Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Commerces, marchés et corridors fermés, circulation timide, Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, est paralysée depuis ce vendredi matin, en raison de la mutinerie militaire en cours dans la localité.

Du quartier Ahougnanssou (ouest) à Kennedy (Sud), en passant par le Commerce (centre) et Beau-Fort (nord), les commerces sont restés fermés, ainsi que tous les corridors de la ville. Des militaires, le visage badigeonnés ou encagoulés, brandissant des armes lourdes, paradent dans la ville.

Dans les gares, les transporteurs ont préféré garer leurs véhicules de transport en commun. Toutefois, l’on constate une circulation timide dans la ville, avec la circulation de quelques taxis, à part les véhicules militaires.

Une mutinerie militaire est en cours à Bouaké depuis la nuit de jeudi à vendredi. Les premiers tirs ont été entendus aux environs de 1h30 du matin. Pour l’heure, les soldats en question n’ont pas officiellement donné les raisons de leur soulèvement.

De sources concordantes, d’autres régions militaires du pays seraient en voie d’être gagnées par ce mouvement d’humeur.

La ville de Bouaké avait connu, en novembre 2014, une mutinerie de soldats qui réclamaient de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, conformément aux accords de Ouagadougou de 2007. Ce mouvement avait pris fin avec l’engagement du gouvernement à régler ces problèmes dans un délai de deux mois.

AIP

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Commerces, marchés et corridors fermés, circulation timide, Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire, est paralysée depuis ce vendredi matin, en raison de la mutinerie militaire en cours dans la localité, a constaté l’AIP.

Du quartier Ahougnanssou (ouest) à Kennedy (Sud), en passant par le Commerce (centre) et Beau-Fort (nord), les commerces sont restés fermés, ainsi que tous les corridors de la ville. Des militaires, brandissant des armes lourdes, paradent dans la ville.

Dans les gares, les transporteurs ont préféré garer leurs véhicules de transport en commun. Toutefois, l’on constate une circulation timide dans la ville, avec la circulation de quelques taxis, à part les véhicules militaires.

Une mutinerie militaire est en cours à Bouaké depuis la nuit de jeudi à vendredi. Les premiers tirs ont été entendus aux environs de 1h30 du matin. Pour l’heure, les soldats en question n’ont pas officiellement donné les raisons de leur soulèvement.

De sources concordantes, d’autres régions militaires du pays seraient en voie d’être gagnées par ce mouvement d’humeur.

La ville de Bouaké avait connu, en novembre 2014, une mutinerie de soldats qui réclamaient de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, conformément aux accords de Ouagadougou de 2007. Ce mouvement avait pris fin avec l’engagement du gouvernement à régler ces problèmes dans un délai de deux mois.

AIP

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Une mutinerie militaire est en cours à Bouaké depuis la nuit de jeudi à vendredi, a constaté l’AIP dans la matinée de vendredi au corridor sud de la ville, fermé à la circulation par des mutins dont certains tiraient en l’air avec des armes de guerre.

Les premiers tirs ont été entendus aux environs de 1h30 du matin. Pour l’heure, les soldats en question n’ont pas encore donné les raisons de leur soulèvement.

Bouaké, deuxième ville de la Côte d’Ivoire et ex-fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles, avaient connu en novembre 2014 une mutinerie de soldats  qui réclamaient de meilleures soldes et l’avancement de milliers d’entre eux, conformément aux accords de Ouagadougou de 2007. Ce mouvement avait pris fin avec l’engagement du gouvernement à régler ces problèmes dans un délai de deux mois.

AIP

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Le frère de l’ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé en détention actuellement à la Haye, est rentré mercredi au pays, après six années d’exil dans la sous-région, a appris l’AIP dans une note d’information qui lui est parvenue, jeudi.

« Je suis rentré dans mon pays, la Côte d’Ivoire, après six ans d’exil, suite aux missions effectuées par la ministre (ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de l’Indemnisation des victimes). Depuis le Bénin, j’ai suivi la ministre et elle m’a rassuré, car j’ai tenté à maintes reprises de regagner mon pays, mais les informations qui me parvenaient de certaines personnes me faisaient reculer », a déclaré le capitaine des Douanes, Blé Gnépo Boniface, reçu à son arrivée par la ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de l’Indemnisation des victimes, le Pr Mariatou Koné.

Elle était en contact depuis plusieurs mois avec le capitaine Blé Gnépo, afin de préparer son retour, en le rassurant et lui apportant des réponses concrètes à ses préoccupations.

Le Pr Mariatou Koné a insisté sur la volonté du président de la République de faire revenir tous ses compatriotes encore en exil.

« Je lance un appel à tous nos frères en exil, où qu’ils soient, pour qu’ils reviennent au pays, car le vent de la paix, du pardon et de la réconciliation souffle sur la Côte d’Ivoire. N’écoutez pas les rumeurs, revenez au pays, la Côte d’Ivoire est au travail », a déclaré la ministre de la Solidarité, de la Cohésion sociale et de l’Indemnisation des victimes.

D’autres personnalités proches de l’ex-président Laurent Gbagbo sont rentrées de leur exil après des missions d’information entreprises par la ministre au Ghana et au Libéria en 2016. Il s’agit notamment de Bertin Kadet, ex-ministre de la Défense, de Kacou Brou connu sous le pseudonyme de KB, de Watchard Kédjébo, de Franck Yahon, ex- membre de la garde civile de l’ex- président Gbagbo, rappelle-t-on.

AIP

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Par Bassolé Simon Benjamin

Abidjan (AIP)- A partir de la baie d’Abobodoumé sur la lagune Ebrié, une traversée de 15 mn, en embarcation artisanale à moteur non incorporé appelée communément « pinasse », suffit pour rallier  Ossibissa, premier des 14 villages de l’île Boulay, jouxtant le port de pêche de Vridi. Découverte d’une terre insulaire où une mosaïque de ressortissants de divers pays d’Afrique de l’Ouest, notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Niger, le Burkina Faso, vivent en harmonie, autour d’une activité phare : la pêche.

Flottant indolemment sur une eau calme dans la matinée de ce mardi 8 novembre 2016, la pinasse, conçue avec du bois solide, accoste sur la berge bordée de cocotiers d’Ossibissa. Il est 9 h.

A quelques encablures du quai rudimentaire, Emmanuel Bekoe, pêcheur de nationalité ghanéenne, apprête son embarcation pour aller à la pêche. Avec lui, deux jeunes de nationalités ivoirienne et burkinabé, qui l’assistent quotidiennement dans sa tâche. Sur le bateau, flottent plusieurs étendards de pays ouest africains, avec au premier plan, le drapeau tricolore ivoirien : orange-blanc-vert, en bandes verticales.

« Le drapeau de la Côte vient en premier pour signaler à la police maritime d’où vient la pirogue. Les autres drapeaux, c’est pour non seulement embellir le bateau, mais aussi adresser un message de paix et d’unité aux peuples africains et d’ailleurs », confie M. Bekoe.

Gravés sur chacun des flancs des embarcations alignées sur la berge, des écriteaux véhiculent différents messages : « In god we trust (En Dieu, nous croyons)», « Thank God (Dieu merci) », « Mountain of Zion (Montagne de Sion) », « African union (Union africaine), etc. Des messages qui expriment, selon les pêcheurs, leur foi, leurs expériences, leurs croyances ou préférences.

Aux dires des habitants, le peuplement de cette localité bâtie sur du sable avec ses maisons précaires  enchevêtrées, en tôles ondulées rouillées pour la plupart, et recouvertes de toiles noires, et aux ruelles en dédales, s’est fait par vagues successives dans les années 70.

« Arrivé, il faut demander »

Selon le Chef de la communauté burkinabé, Kaboré Moussa, le village d’Ossibissa qui signifie en langue ashanti « Arrivé, il faut demander »,  était dans les années 70, un campement appartenant au peuple Atchan (Ebrié). En ce lieu, venait se reposer, les weekends, un cadre ivoirien de l’ex-Caisse de stabilisation et de soutien des prix des produits agricoles (CSSPPA, en abrégé CAISTAB).

Ce dernier, aujourd’hui décédé, avait pour cuisinier et gardien, un burkinabè nommé Salam, qui y vivait régulièrement avec sa famille. Progressivement, des compatriotes de Salam vinrent petit à petit s’y installer.

Quant aux membres à la communauté ghanéenne, comprenant les ethnies Fanti, Ashanti, Gan, Seigan, N’zima et Awnan, ils affluèrent par la suite, suivis des Nigériens et Ivoiriens, précisément les N’zima ou apolloniens venus de Grand-Bassam (Sud-est de la Côte d’Ivoire). Tout un monde pour composer une population cosmopolite autour des mailles de filets et des pirogues.

« Une coexistence en parfaite harmonie »

« Quand nous sommes rassemblés, nous parlons tous la langue Fanti du Ghana, alors qu’entre nous, il y a des Ghanéens, des Burkinabé, des Nigériens, des Ivoiriens et j’en passe. Ici, nous vivons en parfaite harmonie. On ne met pas de différence entre nous », confie Antonio Ebe, chef central des 14 villages qui composent l’île Boulay.

Quoique chef de la communauté burkinabé, le sexagénaire Kaboré Moussa est très souvent sollicité pour arbitrer les querelles entre les membres des autres communautés.  « Souvent, quand les ghanéens sont en palabre, c’est moi qui règle ça ici », lâche-t-il, avec un brin de fierté.

Mais, surtout, en dehors des différends, le plus souvent vite circonscris et gérés, l’union entre les populations est plus probante lors des funérailles, des fêtes musulmanes et chrétiennes. Kaboré Moussa illustre cette bonne cohabitation entre les populations par la flopée de drapeaux qui pendent sur les  pirogues et bateaux. Mais au-delà des fanions, l’équipage multinational de ces embarcations est plus expressif et parlant que les mots pour le dire.

Plusieurs nationalités sur une embarcation

Sur une pinasse faite de bois « Bété » dirigée par un pêcheur ghanéen, l’ivoirien Lago Ipaud Romuald et le burkinabé Rouamba Issouf, font office de « tireurs». Leur rôle consiste à tirer le filet dès que le « bosco », celui qui détecte la présence des poissons lors de la pêche, leur en donne l’ordre.

« J’ai été conduit à Ossibissa par des amis pêcheurs à qui je rendais des services quand j’habitais au bord de la mer de Vridi Canal. Je travaille avec eux depuis 2008 en tant que tireur », retrace Ipaud Romuald, 30 ans, natif de Bebossiba à Daloa.

« Quand la pêche est bonne, je peux m’en sortir après la saison avec 300.000 à 500.000 francs CFA. Dans le cas contraire, il faut compter de 25.000 à 30 000 francs CFA, la saison », révèle le jeune tireur d’ethnie « Bété ».

L’île Boulay, du nom d’un ancien colon, est rattachée à la commune de Yopougon. A l’instar d’Ossibissa, d’autres villages de cette île, notamment N’Gbossroya, Quartier baoulé, Eden city, Johnnykro, Mangokro, Azito palace, Azito Beach, l’Eden Beach, African paradise, N’Zimakro, abritent aussi des peuples cosmopolites, qui en font des cas d’école, des exemples vivants de vivre ensemble.

(AIP)

bsb/aaa/akn/tm

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 Le président  de la République, Alassane Ouattara, a échangé jeudi à Daoukro, avec son aîné Henri Konan Bédié sur les nouvelles nominations dans le cadre de la mise en place des institutions de la IIIème République.

« Nous avons échangé sur la situation nationale. Je suis aussi venu lui dire l’évolution dans les jours à venir de la mise en place des nouvelles institutions. Bien évidement, je devais lui donner la primeur des nominations qui vont être faites assez rapidement. Très rapidement, l’élection du président de l’Assemblée nationale, pour que nous puissions nous mettre d’accord sur un nom, la nomination d’un vice président, également la prochaine nomination d’un premier ministre et d’un gouvernement. Voyez, c’était des questions politiques très importantes dont nous avons parlé pour le moment qui demeurent bien sûr confidentielle », a déclaré le président Ouattara au terme des échanges avec le président du présidium des partis du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Henri Konan Bédié.

Le chef de l’Etat a rassuré la presse d’avoir tous les éléments en temps venu, avant de réitérer ses voeux de bonne année et de bonne santé au président Henri Konan Bédié.

Héliporté, le président de la République a atterri dans le village natal du président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) sous le coup de 11H 00, avant de se rendre à la résidence privée de son aîné pour un tête-à-tête d’environ trois quarts d’heure, rappelle-t-on.

AIP, Titre : LDA

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La Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal, le Mali, la Guinée et le Bénin sont tous confrontés à la problématique de l’équilibre financier du secteur électricité, face à des besoins croissants de consommation de leurs populations respectives. Tous ces Etats font face à un déficit structurel à commencer par la Côte d’Ivoire, pourtant considérée comme un modèle dans la sous-région alors qu’elle sort de plus d’une décennie de crise socio-politique.

Une situation, déjà préoccupante pour les acteurs en charge de la gestion du secteur de l’électricité, aussi bien dans les segments de la production, du transport, de la distribution que de la commercialisation, qui doivent encore faire face aux exigences d’efficacité énergétique, de qualité de service, aux exigences du politique et à celles du consommateur.

Or, selon des experts, rencontrés par l’AIP dans ces 6 pays, l’électricité est un secteur « très capitalistique » qui nécessite des investissements très couteux dans les 4 segments cités plus haut.  D’où le recours à des investisseurs privés (les IPP) pour la construction de centrales hydrauliques thermiques.

Dans tous ces pays, y compris la Côte d’Ivoire, l’Etat consacre des sommes importantes au secteur de l’électricité, notamment dans l’achat de combustibles. « L’énergie coûte cher à l’Etat et non pas pour le moment au consommateur », explique le président de l’Autorité de régulation de l’électricité du Bénin (ARE), Claude Gbaguidi, dont le pays importe 90% de sa consommation en énergie.

Les sources d’approvisionnement

L’énergie produite dans ces pays est à forte dominante thermique sauf le Ghana dont la source principale est hydraulique. Même là encore, le Ghana avec ses 1580 mégawatts (MW) de puissance installée en production hydroélectrique, en raison des effets du changement climatique, a recours à un navire générateur de 250 MW et d’une importation de 100 MW de la Côte d’Ivoire pour couvrir sa demande nationale estimée 1200 MW avec un pic de consommation de 2000 MW.

En Côte d’Ivoire, l’électricité produite provient à près de 85% du thermique et à 15% d’hydroélectricité. Idem pour le Sénégal qui est à 90% de thermique et à 10% d’hydroélectricité contrairement au Bénin qui importe 90% de sa consommation du Nigéria (90%), du Ghana et de la Côte d’Ivoire.  Le Mali, en 2014, était à 40,17% d’hydroélectricité, 50% de thermique et 9,83% d’importation de la Côte d’Ivoire. Il en est de même pour la Guinée qui est en pleine restructuration de son secteur électrique, avec une dominante thermique constituée de six centrales thermiques et deux centrales hydrauliques.

La production thermique implique l’achat de combustibles soumis aux aléas du cours du baril du pétrole, ce qui a indubitablement une incidence sur le coût de revient et le tarif servi au consommateur. Selon le président de l’Autorité de régulation du Bénin, l’énergie produit à l’intérieur est plus cher que l’énergie importée. Le tarif de l’électricité différencie, en effet, en fonction de la source d’énergie qui peut être hydraulique ou thermique (gaz naturel, gasoil ou HVO).

En 2015, l’Etat de Côte d’Ivoire a dépensé 2 milliards de FCFA dans l’achat de gasoil destiné à alimenter les 55 centrales isolées dans les localités non encore raccordées au réseau électrique, selon le rapport d’activité de l’ANARE CI, l’Autorité de régulation du secteur de l’électricité.

L’épineux problème de la tarification 

« Le prix du kilowattheure est lié à l’équilibre du secteur », explique le président de l’Autorité de régulation de l’électricité (ARE) du Bénin, qui précise que les coûts actuels dans ce pays ne permettent pas l’équilibre du secteur. Ils varient de 78F/KWh à 115 F/KWh. Un plan de redressement du secteur de l’électricité est en cours d’élaboration avec pour point central la question des tarifs, assure le ministre béninois de l’Energie, de l’Eau et des Mines, Dona Jean-Claude Houssou.

Plusieurs pays de la sous-région ont leur tarif d’électricité géré autrement, qui bénéficie d’une subvention de l’Etat notamment au Sénégal, au Mali, au Ghana,  en Guinée, y compris la Côte d’Ivoire. Cependant au Sénégal où le coût de l’électricité est considéré comme l’un des plus chers au monde, selon la Commission de régulation du secteur de l’électricité du Sénégal (CRSE), le tarif moyen est de 117 francs le kilowattheure (F/kWh) et se situe entre 95,47F/kWh et 191,82F/kWh.

Le Ghana, en revanche, procède à une combinaison de toutes les formes d’énergies pour parvenir à un prix pondéré alors que les ménages qui sont les plus gros consommateurs ne paient que 60% du coût du service. Un prix estimatif est donc appliqué aux consommateurs ayant pour conséquence de créer un déficit en raison de la fraude.

En Guinée, au Mali et au Sénégal, l’électrification en milieu rural est libéralisée. Chaque opérateur au Sénégal fixe son prix en fonction des investissements réalisés. Pour la Guinée par contre, le prix en milieu rural est fixé sur la base du prix de la bougie utilisée dans les ménages pour l’éclairage. Il se fait au cas par cas et après une « enquête sur la volonté et la capacité des ménages à payer ».

Certains opérateurs, par ailleurs, acceptent des paiements en nature (mil, miel, etc.), selon l’agence guinéenne de l’électrification rurale (AGER). Au Mali, cependant, le prix en milieu rural peut atteindre 200F/kWh (le prix du combustible représentant 80% des charges), au-delà de la bourse des ménages, poussant l’Etat à mener une étude pour la mise en place d’une péréquation, afin de faire baisser les prix. En zone urbaine, la société Energie du Mali (EDM SA) vend l’énergie à 98F/kWh contre un prix d’équilibre estimé à 127F/kWh, fait savoir le directeur de la production à EDM, Ladjio Sogoba.

« Les tarifs sont gelés pour des besoins qui augmentent », relève-t-il. « L’électricité est une denrée et elle a un coût », renchérit le président de l’autorité guinéenne de régulation de l’électricité.

Le compteur pré-payé imposé aux services étatiques

Plusieurs Experts affirment que le secteur de l’électricité doit pouvoir s’autofinancer. « Si on n’a pas un tarif approprié qui permet d’équilibrer les comptes, on n’aura du mal à financer le secteur » soutient Raoufou Moutaïrou Badarou, conseiller du ministre béninois de l’Energie, qui travaille au redressement du secteur énergie du Bénin.

Les compagnies nationales d’électricité du Bénin et du Togo doivent 60 milliards de francs CFA à la communauté électrique du Bénin (CEB), société bi-étatique appartenant au Togo et au Bénin. La CEB doit l’équivalent de cette somme au Nigéria, son principal fournisseur, qui a dû réduire sa fourniture d’électricité. Tout cela pour la seule raison que le juste prix n’est pas appliqué, explique-t-on.

Par ailleurs, la SBEE, la Société nationale d’électricité du Bénin, l’équivalent de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) en Côte d’Ivoire, cumule des impayés de factures de 150 milliards sur près de cinq ans. « A cause de la pression des populations, les pouvoirs publics ont du mal à toucher les tarifs, ce qui fait que cette absence de politique efficace de tarification a fragilisé durablement le secteur de l’électricité », regrette Raoufou Moutaïrou Badarou.

« La démarche est que tôt ou tard, et c’est incontournable, la vérité des prix va s’imposer », ajoute de son côté le ministre béninois de l’Energie, l’Eau et les Mines, Dona Jean-Claude Houssou.

Au Ghana, la société étatique, Northern electricity distribution compagny (NEDco), en charge de l’électrification dans le Nord du pays, croule sous le poids d’un déficit depuis sa création en 2013. Pour l’un des responsables, aucun tarif proposé ne peut régler le problème du déficit, or selon les projections de NEDco, le déficit devrait être rattrapé en 2019 avec un investissement de 300 millions de dollars.

Il y a un besoin d’investissement continu dans le secteur, afin de mettre à niveau ce secteur, assure-t-on. Face au déficit, le Ghana a pris une loi qui fait que depuis 2015, des compteurs prépayés sont installés dans tous les services de l’Etat en dehors de l’éducation, de la santé et de la sécurité. Cette loi institue aussi un prélèvement qui couvre l’éclairage public. Le Ghana espère ainsi régler toute la dette cumulée avec les recettes et faire des réserves pour assurer la qualité du service.

Des subventions à l’investissement sont accordées au Mali et au Sénégal par l’Etat. « La subvention ne couvre pas le déficit », souligne le directeur de la production à EDM, M. Sogoba, affirmant que l’opérateur est toujours en train « de courir après le déficit », étant donné que la demande croît de 10% par an. Pour lui, l’Etat doit faire des investissements structurants (Barrages, centrales, lignes de transport, transformateurs).

Chez le voisin ivoirien, c’est plus de 308 milliards de francs CFA que l’Etat consacre à l’achat de gaz naturel et de combustibles, représentant plus de 55% des charges de l’Etat, qui est l’acheteur unique pour des prix variant entre 36F/kWh et 105F/kWh loin du prix d’équilibre. Le pays a enregistré en juillet 2016 des impayés de factures de 88 milliards de FCFA et une dette envers les fournisseurs de 91 milliards. Le déficit cumulé se chiffrait à 200 milliards FCFA en 2015.

Pour certains experts, la bonne performance du secteur, notamment la réduction des taux de pertes techniques et commerciales pourrait agir sur le prix de l’électricité. Dans l’ensemble des pays de l’UEMOA, la tendance est aux compteurs à prépaiement. Au Sénégal, l’introduction de ces compteurs avait suscité des remous sociaux à cause d’un déficit de communication, mais les choses ont commencé à rentrer dans l’ordre car cela a été corrigé, rapporte la Commission de régulation sénégalaise.

« Tout le développement d’une nation repose sur l’énergie. Si le secteur de l’énergie est fragilisé, on ne peut pas entreprendre le développement. Acceptons de payer pour lancer et assurer le développement de nos pays », lance M. Badarou, qui souhaite que les Etats ne se tournent pas vers l’extérieur pour combler leur déficit. « Les Etats doivent donc diversifier leurs sources d’énergie afin d’agir sur les coûts de production », insiste-t-il.

La course aux énergies alternatives ou la question du mix énergétique

Aujourd’hui, les initiatives se multiplient dans ces pays sur fond de privatisation de tout l’écosystème, de la production à la commercialisation, en passant par l’exploitation. Pour un territoire aussi vaste que le Mali, l’Etat a ouvert depuis 2000, l’électrification rurale à la concurrence à travers des partenariats public/privé (PPP) avec 63 opérateurs privés dans les périmètres non concédés.

Pour ces zones éloignées, l’Agence malienne d’électrification rurale (AMADER) a décidé de migrer vers des systèmes hybrides (solaire/groupe électrogène), afin de réduire la consommation du gasoil et de réduire les tarifs. Le Mali a également, en vue, quatre projets de biocarburant, sept projets de petites unités d’hydroélectricité à la frontière avec la Guinée.

Avec un taux de couverture actuel de 88%, le Sénégal qui vise l’électrification universelle (100%) en 2017, s’est fixé 20% d’énergies renouvelables (solaire et éolien) à cette échéance. Le pays compte ouvrir une centrale à charbon cette année et dispose d’un projet solaire de 150 MW.

« Le  mix énergétique va permettre de baisser les coûts de production », explique le directeur de l’énergie du Sénégal, Ibrahima Niane.

Le Bénin dispose de 45 MW en photovoltaïque et a en projet la construction de 20 à 25 MW de photovoltaïque. Il est prévu en plus de ces projets, la construction d’une centrale photovoltaïque isolée en zone urbaine notamment pour l’éclairage public.

Le pays comptait sortir du délestage à la fin décembre 2016. Dans trois ans, la Guinée devrait passer à une puissance installée de 1580 MW grâce à la mise en service du barrage de Souapiti (500 MW), un champ éolien en projet de 200 MW, la signature de 48 protocoles d’accord dont 35 sur l’énergie solaire et 24 barrages fluviaux.

Le Ghana dispose d’un mix énergétique important, à savoir l’hydroélectricité (1580MW), le thermique (environ 1000MW) et le solaire (22,50 MW) avec un taux de couverture de 82% (nombre de localités électrifiées sur le nombre total de localités). Le pays compte porter sa capacité installée à 3500 MW en 2017.

La Côte d’Ivoire, avec un taux de couverture de 42%, entend pour sa part, faire passer la part des énergies renouvelable notamment l’hydraulique de 37 à 44%. La Côte d’Ivoire prévoit également une centrale à charbon.

Avec autant de potentiels de ressources énergétiques au niveau de chaque pays, seule la coopération sous-régionale pourra permettre aux Etats ouest africains de combler leurs défaillances individuelles, s’accordent les experts des pays visités.

La coopération énergétique comme une solution

Selon le président de la Commission de régulation de l‘électricité et de l’eau (CREE) du Mali, Moctar Touré, la coopération énergétique est l’un des axes stratégiques de développement du secteur électrique dans la sous-région. « L’interconnexion permet de faciliter l’exploitation rationnelle des ressources énergétiques », commente M. Touré Moctar qui cite l’exemple entre le Mali, la Mauritanie et le Sénégal qui exploitent ensemble un site de production hydraulique.

En Afrique de l’Ouest, un projet de pool énergétique dénommé programme WAPP (west african power pool) est un projet d’interconnexion entre les capitales de la sous-région permettant d’apporter de l’énergie dans n’importe quel pays.

L’un des gros projets actuellement en cours concerne la construction de la ligne CLSG (Côte d’Ivoire-Libéria-Serra Leone-Guinée) qui part de la ville de Man. Etant entendu que la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Togo sont déjà connectés tout comme la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso et le Mali. Ce projet devrait pallier les insuffisances de production et surtout rendre disponible l’énergie créant ainsi un vaste marché sous-régional de l’énergie.

Pour le directeur de production à EDM, Ladjio Sogoba, la coopération énergétique sous-régionale peut aider à résorber le déficit.

« Tous les pays peuvent disposer de potentiels, mais il a été clairement établi que la mise en commun des ressources et des efforts est nécessaire pour le développement rapide des infrastructures énergétiques dans l’espace économique de la CEDEAO. Ainsi, tous les pays pourront tirer le  meilleur profit de façon rationnelle de ce potentiel énergétique diversement reparti dans l’espace », soutient le président de la CREE. Ce dernier se dit convaincu que seule l’interconnexion permettra d’asseoir une offre durable et moins coûteuse en matière d’énergie.

Pour l’ensemble des pays de la sous-région, la ressource énergétique est disponible. Tous les Etats sont farouchement engagés dans la lutte contre la pénurie d’énergie. Il ne reste plus aux Etats qu’à réaliser les investissements structurants pour rendre l’électricité accessible et au tarif d’équilibre et de bonne qualité pour l’ensemble de la population afin de rendre le secteur viable.

AIP

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Le directeur administratif et financier (DAF) de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Lambert Métahapéna Coulibaly, est décédé dans un accident de la route, lundi nuit, au PK 105 sur l’autoroute du Nord, a appris l’AIP ce mardi, de sources concordantes.

« Lambert est mort dans un accident à 100 km d’Abidjan », a annoncé à l’AIP, Sylla Djeneba, député suppléante de Ferkessédougou commune. Le bilan de cet accident fait état de deux morts dont la fille aînée de M. Métahapéna Coulibaly, et quatre blessés.

Jeune cadre et fils de Ferkessédougou, Coulibaly Lambert revenait de cette ville du Nord ivoirien, où il venait de prendre part à l’organisation de la sixième édition du Tchologo Festival en tant que le commissaire général. Une triste nouvelle qui a créé l’émoi au sein des populations de la ville.

« C’est une grosse perte pour nous. Il était accessible et accordait une attention particulière au moindre souci des jeunes. Il était très respectueux envers les personnes âgées et était toujours prêt à soutenir les femmes », a confié, à l’AIP, Mme Sylla, sous le choc.

Le 6è Tchologo Festival a eu lieu du 29 au 31 décembre 2016, avec pour thème « La place des femmes dans le développement socio-économique de la région du Tchologo », précise-t-on.

AIP

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La première tranche d’appui budgétaire de l’Union européenne, d’un montant de 11,1 milliards de FCFA (17 millions d’euros) a été débloquée en faveur de la Côte d’Ivoire, a appris l’AIP de source officielle.

D’un montant total de 39,3 milliards de FCFA, cet appui de l’UE entre dans le cadre de son contrat de bonne Gouvernance et de développement (2016-2018) de 39,3 milliards de FCFA (60 millions d’euros) avec la Côte d’Ivoire signé le 21 novembre, pour appuyer le gouvernement dans les politiques de gouvernance et de développement, signale-t-on.

Par ce contrat, l’Union européenne entend soutenir l’action du gouvernement ivoirien, dans le plan national de développement (PND 2016-2020) et le plan indicatif national (PIN) du pays, pour une croissance durable et inclusive, notamment par l’emploi des jeunes et la formation professionnelle, et améliorer la bonne gouvernance, en particulier la gouvernance économique.

Il soutient également l’engagement du gouvernement pour un meilleur respect des valeurs fondamentales, notamment les droits de l’homme et l’Etat de droit. Cet appui financier au budget de l’Etat ivoirien s’accompagne d’un dialogue avec les autorités et de projets d’assistance technique, souligne-t-on.

Préalablement à ce déboursement, quatre conditions ont été analysées par l’Union européenne, à savoir la pertinence et la crédibilité de la politique nationale de développement, la stabilité macroéconomique, la mise en oeuvre de la réforme de la gestion des finances publiques et la transparence budgétaire.

Les prochains déboursements, prévus en 2017 et 2018, dépendront de la réalisation de ces mêmes conditions et d’indicateurs de résultats dans les domaines prioritaires que sont l’amélioration de la gouvernance économique et du climat des affaires à travers une meilleure mobilisation des ressources nationales et la rationalisation de la dépense publique, l’amélioration des conditions d’emploi des travailleurs à travers le développement d’emplois décents, le renforcement de l’employabilité des jeunes, et une formation professionnelle de qualité, l’amélioration de l’accès à une justice efficace et transparente, ainsi que le développement d’un état-civil solide, conclut-on.

3,3 milliards pour la sécurisation foncière rurale

L’Union européenne (UE) annonce le décaissement de 3,3 milliards de FCFA au compte du budget de l’État, pour son soutien à la sécurisation foncière rurale du pays.

D’un montant total de 27 milliards de FCFA, répartis sur cinq ans, l’Union européenne s’est engagée en décembre 2015 lors de la visite à Abidjan du Commissaire européen chargé de la Coopération internationale et du Développement, Neven Mimica, à accompagner les efforts de la Côte d’Ivoire pour réformer le foncier rural, indique le communiqué de presse de l’institution parvenu mardi à l’AIP.

Ces ressources permettront notamment d’accompagner l’élaboration et la mise en oeuvre de la Politique foncière rurale, ainsi que les premières activités de l’Agence du foncier rural récemment créée.Ce partenariat de qualité, selon le communiqué de presse, est destiné, à terme, à délivrer des certificats fonciers et à délimiter les terroirs villageois dans les meilleures conditions possibles.

AIP

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Famoussa Coulibaly, candidat l'UDPCI à Divo aux législatives du 18 décembre, dont la victoire a été invalidée par le Conseil constitutionnel ce dimanche 1er janvier 2017 pour la reprise du scrutin, appelle à l'apaisement. En effet, face aux émeutes suscitées dans cette ville après la décision du Conseil constitutionnel, M. Coulibaly a publié un message sur sa page facebook. Ci-après, l'intégralité de ce message:

"Bonsoir chers tous, la louange est au Seigneur, l'Eternel des armées, Il est le Dieu de la Justice et confère la royauté à qui , Il veut. Le Dieu des opprimés . Je viens d'apprendre comme tout citoyen lamda en ce 1er jour de la nouvelle année 2017, l'invalidation de mon élection en qualité de député de Divo commune par le Conseil Constitutionnel . J'ignore pour l'instant les motifs de l'invalidation du verdict du peuple Djiboua avec plus de 58% des suffrages exprimés soit plus de 9074 voix contre 5000 pour mon poursuivant direct . Un écart de voix de plus de 4000. Dans l'attente de la notification de la décision , car n'ayant jamais été informé d'une quelconque requête nous concernant. Je voudrais donc,appeler l'ensemble des populations au calme et à la sérénité et à éviter tout acte de violence susceptible de mettre en mal la cohésion et la paix dans ma ville natale. Je voudrais également inviter la brave population à avoir foi en Dieu , nous triompherons par la voie des urnes de toutes les épreuves.
Dieu nous garde."

 

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