés chaque jour depuis les quartiers pauvres, précaires, populaires et populeux des communautés  comme Yopougon et Abobo, vers des communes résidentielles et administratives pour s’y inscrire sur la liste électorale.  La Diplomatique d’Abidjan qui a constaté ces faits dans au moins deux centres de vote dans les communes de Cocody et du Plateau, est allée plus loin pour comprendre cette nouvelle forme de traite du bétail électoral. Car, s’il est de coutume de voir des électeurs ivoiriens aller s’inscrire sur la liste électorale en province, dans leurs différents lieux d’origine, cette nouvelle formule de « mercenariat électoral » à l’abidjanaise donne des signaux inquiétants pour la démocratie en Côte d’Ivoire. Et le cas anecdotique du Plateau, commune administrative et des affaires d’Abidjan.

La bataille du Plateau

En effet, pour une population de 7488 habitants selon le recensement général de la population de 2014, le Plateau compte désormais plus de 38.000 électeurs. Même si la loi électorale nationale autorise chaque citoyen à s’inscrire dans le lieu de vote de son choix, cette méthode pose toute de même en toile de fond la question de la sincérité des résultats du vote dans cette circonscription, et du contrat social entre l’élu et sa population de sa circonscription.

En effet, peut-on se réclamer élu d’une circonscription dont les habitants en majorité ne vous ont pas accordé leur suffrage ? Ou encore peut-on se réclamer maire d’une commune quand on est soi-même conscient d’avoir été élu par  des mercenaires électoraux venus d’autres communes moyennant des espèces sonnantes et trébuchantes ?  

Las d’assister impuissants à cette saignée des électeurs de leurs cités, des hommes politiques et autorités de Yopougon, Abobo et Adjamé, ont décidé de mettre fin à cette pratique. « Nous sensibilisons nos militants et les populations pour ne pas qu’ils acceptent à jouer à ce jeux malsain », s’insurge un cadre du RDR (parti au pouvoir) de Yopougon qui, toutefois, admet leur impossibilité « aux yeux de la loi d’imposer une fin à cette hémorragie ».

Pain, sardine… et sucrerie

Dans  cette traite, le bétail électoral est tout au frais de son convoyeur. Un morceau de pain, une boite de sardine et une cannette de sucrerie sont offert à chaque électeur du convoi.  Une fois l’inscription finie, ces derniers sont à nouveau transportés, tous frais payés, vers leur commune de résidence où ils regagneront leurs familles avec la somme de 5000 F CFA qui sera remis à la fin du processus.

Ainsi donc, si l’on plaisante communément au bord de la Lagune Ebrié pour dire que la commune commerciale d’Adjamé compte plus d’habitants dans la journée que la nuit, ce ne serait pas une ironie de dire que sa voisine le Plateau compte plus d’électeurs que d’Abidjan.

 

« Rabatteurs d’électeurs »

Ce « business » politique a aussi ses acteurs. Et le pion clé du système reste le « rabatteur d’électeur ». En effet, les rabatteurs d’électeurs sont des jeunes gens qui sillonnent les  quartiers d’Abidjan, les associations de jeunes, de femmes, etc, pour recruter des électeurs mercenaires au profit d’hommes politique.  « Moi je travaille sur la ligne Yopougon-Cocody ; c’est-à-dire que je recrute des électeurs à Yopougon pour aller les faire inscrire à Cocody pour le compte d’une personnalité politique qui veut se présenter là-bas», affirme un jeune homme résident à Yopougon qui a gardé l’anonymat.

Une voix à 5000 francs

Selon ce dernier, pour chaque élection, en plus d’être transporté et nourri, chaque électeur mercenaire touchera la somme de 5000 FCFA. Comme quoi, en politique, tout est possible en terre d’Eburnie.

Armand Tanoh

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